Grains de sable et friction(s) à l’ehess
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesNucléaire
Lieux : BureParis
Ce mardi 9 avril, à 18h, un groupe de personnes a pris la décision de se rendre à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, Boulevard Raspail. Ce groupe est monté au 6e étage dans la salle 13, où se tenait le séminaire « Penser et lutter avec Bure ».
Les personnes partageaient cette volonté : saboter cette invitation faite à l’élite intello de gauche de « reformuler une critique radicale de l’ordre atomique ». ( http://penseretlutteravecbure.toile-libre.org/9-avril-une-autre-fin-du-monde-est-possible/ ).
Elles étaient portées par l’idée qu’aucune critique radicale de l’ordre existant ne peut naître dans ce contexte. Tout comme des personnes depuis le mouvement à Notre-Dame des Landes, elles se révoltent contre « cette stratégie de communication qui vise à séduire la gauche. En lui parlant dans un langage qu’elle comprend, c’est une manière de lui donner accès à la lutte. Elle s’y sent invitée, et probablement rassurée de cette nouvelle légitimité radicale qui lui manque tant pour continuer à « être de gauche ». (voir la brochure « Le « mouvement » est mort, vive… La réforme !, une critique de la « composition » et de ses élites » page 34).
En novembre 2016, à l’EHESS également, d’autres personnes ont mis en acte cette même idée. Elles sont sorties du néant dans lequel le marketing tapageur des factions dominantes du mouvement les ont cantonnées. Une partie d’entre elles a lu un texte, et une autre a essayé de balancer des tartes à la crème (voir dans la brochure « de la bile sur le feu ») ; hier au menu, c’était plutôt pelures d’oranges et morceaux de pizza servis par la poubelle.
La veille, les gens n’avaient pas potassé leur petit manuel d’actions anti-autoritaire. Ils et elles ont laissé libre cours à leur colère. Il y a eu un silence gêné de la part du « public ». Puis le prénom d’1 des irrécupérables a été balancé, et enfin une personne du « public » a réclamé un dialogue.
Ce n’était pas l’idée.
Par contre, une discussion s’est engagée une fois dehors, avec des personnes qui ont choisi de quitter le séminaire pour parler avec les trouble-fête.
être sûr que cette « révolte contre cette stratégie de communication qui vise à séduire la gauche » ne tolère pas finalement beaucoup mieux les stratégies de communication qui visent à séduire la droite (celle des Gilets Jaunes par exemple).
Les traîtres-ses de NDDL veulent s’accaparer la lutte de Bure en featuring certain-e-s intellos-journaflics
:
ça devient voyant et grillé votre stratégie post-blanquiste, post-situ mais surtout ultra-appeliste
Tout d’abord, quelque oublis ont été involontairement fait dans le texte :
– la salle dans laquelle avait lieu le séminaire était un local d’étudiant.e.s. Peut-être cette information est insignifiante pour les autriceurs?
– « invitation faite à l’élite intello de gauche » : n’est-il pas utile de préciser que nombre de personnes présentes à ce séminaire sont déjà passées à Bure, voir y ont vécu? A partir de quand fait-on partie de l’élite de gauche?
Ensuite, une petite interrogation personnelle :
Le lien avec l’histoire de la Zad de NDDL, est-ce un moyen de dire qu’à Bure et qu’à la Nddl, il se passe un peu la même chose? Je trouve cela très réducteur de prendre un modèle et de le calquer sur un autre lieu pour donner à juger aux personnes du cas. Les personnes qui connaissent un tant soit peu Bure ne seront pas dupe…
– « Ils et elles ont laissé libre cours à leur colère. » : la colère ne devait pas être très grande car il ne s’est apparemment pas passé grand chose.
Si ce séminaire était une opération marketing, en quoi cette intervention ne l’est pas?
Aux personnes révoltées par la situation de Nddl : ne croyez pas pouvoir calquer le modèle connu là-bas à Bure.
bizou
Déjà, tu sais quoi du fait que ca soit involontaire ou volontaire tes soi disan oublie qui aurait, pour toi,de l’importance?
