Réécrire l’histoire de la zad
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Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squatZad
Si avec tous ces efforts ça ne finit pas par rapporter des sous et des sous afin devenir enfin de bons proprios qui paieront leurs impos et puceront victorieusement leurs animaux, bien droit dans leurs bottes de faux-culs…
Pour vous faire une idée, c’est là: https://blogs.mediapart.fr/champs-des-possibles/blog/091019/considerations-sur-la-victoire-et-ses-consequences-depuis-la-zad
Plus ça va, plus cette tentative de sublimation de la collaboration et de la traitrise se précise et se décomplexe. Les principaux ennemis de ces héros victorieux, sortes de chevaliers blancs bien propres sur elles et eux, seraient donc l’Etat (pourtant on jurerait le contraire), les « agriculteurs intensifs » du coin et les empêcheur.euse.s de pucer en rond qui se sont fait tèj ou bien sont parti.e.s dégouté.e.s…
C’est le monde néo-lobéral et le capitalisme tout entier qui se frotte les mains en lisant ce pavé d’auto-satisfaction: une zad pieds et poings liés par la signature d’accords bilatéraux qui exprime sa félicité! Enfin pacifiée, facile à définir, et surtout garante d’un développement local durable, durable, durable… si durable qu’on ne sait pas ou il va s’arrêter: dans un mur ou dans le meilleur des mondes…? Dans tous les cas, face à ce repeignage des réalités en une si belle et verte utopie (vision des pseudo plus forts, si prompts – et prolixes – à crier victoire) on n’est pas si loin de 1984.
« Le principal travail du dominant est d’alièner le dominé de façon à ce que celui-ci fasse sien le shéma de domination » parrait il. Et bien voila, sur la zad d’aujourd’hui, c’est fait !
C’est toujours en général les vainqueurs qui écrivent l’histoire.
là si l’aéroport est abandonné,la lutte effectivement victorieuse sur ce point et perdante sur la suite qui était une construction d’une autre façon de vivre.
Et il ne peut pas avoir de vainqueur ,de victoire d’un ilot de « collectivisme » dans une mer capitaliste,absolument pas . C’était un rêve absolu,devenu cauchemar par incompréhension de cette mécanique du recyclement des idéaux par le capital jamais prise en défaut.
chacun écrit donc son histoire et chacun fait ses tris,ces silences et ces mensonges. alors oui chacun raconte:
« » nouveau volet de l’opération de communication et de réécriture de l’histoire, »
vous et eux hélas
citation: « Pour demeurer dans le «?parti des perdants?» (sic), il convient donc de contribuer à aiguiser les conflits internes jusqu’à s’assurer de pouvoir en détacher une fraction défaite et un bloc doublement vainqueur (contre l’aéroport et contre la minorité zadiste). Les occupant·es voisins de la D281 sont alors tout indiqués pour incarner, parfois malgré eux, la pureté trahie sur le dos de laquelle s’est conclue la victoire. Le plus tristement cocasse dans la trop célèbre fable de la binarité «?occupant·es intègres et radicaux?» contre «?traîtres à la lutte prêts à se vendre pour leur légalisation?», c’est qu’elle vient en tout point valider le storytelling gouvernemental qui prépare l’opinion à une intervention «?chirurgicale?» contre «?une poignée d’irréductibles?», faute d’avoir a priori le rapport de force pour expulser tout le monde… »
vous êtes quand même triste a pleurer
la minorité zadistes c’est celles qui est partie et celle qui est rester dans les 3 ou 4 lieux « invendus » ?
donc …une belle majorité en fait ! idem pour les soutiens exterieur si c’est ceux qui ne viennent plus ils sont legion! ont les a entendu pendant leur arrivé massif sur zone le premiers jours de l’expulsion qu’ils n’allaient finalement pas risquer de perdre un œil pour de bobo qui se légalisent !
