Prostitution. sous le strass, le corporatisme d’un monde libéral et antiféministe
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Catégorie : Global
Cette position est historiquement celle portée par la gauche française, qui soutiendra dans sa grande majorité la campagne de Josephine Butler, pionnière de la lutte abolitionniste à la fin du XIXe siècle. Le Parti communiste, comme d’autres partis de gauche, a lui aussi affirmé maintes fois son positionnement abolitionniste et s’est prononcé en faveur de la pénalisation des clients. Du côté de Marx, la prostitution est une activité qui n’ouvre pas sur une contradiction porteuse d’émancipation comme c’est le cas pour l’ouvrier, mais une activité seulement destructrice de l’individu.
Alors que le nombre de personnes se trouvant sous le seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter dans ce pays, les médias de masse font sans relâche la promotion de la prostitution. Ils recourent au vocabulaire de la « travailleuse du sexe » et soutiennent que la prostitution serait un « travail comme un autre » en donnant régulièrement la parole au Strass. Or, ce « syndicat » est en réalité une association loi 1901. Il est signataire de la charte du Global Network of Sex Work Project (NSWP), lobby mondial en faveur du système prostitutionnel. La charte du NSWP prévoit d’inclure à la fois les femmes prostituées, les « intermédiaires » et les « managers » (autrement dit des proxénètes) sous le vocable de « travailleurs du sexe ». Cela s’appelle une corporation. En fait, un syndicat doit faire preuve d’une totale indépendance à l’égard de l’employeur. Ce n’est manifestement pas le cas du Strass puisque ses principales revendications portent sur « la dépénalisation du proxénétisme et le refus de pénaliser les clients. Autrement dit, garantir et préserver la liberté pleine et entière d’exploiter ! » soulignent Sophie Binet et Sabine Reynosa, de la CGT.
Le Strass tout comme Médecins du monde France (contrairement à Médecins du monde Espagne qui se bat pour l’abolition de la prostitution) ont saisi le Conseil constitutionnel en janvier 2019 pour demander la suppression du délit « d’achat d’un acte sexuel sur les enfants, les personnes handicapées, les femmes enceintes et les personnes vulnérables », arguant que ces catégories de personnes pouvaient elles aussi « consentir ». Leur argumentaire juridique consiste à soutenir que « pénaliser le client » porterait gravement atteinte « à la liberté individuelle, la liberté contractuelle et la liberté d’entreprendre » ! Discours classique de l’idéologie libérale qui fait abstraction de l’atteinte à la dignité des personnes prostituées et ne dit rien des violences qu’elles subissent au quotidien. Rappelons que 80 % des personnes qui « consentent » à subir des pénétrations sexuelles non désirées sont des personnes étrangères et que 90 % sont des femmes. L’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 14 ans et leur espérance de vie moyenne est de 34 ans ! La prostitution est une domination de classe profondément misogyne, raciste et LGBTphobe. C’est aussi un système largement pédocriminel (enfant-e-s et adolescent-e-s étant source de plus de profit).
En outre, les corporations comme le Strass veulent revenir à une conception archaïque du viol, en refusant de considérer qu’une pénétration obtenue sous la contrainte de l’argent du « client » prostitueur ou d’un proxénète soit un viol. Pourtant, l’immense majorité des viols sont commis sans violence, par le biais de stratagèmes, de rapport de forces moral et de sidération psychique. Les mêmes mécanismes qui rendent possible la soumission des personnes victimes de prostitution.
– Ainsi, sous couvert de défendre des personnes prostituées, ces corporations sont des chevaux de Troie réactionnaires, gouvernés par un projet ultralibéral et antiféministe visant à décriminaliser le viol sous contrainte morale pour permettre la régulation des rapports sexuels sous l’égide d’un marché capitaliste. Cela représenterait un recul civilisationnel considérable.
çà me fait penser à une anecdote où j’avais entendu deux grosses bourgeoises postmodernes qui discutaient de comment ouvrir le squat et d’en faire un lieu « safe » pour les travailleuses du sexe, enfin, un lieu pour faire des passes « safe » pour des clients et des maques bien « safe ».
Un autre soir elles voulait virer un saxophoniste qui jouait dans la rue parcequ’il empêchait les travailleuses du sexe de faire leur taf.
Après, çà passe son temps à pourchasser les harceleurs (de manière très sélective).
Mais c’est vrai le sexe contre de l’argent, c’est pas de la violence! Mais un taf qu’il faut défendre
Je ne comprends pas, le syndicalisme ça ne consiste pas à lutter contre les patrons? Si la prostitution est « un travail », soit la « travailleuse » n’a pas de mac et c’est donc une commerçante à son compte, soit elle a un mac qui profite de la plus value de son « travail » et qui est donc son patron.
Quant aux clients, ils n’ont aucun moyen de savoir si la prostituée est sous contrainte, je veux dire, pas seulement économique, mais menacée et brutalisée par un proxénète. Absolument aucun moyen. Car évidemment si c’est le cas elle ne le dira jamais! Heureusement, ils s’en foutent.
On pourrait peut être avoir des sources sur les accusations ?
Genre le NSWP soutient les proxénètes et les intermédiaires ?