Ensuit, C’est quoi le rapport entre le fait que tu soit, toi et tes potes, passé a bure, et celui de ne pas être une élite intelo de gauche? Tu fais parti de l’élite de gauche kan t’écris comme t’écris, nan jdécone. Jvois pas le rapport avec ton délire de marketing . Ta kritik tien pas la route. Est ce kil te faut une analyse sociologique de ce ke lon considere être « l’élite intello de gauche » pour que tu comprenne de koi il s’agit?
J’peux pas répondre a ta kestion kan au lien, p
Déjà, tu sais quoi du fait que ca soit involontaire ou volontaire tes soi disan oublie qui aurait, pour toi,de l’importance?
Ensuit, C’est quoi le rapport entre le fait que tu soit, toi et tes potes, passé a bure, et celui de ne pas être une élite intelo de gauche? Tu fais parti de l’élite de gauche kan t’écris comme t’écris, nan jdécone.. Est ce kil te faut une analyse sociologique de ce ki est consideré comme étant « l’élite intello de gauche » pour que tu comprenne de koi il s’agit? Après ok, faire une description aussi raccourci de kel son nos ennemis, c’est pas cool, mais bon…
J’peux pas répondre a ta kestion kan au lien entre bure et nddl, par contre j’en voi un. Komme dans pas mal dautre endroit. Et jcrois pas que la volonté ici était de dire que Bure et NNDL cest la même, mais plutot dmettre en lumière les schéma ki sy répete. Jcroi que ya un truk de prise de pouvoir dans c’t’histoire.
Ah ouai et c’est moche de mettre de ton côté « les personnes qui connaissent un tant soit peu Bure » comme si y zalait être d’accor avec toi………… AAAAh mais oui tes lae porte paroles des gens kon vécu a bure!
Après Jvois pas en quoi le sabotage d’une opération de marketing en est une, au passage.
Et pour finir: Au personne revolté dez la situation de Nddl: c’est vrai, bure c’est pas pareil, mais méffiance ca peu le devenir.
*Tma soulé avec ton commentaire
*Ah oui, dis moi, comment, selon toi biensure, ces personnes doivent éxprimer leur colère?
*Arrète avec ton bizou
**Allé krevé au paradis.
Franchement il y a une grande partie de personnes qui n’en peuvent plus de ces instrumentalisations de conflits et de bonnes volontés d’un côté comme de l’autre, si tant est qu’il y est des côtés, sinon dans la tête de celles et ceux qui se plaisent à se voir en ennemis politiques et consacrent un temps considérable à des guerres de positions et de postures.
Il y a juste des egos surdimensionnés, des gens qui ne savent ou ne veulent pas se parler et s’écouter et qui en entraînent énormément d’autres dans leurs conneries de gueguerres de pré carré.
A NDDL et à Bure ces chamailleries ont surtout contribué à bousiller des espaces collectifs où plein de personnes censées et chouettes n’avaient pas envie de choisir un camp et faisaient en sorte de penser des espaces de rencontre, de discussion et de médiation entre elleux.
Et en vérité, cette ambiance délétère faite d’exclusions, de méfiances, d’ostracisation, de dénonciations et d’agressions mutuelles finit par abollir la possibilité de tous les espaces de rencontre et de discussion qui pré-existaient tant bien que mal précédément : « ni oubli, ni pardon, ni retour possible, nous sommes ennemis, choisis ton camp et c’est tout ! ».
Au final on voit s’aligner plus de textes rageux les un.e.s contre les autres dans les publications d’indy Nantes que de revendications d’actions entreprises contre l’adversité capitaliste et étatique qui gagne énormément de terrain en quelques mois seulement. Et pire que ça, les instructions judiciaires lourdes contre les milieux autonomes fleurissent avec l’étalement de nos querelles versées au dossier : nous sommes nos propres poukaves, pas besoin de RG, nos conflits internes étalés dans des brochures, dans le ZADnews ou le Hiboux express parlent pour nous. L’Andra et la répression sont les grands gagnants de cette histoire : nous leur offrons le désert de nos désaccords et nos rancoeurs pour proliférer, nous diviser et nous malmener.
