Projection-débat
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Cette « projection-débat » est proposée par l’association R.I.E.N. (Réflexion Information des Etudiants Nantais) qui souhaite amener les étudiants à s’informer et débattre sur des sujets d’actualité et donner sens à ses choix (choisir d’agir, ne pas agir, individuellement, collectivement, en groupe restreint…)
C’est une soirée propagande pour une orga déguisée? Un truc autonome? Mais alors dans quel but? Quel background a cette asso?
Bonjour ! c’est moi qui ait envoyé cette annonce pour la projection du jeudi 3 mars. Si il y a un article avec, en gros, le même contenu dans les contributions locales, c’est parce qu’on s’est mal coordonné avec un copain. Outre ce détail technique, je vais essayer d’expliquer c’est quoi et qui le R.I.E.N. Explication toute personnelle. C’est un point de vue qui n’engage que moi.
En novembre et décembre 2003, il y a eu des grèves étudiantes autour du projet de loi d’autonomisation des universités et de la mise en place du système LMD, ensemble de réformes qui s’appuyaient sur des textes juridique très libéraux. A Nantes, des AG ont eu lieu qui ont été jusqu’à remplir l’amphi E de droit (1000 personnes ?). Peu de personnes osaient intervenir et çà pouvait facilement tourner en meeting moralisateur, ou en tribune pour grands orateurs faisant des effets de drappé avec leurs manches ou de cheveux dans le vent, ou discours de Papy qui raconte la résistance de 40–45 ou encore, plutôt vers la fin, en foire d’empoigne entre les pro- et les anti-blocus… sans qu’on sache toujours de quoi on parle en commun ou ce qui est à décidé. En parallèle, on a été quelques uns à organiser des débats dans les salles de cours du sous-sol de la Censive, de sorte qu’on étaient pas plus de 40 à la fois, même les premiers jours de grève, où on utilisait plusieurs salles. Discuter de quoi et pourquoi? des infos qu’on avait sur les réformes, de l’analyse qu’on pouvait en faire, et de ce qu’on voulait faire à partir de là, afin que les A.G. se passent dans de meilleures conditions et aillent plus directement à la présentation claire des diverses propositions et à la décision d’actions cohérentes, sensées et voulues, sans qu’on puisse, légitimement, se sentir mené parce qu’il n’y a pas eu de réelle discussion. Mais étant donné le contexte politique et social, il nous a semblé que les réformes universitaires n’étaient qu’un élément dans un ensemble, et on a proposé d’autres thèmes, en faisant parfois venir des acteurs d’autres luttes : réforme du régime des intermittents, indemnisation du chômage, R.M.A., évolution de l’éducation nationale, des hôpitaux …en gros, des choses qui ont trait à une dégradation des services publics (et donc sociaux) et à l’ouverture de ces services à des entreprises privées. Après la grève, on a été quelques uns à vouloir poursuivre ces débats, qui ont eu lieu à la Censive pour des questions matérielles de salles facilement accessibles et de créneaux horaires et parce que les étudiants de socio (dont je ne suis pas) seraient peut-être plus intéressés (?). Mais notre intention n’est pas de faire des conférences de socio. On s’est monté en association loi de 1901 en mars, et on faisait des petits débats assez régulièrement. A la rentrée 2004, on a été calmé par le manque de participation à un série de 6 débats sur 3 jours entre le 28 et le 30 septembre, successivement à la Censive, au Tertre, et en éco. On a donc utilisé cette période creuse à rediscuter de notre projet et des pertes d’énergie à éviter, et on a redémarré avec le thème de la Palestine, le 2 février, en invitant une étudiante qui s’y était rendu en mai dernier et des membres de l’association France-Palestine Solidarité. L’échange a été très intéressant (merci à l’AFPS 44 et à Airelle), et pour la suite, après le film de P. Carles, on a prévu des trucs sur la monnaie, sur le traité constitutionnel européen, sur la façon de débattre en A.G. …
En bref, notre nom c’est parce que nous ne voulions nous prendre ou être pris trop au sérieux (nous ne véhiculons pas de « doxa »), nous n’avons rien à voir avec une organisation quelconque (et nous ne sommes pas là non plus pour taper dessus), nous ne sommes pas vraiment organisés nous même, et sur le terme « autonome », çà dépend quel sens tu lui donnes, car fréquentant quelques autonomes, je les apprécie mais ne m’y identifie pas. Le R.I.E.N. est autonome parce qu’il ne dépend pas d’une organisation autre que lui-même, qui n’en est pas vraiment une. Cà ressemble plutôt à un groupe d’amis qu’essaie d’organiser des choses à la fac.
Si tu veux discuter de ma réponse, de ce qu’est le R.I.E.N, de son projet, ou du débat politique à la fac en général, plutôt que de donner mon mail, perso, sur un site public, je t’invite à venir me ou nous trouver soit ce soir (cf. annonce), soit mercredi prochain :ce sera en fac d’éco , sur la monnaie, à 18 h, de même que j’invite toutes les personnes s’interrogeant sur notre association à venir nous rencontrer, sans crainte de se faire enrôler ou sublimer.
a bientôt donc