+ suivi mensuel, vers un peu plus de dérive…
Catégorie : Global
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A compter du 1er janvier 2006, le suivi mensuel de tous les
demandeurs d’emploi va se mettre en place , de façon
progressive jusqu’à fin 2006. A termes, chaque conseiller à
l’emploi de l’agence devra gérer un portefeuille de demandeurs
d’emploi (nombre incertain à ce jours, mais qui pourrait aller
au-delà de 200 personnes) à contacter mensuellement.
L’entretien mensuel doit être privilégié, mais le suivi peut
se faire par téléphone.
L’objectif affiché de l’agence :« mettre en œuvre l’ensemble
de nos moyens pour accompagner chaque demandeurs d’emploi
jusqu’à son placement » (in « L’agence spéciale
stratégie-novembre 2005 »).
Organisation du suivi :
Lors du premier entretien avec le conseiller Anpe, chaque
demandeur d’emploi se verra proposer « une offre de service
spécifique dans le cadre d’un parcours « (in « l’agence,
spéciale strategie-novembre 2005 »). Ce parcours dépend du «
calcul de risques » (risque de chômage longue durée
principalement) établi par les Assedic lors de l’inscription,
à confirmer par le conseiller à l’emploi de l’ANPE. Le
demandeur devra signer son « projet personnalisé d’accès à l
’emploi (PPAE) » et sera informé par le conseiller Anpe
–qu’il sera suivi mensuellement s’il n’a pas retrouvé
d’emploi dans les trois mois–
A partir du 4éme mois, « chaque demandeur sera convoqué à un
entretien avec son conseiller référent qui le suivra jusqu’à
son retour à l’emploi ».
A chaque contact mensuel, le conseiller devra actualiser une «
feuille de route » précisant :
– ce qui est attendu du demandeur d’emploi
– ce qu’il est en droit d’attendre de l’Agence
– les conséquences d’une recherche d’emploi insuffisante.
Le conseiller devra systématiquement remettre des offres
d’emploi au demandeur, et vérifier qu’il y répond.
Le mot d’ordre est clair : tous au boulot, et vite !
La mise en place de ce suivi mensuel correspond à une double
culpabilisation : celle des demandeurs d’emploi exclus du
marché de l’emploi, et pour beaucoup depuis longtemps, à qui
l’on demande à tout prix de reprendre un emploi, comme s’ils
étaient coupable d’être exclu, et celle des conseillers de
l’agence, à qui l’on demande de placer des personnes dont les
entreprises ne veulent pas.
Le mot d’ordre caché derrière le discours institutionnel très
enrobé des « têtes pensante de l’emploi » est « PLACEZ OU
RADIEZ !». Notre directrice départementale n’à pas hésité à le
dire clairement : « si vous ne voulez pas avoir trop de
demandeurs en portefeuille, débrouillez-vous pour les placer
dans les trois mois ! ». Elle n’a pas osez rajouter « et
radiez les ensuite » ! Mais cela etait clair !
LES CHIFFRES DU CHÔMAGE DOIVENT BAISSER UN POINT C’EST TOUT !
C’est pour cette raison que nous ne croyons pas une seconde
que les agents bénéficieront de moyens supplémentaires pour
accompagner les demandeurs d’emploi . La direction de l’Agence
nous parle d’un renforcement de la « co-traitance » ( service
insertion , mission locale, etc) et d’un enrichissement des
prestations d’appui social pour les demandeurs en grande
précarisation.
Heureusement, et cela est rassurant, beaucoup d’agents font de
la résistance active et passive, face à l’inhumanité de
l’institution Anpe. Et, nous comptons bien continuer, malgré
les pressions qui s’annoncent en terme de contrôle de résultats !
Agents Anpe
Cinquième colonnes du RTO
www.collectif-rto.org
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