Mardi 14 février: le point sur la mobilisation sur les facs
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Places: La RochellePoitiersRennes
Rennes et Toulouse Rangueil sont toujours en grève effective (piquets de grève) Depuis lundi, Poitiers est en grève. Mardi, la fac de Toulouse Le Mirail a voté les piquets de grève pour jeudi Mardi, une AG à Grenoble a voté les piquets de grève pour mercredi Mardi, la fac de La Rochelle a voté les piquets de grève pour mercredi
Sur Paris :
200 étudiants en AG à Jussieu
150 étudiants en AG à Nanterre
100 étudiants en AG à Tolbiac
60 étudiants en AG à Censier
C’est pas (encore) la grande mobilisation. Par ailleurs, environ 200 étudiants ont rejoint la manif des intermittents, ce qui a vidé les facs des militants motivés pour construire le mouvement. Dommage, mais il faudrait en tirer les leçons pour l’avenir, ce qui n’a pas vraiment été fait à la coord d’après manif.
A Tolbiac, l’AG s’est beaucoup mieux déroulé que la fois dernière. Les appels de Rennes et de Toulouse-Rangueil ont été votés. La direction de l’UNEF, qui a pris position CONTRE l’appel de Toulouse, s’est fait mettre largement en minorité.
Par ailleurs, la FSE a proposé d’appeler à une nouvelle AG mercredi 12h dans le plus grand amphi de Tolbiac où se déroule normalement un amphi d’histoire. Il s’agit de débrayer un gros amphi pour permettre une AG massive. Cela a été adopté à la quasi-unanimité (y compris la direction de l’UNEF).
APPEL DE RENNES (Lundi 13 février)
Nous, étudiants de Rennes, réunis à plus de 2400 en assemblée générale le lundi 13 février 2006, sommes déterminés à poursuivre jusqu’au bout le combat contre la loi sur l’Egalité des Chances (dont fait partie le CPE qui a été adopté en première lecture par les 73 députés présents) et le CNE.
Nous dénonçons une attaque sans précédent en direction des jeunes de moins de 26 ans et de tous les salariés de ce pays. Nous estimons que cette mesure constitue une précarisation inacceptable de nos conditions de travail, et un cadeau fiscal pour le patronat (par les exonérations de charges).
Nous étudiants de Rennes, refusons d’être une main d’oeuvre corvéable et jetable. Nous exigeons le retrait pur et simple du CPE, l’abrogation du CNE et dénonçons les suppressions de postes aux concours de l’enseignement.
En ce sens, nous appelons l’ensemble de la jeunesse de ce pays à se mobiliser avec détermination, à nous rejoindre dans la grève et à poursuivre le combat jusqu’au bout.
Enfin, nous appelons l’ensemble des universités et lycées en grève ou mobilisés à une journée de manifestation décentralisée le jeudi 23 février 2006.
APPEL DE TOULOUSE RANGUEIL (Lundi 13 février)
Nous, étudiants en grève de Toulouse (Rangueil), lançons un appel à tous les étudiants, lycéens, et jeunes précaires.
Nous sommes en lutte contre le Contrat Première Embauche car ce contrat signifie pour nous la généralisation de la précarité. Le CPE prive de droits à l’avenir l’ensemble de la jeunesse. Il remet gravement en cause le code du travail. Le meilleur moyen d’obtenir le retrait du CPE, d’imposer un rapport de force contre le gouvernement, est la grève, c’est-à-dire le blocage de nos lieux d’études et de travail. Il faut construire dès maintenant un mouvement de toute la jeunesse contre le CPE. Les universités de Rennes II et de Toulouse Rangueil sont déjà en grève.
Nous appelons l’ensemble des jeunes à nous rejoindre, à se mettre en grève contre le CPE, pour faire reculer le gouvernement.
Pour cela, nous devons lutter :
• contre la casse du code du travail • pour le retrait du CPE et du CNE • pour le retrait de la loi sur l’égalité des chances • contre l’apprentissage à 14 ans • pour la hausse du nombre de postes aux concours d’enseignement et pour le recrutement de personnels dans l’enseignement supérieur • pour l’abrogation du socle commun minimum de connaissances • pour la reconnaissance de nos diplômes
C’est pourquoi nous appelons à la tenue d’une coordination nationale des jeunes mobilisés contre le CPE le samedi 18 février 2006 à 13h à la fac de Rangueil à Toulouse. Nous proposons que chaque université en grève élise en Assemblée Générale 10 représentants. Nous proposons également que chaque université en lutte élise en Assemblée Générale 5 représentants. Et pour chaque lycée en lutte, 2 représentants. Des AG de villes pourront élire 3 jeunes travailleurs, précaires, ou chômeurs.
Nous espérons que cette première coordination sera le point de départ d’un mouvement d’ensemble des jeunes et des salariés contre le CPE et contre le gouvernement.
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