Avec la dissolution du Front Zapatiste de Libération Nacionale (FZLN), le bras politique de la guerrilla indigène qui au début de 1994 s’est soulevé en armes au Chiapas, le Sous-commandant Marcos s’est à nouveau distancié hier du système politique traditionnel et a réaffirmé qu’il existait “une autre manière” de faire de la politique qui, selon lui, caractérisera l'”autre campagne” et l’alliance de gauche a-partidaire qu’il veut construire. A partir de demain, le FZLN cessera d’exister pour donner lieu à une “nouvelle organisation politique zapatiste, civile, pacifique, anticapitaliste et de gauche”.

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Le nouveau front serait chargé de la déjà prévue anticipée “autre campagne”, qui consisterait en une tournée politique dans tout le pays, à partir du 1er janvier prochain. La tournée cherche à s’opposer aux campagne électorales des partis traditionnels -PRI, PAN et jusqu’au PRD, initialement un allié-, caractérisées par leurs budgets volumineux. Marcos a été le principal opposant, depuis la gauche méxicaine, du favori pour les présidentielles de 2006, Andres Manuel Lopez Obrador, pour considérer que celui a trahi les indigènes en entrant dans la lutte pour le pouvoir politique.

Pagina12, 24 novembre 2005