URGENCE NOTRE POLICE ASSASSINE !

A croire nos détracteurs, il y a les puristes révolutionnaires. Ceux qui pensent qu’il ne faut pas réformer le monde. Tant pis pour les victimes qui pourraient être évitées si on reformait le système en le rendant moins pire.

OU Il y aurait les réformateurs. Ceux qui pensent qu’il est naïf de croire en une révolution. Tant pis pour les victimes qui pourraient être évitées si on changeait de système.

Il y a les indignés sociaux. Ceux qui pensent que la lutte des classes suffit. Que tout est une question de capitalisme. Ceux qui pensent que les questions raciales et de genre divisent sans prendre en compte que la question sociale divise aussi la question raciale et de genre. Tant pis pour les victimes raciales et de genre.

OU il y a les indignés raciaux ou de genre. Ceux qui pensent que les discriminations sont d’abord le résultat du suprematisme blanc pour les premiers et du patriarcat pour les seconds sans comprendre que la discrimination economique alimente les autres. Tant pis pour les victimes sociales.

Il y a ceux qui ramènent tout au légal. Ceux qui pensent que tout est une question de loi. Tant pis si le légal est parfois illégitime.

OU il y a ceux qui ramènent tout au légitime. Ceux qui pensent que combattre avec la loi c’est accepter son monde. Tant pis si le légitime est parfois légal, s’il peut nous protéger, nous aider à mieux vivre.

Il y a ceux qui pensent que l’on ne peut pas s’allier avec ceux qui ne pensent pas exactement comme nous. Ceux qui pensent qu’on est dans le vrai ou dans le faux. Tant pis s’il y a de la verité et du mensonge dans toute idéologie et que l’on apprend en marchant.

OU il y a ceux qui pensent que l’on peut s’allier avec tout le monde. Ceux qui pensent que l’on peut faire des concessions si on veut être majoritaire. Tant pis pour les victimes.

Il y a ceux qui pensent que le pouvoir c’est mal. Tant pis si un contre-pouvoir peut changer le système.

OU il y a ceux qui pensent que le pouvoir c’est bien. Ceux qui pensent que l’on domine ou que l’on est dominé. Tant pis pour ceux qui ne cherchent qu’à vivre sans privilèges ni oppressions.

Il y a ceux qui sont dans la seule morale. Ceux qui pensent que combattre des privileges c est culpabiliser.Tant pis pour les victimes structurelles.

OU il y a ceux qui sont dans la seule discrimination structurelle. Ceux qui pensent que tout est une question de processus et d’inné. Tant pis pour les victimes de comportements déviants.

Il y a ceux qui sont dans l’ici et maintenant. Ceux qui pensent qu’il n’y a de légitime que ce qu’il y a d’efficace. Tant pis si on cautionne des injustices sur le long terme.

OU il y a ceux qui sont dans le seul long terme. Ceux qui ne ne voient pas qu’on a aussi notre part dans le moment présent et que la raison ne suffit pas, il y a aussi l’émotion, la verité du coeur.

Nous sommes à la fois revolutionnaires ET réformateurs. A la fois généralistes ET spécialisés dans la question des violences policières. Nous sommes à fois legalistes ET legitimistes. Nous considérons que les discriminations sont intersectionnelles, au pire nous serons neutres mais jamais nous serons contre les droits des uns ET des autres. Nous pensons que l’on se doit de vivre ensemble ET que l’on ne peut pas vivre ensemble si on ne respecte pas les différences ET les croyances de chacun, à condition que les droits ne sont pas attaqués par des faits. Nous considérons que tant que l’on incarne dans nos relations la bienveillance que l’on souhaite faire émerger, le contre pouvoir qui est aussi un pouvoir peut permettre de détruire les systèmes d’oppression ET permettre d’enfanter un mieux vivre ensemble ET un nouveau système système. Nous pensons que les responsabilités sont individuelles ET collectives. Nous sommes dans le court ET le long terme.

Nous sommes dans un “ET” inclusif, nos détracteurs dans le “OU” exclusif.