Parce que dans la chartre en version FR c’est plutot l’inverse qu’ielles pronent… même si on peut voir l’emploi du mot « manager »
Source :
https://www.nswp.org/sites/nswp.org/files/Consensus%20Statement%20on%20Sex%20Work%2C%20Human%20Rights%2C%20and%20the%20Law%20FR%2C%20NSWP%20-%20December%202013_0.pdf
Quand à la saisie du conseil constitutionnel de janvier
2019, on trouve aucune trace… Par contre il y a bien une saisie du conseil constitutionnel en novembre 2018 par médecin du monde, le strass et d’autres associations avec une réponse en février 2019 concernant la loi de pénalisation des clients. Et la demande n’était pas exactement ce que cite ce texte mais plutôt :
« Les requérants, rejoints par certaines parties intervenantes, reprochent, en premier lieu, à ces dispositions de réprimer tout achat d’actes sexuels, y compris lorsque ces actes sont accomplis librement entre adultes consentants dans un espace privé. Cette interdiction générale et absolue porterait à la liberté des personnes prostituées et de leurs clients une atteinte non susceptible d’être justifiée par la sauvegarde de l’ordre public, la lutte contre le proxénétisme et le trafic des êtres humains ou la protection des personnes prostituées. Il en résulterait une méconnaissance du droit au respect de la vie privée, ainsi que du droit à l’autonomie personnelle et à la liberté sexuelle qui en découleraient. Il en résulterait, en deuxième lieu, une méconnaissance de la liberté d’entreprendre et de la liberté contractuelle. Il est soutenu, en dernier lieu, que la pénalisation de tout recours à la prostitution contreviendrait aux principes de nécessité et de proportionnalité des peines. »
Source :
Cons. const., 1er févr. 2019, n° 2018-761 QPC. Lire en ligne : https://www.doctrine.fr/d/CONSTIT/2019/CONSTEXT000038472143
Je suis pas la pour défendre le strass mais faudrait quand même précisé que ce texte a été publié dans le journal l’humanité, organe de presse du parti communiste…Alors quand on peut lire que les syndicats les plus combatifs sont contre la prostitution sa me fait rire, parce que la ielle parle de la CGT… Et c’est pas ce que j’appelle un syndicat combatif surtout envers le patronat quand on voit qu’ielles sont les 1er à chouiner quand une centrale nucléaire ou qu’une usine mortifère ferme..
Quand à Marx, et ses héritiers ils n’ont aucune leçons à donner sur l’émancipation…
Le retour
:
des « abolitionnistes » / versus / les « libérales »
comme les vieux débats :
féminisme pro-sexe /vs/ antisexe aka féminisme radical
universalistes / communautaristes
etc
Quand à la question du viol, bien évidemment qu’il y a énormément de situation de violences et de viols mais il y en a aussi ou cela n’est pas le cas.
Donc le fait d’être travailleur.se.s du sexe n’amène pas en soi au viol, mais se sont plutôt les condition de travail et le consentement dans le fait de faire ce travail, ainsi que la vision patriarcale de notre société qui amènent à ces violences.
L’abolition on en reparlera quand on aura aboli, le capitalisme, le racisme, le patriarcat, le validisme, l’âgisme, le spécisme ect… En attendant on peut choisir stratégiquement de soutenir ces travailleur.se.s pour améliorer leurs conditions de vie. Et cela ne veux pas dire accepter la traite d’être humains, les proxénètes et la pédophilie…
L’Huma contre les néo-mao-spontex du STRASS.
La Peste et le Choléra.
Le problème c’est que les clients n’ont aucun de moyen de savoir s’ils ont affaire ou non à une femme sous menace d’un proxo. Heureusement qu’ils n’ont rien à foutre de prendre ce risque pourvu qu’ils se soulagent les couilles!
L’abolition on en reparlera quand on aura aboli, le capitalisme, le racisme, le patriarcat, le validisme, l’âgisme, le spécisme ect…
Les abolos veulent AUSSI abolir le capitalisme, le racisme, le validisme, le spécisme etc.
Quant au patriarcat, il se combine très bien avec la prostitution: les mecs ont du plaisir, pas les femmes, mais c’est pas grave puisque dans le meilleur des cas, si un proxo ne les taxe pas, elles ont du fric à la place.
Les abolos contrairement aux prohibitionnistes veulent AUSSI soutenir les prostituées qu’elles soient « volontaires » pour se faire baiser sans désir ou non. Même si au final la seule vraie « amélioration » d’une situation pareille, même dans le moins pire des cas, c’est à dire quand la prostituée ne se fait baiser sans désir que par nécessité économique et non sous la menace d’un mac, ce serait que toutes les femmes ne fassent l’amour que par désir.
mais vous voulez pas faire des trucs interessants au lieu de pondre des articles merdeux comme ça ? chais pas moi, manger une tarte aux pommes, prendre le temps de faire caca correctement, finir les mots croisés, trier le linge, boire un verre à l’ombre, faire des calins au chat…
bref à peu près n’importe quoi qui ne soit pas prendre pour cible un petit groupe de personnes qui s’organise pour améliorer leurs conditions de vie et en faire des espèces de nazis terroristes complices des pires pedocriminels et qu’en plus illes sont pas assez radicales… c’est pas different que refuser de soutenir les employés de macdo en greve parce que tu comprends, c’est des dealers de malbouffe… dans ce monde y pas pas de position infailliblement pure et progressiste, y a des moment ça t’arrache bien la gueule mais t’es prétri dans tes contradictions, et personellement, je trouve que le seul trucs que j’ai envie de me permettre de juger dans la maniere dont autrui gère sa vie, c’est si leur ça consiste a pourrir la vie de gens plus dans la merde qu’elleux.
je connais pas les personnes qui ont écrit le texte, mais vu d’ici, vous avez des idées bien arretées sur ce qui est « bien » ou « mal », et sur les limites que devraient avoir les autres etres humains, visiblement plus specifiquement les meufs, et tout ça emballé d’une espece d’allusion à un super pouvoir qu’aurait les putes, que si els ont envie de monetiser un acte sexuel, ben « 20000 ans de civilisations basées sur la culture du viol, en fait, on dirait pas, mais c’est leur faute. »
on dirait que vous venez de decouvrir les concepts d’exploitation, et de capitalisme, c’est super, maintenant essayez de developper, d’individualiser, d’empathiser, d’essayer de voir si, par hasard, une personne qui se serait retrouvée un jour face au choix de faire la manche et dormir dehors ou faire la pute et dormir a l’hotel, meme pas dans un truc de carriere ou quoi, juste pour passer la nuit ou la semaine, bref, qu’est-ce que vous imaginez que cette perosnne tire de votre torchon? vous lui ecrasez la gueule dans son caca en mode
– t’es une victime!
