Rennes ! urgent : convocations aprés manifestation
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Répression
Lieux : Rennes
Avant de décider quoi que ce soit, contactez nous pour que nous puissions mutualiser l’information !
Ne prenez pas de décision seul, n’y allez pas tant que vous n’avez pas pris de décision avec les autres, même si la convoc est fixée pour le lendemain !
Ne pas aller à une convoc n’est pas un délit !
De très nombreuses personnes font le choix de ne pas se rendre aux convocations, ce qui a permis de mettre un coup d’arrêt radical à des enquêtes en cours, pour la bonne et simple raison que les flics n’avaient pas d’autres moyens de les mener.
? Si des personnes convoquées souhaitent en discuter avant l’AG Gilet Jaune de rentrée, n’hésitez pas à contacter la Défense Collective (mail : defense.collective@riseup.net / 07 70 03 42 19 ) que nous puissions organiser un moment dans l’été pour en parler posément.
—— S’IL Y A DEJA EU UN CONTACT ——
si vous avez déjà répondu au téléphone, ou que vous avez reçu une convocation, vous pouvez tout à fait faire le mort et cesser tout contact avec les flics/gendarmes, cela ne constitue en aucun cas un délit.
Pour le reste, évitez tant que possible de décrocher sur des numéros inconnus, et si vous tombez sans le savoir sur les flics, n’hésitez pas à leur raccrocher au nez (la petite phrase « haha très drôle » juste avant de le faire a largement fait ses preuves).
Si vous recevez un recommandé par la poste, demandez à l’agent au guichet quel est l’expéditeur avant de signer.
Il s’agit de convocations pour auditions libres, un temps pendant lequel les forces de l’ordre vous sollicitent pour les aider à mener des enquêtes en cours contre le mouvement, vos camarades et vous-même.
On rappelle que les enquêtes ne portent jamais que sur vous, mais sur l’ensemble des personnes qui participent à la lutte.
Croire qu’on peut y aller « parce qu’on a rien à se reprocher » est une grave erreur qui peut vous amener à produire malgré vous des preuves contre d’autres personnes engagées dans le mouvement.
Pour prévenir toutes mauvaises surprises, PREPAREZ VOS GARANTIES DE REPRESENTATION qu’on vous recommande de donner à des proches joignables, ou directement sur le mail de la Défense Collective :
– justificatif d’identité (carte ID, passeport, permis de conduire)
– justificatif d’activité de moins de trois mois : professionnelle (contrat de travail, membre d’une association), scolaire (certificat de scolarité ou de formation), administrative (attestation RSA/pole emploi)
– justificatif de domicile de moins de trois mois : bail, facture énergie/tel, attestation sur l’honneur d’hébergement à titre gratuit
SI VOUS AVEZ DES DIFFICULTES POUR REUNIR CES GARANTIES (qui sont utiles à tous moments), CONTACTEZ-NOUS RAPIDEMENT !
Durant les périodes autour de la convocation, GARDEZ ECRIT SUR VOTRE BRAS OU VOTRE JAMBE LES NUMEROS DE NOS AVOCATS (ou apprenez les par coeur, vous n’aurez pas accès à vos papiers si les flics viennent vous chercher) :
– Maître Olivier PACHEU (disponible cet été sauf la semaine du 15 août) : 06 73 07 12 83
– Maître Nicolas PRIGENT (disponible à partir du 19 août) : 06 79 48 32 92
SI LES FLICS POUSSENT JUSQU’A VENIR VOUS CHERCHER PHYSIQUEMENT CHEZ VOUS
Dans l’éventualité où on vous contraint par la force d’aller à ces convocations, ou que vous soyez placé en garde-à-vue dans le cadre de ces enquêtes, nous rappelons qu’il est absolument indispensable de NE RIEN DECLARER (ce qui est un droit fondamental) hormis 5 petites choses vous concernant :
> votre nom
> votre prénom
> votre adresse
> votre date de naissance
> votre lieu de naissance
Et c’est tout !
VOUS N’AVEZ STRICTEMENT AUCUNE AUTRE OBLIGATION DE REPONDRE AUX FLICS, que ce soit votre numéro de téléphone, votre profession, vos enfants, vos parents, votre situation conjugale…
Pour toutes ces questions, vous avez le droit absolu (et notre chaude recommandation) de répondre « JE N’AI RIEN A DECLARER »
REPONDRE aux questions parce qu’on veut sortir plus vite est une ERREUR, parce que quand vous commencez à vous mettre à table, ils ont pour consigne de vous garder jusqu’à ce qu’ils aient pu vous soutirer toutes les informations dont ils ont besoin. Beaucoup de gilets jaunes en ont payé le prix : il n’y a rien de plus absurde que de balancer malgré soi des camarades ou de prendre plusieurs mois de sursis ou de ferme pour gratter quelques heures de liberté.
REPONDRE aux questions parce qu’on pense être grillé est une ERREUR, parce qu’on ne sait jamais ce qu’il y a dans le dossier avant d’en avoir une copie complète et surtout parce qu’une erreur de procédure peut mettre une enquête à terre
REPONDRE aux questions parce qu’on pense qu’il s’agit d’une « petite affaire » est une ERREUR, parce que les délits retenus peuvent changer à tout moment et d’autres peuvent s’y ajouter (surtout si vous avez fourni malgré vous des informations qui permettent de vous les mettre sur le dos).
