Programme :

VENDREDI 22 MARS 2019
 – 21H • FILM «LES JOURS MAUDITS»

de Artem Iurchenko, 2018, 72mn.
2014, en Ukraine. Protégé du monde extérieur, Vladimir y prodigue l’enseignement de la précision du trait, entre deux tasses de café. Le temps y semble suspendu, alors que des bribes d’un présent animé y pénètrent : les sons et les images de la révolution qui gronde sur la place, Maïdan, arrivent jusque-là, contre la volonté de Vladimir, réticent à reconnaître l’influence de l’Histoire de son pays sur sa vie comme sur son ouvre. Et pourtant, sous la finesse du trait de son crayon, c’est toute la violence du passé, de l’actualité et peut-être déjà d’une guerre future, qui explose. Artem Iurchenko a lui aussi étudié dans cet atelier comme élève de Vladimir. Y revenir avec sa caméra c’est, pour lui, créer une brèche, ouvrir la porte, amorcer un mouvement. Il circule entre l’intérieur et l’extérieur, du décor figé de l’atelier, hanté par les natures mortes, à la scène sans cesse reconstruite des barricades de la place, puis du départ de ses conscrits vers le Donbass.
Débat en présence du réalisateur Artem Iurchenko.

SAMEDI 23 MARS 2019
 – 11H • FILM «A PROPOS DE NICE»
Jean VIGO, Boris KAUFMANN, 1930, 23mn.
Bien qu’« À propos de Nice» soit un film en forme de procès, il procède d’une esthétique rigoureuse et la composition des plans force l’admiration. Le montage satirique souligne le caractère décadent des privilégiés de la Riviera française. Jean Vigo, qui entendait s’inscrire dans le courant du documentaire social et reconnaissait sa dette envers Buñuel, définissait sa démarche comme la recherche d’un “point de vue documenté». Il s’évertuait à révéler la raison cachée d’un geste, à extraire la beauté ou l’image caricaturale d’une personne prise à l’improviste. La méthode de tournage consistait à saisir sur le vif les gestes, les actions, les attitudes, les expressions et de s’arrêter de tourner dès que les gens prenaient conscience qu’ils étaient filmés.
Débat animé par Philippe Simon, 12H30 ·

12h30 RESTAURATION RAPIDE

 – 14H • FILM «LE SOURIRE DU CHAT»
Karine De Villers, Mario Brenta, 2018, 60mn.
«Le Sourire du Chat» est un regard sur la réalité telle qu’elle apparaît aujourd’hui dans nos villes et ses périphéries comme une image de la crise et du déclin de la société occidentale à l’ère de la mondialisation entre richesse et pauvreté, entre homologation et perte d’identité, entre réalité et illusion. Rien qu’une grande fable, un désenchantement, un mensonge collectif qui confère à la perception de la vie quotidienne le caractère d’une métaphore inquiétante. Aussi inquiétante que le sourire du Chat du Pays des Merveilles
Débat en présence de la réalisatrice.

 – 16H • FILM «DEFIANT LIVES>>
Sarah BARTON, 2017, 90mn.

Défiant Lives raconte l’histoire de la montée et de la lutte du mouvement pour les droits des personnes handicapées aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie. Le film associe des images d’archives aux histoires personnelles souvent conflictuelles de femmes et d’hommes handicapés. Luttant pour l’indépendance et le contrôle de leur vie, ils ont affronté les grandes organisations caritatives, ils se sont enchaînés aux transports en commun … ont demandé à pouvoir accéder «à l’audace d’aller où tout le monde est allé avant»; et ils ont fait pression pour obtenir de l’aide pour vivre une vie ordinaire dans la communauté avec leur famille, leurs amants et leurs amis. Defiant Lives est un film triomphant de personnages extraordinaires qui mettent leur vie en danger pour créer un monde meilleur et très différent, où chacun, indépendamment de son handicap, est valorisé et peut participer.
Lettre filmée de la réalisatrice et débat avec les accompagnants.
  – 18H30 . FILM «BISMARCK EST FOUTU»
Carole Equer Hamy, Martine Scemama, 2012, 43mn.
Septembre 1942 : Une lettre anonyme adressée au procureur de Cherbourg sur la femme Giraud est à l’origine d’une instruction pour avortements. L’arrestation de la faiseuse d’anges, de ses pourvoyeuses, de ses « patientes » mobilisent l’énergie des policiers et des juges dans cette ville la plus occupée de France. Vichy met en place le Tribunal d’Etat, la plus brutale des juridictions d’exception, pour réprimer tous les actes de nature à nuire au peuple français. L’avorteuse au rang des terroristes, quittait le droit commun et prenait place parmi les politiques.
Débat en présence des réalisatrices Carole Equer Hamy et Martine Scemama.
hora de Carole Luer Hat MATHS

20H · REPAS «Flask back», exposition de photographies de Thierry Berthou.