– mais…
– ta gueule les victimes ca parle pas ca souffre
– mais enfin! j’ai ptete vecu des trucs pourri mais « il m’est pas arrivé » des trucs pourris, j’étais acteurice de ma vie et même face à des choix de merde j’ai mieux vecu la situation du fait d’etre conscient.e d’avoir choisi
– ah ! tu as « choisi » ! tout ce que tu as choisi c’est le camp du patriarcat! si t’avais crevé dans ton local a poubelle étouffé.e avec ton sandwich au thon durement gagné après une après midi à mancher devant monop’, tu n’aurais pas trahi la cause, au moins…
donc pour resumer, votre texte, la, à mon sens, c’est de la branlette radicalo-moijfaismieux, qui juge allègrement les choix de vies plus ou moins compliqués de la moitiés de l’humanité (ouais vendre son cul ça reste le principal paragraphe d’un contrat de mariage), qui fait comme si le strass avait ses entrées au medef, que ses membres complotaient en douce pour le maintien du patriarcat qui les nourri, et meme il parait que les putes ont des chapeau haut forme et des nez crochus, font des reunions secretes avec les puissants de ce monde pour en tirer les ficelles en douce, et t’as raison c’est tout de leur faute, tiens ya une promo sur le barbelé chez amazon : h t t p s://www.amazon.fr/Easimat-Fil-barbel%C3%A9-Razor-21574/dp/B017HE24I2 ça vous fera moins cher pour contruire les camps. et ouais, là c’est moi qui vous traite de nazis.
« En 2018, il y a toujours des appels au 8 mars « féministes » qui parlent de système prostitutionnel renforçant le fantasme d’un système qui n’est pas la réalité de tou-te-s les travaill-eur-euse-s du sexe et cela les exclut de fait des mouvements. » Extrait de cet article
J’avoue que j’ai dû mal avec cette position. Je suis sénégalaise et pour moi lutter contre le système prostitutionnel n’est pas lutter contre les travailleuses.eurs du sexe.
Au Sénégal, ou du moins dans la région de Thiès, on distingue les « prostituées » qui subissent le système prostitutionnel (exploitées par des réseaux de trafiquants d’être humain et en particulier des femmes et des enfants, ou qui fuit la misère) et les « travailleuses.eurs du sexe » qui choisissent de faire de la prostitution leur métier. Les premières sont clandestines et exploitées. Les secondes sont déclarées et ont des carnets de suivi sanitaire. Il y a aussi de plus en plus de jeune femme qui pratique le « Mbaraan » pour fuir la misère et avoir une vie « meilleure » …
A ne revendiquer que les travailleuses.eurs du sexe, j’ai l’impression que vous oubliez tou·te·s mes sistahs qui sont arrivé·e·s en Europe via des réseaux et contre leur gré ou alors en leur ayant promis des métiers d’aide à la personne et qui, pour moi, sont « prostitué·e·s » (parce que contre leur gré) et qui sont pour la plus part celles que j’ai vu vers les minimes quand je suis arrivée à Toulouse …
Donc pour moi, dire que l’on est contre le système prositutionnel n’est pas être opposée aux travailleuses.euses du sexe. C’est être opposé à un système qui exploite, viole, et vend des femmes et des enfants.
De plus, il y a eu sur le 8 mars à Toulouse, une banderole qui m’a laissé perplexe : abolition = SIDA … Cela sous-entend-il que dans les pays où la prostitution est légale, la réglementation a résolu le problème du SIDA et des clients qui ne veulent pas de protection ? si c’est le cas, je suis dubitative, et les échos des sistahs allemandes ne sont pas celles-ci … Bref, une banderole écrivant « réglementation = esclavage des femmes » ou « réglementation = collaboration avec la traite des femmes et des enfants » m’aurait tout autant semblait débile …
Penda D.
http://efjupw6biaatay5z.onion/une-senegalaise-en-quete-d-explications-prostituees-VS-TDS-2558.html
https://iaata.info/une-senegalaise-en-quete-d-explications-prostituees-VS-TDS-2558.html
Lutter contre des salopards qui veulent baiser des femmes en s’en foutant de savoir si elles sont contraintes par un mac, parce qu’elles sont dans la merde financièrement, ou dans le moins pire des cas, des femmes qui n’en ont pas envie, c’est une cause qui en vaut bien d’autres.
Je compatis pour le manque à gagner de celles nombreuses ou pas qui sont « fières de leur travail », au fait, est-ce que les employés de mac do se proclament fiers de leur travail?
Lutter ça ne veut pas dire demander des lois répressives, ni contre les clients ni contre n’importe quelle sorte de violeurs.
Pas question non plus de les déculpabiliser, quoiqu’ils ne soient pas trop étouffés par les scrupules et les doutes en général: « Est-ce que cette femme a envie de moi? et si elle était sous la menace d’un proxénète? »
On peut au moins répéter que les relations hommes femmes ça pourrait être tout autre chose: ni viol conjugal, ni chantage au fric, des gens qui ont envie de sexe, autant l’un que l’autre?
