Appel à une journée nationale d’actions
Catégorie : Global
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Appel à une journée nationale d’actions de soutien aux inculpéEs du mouvement / Mercredi 5 avril 2005
écrit le 30/03/06 à 16:25:58 par Collectif dijonais de soutien aux inculpé-e-s
appel à reproduire et diffuser….
Depuis des semaines, les actions s’accumulent : manifestations, occupations, bloquages des axes de circulation, sabotages, déménagements, détournements ou peinturlurages de lieux et objets qui représentent le pouvoir et l’exploitation, résistance à la police, assemblées, débats…
Cette diversité partout en France est notre force !
C’est d’une manière générale, l’addition de ces actions qui créent un large mouvement de contestation. Elles sont autant d’outils permettant à ce mouvement de s’imposer, d’empêcher les tentatives d’étouffement d’un gouvernement, de se faire entendre ! L’État craint peu les marches pantouflardes qui jalonnent les mouvements sociaux depuis des années pour demander une petite part de gâteau. L’État craint, au contraire, le potentiel de colère d’un mouvement inflexible, à plus forte raison s’il est capable d’agréger d’autres révoltéEs.
La réponse policière face à la détermination du mouvement est de plus en plus violente. A chaque nouvelle journée d’action, des centaines de personnes mineurEs et majeurEs se sont vues interpellées, jugées et condamnées à des peines de plus en plus dures. Sarkozy en appelle maintenant a de la prison ferme pour les diverses personnes interpellées lors des manifestations.
La CGT et les autres centrales syndicales, s’allient de plus en plus souvent avec la police pour assurer des rôles de délateurs, de flics et de matons des manifestations, allant jusqu’à s’organiser main dans la main avec les forces de l’ordre pour attrapper les dits “casseurs” et les livrer.
Cette répression est à l’image d’une société de la tolérance zéro et du contrôle omniprésent. Une société où se construisent actuellement 6 prisons pour mineur-e-s, plus de 10 000 nouvelles places en tôles pour les pauvres et “prisonnier-e-s politiques” de toutes sortes. Une société dans laquelles se répand, à une vitesse décuplée et de manière souvent invisible, la vidéo-surveillance, le fichage, les contrôle biométriques, l’aménagement sécuritaire du territoire…jusqu’à ce qu’il ne soit un jour peut-être même plus possible de dire “non” ou de “dévier”.
Pour l’heure, nous ne laisserons pas l’Etat, les médias ou ceux qui au sein de la gauche et des syndicats “collaborent”, diviser le mouvement en faisant le tri entre les “bons” et les “mauvais” manifestantEs, entre les “jeunes des banlieues” et les “lycéenEs/étudiantEs”. Nous ne laisserons pas nos compagnon-e-s de lutte aux mains d’une institution carcérale qui n’est là que pour détruire, humilier et distiller la peur. L’enfermement de centaines de personnes ne permettra pas au gouvernement de revenir à la “paix sociale”. Nous ne sommes pas naïfEs et ne croyant pas à une “union” pré-existante entre personnes que cette société enrage. il y a parfois, c’est très loin d’être le cas partout, des violences regrettables sur des personnes. Nous voulons les dépasser dans la lutte et la rencontre, ni avec la police, ni dans l’enfer carcéral.
Nous appelons donc à une journée d’action nationale de soutien aux interpelléEs mercredi 5 avril. Il est possible d’y participer par de multiples actions : parloirs sauvages, rassemblement ou occupations devant les prisons ou dans les tribunaux, occupations des chantiers de prisons pour mineurEs et majeurEs, occupations des chantiers des géants du BTP responsables de la construction de prisons et de centres de rétention en France, écritures de lettres aux inculpéEs…
Nous appelons par ailleurs à ce que partout en France, nous nous organisions pour être moins victimes de la répression en créant des équipes légales, en s’informant sur nos droits, en s’organisant en groupes affinitaires de personnes qui se protègent et s’entraident lors des diverses actions et manifestations.
Amnistie pour les inculpéEs du mouvement “anti-cpe”.
Amnistie pour les émeutierEs de novembre.
Ne laissons pas ce monde se tranformer en prison
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