 – 21H • FILM «BE ‘JAM BE ET CELA N’AURA PAS DE FIN»
Caroline Parietti, Cyprien Ponson, 2017 , 85 mn.
Loin, dans le cour des forêts primaires de Bornéo, vit un monde dans lequel l’arbre et la rivière ne sont pas ressource mais source. Dans l’État malais du Sarawak, les Penan, nomades amenés peu à peu à s’installer par la force des choses, sont dispersés dans de grands territoires décimés par le commerce mondial et mortifère de bois/palmiers à huile. Nous avons rencontré quelques hameaux d’une grande vallée encore bien vivante. Quelques dizaines de personnes qui ont décidé de ne pas lâcher la forêt. A l’ombre des grands arbres se vit un combat profond : celui de ceux qui refusent de se résigner et de céder aux démons du capitalisme, qui estiment que la vie se joue ensemble, cœur à cœur, avec la forêt comme espace de vie(s) et de futur(s).
Débat en présence des réalisateurs Caroline Parietti et Cyprien Ponson. – DIMANCHE 24 MARS 2019
 – 14H • FILM «AFRIQUE 50» René Vautier1950, 17mn.
1950, l’Europe s’est reconstruite. Tout marche pour le mieux dans les “colonies-modèles” où la République française mène ses pupilles d’une main maternelle vers les lumières de la raison et du progrès. Tout le monde, pourtant, n’est pas de cet avis. Premier film anticolonialiste de l’Hexagone, interdit pendant plus de quarante-ans, cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison

 – 14H30 • FILM «TES CHEVEUX DÉMÊLÉS CACHENT UNE GUERRE DE SEPT ANS»
Fatima Sissani, 2017, 76mn.
Eveline, Zoulikha, Alice. C’est le regard croisé de trois femmes engagées au côté du FLN sur la colonisation et la guerre d’indépendance algérienne. Elles connaîtront la clandestinité, la prison, la torture, l’hôpital psychiatrique. C’est au crépuscule de leur vie qu’elles choisissent de témoigner, après des décennies de silence. Avec clarté et pudeur, elles racontent l’Algérie coloniale, la ségrégation, le racisme, l’antisémitisme, la prison, la torture, les solidarités, la liberté et aussi la nature qui ressource, les paysages qui apaisent, la musique et la poésie qui permettent l’échappée… On entre dans l’Histoire et la singularité de leur histoire. Autant que document historique, ce qu’il est de manière rigoureuse, ce film donne à toucher l’humanité dans son foisonnement, la vie dans sa beauté et sa violence.
Débat en présence de la réalisatrice Fatima Sissani.

 – 16H30 • COURTS MÉTRAGES «TERRITOIRES EN LUTTE» DONT «ATTENDRE OU PROVOQUER»

Julie Romeuf, Mathieu Quillet, 2018, 15 mn.
Film sur le texte Chroniques du Pied de biche (quelques éclats de vie par effraction). Une expérience de vie de quinze ans (et plus) en squat.Films de la ZAD NDDL:- Vent d’Ouest, 4’50  – Premier de cordée, 6’12,
Nu-pieds sur la terre crassée, 10’38
Le voyage dans le bocage, 5’38,  – Envoyez les blindés,Débat animé par les réalisateurs Julie Romeuf et Mathieu Quillet.  – 18H • FILM «MITRA»
Jorge LEON, 2018, 80mn.
Hiver 2012 – Internée contre son gré dans un hôpital psychiatrique à Téhéran, Mitra Kadi var, psychanalyste iranienne, entame une correspondance par courriel avec Jacques Alain Miller, fondateur de l’Association Mondiale de Psychanalyse. Été 2017 – Une équipe artistique s’inspire de ces échanges pour créer un opéra en s’empreignant de la réalité de l’hôpital psychiatrique Montperrin à Aix-en-Provence.
Débat animé par Philippe Simon.

20H. REPAS… ET MOMENT MUSICAL

 – 21H • FILM «AMAL»
Mohammed SIAM, 2018, 83mn.
Amal est une chipie. Elle souffle les bougies des autres, tient tête à des policiers en manifestation, elle fume si elle veut, elle grandit si elle veut. Elle se cherche. Si être une femme dans une Égypte post révolutionnaire signifie s’inquiéter de ce que les gens pensent, alors à quoi bon ? Débat animé par Mélanie Simon-Franza, distributrice du film.
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*Infos pratiques :

 Lieu : Salle R. L. Stevenson à St Jean du Gard  et Maison Mazel à Falguières 
 Participation à prix libre.
 L’argent collecté sert à payer les frais de voyage, hébergement et repas de nos invités, les droits de projection des films, une partie du  travail des uns et des autres, musiciens et techniciens, les affiches et programmes etc…Avec le soutien de : Conseil départemental du Gard, boulangerie de Baglion, pâtisserie «Le petit bonheur», ESAT LA Pradelle, hôtel «Les Bellugues», chambres d’hôtes «Le ruisseau de Rose», restaurants « Au Jardin du Musée », «Le Bistrot», « L’Oasis ». Mairie de St Jean du Gard. Renseignements : maison.mazel@gmail.com – http://www.abrahammazel.eu/ – 06 56 76 96 90
*Brochure à télécharger

 Programme sous réserve de changement de dernière heure

 Restauration et buvette sur place.