La prostitution, comme le viol, n’a rien à voir avec le sexe, ça n’a à voir qu’avec la violence. Il y a des femmes qui s’en foutent de se faire baiser alors qu’elles n’en ont pas envie, que ce soit contre du fric ou sans « compensation financière »? Pas une raison pour ne pas répéter que le sexe, c’est quand chacun chacune en a envie.
Pour ces fumiers de clients, aucun moyen de savoir si la femme qu’ils échangent contre du pognon sera traumatisée ou si elle va seulement subir du sexe sans désir et sans plaisir. Parce qu’il n’y a que des machos pourris pour imaginer que « les putes aiment ça »…
Pour un monde sans pouvoir du fric! Pour un monde où les femmes ne seront plus réduites à subir le sexe sans désir et sans plaisir!
Faudrait savoir, des femmes se prostituent parce que c’est ça ou faire la manche mais quand même c’est un choix de vie?
Et puis personne ne juge les prostituées, comme on ne juge pas les travailleurs obligés de faire un taf de merde. Etre victime de la misère y a pas de quoi avoir honte. Etre une victime c’est pas un statut ni une identité. ça ne devrait pas non plus empêcher de s’exprimer, mais pas pour défendre ses oppresseurs, pour leur cracher dessus au contraire!
Ce qui me tue c’est tous ces mecs qui arrivent à bander avec une femme dont ils sont sûrs qu’elle n’aura aucun plaisir sexuel. Pourquoi ne pas plutôt se soulager dans un lavabo, plutôt que dans une femme que ça dégoûte?
L’humanité (organe de propagande du parti communiste fRançais comme le précise justement un commentaire ci-dessus) est un journal qui (comme tous les autres qui ont relayé cet appel) bénéficie d’aides et de subventions diverses (donc de l’argent public ) dans un système capitaliste donc LIBERAL ( néo, ultra etc) !
Que les courageu.ses.x anonymes auteurices de ce texte nous explique d’où iels tirent leur argent, de quel position de soumission, de prostitution sociale et salariale ou, et, de non-désir ! ?
Mort à l’argent !
Ce texte n’est pas représentatif des abolitionnistes, pas plus que le STRASS ne représente l’ensemble des prostituées.
Le PCF ne vaut pas mieux qu’aucun autre parti politique, d’accord! Le libéralisme est la valeur la mieux partagée dans ce système, comme la valeur travail, « travail du sexe » compris!
Mais faut-il niveler par le bas?
Alors ni PCF ni libérale mes ennemis sont les hommes qui trouvent normal de payer pour baiser des femmes.
Salut salut
Alors, je te réponds en tant que moi, personne Travailleuse Du Sexe. Ce n’est donc pas objectif, et je ne me permets ni de parler pour tout.e.s les tds, et encore moins pour celles que tu appelles les prostituées qui subissent le travail forcé. Par ailleurs, ça aurait été sympatoche de ne pas mettre entre guillemet ces termes, qui ne sont pas des appellations, mais des réalité de vie (je ne suis pas « pute », je suis pute, point).
Ce n’est pas nous, ni nos alliées, qui ont décidé de mettre dans le même panier travail forcé et travail choisi, c’est l’état, avec sa super loi de lutte contre le système prostitutionnel, qui choisi de faire de pleins de réalités différentes une seule et même chose, une sorte de monstre chimérique. Et cette loi, si on regarde bien, ne règle aucun problème, surtout pas celui des réseaux. ça nous a juste tout.e.s mega précarisé, ça a juste fait qu’on se retrouve tout.e.s à accepter des tarifs de plus en plus merdique, des conditions qui étaient jusque là complètement inacceptable (genre la fellation nature qui connait un boom sans précédents) et cette réalité, on la mange tout.e.s de plein fouet, dans la rue, dans les hôtels, qu’on soit déclaré.e.s ou pas, qu’on soit pute par choix ou pas. Alors non, écrire abolition=SIDA, c’est loin d’être débile, ça ne veut pas dire que la légalisation du tds va empêcher la transmission, ça veut dire que sous les système abolo, tout devient pire. Et c’est pas moi qui le dit, c’est les stat. Il n’y a qu’à voir en suède ce qu’a donné abolitionnisme.
Quand je lutte pour que mon taf soit reconnu comme tel, je ne lutte pas pour des réseaux et c’est toi ici qui décide que je me m’en tape des mes collègues de rue, qui, à Toulouse, ne sont souvent pas là par choix. Si je ne parle que de tds sur mes tag ou mes banderoles, c’est parce qu’il me semble aberrant de militer pour le légalisation du travail forcé (logique non), et que la lutte contre les réseaux, ben je veux bien être sympa, mais je ne peux pas y faire grand chose, à part aller à Griselidis pour filer un coup de main ou lutter contre le capitalisme (en vrai je ne vois aucune autre solution que la fin des frontières et de l’économie libérale et l’état, mais si t’en as, je prends, je dis ça sans ironie) . Je ne considère absolument pas toutes les réalités liées à la prostitution comme une seule et même chose, et non, je ne vais pas arrêter de militer pour mes droits parce que cela donnerait l’impression que je nie les personnes qui sont forcées à la prostitution. Encore une fois, ce n’est pas moi, ni mes allié.e.s qui décident de faire cet amalgame, c’est mon ennemi favori, c’est l’état français.
J’espère que ma réponse n’est pas trash pour toi, ce n’est pas le but, je veux juste te faire part de ma réalité et de la complexité de cette problématique.
A.
