les travailleurs de la plus grande mine de cuivre du monde, Escondida, dans le nord du Chili, appartenant au groupe anglo-australien BHP Billiton, se sont mis en grève, lundi 7 août.

“C’est la première vraie grève dans l’histoire de cette entreprise au Chili. On ne peut pas en prévoir le dénouement. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout”, a déclaré Pedro Marin, porte-parole du syndicat des mineurs d’Escondida.

Escondida est la plus grande mine de cuivre du monde, avec une production journalière de 3 600 tonnes, soit 8 % de la production mondiale. Rien que pour le Chili, les quantités extraites à Escondida, en plein désert d’Atacama, à 1 300 km au nord de Santiago, représentent de 20 % à 25 % de la production nationale de cuivre et génèrent 2,5 % du PIB (produit intérieur brut).

Les 2 052 salariés de la mine exigent une revalorisation de leurs salaires de 13 % et un bonus de 30 000 dollars (23 400 euros). Les syndicalistes soulignent que le prix du cuivre a triplé ces trois dernières années, passant de 80 cents la livre à 3 dollars actuellement.

Le vice-président des questions internes de la mine, Mauro Valdès, a qualifié d'”inexplicable” leur comportement, car la mobilisation fera perdre 15 millions de dollars par jour à la compagnie et 7 millions au fisc chilien. Selon la presse, l’entreprise aurait embauché un millier de “briseurs de grève” pour remplacer les grévistes.

L’embauche de remplaçants ne “permettra de maintenir la production que pendant quelques jours, car c’est très difficile de faire fonctionner une mine comme Escondida avec du personnel extérieur”, a estimé Gustavo Lagos, directeur du centre minier de l’Université catholique du Chili.

A Londres, la nouvelle de la grève a fait grimper le cuivre à plus de 8 000 dollars la tonne, près de ses records historiques

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