une lettre ouverte à la présidente du fipa
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Nous sommes 5 militant-e-s engagé-e-s dans la défense des droits du peuple palestinien et victimes des attaques du délinquant Grégory Chelli alias Ulcan.
Vous annoncez sur votre site la projection du documentaire « The Patriot » avec le texte « un hacker sioniste militant livre une guerre virtuelle et sans merci aux leaders du mouvement antisémite français ».
Déjà éberlués par le fait qu’un festival présente un documentaire à la gloire d’un individu contre lequel a été émis un mandat d’arrêt pour « violences volontaires avec préméditation ayant entraîné la mort », nous vous rappelons que la diffamation et l’injure sont des délits.
Qualifier, comme vous le faites, les victimes des agissements de ce délinquant d’antisémites est une accusation grave, gratuite et lourde de conséquences.
Nous enjoignons donc la direction du FIPA à présenter ses excuses et à rectifier cette présentation diffamatoire et injurieuse.
Bénédicte Bauret,
Jean-Guy Greilsamer,
Jean-Claude Lefort,
Pierre Stambul,
Taoufiq Tahani
Pierre Haski, Daniel Schneidermann et Denis Sieffert adressent une lettre à la présidente du Fipa pour protester contre la présentation d’un film sur le hacker Ulcan, dont les auteurs ont été les victimes.
À Biarritz, le Fipa (23-28 janvier), partagé entre séries, fictions, et documentaires consacre cette année un focus sur la production israélienne. Quelle a été notre surprise en lisant la présentation d’un documentaire de Daniel Sivan, The Patriot : « Un nouveau type de justicier. Ulcan, un hacker sioniste militant livre une guerre virtuelle et sans merci aux leaders du mouvement antisémite français. » Rappelons qu’Ulcan, Grégory Chelli de son vrai nom, est ce délinquant qui profère des menaces de mort, usurpe des identités, fait intervenir la police chez ses victimes. Ses cibles sont nombreuses : Martine Aubry, maire de Lille, Stéphane Richard, PDG d’Orange, érigés donc au rang de « leaders du mouvement antisémite », comme d’autres cibles du hacker, tels Daniel Schneidermann (Arrêt sur images), Pierre Haski (aujourd’hui président de Reporters sans frontières), Denis Sieffert (directeur de Politis), Pierre Stambul (UJFP), et Jean-Claude Lefort, ou encore Thierry Le Corre, le père d’un journaliste de Rue 89, Benoit Le Corre, mort de crise cardiaque à la suite d’un appel d’Ulcan lui annonçant la mort de son fils. Condamné à maintes reprises, ayant plusieurs plaintes contre lui pour hacking, Ulcan est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « action criminelle ayant entraîné une mort ». Comment les responsables de la sélection du Fipa ont-ils pu passer à côté de tels faits et commettre une telle bévue ? Pierre Haski, Daniel Schneidermann et Denis Sieffert rendent publique ce mardi une lettre ouverte au Fipa pour protester contre une présentation scandaleuse d’un film qui fait l’éloge d’un personnage aussi peu recommandable.
Madame la Présidente,
« Un nouveau type de justicier. Ulcan, un hacker sioniste militant, livre une guerre sans merci aux leaders du mouvement antisémite. »
En lisant le résumé du film The Patriot en sélection officielle du Fipa, sur le programme du festival, nous avons frémi. En tant que victimes d’Ulcan, nous voilà donc érigés au rang de « leaders du mouvement antisémite » – au même titre que Stéphane Richard, Pdg d’Orange, de Martine Aubry, maire de Lille, de Pierre Stambul, vice-président de l’Union juive française pour la paix, de Jean-Claude Lefort, Président d’honneur de France-Palestine Solidarité, de France inter, Libération, et de très nombreuses autres cibles de ce « justicier » des temps modernes si l’on en croit ce texte.
La surprise est d’autant plus grande de voir ainsi encensé, dans ces quelques lignes anodines de présentation, un personnage qui, s’il rentrait en France demain, serait immédiatement arrêté et envoyé devant une cour d’Assises pour meurtre. Oui, meurtre, car depuis septembre 2016 il est visé par un mandat d’arrêt pour « action criminelle ayant entraîné une mort ». Le mort en question est le père d’un journaliste de Rue89, Benoit Le Corre, décédé d’une attaque cardiaque à la suite d’une vengeance de ce « patriote » après un article qui lui a déplu, cela aurait peut-être mérité d’être rappelé.
La légèreté avec laquelle, sous le titre flatteur de « patriote », vous présentez un personnage contre lequel ont été déposés des dizaines de plaintes en France, dont les nôtres, et pour lequel nous avons été reçus tous les trois par la Garde des Sceaux et le Ministre de l’intérieur de l’époque, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve, suite à des opérations d’Ulcan contre nos domiciles, est consternante de la part d’un festival international. Une simple recherche Google aurait permis d’éviter de présenter de manière aussi anodine un personnage au dossier aussi lourd.
