Appel à détruire les routes circulantes de la zad hors période d’expulsion.
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squatZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
Nous, qui habitons ce territoire et entendons continuer à y rester, croyons que les barricades ont été un des nombreux outils permettant de nous défendre et qu’elles le seront encore en cas d’attaque.
Mais l’important dans la guerre qui nous est faite n’est pas tant la barricade en elle-même que de savoir quand la mettre et quand aller plus loin. Plus important encore est le nombre de personnes qui seront prêts à la défendre et à se mobiliser par d’autres moyens le moment venu.
Les routes laissées libres (et existantes) en dehors des journées d’expulsions font monter grandement le ressentiment au sein de la population locale ( et internationale).
Sans le soutien de celle-ci, qui est aujourd’hui rendu extrêmement fragile de ce fait, il nous sera très difficile de gagner les batailles à venir et sans doute impossible de nous projeter ici dans le futur ou de croire le but commun de cette lutte.
Nous pensons que les barricades sur les axes routiers principaux doivent pouvoir être prêtes, permanentes et mises hors du débat avec des économistes démagos de la zone qui utilisent la notion de « moment opportun ». #différence d’agenda. Nous proposons donc la destruction des routes comme préalable à toute discussion sérieuse.
La marche à pied des composantes alliées permet de continuer à mettre en oeuvre un soutien public et concret face aux expulsions. Nous voulons une zone non motorisée car les néo-agricult-rice-eur-s productivistes et autres artisan-e-s capitalistes n’ont pas le monopole de la pensée du blocage des flux…
Les ouvertures de routes ( et leurs existences ) entravent la possibilité pour nos camarades et nous-même de pouvoir faire nous projeter dans cette zone, de la considérer comme « safe » ou sérieusement révolutionnaire, elles mettent en péril nos futures. Elles entravent nos propre circulations et acheminements les jours où elles ne sont pas nécessaires. Nous remercions toutes les ami.e.s venues nous soutenir sur le terrain et leur demandons de prendre en compte cette analyse de la situation.
Des habitant.e.s de la zad et d’ailleurs.
démerde toi sans nous, alors, nous les personnes qui ne pouvons pas crapahuter dans les fossés ou franchir des barricades… on est super nombreux.ses et à aucun moment tu sembles ne nous inclure dans ta lutte ? tu ne vaux donc pas mieux que celleux que tu prétends combattre !
Il semble que ce texte est une réponse parodique au texte des agriculteurs (et leurs allié-e-s) qui chouinent pour « leur » route, leur activité agro-industrielle intensive …
eh dis donc, ., t’as pas l’impression d’être moitié insultant des fois ?
je pense que le premier commentaire est plus causé par le ton du texte (qui, n’a l’air de s’adresser qu’aux gens valides) que par une hypothétique action de blocage des routes.
par contre, ton commentaire ressort toute la merde possible à propos du validisme.
le coup de l' »exemplaire archiste indéniable », par exemple, est-ce que t’irais dire à une meuf qui se sent agressée par un texte ne prenant en compte que les mecs cis, « non mais regarde, louise michel elle aurait été pour hein, chiffe molle » ?
et puis aussi ta merde condescendante sur les gens qui devraient pas se mettre là où ça charge pour « pas mettre en danger les autres ». tu crois quoi connard? ce sont ces personnes qui sont en danger, pas à cause de toi, à cause des flics. comme toi. elles ont pas forcément choisi de se retrouver coincées là, n’ont pas forcément ta grande science du maintien de l’ordre, bref l’emeute, c’est pas réservé à ceux qui ont leur carte de professionel du désordre, alors arrête de jouer les purs.
en fait je trouve tout ton commentaire profondément stupide et dénué d’empathie. t’as l’air de kiffer faire ta révolution, mais je me demande qui il restera à la fin. tu prend l’accusation de validisme comme une injonction à « intégrer » (c’est ton mot, et il dégouline de mépris) les non-valides, alors que tout ce qu’on demande, comme tout le monde, c’est d’être pris en compte.
prendre en compte les gens ça veut juste dire penser au fait que le monde est pas rempli de jeunes étudiants blancs en bonne santé super préparé à l’emeute et qui savent enfiler un kway noir en 3 secondes.
nique l’intégration. vive les bisounours
Merci à étoile et virgule je comprends mieux.
