Décroissance : un groupe local à nantes
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Lieux : Nantes
Le Groupe Nantais pour la Décroissance réunit des personnes autour de la conviction que la Décroissance est le concept-clef qui fournira les solutions pratiques pour répondre au malaise social et au défi écologique actuels.
En vue de faire partager cette conviction à un maximum de personnes (et/donc déjà de le vivre soi-même !), le groupe développe des actions propres à faire parler de Décroissance et à en être le relais politique sur l’agglomération nantaise.
Pour l’instant, les actions programmées sont :
– la diffusion du journal « la Décroissance »
– la participation à une manifestation contre un projet de route qui détruira des jardins bio à caractère social le 15 Octobre à Rezé,
– l’organisation d’un café-débat en Octobre (le lundi 24 octobre ? à confirmer),
– des réunions de réflexion par thème en lien avec les Etats Généraux de la Décroissance,
… et bien d’autres choses encore…
Par exemple, d’autres actions sont déjà envisagées :
– vélorutions pour la journée sans achat et la journée sans voiture de Car Busters, (par exemple le 14 octobre 17h, place de Bretagne !)
– participation au Forum Social du Pays Nantais, ateliers échanges-formation
– organisation d’une marche régionale en lien avec d’autres groupes sur la Bretagne au printemps 2006,
– se retrouver, en petits groupes de proximité géographique, faire nos courses à la coopérative d’agriculteurs d’à côté, se faire une petite bouffe… discuter, agir…
etc…
Vous pouvez contacter le groupe en écrivant à decroissance.nantes@no-log.org
La prochaine réunion est prévue le lundi 14 novembre, à partir de 18h30 à B17 (17 rue Paul Bellamy, au fond de la cour à gauche, lever le nez !). Apportons chacun un bon truc à manger !
Décroissance, ou régression de la pensée politique ?
Parce que le « concept-clé chargé de fournir les solutions pratiques pour répondre au malaise social et au défi écologique » a un petir air quarante-huitard qui nous met loin derrière les meilleures avancées du mouvement social contemporain. Encore une fois, le plus important est de comprendre le monde et de vouloir le changer en conséquence – sans rien contourner de la complexité de cette histoire collective. J’ai l’impression que les tenants de cette idéologie de la décroissance considèrent qu’il « suffirait de vouloir », comme si les mouvements de l’Histoire se décrétaient. J’ose espérer que la prolifération bienvenue de toutes ces initiatives parcellaires (mouvement anti-pub, gratuité des transports, médias libres, coopératives, etc) nous emmènera ailleurs que dans une Histoire pré-fabriquée..
Mais enfin ,s’il y a ce café-débat en octobre, OK, c’est sympa, chacun pourra confronter son point-de-vue..
JCS
Peut-on connaître plus précisément le point de départ de la manif du 15 octobre à Rezé ?
Salut JCS,
Je ne vois pas en quoi le thème de la décroissance serait une régression de la pensée politique. Je crois plutôt que c’est un axe extrêmement urgent à développer. Il ne s’agit pas comme tu le sous-entend un peu d’un retour à du néobabacoolisme mais bien à la mise en oeuvre d’un nouvel objet politique ou plutôt d’une politisation d’un rapport social bien spécifique que le mouvement ouvrier dans son productivisme acharné lié au projet même de la modernité n’a jamais pensé… ce rapport social, c’est le rapport que l’on noue à ce que l’on appelle la nature autour d’un enjeu bien spécifique qu’est la production de nos conditions d’existence. C’est la manière dont nous (les occidentaux) nous nous sommes engagés dans ce rapport social qui a crée la nature comme quelque chose d’extérieure et que l’on doit dompter, discipliner,exploiter.
Par comparaison, les indiens d’amérique avaient ainsi une toute autre manière de concevoir leur rapport à leur environnement où ils considérait la nature dans une relation maternelle (la nature = leur mère), et donc exploiter leur mère était un sacrilège. Quand il refusait de cultiver la terre selon cette conception, ce n’était pas un refus poétisé de leur opposition à la civilisation blanche et prédatrice , c’était une espèce de sacrilège à leur rapport au monde. Il ne s’agit pas ici de tomber béa devant les indiens d’amérique mais bien de comprendre que nous avons une position extrêmement pauvre et prédatrice de notre rapport à notre environnement et ainsi à la production de nos conditions d’existence.