REPONDRE aux questions parce qu’on pense que l’affaire est une « grosse affaire » est une ERREUR, parce que même des délits très lourds peuvent se réduire voir complètement tomber au cours d’une GAV (surtout quand les personnes ne disent absolument rien), ce qui a déjà été vu à de nombreuses reprises à Rennes et ailleurs.
REPONDRE aux questions des flics parce qu’un avocat vous le suggère est une ERREUR (les bons vous recommanderont de vous taire) :
comme vous il n’a absolument pas eu accès au dossier, et même si les flics ont pu lui montrer quelques morceaux, le contenu de ce dernier peut évoluer à tout moment sans que ni vous ni votre avocat n’en aient la moindre idée.
CE N’EST PAS LOUCHE DE NE RIEN DECLARER PENDANT L’AUDITION (notamment parce que c’est un droit fondamental), ce qui est louche c’est de répondre à certaines questions et pas à d’autres
PRECISEZ QUE VOUS REFUSEZ L’ENQUÊTE SOCIALE, qui est un moment ou un travailleur social qui bosse pour le procureur (et qui la jouera sûrement sympathique).
Le boulot de cet auxiliaire de police est d’établir un fichage des « profils gilets jaunes » et verser au dossier des informations qui pourront être retenues contre vous si vous êtes convoqués au tribunal.
Ces informations peuvent avoir des conséquences très graves : montrer que votre profil psy est compatible avec ce qu’on vous reproche (ce qui pousse évidemment les juges qui hésitent à vous condamner plutot que vous laisser le bénéfice du doute), et vous infliger des peines supplémentaires comme l’obligation de soin ou de travail.
IL EST FORTEMENT RECOMMANDE DE REFUSER LES PHOTOS ET LES PRELEVEMENTS EMPREINTES/ADN :
– Parce que les juges considèrent les preuves scientifiques infaillibles, surtout quand ils hésitent à vous condamner
– Parce qu’on ne sait pas ce qui sera fait de ces fichiers plus tard
– Parce que la loi est en train de changer en notre faveur
? Si vous avez des questions ou des doutes sur toutes ces recommandations, n’hésitez pas à nous contacter pour avoir plus de précisions, d’autres informations, ou des supports de lecture.
FACE AUX CONVOCATIONS, FACE AUX COUPS DE PRESSION, NE RESTONS PAS SEULS !
CONTRE LA REPRESSION, DEFENDONS NOUS COLLECTIVEMENT !
La DC de Rennes
« nous rappelons qu’il est absolument indispensable de NE RIEN DECLARER (ce qui est un droit fondamental) hormis 5 petites choses vous concernant :
> votre nom
> votre prénom
> votre adresse
> votre date de naissance
> votre lieu de naissance »
Vous n’êtes pas obligéEs de déclarer une adresse, pour la simple raison que vous n’êtes pas obligéEs d’en avoir une.
Vous n’êtes même pas obligéEs de déclarer une adresse aux juges à l’audience
Vous avez le choix, compliqué, mais le choix quand même. Vous n’êtes par exemple pas obligéEs de leur confirmer l’adresse qu’ils ont ou que vous pensez qu’ils ont déjà
Y a/y avait pas un bail qui fait prendre cher quand on donne pas son ADN ?
Oui, effectivement, refuser de donner son ADN – lorsqu’on est soupçonné.e d’avoir commis un crime ou un délit qui autorise le prélevement d’ADN – est un délit qui peut entrainer des sanctions pénales.
Malgrés cela, de nombreuses personnes font le choix de refuser de donner leur ADN parce que ça freine l’avancé de la société sécuritaire. En général, lorsqu’on est relaché.e pour le délit principal, on est aussi relaché.e pour le refus de don d’adn.
Plus on est nombreux-ses à refuser de donner notre adn, plus ça devient quelque chose d’anodin pour lesquels la justice ne donne pas de grosse peine.
Personnellement, j’ai été poursuivit plusieurs fois pour refus d’adn et je n’ai eu que des relaxes ou des petites peines (amendes). (Bien sûr il y a aussi des cas ou des gens prennent plus cher, mais c’est surtout en cas de récidive)
Très bien compris alors, merci beaucoup !
Le problème avec l’adresse, c’est qu’on doit produire des garanties de représentation en cas de comparution immédiate ou de défferement avec passage devant le JLD (Juge des Libertés et de la Détention). Ces garanties montrent, en gros, qu’on va bien se rendre à son procès, en justifiant de son identité, de son activité (y compris chômage ou RSA), mais aussi de son domicile. Par contre il n’est pas interdit d’être hébergé à titre gratuit. Sans garanties, on risque d’autant plus d’être placé sous contrôle judiciaire, voire en détention provisoire.
Au sujet des poursuites pour refus d’ADN et signalétique:
https://defensecollective.noblogs.org/post/2017/07/07/victoire-relaxe-sur-les-charges-de-refus-de-prelevements-dempreintes-et-dadn/