Et si des gens se suicident, nous sommes tous et toutes responsables, incapables que nous sommes à faire nos mea culpa, nous rassoir en rond et admettre qu’entre la ZAD et Bure nous créons juste collectivement un immense sentiment de solitude, de colère et de découragement. Aucune irruption de banderolle à l’EHESS et aucun coffre de bagnole ne nous soulagera jamais de notre sentiment de perte et ne nous dispensera d’affronter nos responsabilités en face un jour ou l’autre. Nous nous battons contre les flics, les juges, les bourreaux, ce n’est pas pour prendre leur place et édifier entre nous un système plus injuste et violent que celui que nous prétendons combattre.
À la vérité, nous sommes beaucoup ces derniers mois à juste avoir envie de prendre des distances avec les milieux autonomes, lutter sur notre petit pré carré en plantant des navets ou en retapant des ruines à la campagne, en accumulant des bouquins chouettes dans l’entre-soi de petits locaux loués à prix d’or dans des villes où nous n’avons plus la foi d’arracher des squats pour les voir se noyer dans cette guerre interne où nous sommes tout.e.s les dominé.e.s ou les dominant.e.s des autres. L’arridité et la binarité de cette lecture politique nous afflige et éloigne de nous l’espoir d’une réalisation collective de l’autonomie.
Sur ce, comme plein d’ami.e.s avec lesquel.les je discute ces derniers mois, las de jouer les médiations entre celleux qui les rejettent, je retourne cultiver mon jardin en attendant que les dernières braises s’éteignent et que nous puissions revenir sur les terres brûlées reconstruire, à un bon nombre un rapport de force avec l’adversité qui soit désirable et qui se situe à mi chemin entre les concessions et la radicalité.
« Et si des gens se suicident, nous sommes tous et toutes responsables, incapables que nous sommes à faire nos mea culpa, nous rassoir en rond et admettre qu’entre la ZAD et Bure nous créons juste collectivement un immense sentiment de solitude, de colère et de découragement. »
Je crois bien que tu ne sais pas de quoi tu parles, surtout de qui, et quels étaient leurs motivations. Et mettre leurs morts sur le compte des divergences d’opinions et des scisions évidente que ca créer, c’est dégeu dégeu dégeu.
« Aucune irruption de banderolle à l’EHESS et aucun coffre de bagnole »
Comparer les deux: badass. Enfin, plutôt mal venues.
« ne nous soulagera jamais de notre sentiment de perte et ne nous dispensera d’affronter nos responsabilités en face un jour ou l’autre. »
Ca sera le jour du jugement dernier c’est ça?
« Nous nous battons contre les flics, les juges, les bourreaux, ce n’est pas pour prendre leur place et édifier entre nous un système plus injuste et violent que celui que nous prétendons combattre. »
Dis la personne qui vient de dire qu’on était responsable de la mort de personne suicidé. Merci merci
Ni moi ni vous ni personne ne peut parler pour celleux qui se suicident, c’est ça qui est indécent. Moi je me sens responsable en tous cas de ce que j’aurais pu, pas pu, du ou pas du faire. Si vous avez envie de réduire ça à une question de répression, c’est votre problème, c’est votre conscience, moi en tous cas j’ai envie de penser que la répression c’est trop souvent le cache-misère derrière lequel on dissimule toutes nos auto-justifications et nos difficultés à nous remettre en cause individuellement et collectivement.
Et pour ce qui concerne les coffres de bagnole et les banderoles, ce que je vois surtout comme point commun, c’est un putain d’ego de milieux qui se regardent le nombril politique. Et ce que j’en dis c’est que dans cette histoire on est vraiment beaucoup à vouloir passer notre tour et vous laisser peupler la terre brûlée avec vos auto-justifications qui n’en finissent plus de s’affronter dans des conflits stériles politiquement autant qu’humainement.