Appel au adelphes pour les droits des enfants
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Catégorie : Global
Cher.e.s vous,
Nous en appelons à vous pour la protection des droits de tous les enfants.
Le gouvernement a lancé le processus parlementaire en vue de la légalisation de la procréation médicalement assistée (PMA).
Cela signifie que, délibérément, la République permet enfin aux couples lesbiens cis* de pouvoir avoir des enfants.
En 2020, sous votre responsabilité, la République pourra légiférer pour donner la possibilité aux couples lesbiens cis, d’avoir des enfants, et ainsi, créér des familles aimantes et respectueuses.
Il est à rappeler, qu’en l’état ce texte de loi est transphobe, puisqu’il considère qu’une femme trans ne peut pas donner ses gametes à sa compagne, et qu’un homme trans se voit refuser l’insémination s’il la souhaite, et le droit d’être reconnu comme parent de l’enfant à venir.
Concrètement, d’après l’estimation de la ministre de Santé, Agnès Buzyn, cela ferait 2000 nouveaux enfants chaque année. Et si l’on regarde l’exemple des quelques pays qui ont étendu la PMA, cela montre que, au bout de quelques années, on pourrait aller jusqu’à 7000 nouveaux enfants par an, c’est-à-dire, sur dix ans, 70.000 enfants.
La PMA va dans le sens de la devise nationale : elle donnerait la liberté aux couples lesbiens cis de pouvoir avoir un enfant.
Non, on peut pas enlever la liberté au concept d’enfant, car un concept ne peut être privé de liberté. De plus, elle permettra de sortir du schéma hétéro normatif afin de standardiser une plus grande variété de familles. Elle sera donc en accord avec la fraternité, car elle permettra une plus grande ouverte d’esprit.
Ni la maternité, ni la paternité ne sont humainement fondamentales : un.e enfant a besoin d’amour, de reconnaissance, et de stabilité pour grandir dans les meilleures conditions possibles.
La co-maternité (et la co-paternité) existent. Un enfant a besoin de parents, peu importe leur genre ou leur orientation romantique et sexuelle.
Si l’on arrive à penser qu’un père en tant que tel, n’est pas essentiel à la vie d’un enfant, nous ferions un immense bond en avant sociétal. Celui ci serait d’autant plus impressionnant si l’on prenait en compte l’avis des personnes porteuses pour autrui, concernant la GPA, sans lesquelles le débat est stérile.
Par ailleurs, le manque de dons de gamètes est tel, en France, que les couples souffrant d’une pathologie de la fertilité et ayant besoin d’un don doivent déjà attendre de longs mois.
Il serait donc peut être temps d’ouvrir le don aux personnes trans et inter*, et de mettre en place de VRAIES campagnes de dons de gamètes.
*cis : type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond au sexe assigné à sa naissance.
Je vous demande solennellement :
- de partager ce tract avec tes adelphe
- de militer pour que les personnes trans soient inclus.es dans le projet de loi
- de développer une politique de lutte contre l’infertilité et pour la fécondité ;
- d’inscrire la légalisation de la GPA dans la Constitution française et de contribuer à la diffusion internationale de cette pratique.
Parce que sans droit de tuer ses parents qui nous imposent cette existence faite de capitalisme, de racisme, de patriarcat, de guerres, de prisons, etc. ça vaut pas le coup.
Donc être contre la GPA c’est censurable sans mentions? Faut-il vous rappeler la situation déplorable en Inde, en Asie du Sud-Est en générale, en Ukraine, etc. Le corps des femmes encore exploités par les mecs pour leur profit (mais c’est pour mettre en valeur leur liberté). Mettons en avant un système qui exploite les pauvres et les étrangères, après tout c’est aussi ici qu’on est pro-prostitution…
Indymédia encore déplorable niveau féminismes.
Merci, c’était très drôle.
« Non, on peut pas enlever la liberté au concept d’enfant, car un concept ne peut être privé de liberté. ».
Je n’avais plus lu de phrase prétentieuse aussi vide de sens depuis Judith Butler.
Les enfants ne sont pas des concepts. Je le sais : j’en ai été une. Et personne n’a droit aux enfants. Personne. Cette loi n’est pas une loi pour les femmes, lesbiennes ou hétéros. Cette loi est une loi pour renforcer le pouvoir du corps médical, incarné par des vrais hommes en chair et en os, à contrôler les grossesses – des femmes.
Pour moi, c’est la seule critique qui tienne. Et si ton envie d’avoir un gosse te fait oublier ça, bah toi et moi on peut pas lutter ensemble.
Plutot crever. Je suis pas assez tarée pour ça. Et puis je veux pas leur infliger cette société pourrie.
en fait limiter les libertés à ses propres désirs et/possibilités est typiquement réactionnaire, ce que portent les derniers commentaires… c’est pas du copier/coller « manif pour tous » mais c’est peut-être qu’on a pas eu accés à tout leur soutien…
il y a bien des situations qui sont ocultées dans ces propos pour défendre des positions réactionnaires qui sont typiquement mises en place par des personnes privilégiées et dont elles ne vivent pas les restrictions!