Street medics nantes – compte rendu acte x + manifestation antifasciste 19/01/2019
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Gilets jaunesRépression
Lieux : Nantes
Le cortège réussit à se reformer pour repartir à la préfecture où il est à nouveau cible de grenades, lacrymogènes et désencerclantes : on compte au moins 4 personnes touchées par des éclats au niveau des jambes, une personne touchée au pied par un tir tendu de grenade lacrymogène avec un hématome important.
Peu de temps après, la BAC en profite pour lancer une charge vers la tête du cortège. Au moins une personne reçoit un tir de LBD dans le ventre ; 3 personnes prennent des coups de matraque, dont deux médics. En revenant vers le cours des 50 otages, les grenades lacrymogènes continuent de pleuvoir. Une personne est blessée à la tête par une grenade lacrymogène : plaie ouverte suturable, elle est orientée aux urgences. Nous prenons en charge plusieurs personnes sont sévèrement atteintes par les gaz lacrymogènes, dont une personne asthmatique.
Les manifestants reviennent vers la place du cirque puis remontent la rue du calvaire et circulent dans différentes rues jusqu’au quartier Guist’hau. La police n’aura de cesse d’attaquer régulièrement la queue de cortège sans aucune raison avec beaucoup de tirs de grenades lacrymogènes, en tir tendus souvent avec leur Penn Arms multi coups, ainsi que des grenades désencerclantes. Une femme a fait un malaise rue du calvaire suite à l’intensité du gaz lacrymogène. Les charge sont ensuite presque continue à partir de rue du Calvaire.
Le cortège arrive place de la petite hollande où des lacrymogènes sont une nouvelle fois lancées. au moins une personne est blessée par un tir tendu dans le dos, puis plus loin, un homme âgé dans le genou.
Les grenades sont lancées sans ménagement sur les manifestant, de dos, qui continuaient tranquillement vers qui de la fosse. Une personne est blessée avec une plaie ouverte à la tête et orientée aux urgences. Les manifestants sont poursuivis par la BAC jusqu’à chantier naval puis Mellinet avant de se retrouver à la croisée des trams. Boulevard de Launay, plusieurs personnes sont blessées par de nombreuses grenades : hématomes sur les membres ainsi qu’un orteil fracturé pour une personne suite à un tir de LBD.
Plus tard, un bout de cortège se retrouve place du commerce. Devant le Mc donald, la police demande méchamment à un groupe d’une dizaine de personne, la plupart non manifestantes, d’evacuer les lieux avant de leur tirer délibérément des grenades lacrymogènes dessus, on compte au moins deux personnes qui se sont pris des tirs tendu. Une jeune femme qui sortait du ?M?c?D?o?n?a?l?d? et faisait remarquer à la BAC que c’est pas cool se fait répondre « si t’es pas contente tu dégage ».
Une centaine de manifestants se retrouvent en fin de journée à la croisée des trams. Ils sont poursuivis jusqu’à l’arrêt Duchesse Anne où les camions de la CDI manquent d’écraser les manifestants devant le château. Revenus avec plus de détermination à Commerce, a police noie à plusieurs reprises les rues du centre ville de lacrymogènes au milieu des centaines de passants. Les gens, des familles, des parents avec des poussettes, se refugient dans les premiers endroits clos qu’ils trouvent. Plusieurs bars avec des gens en terrasse se prennent des dizaines de grenades lacrymogènes. On compte au moins 5 personnes qui ont fait un malaise et ont été rapatriées dans des commerces.
Une personne a été touchée par un tir tendu au niveau du pied, une autre également un tir tendu au niveau de la poitrine et du poignet.
Au final : une quarantaine de blessés vus, 3 personnes aux urgences, une répression toujours plus féroce et démesurée.
Nous nous excusons auprès des personnes blessés que nous n’avons pas vues ; désolés aussi si nous oublions des choses dans ce compte rendu toujours pas exhaustifs, n’hésitez pas à rajouter en commentaires, on a parfois eu du mal à croiser les infos.
Nous remercions également les Medics que nous ne connaissons pas qui étaient en manifestation. Nous profitons pour rappeler qu’il est important que les street medics se coordonnent
Nantes en lutte, Nantes antifa, Nantes antiflics.
Je trouve ça un peu facile de faire le street médic dans les manifs et de soigner des gens, qui peuvent parfois être racisés, alors que toi t’es blanc ou blanche, petit bourgeoi et fils de toubib. En gros t’es blanc et tu soigne des blancs, y a pas de quoi la ramener ou se dire révolutionnaire. On t’as rien demandé appelliste à trois balle, alors prend ton serum phy’ et torche toi avec.
En vrai, je comprend pas cette haine, ¿ on peut pas être blanc ou blanche et être sympa ? On choisi pas sa »couleur » que je sache. Perso, je suis blanc et je me fiche de ça, je défend juste tout le monde. ¿ Et si dans »tout le monde » y a des blancs ou des blanches je serrais forcément un dominateur illégitime ? ¿ Sûr•e que ça marche comme ça la vie ?