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Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionResistances
Signal est une appication de messagerie qui s’installe sur un smartphone Androidou iOS. Elle permet de communiquer de manière sécurisée (avec un chiffrement de bout en bout) entre les différents utilisateurs et utilisatrices en s’envoyant des messages, de l’audio, des images ou même en s’appelant. C’est très facile à prendre en main et il existe également une version Desktop qui permet de synchroniser son compte sur un ordinateur.
L’autodéfense numérique, c’est pas magique
Pour installer Signal, il faut donc un smartphone et… un numéro de téléphone, ce dernier servant d’identifiant. Ce qui fait de Signal une application qui est chiffrée (et, donc, qui sécurise les conversations entre les différent·e·s utilisateurs et utilisatrices) mais qui, par contre, ne rend pas anonyme (puisque c’est votre numéro de téléphone qui sert d’identifiant) ! C’est important de toujours garder cela à l’esprit.
Si utiliser Signal plutôt que Facebook ou des SMS permet donc, en partie, de sécuriser des échanges, ne nous y trompons pas : ça reste un logiciel, avec toutes ses failles potentielles. On ne le répetera jamais assez, il ne faut jamais discuter de sujets sensibles sur des supports informatiques !. N’empêche on préfère des manières sécurisées pour converser plutôt que de refiler directement toutes ses données aux États et aux capitalistes.
Ces derniers mois plusieurs textes sont d’ailleurs venus préciser des problèmes de sécurité ou de socialbilité que l’on peut rencontrer avec l’utilisation de cette application et on vous invite vivement à les lire.
Lire aussi : Parlons de SignalLire aussi : Mets pas tes potes en zonzon, un article sur la sécurité informatique
Jusqu’à présent, il n’était possible avec Signal que de créer des « groupes » dont le fonctionnement pose plusieurs limites :
- chaque membre d’un groupe peut voir l’identité (le numéro de téléphone) de tou·te·s ses membres
- les groupes ne sont pas administrables (on ne peut pas effacer définitvement un message sans que chacun·e le fasse de son côté, on ne peut pas virer un·e membre du groupe)
- ils supportent mal un nombre important d’utilisateurs (par important on quelques dizaines de personnes)
Enfin, il n’existe pas, sur l’application native, d’option permettant de créer des canaux de diffusion, comme sur Telegram par exemple. Le principe d’un canal de diffusion est d’avoir un ou plusieurs comptes administrant un groupe et pouvant y envoyer des messages. Le nombre de membres n’y est pas limité, l’identité de chacun·e des membres du groupe n’est pas connu des un·e·s des autres.
Signalboost tue le game
Si on dit « jusqu’à présent », c’est que c’est entrain de changer : des camarades anglophones qui ont des compétences en informatique développent depuis plusieurs mois un projet libre et open-source [1] appelé Signalboost et qui sert justement à ça !
Dans leur présentation, l’équipe derrière Signalboost précise :
Signalboost permet aux activistes d’utiliser Signal pour envoyer des messages groupés et recevoir des conseils de la hotline sur leur téléphone sans révéler leur identité ni dépenser d’argent. C’est sécurisé, simple, libre et gratuit.
Alors on a voulu essayer. IAATA a désormais son propre canal sur Signalboost dont on se servira pour relayer des articles, des informations diverses, faire le suivi de manifs et d’actions. Autant le dire tout de suite : si vous n’êtes pas trop habitué·e·s aux conversations de groupes, il faudra peut-être (notamment pendant les suivis) que vous activiez le mode « sourdine » ;-)
Et, nouveauté importante et non des moindres, vous pourrez désormais nous envoyer directement des messages via Signal — seulement du texte, pas d’audio ni d’image. De notre côté, on ne pourra pas savoir qui nous écrit, mais on tâchera de vérifier l’information avant de la relayer.
Signalboost est encore en phase active de développement alors, vous allez sans doute vous en rendre compte, tout n’est pas encore parfait [2], mais c’est très prometteur !
Pour rejoindre le canal Signalboost de IAATA, il vous suffira donc d’envoyer en message Signal « SALUT » au +14083350434 [3] , vous recevrez ensuite un message de présentation qui vous explique le fonctionnement de Signalboost. Pour en savoir plus sur le fonctionnement, vous pouvez envoyer « AIDE » et la liste des commandes du robot derrière le canal apparaîtra. Si vous en avez marre, vous pouvez partir à tout moment en envoyant « AUREVOIR ». C’est très simple d’utilisation !
Si vous voulez nous transmettre des informations, nul besoin de commandes : vous pouvez écrire directement dans la conversation. Mais n’oubliez pas : on ne reçoit pas les audios et les images !
Pour rejoindre le canal Signalboost de IAATA, envoie (avec Signal ) « SALUT » au +14083350434.Pour aller plus loin
- Guide pratique : utiliser Signal pour Android : https://ssd.eff.org/fr/module/guide-pratique-utiliser-signal-pour-android
- Guide pratique : utiliser Signal pour iOS : https://ssd.eff.org/fr/module/guide-pratique-utiliser-signal-pour-ios
Notes
[1] https://0xacab.org/team-friendo/signalboost
[2] Par exemple, le français n’est pas la langue maternelle du robot de Signalboost alors, pour le moment, c’est encore un peu balbutiant.
[3] Écrivez SALUT si vous voulez que le robot du canal soit en français. En tappant « Hello » il sera en anglais, Hola et ce sera en espagnol
https://iaata.info/Suivez-IAATA-sur-Signal-4077.html
et donc c’est « mieux » que Telegram en soit ?
Signal est la seule application accessible dont le chiffrement est ouvert à examination. Telegram non. Donc oui, Signal est meilleur en termes de confidentialité que Telegram.
hein ? « le chiffrement ouvert à l’examination », ça veut dire quoi ? (désolé je maîtrise pas parfaitement tous les Termes encore)
Si j’ai bien compris, le chiffrement ouvert à l’examination, c’est quand la méthode de chiffrement est vérifiable. Tout le monde peut (enfin celles et ceux qui en ont la compétance) peuvent examiner comment c’est chiffré et essayer de trouver des failles.
Ca s’oppose au chiffrement par obscurité ou la sécurité repose sur le fait que personnes ne connait la méthode utilisé. D’un coté, c’est une difficulté suplémentaire pour les gens qui essaient de craquer le code, mais d’un autre coté, personne ne peut savoir si c’est difficle et si les gens qui font le chiffrement peuvent espionnner ce qu’illes ont elleux meme chiffrer. Au final, c’est considéré comme moins digne de confiance.