ceux qui ont « validé le (mot anglais compliqué) de l’etat » c’est bien vous en réalisant vous même la premiere etape de son plan (ouverture « violente » de la route, puis en montrant du doigt quels etaient les mauvais zadiste a attaquer, en ne manifestant aucune solidarité avec les visés (pas de rendu du materiel de défense de la route comme « promis » au nettaoyage, pas de soutien aux zadistes occupé par les gendarmes pendant deux mois de travaux, pas de tracteur (si 2 !) , pas de tenu de promesse de reconstruction de toute les cabanes detruites, pas de guêt, ouverture des barricades sans consensus, négociation pendant l’occupation policiere…
dans « la reconquete » on voit bien un agri historique insister sur le fait que l’expulsion de certaines cabanes (une majorité des cabane en réalité, je rappelle) n’est pas un sujet de discutions, il faut parler des projet d’avenir et laisser finir le sale boulot par l’état.
cellux qui gagnent sont cellux qui achètent les terres de la lutte a leurs profit(qui n’a de commun que leurs amis) par le biais de la solidarité bourgeoise de leurs réseaux.
les autres n’auraient rien a y gagner du reste, en cela que ce n’est pas désirable pour elleux.
allez courage ! travaillez bien ! continuez à bien pucer vos brebis ! remplissez vos nouveaux hangars en béton…
ça va vous prendre du temps d’expliquer dans vos bouquins combien votre vie est désirable !
pour rire un peu apres la fastidueuse lecture de cette mauvaise soupe :
https://open.tube/videos/watch/1fc10f05-14c0-40be-a23f-0d5c8ab4c602
C’était dès lundi chez lundi matin !
https://lundi.am/Considerations-sur-la-victoire-et-ses-consequences-depuis-la-zad-de-Notre-Dame
Mais, curieusement, personne n’en a parlé, pas même ceux qui l’hébergent https://twitter.com/search?q=https%3A%2F%2Flundi.am%2FConsiderations-sur-la-victoire-et-ses-consequences-depuis-la-zad-de-Notre-Dame&src=typed_query&f=live c’est dire combien il a gonflé tout le monde ! J’ai tenté de le lire mais certains passages sont tellement caricaturaux qu’on dirait du Juan Branco !
ça veut dire quoi exactement ?
« continuez à bien pucer vos brebis ! « »
c’est surement en reference au fait qu’avant les négociations avec la prefete, les brebis, vaches etc n’étaient pas pucer… mais que depuis les négocent les cents noms et j’imagine les autres, qui doivent se mettre aux normes, l’ont fait.
alors que dans le pays il y a des paysans (collectif des paysans contre les normes) qui lutte justement contre ces puçage et autres abérations normatifs et toujours plus sécuritaire. que certainEs se retrouvent en prison que l’un d’entre eux (cyril laronce) s’est fait descendre par les gendarmes et que si il y avait bien un lieu ou c’était possible de pas le faire c’etait la zad…
il y a deux textes des ces paysans qui avait interpellé la zad
Ces gens de la zad qui surpublient sur lundi matin :
* en ont expulsé d’autres
* ont une milice secrète
* négocient et balancent avec préfecture, keuf et état …
n’ont aucune crédibilité
même le site paris-luttes infos, qui d’habitude recyclait la prose des appelard.e.s sur l’ex-zad, ont refusé ce texte !
Non mais …
le texte en question, entre insultes et délires, balance (Poukav’ ) dans une posture bien bourgeoise anti-drogue, anti-prolo, anti schlagues ! ? !
