Apprendre le consentement en 3 semaines, le cahier
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Resistances
Enfin après « Le consentement en 3 semaines » voilà le « Cahier de vacances du consentement » ! Il propose des outils amusants et accessibles pour aller vers une pratique du consentement positive et radicale, queque soit ton identité de genre, ton orientation sexuelle ou tes pratiques passées, présentes ou que tu aimerais avoir dans le futur.
Tu y trouveras des informations utiles, des bases théoriques et pratiques sur le consentement, des mots croisés, un roman-photo, des exercices et des tableaux à remplir. Autant de formes pour réfléchir sous un nouveau jour ludique les relations sexuelles et affectives (voir sexo-affectives !).
Alors attrape un crayon, laisse tes préjugés dans ton sac de plage, vérifie que tu es bien disponible à te mettre en jeu et plonge dans le cahier de vacances ! Celui-là on t’en voudra pas de pas l’avoir fini avant la rentrée, parce que l’important c’est de se jeter à l’eau.
https://infokiosques.net/spip.php?article1315
« Positive ». Ben oui quoi. On ne va quand même pas se mettre à critiquer la sexualité (le plaisir, le daisir, gnagnagna) comme norme de valorisation. Manquerait plus que ça, tiens. Il s’agit de bien consentir, comme de bien consommer, pas de refuser tout net l’idéal relationnel, roooh, pas bien ça, revêche. Le consentement est au rapport social de sexe ce que la transparence est à l’économie monétaire : un lubrifiant.
Comme norme de valorisation, et évidemment, rapport de pouvoir. mais il paraît que c’est tellement classe, aussi, le pouvoir, quand on se le « réapproprie ». Ne soyons donc pas négatives ni refuznikes.
Refusons l’économie, la relation, la sexualité. Ou bien continuons les rapports sociaux en vigueur, en les « améliorant » à la marge (pendant que ça se dégrade à l’autre bout, chez les dévalorisées, mais nous on n’en est pas, on sait ce qu’on vaut).
je pige pas trop les commentaires là. il me semble, quand on prend le temps de lire le texte, qu’il ne parle pas de norme mais de possibilité d’exprimer son choix tout en entendant le choix de l’autre… c’est ni gentil ni méchant, mais positif dans le sens d’aider une personne à ne pas subir. et que du coup comme ça ne pose pas de norme (au contraire) bah la critique normative est un dénominateur de base qu’il n’est pas lieu de questionner là à ce moment là, sinon le livret fait deux fois plus de pages et change de thème central… Sur infokiosques il y a déjà pas mal de brochures qui sont sur ce sujet. beaucoup moins exclusivement sur la notion de consentement (je crois d’ailleurs que c’est le seul)… et on peut pas dire que infokiosques propose des brochures qui imposent des normes !
lien direct vers le texte: https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1315
Oui, je comprends que ça peut paraître étrange de mettre en cause la sexualité elle-même, comme forme sociale naturalisée, et pas seulement son « application ». Mais voilà, chez les féministes antisexe (hé oui on existe), on est d’avis que le problème est dans la sexualité comme structure sociale tout de même lourdement imposée (sans ça pas de valorisation, socialité réputée comme amputée, etc etc.), et profondément liée au rapport social de sexe, et à son principe de référence la masculinité (le lieu du désir/besoin…). Bref, la question du consentement est centrale, mais derrière elle se pose immédiatement la question de la non mise en cause de ce à quoi on consent/cède ou pas, qui est dès lors sorti du social. Ce qui d’ailleurs pose dès lors toujours le non-consentement comme position provisoire, comme simple interruption du consentement qui doit être général puisque la sexualité c’est super génial, super naturel, pas rapport de pouvoir et de contrainte en elle-même pour un sou. Eh bien on n’y croit pas, et on voudrait bien que la question soit posée. Il serait bien qu’il y ait une vie avant ou au delà du consentement et de son corollaire obligatoire la sexualité, c’est à dire le matraquage permanent, omniprésent de cette forme qui réclame d’être réalisée, ce qui est en soi un problème et une pression. Et il serait tout de même bien naïf de se dire que, ben, non, sexualité et patriarcat ça n’a rien à voir. Comme les monnaies alternatives qui n’ont rien à voir avec la valeur et vont nous sortir de l’économie ? Ha ha !
@léda : Merci ! Merci tellement !
Je me sentais tellement seule depuis toujours… Mais ça existe vraiment des féministes qui ont des analyses anti-sexe qui semblent tenir la route.
Je sais pas, on se rencontrera peut-être jamais, mais ça me redonne du courage rien que de savoir que tu existes.