Le texte pastiché https://zad.nadir.org/spip.php?article5725 est effectivement bien pourri mais c’est pas le point dans la gueule qui me l’a expliqué, avec son mode d’emploi d’une révolte stéréotypée !
Toujours prêt là où ça pète !
Plein d’amour et de soutien aux positions radicales et justes : Détruire les routes – D281 – D81 D 42 D49 … que la zad puisse s’extraire de ce réseau d’asservissement goudronné…
Mon fauteuil ne passe déjà pas partout …
La solidarité est notre arme inclusive pas les chantages concernant des réseaux techno-technique des ennemi-e-s …
Qui va sérieusement réclamer aux compas zadistes des trottoirs roulants, des hélicoptères, des élévateurs, des ascenseurs ou des centrales nucléaires à cause ou grâce à ses handicaps / différences / capacités ?
Invalide et non-valide mais non-dépendant des stratégies militaires des états… Merci aux camarades et compas qui m’ont aidé à bricoler un quad à l’époque = Autonomie, Force, Rage et Déter !
Non à l’Aéroport ET son monde !
Aux usagers de cette route, camarades, agriculteurs-trices, riverain-es…
Vous n’êtes pas sans savoir que cette route traverse un territoire inclus dans la Zad et que celle-ci, depuis le 9 avril est l’objet d’une intervention militaire visant l’expulsion de ses occupant-es et de leurs projets.
Nous, habitant-es de l’extrême ouest, avons donc été dans l’obligation de réfléchir à notre positionnement au sein de ce contexte. Ce, selon 4 prismes différents et complémentaires, du plus « évident » à celui qui peut paraître le plus large et abstrait pour certain-es mais qui n’en est pas moins important et concret à nos yeux et pour beaucoup d’autres.
(1) la défense, la sécurité des individu-es du quartier.
(2) la participation à la défense de / l’expression de soutien aux – lieux de la Zad directement attaqués par « les forces de l’ordre » et tous les autres implicitement menacés.
(3) l’image que l’on souhaite transmettre, par le biais du rayonnement (politique, idéologique, social…) dont bénéficie la Zad de Nddl, aux sympathisant-es extérieur-es et à tou-tes cellux qui, d’une manière ou d’une autre, ont les yeux braqués sur les évènements qui se déroulent ici.
(4) la réaction à l’actualité nationale et internationale des plus sombre et agitée (grèves, occupations, manifestations contre toutes formes d’oppression et agressions à la liberté et dignité humaine ; bombardements, « guerres froides », désastre écologique… [car oui en fait, tout est lié, sisi !])
En prenant en compte ces éléments, monter des barricades pour bloquer une route revêt selon nous tout son sens : un sens effectif (les zhabitant-es se sentent moins exposé-es, vulnérables ; les flics sont dérangés dans leurs opérations etc) et un sens symbolique (insoumission, insurrection, révolte !).
Mais une autre donnée s’impose à nous avec laquelle nous devons composer : c’est vrai, malgré cette tension, ce climat de conflit, cette épée de Démoclès au-dessus de nos têtes qui menace nos personnes physiques, tous nos biens matériels, nos ami-es, notre utopie, malgré cela donc, la vie continue. La vie, celle quotidienne, pratico-pratique, avec son lot d’impératifs, de routier-es, d’employé-es, de client-es, d’agriculteur-trices, et elle fait entendre ses droits…et c’est bien normal, nous le reconnaissons !
C’est dans cette optique que nous avons tenu à nouer un dialogue ouvert et respectueux avec les usagers les plus concernés par cette question de blocage/ouverture de cet axe bétonné. Par ce processus, nous avons été amenés à plusieurs reprises à trouver des compromis raisonnables.
À ce jour, dans un accord qui contente les divers intérêts, nous avons opté pour l’ouverture des barricades en chicanes de 7h à 21h.
Cet accord cependant, compte tenu de l’instabilité de la situation, est toujours susceptible d’être modifié. Chaque jour, nous nous efforçons de nous réunir pour remettre en question ou valider sa pertinence. Pertinence étudiée moins par rapport aux déclarations d’Etat qu’aux agissements de sa flicaille sur le terrain, expulsions ou autres « opérations de maintien de l’ordre ».
On vous tient au courant ! En espérant que nos arguments vous aident à y voir plus clair, à mieux nous comprendre… ?
Des gens de l’west
https://zad.nadir.org/spip.php?article5740
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