Méga-stade d’agglomération, parc d’attraction de la Bastille, multiplexe
Nef-Chavant, Minatec, candidature aux Jeux Olympiques de 2014, extension
d’Europole, tunnel sous la Bastille : “Nous dessinons le visage de
Grenoble
pour demain”, déclame Michel Destot, designer industriel.

Demain, c’est-à-dire dans 20 ans, une fois achevée cette “continuité
urbaine” entre Genève et Valence que nos technarques déroulent par petits
bouts, manière de cacher la forêt derrière l’arbre.

Construire une telle mégapole aux ambitions européennes, c’est drainer
sur
le “sillon alpin” des activités “à forte valeur ajoutée” et les
populations
qui vont avec. On n’attire pas les mouches avec du fiel. On n’attire
pas les
cadres à gros pouvoir d’achat avec des quartiers populaires. Il leur faut
des résidences de standing et des établissements culturels de prestige.
D’ailleurs, “On n’attire pas Minkowski avec des MJC” (le même Destot,
impresario).
Marc Minkowski et ses Musiciens du Louvre-Grenoble sont bons pour
l’image de
la ville – quoique les animateurs radios aient une fâcheuse tendance à
oublier le “Grenoble” ridiculement accolé au “Louvre”. Marc Minkowski,
mais
aussi la Maison de la Culture (la MC2) qui va autour. Car la Culture,
il y
a des maisons pour ça.

A ce sujet, un article a été publié sur le nouveau site Indymedia
Grenoble
http://grenoble.indymedia.org, membre comme son nom l’indique du réseau
international indépendant Indymedia.

Indépendant de quoi ? Eh bien, localement, indépendant du groupe Dassault
(contrairement au Dauphiné Libéré) ; de la communication institutionnelle
financée par nos deniers (Nouvelles de Grenoble, Métroscope, Isère
Magazine,
etc) ; des annonceurs (Carrefour, Leclerc, etc) ; des chambres
consulaires
et de la com’ d’entreprise (contrairement à Présences, mensuel de la
CCI).

Indymedia Grenoble rejoint ainsi la tradition de la presse parallèle
(Vérité
Rhône-Alpes, Le Casse-Noix, SuperPholix), des radios libres (Radio
Active,
Radio Mandrin, RMC-Radio Mon Cul, eh oui), avec espérons-le plus d’avenir
que ces vénérables aïeules. A tout le moins ses animateurs auront-ils
maintenu la preuve que l’on peut toujours, si on en a la volonté,
s’exprimer
librement, face à une caste médiatique grenobloise d’une servilité
reconnue
dans tout l’Hexagone. Voyez plutôt la campagne de presse qui a accompagné
l’inauguration de la MC2.

Merci de faire circuler.
[!]le lien spip suivant n’a pas ete importe correctement dans oscailt: www.piecesetmaindoeuvre.com [!]