Ps : sinon, en ce moment, les putes on prend cher, il y a un gros retour en force de l’abolitionnisme dans tous les milieux, des tracts abolo sont distribués en manifs libertaires en mode normal, on peine à s’organiser, il n’est pas loin le temps où l’on sera muet.te.s, et ce genre de texte y est pour beaucoup, même si ce n’est pas le but. Et je ne milite pas pour une réglementation du tds, mais pour son acception comme un taf indépendant, je te rejoins quand au fait que ça ne change finalement pas grand chose de bosser dans une maison sous l’égide d’un patron ou parqué.e.s dans une zone où il est jugé acceptable de laisser des putes faire leur taf. L’Allemagne et la suisse ne sont pas, selon moi, les modèles à suivre, ils sont juste moins pire. Pour la personne du commentaire, hésite pas à faire un tour chez Griselidis, tu pourras sans doute y trouver des infos sur les besoins et réalités de vie des meufs qui bossent dans la rue.
https://iaata.info/une-senegalaise-en-quete-d-explications-prostituees-VS-TDS-2558.html
Alors on a beau se tuer à répéter que le problème ce sont les CLIENTS, les CLIENTS, les CLIENTS,
on a beau répéter qu’on est opposés à toute forme de loi répressive, parce qu’on est contre les lois répressives en général,
rien à faire, on nous répond comme si le problème c’était les femmes qui se font baiser sans désir,
comme si on était favorables à des lois répressives!
Pas un mot sur une réalité bien trash: les clients n’ont aucun moyen de savoir quelle est la réalité des prostituées, si elle a « choisi » ou « pas choisi » de se faire baiser sans désir contre du fric?
Ces salauds qui si on doit vous croire profiteraient de la raréfaction de la clientèle – parce qu’on ne voit pas comment et pourquoi ça deviendrait encore plus dangereux de raccoler sur Internet que dans la rue? qui profiteraient de votre misère, donc, pour vous imposer de baiser non seulement sans désir, mais sans capote?
Pas de loi on est bien d’accord, mais au moins arrêtez de défendre ces gros connards, et ne venez pas raconter que c’est par choix que vous soulagez les couilles de pareilles crevures!
Celles qui prennent encore plus cher ce sont toutes celles que votre discours lénifiant va encore plus invisibiliser: celles qui ne font pas du tout, mais alors pas du tout, ce « métier » par choix, ce que les clients choisissent déjà d’ignorer la plupart du temps, ne parlons pas des cyniques que ça excite encore plus qu’elles soient contraintes par un proxo!
Pour l’instant nulle part dans le monde il n’y a aucun modèle à suivre, la répression c’est une solution à rien, pour aucune sorte de violeurs, ceux qui payent ou ceux qui ne payent pas.
Je respecte pas le travail en général, et surtout pas les exploités qui sont contents et fiers d’être exploités.
En parlant d’âgisme, les prostituées jugées trop vieilles par les clients – mais pour eux évidemment il n’y a pas de limite d’âge! sont obligées d’accepter de se faire baiser et de sucer sans capote, avec des tarifs dégressifs. Et y en a qui sont contentes en plus!
Alors on ne vous demande qu’une chose: arrêtez de défendre ces connards!
C’est clair, Grisélidis est un modèle de femme libre et émancipée, à l’avant-garde du féminisme.
Voir son interview dans « Grisélidis courtisane » de JL Hennig:
Donc elle tombe amoureuse:
« Neuf ans de malheur, neuf ans de passion. Quand il a bu, il vous casse la figure à presque vous tuer trois fois par semaine, eh bien, c’est dur! »
« En général, ces mecs là se vengent si possible sur la femme qui les aime. Parce qu’ils savent très bien qu’elle ira pas aux flics. Elle va tout encaisser, elle va sangloter, et puis après ils vont se réconcilier sur l’oreiller ».
« Il y a une sorte de règlement plus ou moins sous entendu: quand vous avez un certain âge, vous ne prenez pas de clients en dessous du prix, vous les prenez pas sans préservatifs, vous ne les gardez pas trop longtemps… Une jeune femme de 18 ans, si elle commence à faire des clients à 40, 50, 60 F suisses, les vieilles de 60 ans et plus, qu’est-ce qu’elles vont faire elles? (…) Quand j’aurai 70 ans, eh bien, peut-être je les ferai à 30 F, à 20 F.
– Vous les ferez pour rien?
– Oh! Jamais de la vie! »
« Les clients se disent voilà, il y a 5 petites de vingt ans qui m’ont toutes dit que ça coûterait 100 F avec un préservatif. En voilà une qui est beaucoup plus vieille bon mais elle elle me ferait sans préservatif, et peut-être qu’elle me ferait un rabais de 20 F? »
« Et les autres femmes?
– Vous montez un client, elles veulent savoir combien de temps vous êtes restée avec lui, ce que vous avez fait, combien il vous a payé. Elles minutent, et après, ce sont insultes, des bagarres à n’en plus finir. « Toi, t’es restée 5 mn de trop! et tu baisses les prix! c’est mon client, pas le tien! »
« Alors, comme vous êtes totalement amorphe, presque vidée de toute votre substance, vidée de toute votre force, eh bien vous êtes tellement malléable, tellement douce, tellement agréable, que c’est comme ça que tout va le mieux. »
« Parce qu’une femme qui est mariée avec un homme, elle va le faire jouir pendant longtemps, mais de temps en temps, elle voudra quand même bien prendre son plaisir. Donc quand vous allez chez une vieille pute qui est comme une vieille amie, eh bien vous n’avez aucun problème. Parce qu’à cette vieille pute tout ce que vous allez demander c’est de faire semblant de jouir ».
