Acte 59, nantes, 28 décembre
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Gilets jaunesRetraites 2019
Le cortège s’est alors élancé dans les rues habituellement bloquées par le dispositif policier, rue de Strasbourg dans un premier temps puis celles du quartier Bouffay. La manifestation, qui a prit de l’ampleur au fur et à mesure de son avancée, a traversé le passage Pomeray avant de prendre la direction de la gare et de faire reculer collectivement la CDI. Stoppé alors aux portes de la gare, le cortège est ensuite reparti vers le centre ville, clappings antifascistes et slogans anticapitalistes jusqu’au « Radison Blue », hôtel bourgeois nantais dont la façade a été taguée et l’entrée vandalisée avant un craquage de fumis, ambiance nouvelle année !
Puis retour vers le centre-ville où la BAC arrête 2 camarades à l’issue d’une altercation devant un bar à la réputation d’accueillir des militants d’extrême droite.
Journée globalement réussie, dispostif surpris et dépassé par la déter du cortège.
La lutte continue, organisons nous !
#MacronDégage
#ForceAuxInterpellés
– Chants anticapitalistes, parcours audacieux de dynamique, police débordée, hôtel de luxe décoré –
Le mot circulait de façon presque confidentielle : rendez-vous dans la rue le samedi 28 décembre. Au creux des fêtes, au moment le moins propice aux mobilisations d’ampleur, cet Acte 59 va surprendre tout le monde, et en particulier les autorités.
Vers 15H, un petit cortège démarre de la croisée des trams sous un soleil d’hiver. Beaucoup de Gilets Jaunes, quelques musiciens, de la jeunesse, quelques syndicalistes … Finalement, jusqu’à 1000 voire 1500 personnes vont manifester à Nantes. Une affluence inattendue pour la période. La police prise de cour, est quasiment absente du centre-ville, ce qui permet au cortège d’emprunter toutes les rues qui ont été volées par le maintien de l’ordre militarisé de ces dernières années.
Le passage Pommeraye, cossu et richement décoré, est envahi dans la bonne humeur. Puis ce sont toutes les artères commerçantes généralement bouclées, notamment la rue Crébillon, celle des boutiques de luxe, ou la Place Graslin. La manifestation se dirige ensuite vers la gare, et force un barrage de police, avant d’être arrêté juste devant l’entrée par des unités de BAC.
Toute en énergie, la manifestation passe devant la mairie de Nantes qui est taguée, et atteint même la Place Aristide Briand, au cœur des quartiers ultra-privilégiés. Sur place : l’hôtel de luxe « Radisson Blu », symbole de la bourgeoise nantaise, cible parfois imaginée par les Gilets Jaunes, mais jamais atteinte. Devant l’établissement, des tags, des fumigènes, des cris « Révolution ». Les drapeaux devant l’hôtel de luxe sont descendus, des Gilets Jaunes sont montés à la place ! Le portail d’entrée est mis hors service. Dans l’hôtel très fréquenté à la faveur des fête, les gérants confieront leur « frayeur » dans la presse locale. Globalement, l’ambiance est festive et calme : quand la police n’est pas là, tout se passe mieux.
Après ce coup d’éclat, la longue promenade continue de serpenter dans le centre, semant quelques tags. Le jour décline, une altercation éclate devant un bar réputé pour accueillir le milieu néo-nazi local, devant la cathédrale. La police intervient, et deux manifestants sont arrêtés. Il fait nuit sur Nantes, et la manifestation, dynamique et créative, est terminée.
Cette mobilisation surprise annonce-t-elle un début d’année de braise ?
Serait-il possible d’avoir plus d’infos sur la nature des altercations devant le bar (nommons le : le Gigg’s Irish Pub en face de la cathédrale). Altercation avec : des client-e-s ? le patron ? des serveur-e-s ? A propos de quoi ?
Ça fait depuis 5 ans que le nom de ce pub tourne comme étant un repère de facho, suite notamment à un article publicitaire sur breizh info (site d’extrême droite) et le fait qu’un des barman était bien catalogué skin (à l’époque, mais il n’y travaillerait plus).
C’est peut-être un malheureux hasard pour ce pub, ou peut-être pas. Malheureusement, c’est pas nouveau que les fafs aiment à brandir une celtic attitude foireuse et peuvent à l’occasion se retrouver dans les pubs. En plus le Giggs est en face de la cathédrale, de quoi attirer des boys scouts bien cathos.
Si le faisceau de preuves comme quoi ce serait un repère régulier de facho (voir de neonazis) est bien étayé, ce serait chouette de faire un article clair là dessus…Car si je m’en tiens à mon expérience perso (il se trouve que j’y vais souvent), je pourrais tous aussi bien pondre un article « le giggs repère de gauchistes ».
Complément : précisions à fournir si elles n’incriminent pas les camarades interpellé-e-s bien sûr…
Est il possible d’avoir des infos sur les camarades arrêté·e·s?
Comparution immédiate? Possibilité de soutenir?
Je donne mes maigres informations, et mon point de vue tout à fait personnel.
J’ai pu voir une des deux interpellation, rue de Strasbourg. Il s’agit, à priori d’un mineur, qui je pense n’a eu que pour défaut d’être pas loin des tensions près du bar lorsque la BAC est arrivée, qui avait des vêtements identifiables, et qui a couru pour fuir l’arrivée de la BAC. Lors de son interpellation, des amis de son âge étaient pas loin. À priori eux n’ont juste pas couru.
Pour le bar, de ce que j’en ai compris, une poignée de personnes ont voulu se servir du mobilier de la terrasse pour endommager la vitrine, quelques autres manifestants se sont interposés indiquant qu’il y avait des enfants à l’intérieur, et ont aidé à faire rentrer la terrasse. Grosse tension entre deux personnes (deux manifestants), avec tentative d’échange de coups, et puis arrivée de la BAC.