Squat de théoule-sur-mer, nouveau fait-divers permettant la confluence des droites
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Catégorie : Global
Thèmes : Logement/squat
On le sait : depuis quelques temps, la thématique sécuritaire est revenue en force dans le débat public. La société serait plus violente, les chiffres seraient sans appel, ce serait même un « ensauvagement » général auquel on ferait face.
Dans un pays à feu et à sang, il faudrait de l’Ordre : il en va de notre cohésion nationale. Cet été encore, l’on a vu des chauffeurs de bus se faire agresser, des interpellations violentes, des policiers conspués : « tout laisse à penser que l’on court à la catastrophe » explique-t-on sur certains plateaux, et dans certaines salles de rédaction.
« Rétablissons la sécurité à laquelle nos bons citoyens ont droit, dit-on, le Président a pleinement compris ce défi, il a nommé en juillet un nouveau ministre de l’Intérieur qui n’a pas peur des mots, ce dernier est adepte du parler vrai, et de son scalpe républicain il veut se saisir de la merde qu’est la drogue ! ».
Récemment, plusieurs médias (principalement placés à la droite voire à l’extrême-droite de l’opinion publique) ont fait leurs gros titres sur une affaire de squat dans une maison à Théoule-sur-Mer dans le Sud de la France (après plusieurs jours d’intense médiatisation, les individus occupant les lieux sans titre ont fini par s’en aller).
Il suffit de gratter le fin vernis du débat juridique sur la violation de propriété pour découvrir celui plus vaste et plus attractif relatif au défi sécuritaire.
Le 8 septembre dernier, le mari du couple squatteur est arrêté pour violences conjugales, un certain Abdellah Z. précise Le Figaro, une information qu’a aussi choisi de faire figurer la rédaction de Valeurs Actuelles dans le traitement de l’affaire qu’elle a opéré.
Le 13 septembre, au petit matin, l’internaute seguin thierry 56 commente l’article du Figaro relatif à cette arrestation : « Le pire c est de savoir que cet Abdellah disposait d’un logement social Chose qu’un Martin met des années à obtenir ».
« Faut-il durcir la législation contre les squatteurs ? » interrogeait encore hier Le Figaro via un sondage en ligne auquel 163 944 personnes ont participé pour l’heure (oui à 97.74%). « Vers la fin de l’impunité des squatteurs » titre encore le journal, l’article est alors illustré par une photo « d’un pavillon de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) squatté pendant deux mois par seize Roms, {évacué}grâce à l’intervention de jeunes de la ville pour déloger les occupants illégaux (en janvier 2018) ».
Exaspéré, l’essayiste Mathieu Bock-Côté publie une chronique dans les pages de l’hebdomadaire (en date du 11 septembre dernier) : « Un squatteur, ça se dégage » écrit-il, un événement pareil préfigurerait – selon lui – l’abolition du sacrosaint droit de propriété.
L’opinion « bouleversée » par l’affaire du squat de Théoule-sur-Mer, un amendement a été voté à l’unanimité ce mercredi 16 septembre par la représentation nationale, facilitant l’expulsion de squatteurs en étendant la notion de « domicile » aux résidences secondaires.
Toujours plus d’ordre, être intraitable avec les indésirables… ces mots polis de l’information couvent des représentations souvent racistes, masquées par des débats aseptisés (ici : l’étendue ou non du droit de propriété par exemple), il convient alors de ne pas être dupe et de refuser cet agenda qui ne se borne qu’à raviver le souvenir d’une Autorité perdue qu’il serait nécessaire de retrouver afin que la France redevienne la France.
Soyons vigilants.
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