Uruguay : la réforme de l’eau, un exemple pour le monde
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Barlow a également présenté son livre « Or bleu » dans lequel elle analyse la crise mondiale de l’eau ainsi que les différentes expériences de résistance aux processus de privatisation de la ressource naturelle.
Au sujet de l’expérience uruguayienne, Barlow a affirmé qu’elle était très importante, parce que pour la première fois dans le monde, le peuple a le droit de choisir ce qu’il veut faire avec ses ressources en eau face au pouvoir d’un groupe de politiques, d’agences gouvernementales, d’institutions financières multilatérales et de multinationales de l »eau.
Au sujet des privatisations des ressources naturelles dans le monde, Barlow a assuré que ces processus ont échoué : « Il y avait de grandes espérances parce que on croyait que les companies de l’eau allaient apporter de nouveaux investissements, mais cela ne s’est pas passé ainsi. Ces compagnies sont intéressées par le pillage des ressources locales pour leur propre bénéfice. »
Dans ce sens, Barlow a ajouté que même la publication conservatrice londonienne « The Economist » avait reconnu l’échec des privatisations en Amérique Latine, en affirmant que cet échec était dû à la pression des groupes locaux et des populations en général, qui refusent la présence de ces compagnies dans leurs pays.
L’activiste a assuré que les habitants de toutes les régions du monde avaient le droit d’attendre de leurs gouvernements qu’ils garantissent le droit de tous à l’accès à l’eau potable. Cependant, elle a reconnu que les difficultés économiques que traversent les pays en développement, dues aux immenses dettes externes, rendent cet objectif difficile et que si c’était le cas cela représenterait une économie considérable pour ces nations.
Par rapport à la situation que traverse le Canada en matière d’eau, Barlow a exprimé sa crainte due au manque de cette ressource qui commence maintenant à exister dans plusieurs Etats des Etats Unis. L’activiste a assuré que malgré les abondantes réserves d’eau que possède son pays, il n’existe pas une réelle protection. Dans ce sens, elle a souligné la nécessité des nations de posséder un contrôle souverain de leur eau.
En ce qui concerne le travail réalisé par son organisation, Council of Canadians, Barlow a énuméré leur quatre campagnes principales : Eau Propre, Nourriture Saine, Commerce Juste et Santé Publique, lesquelles sontm menées avec d’autres organisations dans le monde.
Le livre de Barlow, « Or bleu » a été traduit en 15 langues dans plus de 40 pays.
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