Tout l’enjeu de l’écologie se situe dans cette perspective.
Tous ces « petits » mouvements dont tu parles sont à mon avis dans une démarche similaire, il révèle de nouvelles problématique politique en rapport avec des rapports sociaux particulier. Une des erreurs du mouvement ouvrier a été de se focaliser sur un seul rapport social, le rapport capital / travail et de croire en sa supériorité. Il y a différents rapport sociaux qui à la fois sont irréductibles les uns aux autres et qui s’entremêle largement : ainsi le raport de sexe est complètement entrremélé avec le rapport économique (ou rapport capital/travail), ce qui explique par exemple les salaires moindres pour les femmes.
Ceci dit, il est extrêmemnt agréable que tes doutes sur l’intérêt du thème de la décroiussance laisse la place à une sorte de bienveillance qui rend ton commentaire plaisant et qui donne envie de te répondre, chose assez rare en ce moment sur Indy…
Laurent.
Moi, je trouve cela bien d’agir pour la décroissance. Il est vrai que les produits issues de l’agriculure biologique sont relativement chers surtout quand on est pas végétarien… Il faut donc absolument trouver des producteurs locaux à côté de chez soi.
Il faut aussi commencer à réfléchir en terme d’énergie. Je sais qu’il y a pleins d’initiatives à ce niveau. J’ai commencé un dialogue intérressant avec une association parisienne qui fabrique des lampes par panneaux solaires (dont une pour cabane qui est une bonne alternative aux prises de secteurs). Cette association met aussi en relief les gaspillages en matière énergétique.
Ce genre d’action permet d’agir concrêtement sur son environnement. A mon avis, c’est important d’agir autour de soi et pour soi en accord avec les idées que l’on défend. Ce n’est certes pas suffisant mais c’est très bien.
bien à vous,
samuel
A decouvrir aussi la revue Silence! C est un peu rebutant pour les sceptiques de prime abord (dont je suis). Apres coup, l idee de la decroissance a en tout cas l interet de mieux penser le concept de croissance economique.
Depuis un bon moment tout projet d economie relaye par les politiques de tous bord tend vers l augmentation de la croissance. L impression est que cette idee a largement gagne aujourd hui. S il y a croissance il y a creation de richesse donc du bonheur pour plus de gens encore (moins de chomage etc). C est trente derniere annees ont vu au moins tout les pays les plus riches devenir encore plus riches dans des proportions enormes et l on peut en juger si oui ou non le bonheur, l epanouissement collectif et individuelle ou je ne sais quelle pays des bisounours se soit repandu dans ces pays. Et pourtant on martele la croissance c est le bonheur car c est sur, c est le bonheur de quelqu(e) un(e)s. Peut etre qu on n a pas trouver mieux. Par exemple je suis reste bloque en comprenant que ces argentins qui reinvestissent les usines en autogestion organisent leur survie en developpant une economie industrielle polluante tournee vers la croissance. Quoi penser? Leur dire et les gars vous deconnez la!?
Mais au moins l idee de decroissance qui n est probablement que le reflet a l extreme inverse de ce qui est martele par la pensee Il n Y A Pas d Alternative, aere l esprit. Puis le recomprime a nouveau si dans un soucis d Equilibre face a la realite complexe on se propose de penser et d agir pour une croissance decroissante..
Ce qui me gène avec certains courants de la décroissance, c’est leur capacité à délier croissance et capitalisme. N’est-ce pas le capitalisme qui est boulimique, destructeur, générateur de croissance?
Un conseil de lecture anti-industrielle :
http://netmc.9online.fr/index.html
Sinon à noter que cette optique de la décroissance a le mérite de rompre avec le discours issue du marxisme sur le progrès. Une petite rupture dans la pensée de gôche, un retour aux fondements de l’écologie (anti-technocratique, anti-politicienne, anti-croissance). Bref, avant les Verts…
Bonjour je cherche un local à nantes.
Sil vous plaît si vous avez un local faîtes moi signe.
Je vous laisse mon adresse
sandradieu@yahoo.fr