« alors que dans le pays il y a des paysans (collectif des paysans contre les normes) » »
justement je n’aime pas quand on veut me faire manger des trucs hors normes hygiéniques ,sans controles qualité et aussi sans régles sociales défendant les prolos des champs.
autant rejeter toute asso de consommateurs et de citoyens critiques tant qu’on y est !!
bouffe et tais toi !!c ‘est ça les sans puces ? non merci!
oui enfin le puçage ça empeche pas que tes brebis elles soient gavé d’antibio et nourri a la farine de poisson !
si les normes etaient une solution a la malbouffe ça se saurait
Exact le puçage comme le non puçage n’interdit pas le gavage par antibiotiques ! merci de confirmer .
et je n’ai pas dit que le puçage empeche la malle bouffe,tout comme le non puçage aussi ,merci de reconfirmer!
mon propos est : je n’aime pas qu’on me dise ,bouffe et tais toi,les normes hygieniques , de contrôle de santé,le respect de des lois sociales etc,je m’en contrefout.
tu ferais manger ça à tes gosses ?
pas moi jamais !!
Nous aussi on lit des trucs, comme par exemple Frantz Fanon, LES DAMNÉS DE LA TERRE (1961)… une petite selection de citations, y a comme un air de déjà vu (ça commence à la page 55 mais y a pas que ça a lire):
« Mais il arrive que la décolonisation ait lieu dans des régions qui n’ont pas été suffisamment secouées par la lutte de libération et l’on retrouve ces mêmes intellectuels débrouillards, malins, astucieux. On retrouve chez eux, intactes, les conduites et les formes de pensée ramassées au cours de leur fréquentation de la bourgeoisie colonialiste. »
« Pour assimiler la culture de l’oppresseur et s’y aventurer, le colonisé a dû fournir des gages. Entre autres, il a dû faire siennes les formes de pensée de la bourgeoisie coloniale. Cela, on le constate dans l’inaptitude de l’intellectuel colonisé à dialoguer. Car il ne sait pas se faire inessentiel en face de l’objet ou de l’idée. »
« L’intellectuel se comporte objectivement, dans cette période, comme un vulgaire opportuniste. Ses manœuvres, en fait, n’ont pas cessé. Il n’est pas question pour le peuple, jamais, de le repousser ou de l’acculer. Ce que le peuple demande, c’est qu’on mette tout en commun. L’insertion de l’intellectuel colonisé dans la marée populaire va se trouver différée par l’existence chez lui d’un curieux culte du détail. Ce n’est pas que le peuple soit rebelle à l’analyse. Il aime qu’on lui explique, il aime comprendre les articulations d’un raisonnement, il aime voir où il va. Mais l’intellectuel colonisé, au début de sa cohabitation avec le peuple, privilégie le détail et en arrive à oublier la défaite du colonialisme, l’objet même de la lutte. Emporté dans le mouvement multiforme de la lutte, il a tendance à se fixer sur des tâches locales, poursuivies avec ardeur mais presque toujours trop solennisées. Il ne voit pas tout le temps le tout. Il introduit la notion de disciplines, de spécialités, de domaines, dans cette terrible machine à mélanger
et à concasser qu’est une révolution populaire. »
« Le colonisé est un persécuté qui rêve en permanence de devenir persécuteur. »
« Au niveau des individus, on assiste à une véritable négation du bon sens. Alors que le colon ou le policier peuvent, à longueur de journée, frapper le colonisé, l’insulter, le faire mettre à genoux, on verra le colonisé sortir son couteau au moindre regard hostile ou agressif d’un autre colonisé. Car la dernière ressource du colonisé est de défendre sa personnalité face à son congénère. Les luttes tribales ne font que perpétuer de vieilles rancunes enfoncées dans les mémoires. »
« Autodestruction collective très concrète dans les luttes tribales, telle est donc l’une des voies par où se libère la tension musculaire du colonisé. Tous ces comportements sont des réflexes de mort en face du danger, des conduites-suicides qui permettent au colon, dont la vie et la domination se trouvent consolidées d’autant, de vérifier par la même occasion que ces hommes ne sont pas raisonnables. »
http://classiques.uqac.ca/classiques/fanon_franz/damnes_de_la_terre/damnes_de_la_terre.pdf