Rien sur nous sans nous
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« Rien sur nous sans nous » est une brochure rassemblant des textes qui parlent de pair-aidance, d’approche respectueuse d’une personne traumatisée, d’automutilation, de comment gérer les flashbacks, de trigger (« déclencheur »).
le système ( kyriarchie ) » traumatise » tout le monde
et tes guillemets puent la condescendance. l’essentiel dans cette brochure et les bouquins dont sont tirés certains textes, c’est justement que personne ne vit le trauma de la même manière, alors ton commentaire il débarque en mode « ouais mais tu vois tout le monde souffre alors TG ».
Qu’est ce qui n’est pas un trauma (tavu sans les guillemets) dans un monde traumatisant ?
Oui, c’est vrai, ce monde traumatise pleins de gens. Du coup, c’est vraiment chouette qu’il y a des brochures comme ça.
Comme la psychiatrie institutionnelle traumatise et fait des dégâts en prétendant « aider », à votre avis, que pensons nous des « psychiatries » alternatives ou militantes ou gauchistes ?
Tout d’abord merci à celleux qui ont bossé sur cette brochure !
Une version page par page (plus facile à lire sur un écran) est disponnible ici : https://infokiosques.net/IMG/pdf/rien_sur_nous_sans_nous-32p-fil-2019.pdf
Alors j’ai personnellement rien lu sur la psychiatrie institutionnelle dans cette brochure, les gens qui l’ont composée semblent se prositionner en tant que personnes souffrant de stress post traumatique complexe et vouloir partager des outils pour s’entraider (d’ou le terme « pair-aidance »). le titre même de la brochure va dans ce sens d’une démarche autonome et d’entraide, je ne vois pas où tu vois « des « psychiatries » alternatives ou militantes ou gauchistes » ici… J’ai lu certains bouquins conseillés par dcaius, et si j’en ai trouvé certains trop pourri pour depasser l’introduction, d’autre m’ont vraiment aidé et m’aident encore.
Et pour eclaircir mon premier commentaire, peut-etre un peu rèche, évidemment qu’on vit dans un monde traumatisant, mais je pense bien que les personnes à l’origine de cette brochure sont au courant, vu qu’elles sont aux premières loges, alors je ne vois pas trop l’interêt de dire juste ça. c’est comme si des charpentier.e.s autodidactes d’indonésie ou de vendée avaient fait une brochure sur comment tu construis une digue DIY pour protéger une côte d’un raz de marée parce que globalement, plein de gens on tendance a en avoir besoin dans ce monde, et que t’avais commenté, « L’eau (Principe_scientifique_qui_dit_que_l’eau_mouille_tiré_de_wikipedia-isme) mouille tout le monde ».
Quant à TAVU, je te renvoie à la brochure ou les ressources citées dedans pour comprendre la différence entre un trauma et un traumatisme, mais en résumé (et donc ce que je dis ici est passablement faux), tout le monde vit des traumatismes (physiques ou pas), et tout le monde vis les conséquences de traumatismes (ce qu’on appelle « trauma »). parfois, selon la nature du traumatisme, les trauma passés, la répétition du traumatisme, la situation sociale de la personne concernée (pas celle de la CAF, celle de la classe), « sortir » de ce trauma (intégrer les conséquences du traumatisme et vivre avec) est plus ou moins difficile, prend plus ou moins de temps, durant lequel la personne peut etre à nouveau traumatisée, et ainsi de suite. et là tu rentre dans les histoires de PTSD (quand la personne a subi un traumatisme important et a du mal à « intégrer » le trauma) et CPTSD (quand la personne a subi des traumatismes répétés qui ont induit des traumas imbriqués les uns dans les autres donc d’autant plus compliqués à « intégrer »), qui sont, comme je le conçois, des concepts, pour essayer de défricher le problème, décortiquer comment on réagit à l’adversité, et pas des diagnostics/étiquettes pour cachetonner et ranger les gens dans tel ou tel placard. Ce qui me plait là dedans, c’est que c’est pas un « t’es cassé.e, tiens voila une solution chimique miracle » ou « t’es cassé.e, c’est irréparable », c’est « merde, ce monde/cet évenement/cette personne t’as vraiment pourri la vie, comment on peut t’aider à survivre à ça ? ». ça implique qu’il y a un probleme à la base (que ce soit les abus habituels ou non de nos adultes sur les gosses, le patriarcat et ses viols, le colonialisme et ses exils, le capitalisme et sa misère, la repression et la taule, en fait, ce monde de merde…) et que s’entraider entre personnes touchées directement par ces problemes c’est mieux les cerner, y penser en des termes moins abstraits et y trouver des solutions concretes.
Tout doux bijou
Vos définitions, travaux, analyses et différenciations entre « trauma et un traumatisme » sont celles des alternatives à la psychologie et à la psychiatrie officielles et institutionnelles. Elles en partagent les mêmes postulats que malheureusement vous ne prenez pas à bras le corps.
Votre notion « d’aide » (auto-aide ou par les pair-e-s ou autres) ne nous paraissent pas être une remise en question de la question mentale mais une gestion psy liée au système actuel.
C’est effectivement plus qu’un biais méthodologique, épistémologique car et mais surtout « politique ».
Bonne continuation à celleux qui y croient
évidemment que c’est politique, tous est politique…
évidemment que ce sont des théories et des pratiques venant de gens issues de la psychiatrie et de la recherche universitaire institutionnelle, de la même manière que les diverses théories et pratiques concernant le genre qu’on partage globalement dans nos coins vient de personnes issues de la sociologie et de la recherche universitaire institutionnelle…
je concois completement que ca soit possible de tenir une position personnelle style « la maladie n’existe pas », refuser la psychiatrisation et de remettre en question le validisme etc. maintenant ca reste une position individuelle, voir individualiste, quand t’en viens à peter des outils qui servent à d’autres.
j’aime pas trop en venir a dire « tu rales mais qu’est-ce que tu propose? », mais là, si cette brochure c’est le diable, et l’aide proposée c’est pas assez radical, qu’est-ce que tu fais quand tu vois tes (plus ou moins) proches souffrir ?
Que faire ?
aide ou pas ?
normalisation des aides, par les aides ?