Nous vous faisons part ici, de certaines de nos inquiétudes liées au contexte social et sanitaire actuel. Il y a, en ce moment, environ 600 ménages mis à l’abri dans des hôtels sur la métropole de manière “exceptionnelle”, c’est à dire qu’en temps normal, ces personnes ne relèvent pas du 115 . Et, nous nous demandons : que va-t-il arriver à ces personnes, hommes seuls, familles et mineurs, au moment où on commencera à envisager le déconfinement ?

La mise à l’abri de toutes ces personnes est une bonne chose, mais il y a peu de chance que cela ne perdure après le déconfinement. Ainsi, cette crise aura au moins permis de montrer que lorsque l’Etat veut mettre à l’abri tout le monde, il est capable de le faire !

En parallèle, ni la Préfecture, ni la Ville de Nantes n’ont souhaité sortir des squats les personnes fragiles.

À nos inquiétudes légitimes sur le devenir de ces personnes et de celles hébergées en hôtel, il n’est fait aucune réponse.
Une dizaine de coup de fils et de mails à Aïcha Bassal (élue dont les délégations sont la vie associative, l’égalité et la lutte contre les discriminations) n’ont abouti à rien, silence total. À la préfecture, pareil. Comme souvent, c’est la même logique : bravo pour les rustines et la comm’, mais pour le fond du problème, motus et bouche cousue !
À l’heure où les Centres de Rétention Administrative réouvrent, il nous parait très inquiétant que des personnes puissent être fichées et expulsées à la suite de cette “mise à l’abri”.

Pour rappel, à chaque grosse expulsion d’un bâtiment occupé, des personnes ont été interpellées et conduites en centre de rétention.

Ainsi, nous réitérons notre demande faite à la Ville de Nantes de mettre à la disposition des associations qui pratiquent l’accueil des exilé.e.s au quotidien, des bâtiments vacants (avant démolition par exemple) afin que personne ne se retrouve à la rue à la fin du confinement !

Les actrices et acteurs de terrains, associatifs, collectifs, militant.e.s, sont tout à fait capables d’accompagner la vie dans ces lieux, pour bien moins cher que des chambres d’hôtels où les gens ne peuvent ni cuisiner, ni recevoir de visites. Nous l’avons déjà prouvé à de nombreuses reprises.
Une fois encore, si les pouvoirs publics n’agissent pas rapidement, de nouveaux lieux de vie seront ouverts.

#réquisitions!
#accueilinconditionnel
#untoitcestundroit
#fermezlesCRA
#nonauxexpulsions