Tout y est, tout n’est que beauté, chaleur humaine, solidarité, liberté! Plus cette ode au viol conjugal, parce qu’il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que les prostituées qui subissent le sexe sans désir:
« Voyez, si les femmes mariées pouvaient comprendre qu’en suçant gentiment la queue de leur mari, en leur mettant avec amour un petit peu ledoigt dans le cul, eh bien, ils n’auraient plus besoin d’aller aux putes, ça serait tout ça de gagné pour elles! » « Moi il y a combien de clients qui me disent ma femme veut pas me sucer, ne veut pas m’enculer… »
Et je vous passe les clients bourrés qui la volent, les coups, les menaces de mort, celui qui lui pisse dans la bouche par surprise…
Je ne vois pas de « métier » qui soit plus horrible que ça. Et tout ça c’est pas la faute des abolitionnistes. Dans les pays où on réprime les prostituées ne sont ni plus ni moins précaires, les clients ne sont pas plus salauds, il n’y a pas plus de morts.
Toute cette horreur s’arrêtera quand les hommes ne pourront plus envisager de faire l’amour sans désir réciproque. Ce qui signifiera pour de bon la fin du système prostitutionnel. Si on devait en finir avec le sexisme avant d’en finir avec le capitalisme, ça voudrait dire que la prostitution ne rapporterait plus un rond: plus de revenus pour celles qui sont « volontaires », mais aussi plus de proxénétisme, plus de trafic d’êtres humains…
C’est impressionnant comment tu ne répond pas aux arguments… On dirait limite du trollage…
Tous le monde est d’accord sur le fait que la prostitution forcé est à détruire. Mais la on parle d’un texte qui critique le STRASS qui est un syndicat/asso qui essaye de défendre le droit des travailleurs du sexe, donc les personnes qui ont consenti à faire ce métier.
Les clients, les clients et les clients ne sont pas des débiles incapable de voir quand la personne est consentante ou non… Sinon cela pourrait justifier beaucoup de violence, en mode mais ils savaient pas.. Ceux qui accepte de participé à la prostitution forcé sont bien évidemment à combattre. Et pour cela il faut lutter contre le patriarcat, le capitalisme, le racisme, les frontières, le validisme ect… Pas contre un groupe de personnes qui essaye de s’organiser pour améliorer leurs conditions de vie…
Et franchement fait attention à tes commentaires comme :
on nous répond comme si le problème c’était les femmes qui se font baiser sans désir,
ou
et ne venez pas raconter que c’est par choix que vous soulagez les couilles de pareilles crevures!
Car la c’est toi qui fait le jeu de l’etat en mélangeant travail forcé et travail choisi.
Et merci à l’équipe de modo de ne pas publier ce texte, qui est publié par l’humanité (ce ne sont pas des camarades) et qui en plus utilise plein de fausse information pour biaisé un débat qui pourrait avoir lieu sur des bases plus saines et surtout avec une prise en compte de toute les réalités…
Tu as vraiment lu le texte de Grisélidis? C’est ça, le travail « choisi »?
Le passage où elle parle des clients qui lui demandent seulement de faire semblant de jouir? Parce qu’évidemment aucune prostituée ne va avoir de plaisir avec un client?
Bien sûr que non, les clients ne peuvent pas faire la différence entre une fille qui a un mac et une fille qui n’en a pas, comment le pourraient-ils?
En lui posant la question?
Si elle est maquée elle répondra « oui, bien sûr! » Parce qu’elle a l’air encore plus dégoûtée que les autres, celles qui les subissent « librement »?
Quelques questions toutes simples:
– Est-ce que les prostituées du STRASS ont du plaisir avec leurs clients?
– Est-ce qu’elles désirent ces clients?
– Est-ce que le viol, c’est quand on a pas envie?
– Est-ce qu’un homme qui trouve normal de baiser une femme contre du fric est un salaud?
Les commentaires n’ont rien à voir avec le texte de départ, je crache sur l’Humanité, je crache sur le PCF, je crache sur les clients de prostituées, et vive le désir réciproque!
Prostitution : Le Strass, syndicat ou lobby ?
2 février 2014 par Commission Journal / 4731 vues
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Le Strass (Syndicat du travail sexuel) tire sa popularité au sein de larges pans de la gauche radicale de son appellation de syndicat. Suffit-il pour autant de se nommer ainsi pour avoir des pratiques qui s’en rapprochent ? Faisons un pas de côté par rapport au débat idéologique qui l’oppose aux abolitionnistes – dont AL – pour nous interroger sur ces pratiques et ce qu’elles ont – ou non – de syndical.
Un syndicat de prostitué-e-s, cela semble tomber sous le sens. S’organiser dans un syndicat, c’est bien le premier acte que des personnes peuvent entreprendre pour résister à l’exploitation qu’elles subissent dans l’activité d’où elles tirent leur revenu. Voilà bien une réponse concrète, pragmatique et de lutte de classes à l’oppression, la répression, la stigmatisation et aux violences que les prostitué-e-s subissent. D’où la popularité du Strass dans les milieux de la gauche radicale.
Militer au Strass, une affaire d’idées
Sans revenir sur les débats qui opposent le Strass et les abolitionnistes – dont AL – qui luttent contre les violences infligées aux prostitué-e-s, par l’État, les proxénètes et les clients, tout en visant l’abolition de la prostitution, il s’agit ici de poser la question des pratiques. Le Strass est la continuité syndicale de l’association Les Putes, fondée par des militants et militantes venu-e-s d’Act Up. Le Strass, comme Les Putes avant elle, excelle par conséquent dans ce qu’Act Up sait faire de mieux, à savoir l’agit-prop : imposer la prise en compte dans l’espace public, sur la base de dénonciations crues, d’un problème ou d’une population stigmatisée. Cela en fait-il un syndicat, comme il le proclame? ?
