Elections 2004, témoignage d’un uruguayien.
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Ils ont gouverné le pays durant 150 ans, ils ont les maîtres de la majorité des médias de communication, ils ont remit le pays aux mains des grandes multinationales. Ils ont plongé le pays dans la pire crise de son histoire, ils ont dupliqué la quantité de pauvres. Ils se sont octroyé des postes publiques, en les héritant quasi de famille en famille ; au parlement, dans les ministères, dans des entreprises publiques et dans n’importe quel organisme d’Etat. Ce sont peu de familles de puissants ; ils sont blancs et colorés (du Parti National (blanc) et du Parti Colorado).
Uruguay a souffert 16 élections, 13 ont été gagnées par le Parti Colorado et 3 par le Parti Nacional, et en général ils ont gouverné ensemble, avec 75% de coparticipation. Ce furent 16 moments de promesses, la majorité non respectées, 16 fois le même cirque tandis que les familles de travailleurs n’accédaient pas au pain ; elles se sont vues voler jusqu’à leur droit légitime à travailler. Le chômage a touché toutes les classes sociales et la majorité des enfants sont pauvres.
Face à ce panorama se présente la possibilité d’un changement dans les rênes du pays. La gauche électoral apparait en 1926 avec 1% d’adhésion et aujourd’hui s’est covertie en la première force politique du pays, avec 50 % ou plus de soutien électoral. il existe la possibilité d’expulser des milliers de privilégiés qui ont tirés bénéfice du propre Etat, avec un taux de vol organisé de 10% du PBI.
Bien sûr, ceci a lieu au milieu d’un processus de déradicalisation, avec un important abandon de revendications et une désarticulation des bases ; un clair virage vers le centre. A Encuentro Progresista-Frente Amplio-Nueva Mayoría et à la population en général, ils laissent un pays avec des dettes impayables, un pays en faillite, en lambeaux ; une tâche très difficile pour n’importe qui prétend gouverner.
Ils ont mené une campagne assez “sale”, en appelant à la peur, aux valeurs traditionalistes et à la typiwque rhétorique fascistoide qui délégitimise n’importe quel processus démocratisateur. Des millions de dollars perdus en plastique, peinture et analystes en marketing, qui sûrement sortent et sortiront de la poche de tous.
Au milieu de cette situation, les citoyens ont aussi à la possibilité de voter pour réforme constitutionnelle qui interdise toute forme d’exploitation privée de l’eau. La Commission en Défense de l’Eau et de la Vie, a effectué un effort terrible pour placer ce thème en débat, queque chose d’unique au monde, qui servira d’exemple à d’autres pays de la région qui se voient aussi menacés par les grandes transnationales.
Et si ce n’était pas beaucoup, l’empire choisit son empereur.
Lupas http://uruguay.indymedia.org/news/2004/10/29155.php
Entre janvier et juillet 2002, le risque pays est passé de 220 à 3 000 points ; la corrida financière a emporté 45% des dépôts bancaires ; le prix du dollars s’est dupliqué et le produit intérieur brut (PIB) a chuté à la moitié de son niveau de 1998. Le chômage s’est élevé à 20% et le pourcentage de la population en dessous du seuil de pauvreté a atteint 40% (60% des enfants).
Elections en Uruguay, chronique personnelle : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=27746#commentaires
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