Une brochure éditée par “Quelques complices sans patrie” vient de sortir. Elle
contient la traduction de tracts et lettres des compagnons incarcérés lors des
différentes opérations répressives de l’Etat italien menées depuis juin 2004
dans une dizaine de villes.

Le quatrième de couverture précise :

“… Ainsi, nous nous poussons à réaliser ici et maintenant nos désirs, en hâte
avant qu’il ne soit trop tard, que la fragilité de la vie ne nous rende
aveugles, insensibles, résignés. Ainsi, nous ne sommes pas non plus surpris
d’apprendre que la liberté est une condition provisoire. La liberté aussi, bien
sûr. Elle qui a constitué un jour la raison principale pour laquelle vivre, se
battre et mourir, revêt aujourd’hui l’apparence d’un privilège indispensable à
peu de personnes, et superflu pour beaucoup.

Un jour ou l’autre, il peut arriver à chacun d’être accusé de voyager avec de
l’essence dans la voiture (c’est arrivé à Sassari, deux arrestations), de
recevoir une lettre ” suspecte ” par la poste (c’est arrivé à Pise, cinq
arrestations), de réagir aux rafles de marchands ambulants étrangers (c’est
arrivé à Gênes, deux arrestations), de protester contre l’enfermement de
personnes coupables d’être nées ailleurs (c’est arrivé à Lecce, une
arrestation), d’avoir participé deux ans auparavant à une bagarre avec des
fascistes (c’est arrivé à Rovereto, six arrestations). Et la liberté finit là.

Ce sont des choses qui arrivent surtout à ceux qui, fatigués d’être des
spectateurs de passage, veulent descendre à tout prix de la machine sociale
lancée dans sa course réductrice et assassine. En somme, à ceux qui s’obstinent
à penser que la liberté est encore une raison essentielle de vivre et de se
battre…”

La brochure est téléchargeable en PDF sur :
http://mutineseditions.free.fr