Sur son site internet? [1], on trouve surtout et pour commencer beaucoup de choses sur ses positions politiques : une Charte, un règlement intérieur, des statuts, les « positions du Strass »… Quand l’organisation se présente, c’est aussi pour mettre l’accent sur son idéologie, avant de finir brièvement par indiquer : « ?Nous informons directement les travailleurSEs du sexe sur leurs droits et comment les faire valoir, en allant à leur rencontre et en mettant à leur disposition, en différentes langues, des fiches pratiques. Nous nous efforçons de les conseiller et de les soutenir dans leurs démarches? ». Le site dispose en effet d’une adresse à contacter en cas de violences, notamment pour bénéficier d’un accompagnement dans des démarches juridiques, et d’une rubrique « Nos droits » – mais, ce qui est étonnant pour un syndicat, ce n’est pas la plus fournie.
Les militantes et militants du Strass se font surtout connaître par leur hyperactivité sur internet? : communiqués de presse, intervention sur les réseaux sociaux… le plus souvent pour tacler les abolitionnistes (surnommé-e-s « abos »), supposé-e-s responsables de tous les maux des prostitué-e-s. L’organisation intervient également dans de nombreuses initiatives unitaires féministes ou LGBT, et y pratique couramment l’ultimatum vis-à-vis des organisations abolitionnistes : le Strass ne signe pas si ses mots d’ordre ne sont pas intégrés à l’appel, même quand le sujet de la mobilisation n’est pas celui de la prostitution.
Dans sa forme actuelle, les pratiques du Strass s’identifient davantage à celles d’un lobby menant une bataille d’opinion – en l’occurrence, au vu de l’actualité, contre la pénalisation des clients – qu’à celle d’un syndicat, outil concret pour des travailleurs et travailleuses.
Clients ou patrons ?
Le Strass pourrait répondre que c’est seulement lorsque les prostitué-e-s auront les mêmes droits que les travailleurs et travailleuses qu’elles pourront mener des batailles syndicales pour les faire valoir. Mais c’est le choix de ses cibles qui est troublant. Pour faire une analogie, est-ce que les syndicalistes qui orientent leur stratégie revendicative autour de l’amélioration des conditions de travail considèrent que leurs premiers ennemis sont ceux qui préfèrent discuter dès maintenant de l’abolition du salariat ? Non, car dans les deux cas, la cible, ce sont bien les patrons. À l’inverse, il a fallu que les clients révèlent leur vrai visage à travers le « Manifeste des 343 salauds » publié dans Causeur, contre la pénalisation des clients, avec une brochette de personnalités réactionnaires, pour que le Strass fournisse une analyse claire de la position des clients vis-à-vis des prostitué-e-s. Jusqu’à il y a peu son site comportait une rubrique « Nos clients nous aiment », avec des messages de clients – qu’on aurait peine à trouver sur le site d’un syndicat de travailleurs du commerce. Aujourd’hui le Strass leur répond : « votre possibilité d’être clients n’est qu’une preuve du pouvoir économique et symbolique dont vous disposez dans cette société patriarcale et capitaliste »? [2]…
Pour qui parle le Strass ?
Le Strass représente une petite frange de celles et ceux qui officient en « libéraux » et ne sont pas sous la coupe d’un mac ou d’un réseau – et pas l’ensemble des prostitué-e-s. De ce point de vue, la notion de « travailleurs et travailleuses du sexe » sur laquelle il s’appuie masque deux réalités. D’abord, elle relativise la vente de son corps en l’assimilant à la vente de sa force de travail. Ensuite, elle assimile à l’activité de salarié-e-s celle de personnes exerçant à leur compte. Cela ne veut pas dire que des personnes qui ne sont pas salariées ne seraient jamais exploitées, ni ne devraient s’organiser pour se défendre – qu’on pense par exemple aux mouvements de paysans. Mais cela impose de définir différemment la source de cette exploitation. En l’occurrence, elle vient des diktats imposés par ceux qui achètent, et du rapport de forces qui se construit avec eux. Dans ce cadre, la bataille contre la pénalisation des clients est étonnante, et revient à s’inscrire plutôt dans une défense de la liberté d’entreprise.
Cela, le Strass le dissimule par un ensemble de tours de passe-passe communicationnels. Hurler à l’assassinat des prostitué-e-s lorsqu’on tape sur le client, le consomm-acteur, par exemple. Ou encore, faire croire qu’on concilie féminisme et défense du système prostitutionnel par un discours sur la liberté. La radicalité du verbe et des attitudes vient ici entretenir une confusion entre la liberté d’entreprise des libéraux, et la liberté des libertaires.
Pour nous, libertaires, il n’est pas question de fermer les yeux sur les conditions d’existence des prostitué-e-s, et comme pour ce qui concerne les violences faites aux femmes il est clair qu’un cadre législatif protecteur relève de l’urgence. En même temps, réclamer des lois sert souvent dans le mouvement féministe à pallier l’absence d’une réelle dynamique collective, et nous n’entendons pas non plus entretenir l’illusion que cela permettra d’en finir avec la prostitution. Ce qui reste à construire, ce sont des luttes collectives sur le féminisme, mais aussi sur la question du revenu, de l’accès aux soins, aux papiers, etc.
Ella (AL Saint-Denis) & Pierrot (AL Tours)
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Prostitution-Le-Strass-syndicat-ou
Kajsa Ekis Ekman, L’être et la marchandise.
Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi, chez M éditeur
Une contribution capitale à la compréhension de la dynamique actuelle des formes renouvelées de l’oppression des femmes.
Une exploration et une analyse de la marchandisation du corps des femmes (comme sexe et comme utérus).
Une déconstruction stimulante et brillante du discours favorable à la prostitution d’autrui (travail du sexe) et à la maternité pour autrui (de substitution).
Depuis quelques décennies, on assiste à une marchandisation croissante du corps des femmes. D’un côté, la mondialisation capitaliste néolibérale a engendré une industrie prostitutionnelle mondialisée : d’un continent à l’autre prospèrent les réseaux de tourisme sexuel et de traite des femmes à des fins de prostitution. L’industrie du sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. De l’autre, la maternité de substitution – des femmes portant des enfants pour autrui -, est désormais une activité économique considérable. En Inde seulement, elle rapporte plus de 400 millions de dollars par année.
Aujourd’hui, plusieurs justifient que le corps des femmes soit transformé en une marchandise sexuelle ou maternelle. D’un côté, on exige la décriminalisation ou la règlementation de la prostitution au nom du « travail du sexe ». Du plus vieux métier du monde, la prostitution est devenue le métier le plus moderne, un métier comme un autre, voire une pratique libératrice. De l’autre, de nombreux États légalisent la maternité de substitution. Pourtant, on nous assure qu’il n’est question ici que de la promotion des droits des femmes. Une femme qui vend son corps à des fins de prostitution ou qui loue son utérus pour donner naissance à un enfant accomplirait une action rationnelle prouvant son « autonomie » voire sa libération postmoderne des stéréotypes patriarcaux. Elle ne serait en aucune façon une victime, mais bien une personne active sachant quels sont ses véritables intérêts. En fait, la prostitution et la maternité de substitution ne seraient que des activités « compensatoires pour du travail féminin non rémunéré ».
Incarnation de l’aliénation et de la réification, l’actuelle marchandisation du corps des femmes est saisie par la journaliste suédoise Kajsa Ekis Ekman non seulement en tant qu’instrumentalisation des unes au profit des autres, mais également dans la dimension dissociative de soi qui la marque.
Ce livre, qui s’appuie sur une riche documentation et une enquête menée dans plusieurs pays, est une contribution capitale à la compréhension de la dynamique actuelle des formes renouvelées de l’oppression des femmes et déconstruit les discours les légitimant.
SOMMAIRE
Partie I : Prostitution
Le discours pro-travail du sexe, ou comment la prostitution en est arrivée à devenir le métier le plus moderne du monde
L’origine
L’être et la marchandise dans l’industrie du sexe
Partie II : Mères porteuses
Discourir sur la reproductrice heureuse ou l’histoire du joyeux éleveur
Dans l’industrie des mères porteuses
http://sisyphe.org/spip.php?article4379
Trollage trollage et trollage !!!
Ce mauvais texte a été repris dans des sections syndicales dites de gauche (sud, cgt, sgne, snj …) avant d’atterrir sur des journaux et sites dits de gauche ….
Que crève la « gauche »
Du coup les modo est ce que c’est possible de refuser cette article pour les raisons évoquées plus haut ?
merci d’avance
Rappel d’une réponse de modo dans une autre proposition de texte:
« Indymedia est un espace de libre expression et de débats. Le travail sexuel est un sujet qui fait débat et même clivage entre différents courants du féminisme.
Nous espérons qu’indymedia puisse permettre d’approfondir le débat et la réflexion sur ce sujet comme sur tant d’autres.
Nous refusons les contributions sexistes, mais sur la question du travail du sexe, il n’y a pas de consensus au sein des mouvements féministes pour déterminer si le travail du sexe est en soi sexiste.
Vous êtes les bienvenu.e.s pour défendre votre point de vue à ce sujet (tant qu’il n’est ni sexiste, ni insultant envers les travailleureuses du sexe).
Nous ne pensons pas qu’interdire la parole à ce sujet apporte quoi que ce soit de positif.
Par contre cette contribution n’est pas vraiment un article, elle n’apporte ni information ni analyse supplémentaire. Alors je la refuse. »
Est-ce que ceci n’est comme l’autre post ‘pas vraiment un article’ ou Indymédia est-il finalement un site pro-prostitution (rappel que dire tds est déjà une prise de position) qui ne fait que s’imaginer ouvert au débat?
Aussi, j’aurais tendance à dire que des gens capables de dire « pas de consensus si sexiste ou pas » dans une activité où 90% des gens sont des femmes et 98% des clients sont des hommes à des oeillières mais ça n’engage que moi. La dernière fois que j’ai regardé, le manque de consensus était plutôt sur « prostitution, violence intrinsèque ou pas » et pas vraiment sur le caractère sexiste. Flash news, nous vivons dans une société patriarcale, comment est-ce qu’une activité centrée autour du sexe pourrait ne pas être sexiste dans sa globalité…?
Je pense que accepter ou refuser ce texte ne se base pas sur la question d’etre pour ou contre une position abolitionniste pour indymédia. Mais la ce texte n’est pas un article militant comme on peux s’attendre à trouver sur indy (tribune de l’humanité) mais surtout il est rempli de fausse informations et à la limite du conspirationnisme. Donc pour moi il n’a pas sa place ici. Si il est question de débattre sur l’abolitionnisme cela doit se faire à partir d’un texte qui se base sur de réel argument et ou il est possible d’en discuter sans que le débat soit trollé par des commentaires qui ne parle pas du sujet.
A toi qui prend Grisélidis pour justifier ton positionnement.
Sache que l’asso Grisélidis, dont elle était la marraine, vient de signer une tribune pour s’opposer à ce texte :
https://nantes.indymedia.org/articles/50790
Quand à tes questions je vais même pas y répondre parce que cela risque de choquer ta morale…