Ces quelques lignes contiennent une diffamation infâmante contre toutes les victimes d’Ulcan présentées comme « antisémites ». C’est inadmissible, et serait aisément tranché devant un tribunal.
Ce n’est pas le sens de notre démarche. Mais vous pourrez comprendre que nous ne pouvons pas laisser passer sans réagir une présentation aussi injurieuse, et un film pour le moins ambigu.
Nous ne sommes pas dans une logique de censure. À chacun de se faire son opinion, à condition que tous les éléments soient sur la table de manière claire. Ils ne le sont pas, c’est le moins qu’on puisse dire, dans la présentation qui est faite sur votre programme : nous demandons que cette présentation soit changée au plus vite ainsi que dans le dossier de presse.
Mais il nous semble nécessaire que le public français soit clairement informé du contexte de cette affaire, et pas seulement par un documentaire fait en Israël et qui, s’il donne aussi la parole à certaines victimes, fait la part belle à ce « justicier » qui n’a pas le courage de se présenter devant la justice française et s’abrite derrière l’absence de traité d’extradition entre la France et Israël.
Nous demandons l’organisation un débat avant ou après la diffusion du documentaire, avec le public du film, afin qu’il soit totalement informé de cette affaire qui attend toujours son dénouement judiciaire. C’est le minimum pour que la présentation infâmante du programme ne trompe pas le public français.
Nous sommes à votre disposition pour en parler au plus vite, avant le début de la manifestation évidemment. Nous rendrons publique cette lettre puisque votre programme est déjà public.
Bien à vous.
Pierre Haski, cofondateur de Rue89, aujourd’hui Président de Reporters sans frontières (RSF)
Daniel Schneidermann, fondateur d’Arrêt sur images
Denis Sieffert, Directeur de la publication, Politis
https://www.politis.fr/articles/2018/01/une-lettre-ouverte-a-la-presidente-du-festival-international-de-programmation-audiovisuelle-38202/
http://www.ujfp.org/spip.php?article3562
http://www.ujfp.org/spip.php?article5000
http://www.ujfp.org/spip.php?article6137
http://www.ujfp.org/spip.php?article4256
http://www.liberation.fr/societe/2014/08/22/plainte-de-mediapart-contre-ulcan_1085139
https://blogs.mediapart.fr/mfka/blog/190715/ulcan-et-le-crif
http://www.liberation.fr/direct/element/des-victimes-du-hacker-ulcan-interpellent-un-festival-a-propos-dun-documentaire_76378/
https://www.youtube.com/watch?v=LJ32Z64kQ54
http://www.ujfp.org/spip.php?article4304
Un commentaire pro-taule a été caché. Indy Nantes soutient les luttes, y compris anti-carcérales.
2018, ANNÉE DE LA PALESTINE EN FRANCE
En 2018, nous entendons promouvoir l’année de la Palestine, de Gaza à Jérusalem. Dans cet esprit nous appelons à multiplier les manifestations et initiatives culturelles, partout en France, à mutualiser les moyens, et à mettre en commun un agenda et une plate-forme de diffusion pour donner le maximum de publicité à chacun des évènements qui sera organisé, du plus petit au plus grand.
Nous invitons le public Basque et ceux de passage, pris sous les feux du « Focus Israël » au FIPA de Biarritz (23 au 28 janvier) à se joindre au COUP DE PROJECTEUR SUR LA PALESTINE qui sera donné le vendredi 26 janvier 2018 à partir de 18h, dans la ville jumelle de BAYONNE.
Cet événement aura lieu au PATXOKI, 23 bis, rue des Tonneliers, Bayonne, un lieu de soutien aux luttes.
Il mariera cinéma, chants et paroles libres, et amorcera des centaines de manifestations pour faire de 2018 : L’ANNÉE DE LA PALESTINE EN FRANCE.
Ce sera l’occasion d’entendre L’APPEL qui a déjà réuni plus de 4000 personnes et plus de 100 collectifs au quatre coins de l’hexagone : http://letempsdelapalestine.wesign.it/fr
Voir la lettre ouverte de
Pierre Haski, cofondateur de Rue89, aujourd’hui Président de Reporters sans frontières (RSF).
Daniel Schneidermann, fondateur d’Arrêt sur images.
Denis Sieffert, Directeur de la publication, Politis :
https://www.politis.fr/articles/2018/01/une-lettre-ouverte-a-la-presidente-du-festival-international-de-programmation-audiovisuelle-38202/
18h : Apéro-luttes, avec ABEER PALESTINE, artiste palestinienne qui chante le répertoire folklorique palestinien,
– interventions des animateurs de la campagne Le Temps de la Palestine, échanges.
– Lecture critique des films programmés au FOCUS ISRAËL du FIPA (à Biarritz la même semaine)
– Interventions : Brahim Senouci, André Rosevègue, invités surprise…
20h : Film documentaire « LA TERRE PARLE ARABE » de la réalisatrice palestinienne Maryse Gargour et Sandrine Mansour. « Ce film croise le regard de l’historienne et de la cinéaste pour soulever une vérité brûlante, celle du nettoyage et de la spoliation de la terre palestinienne par les sionistes. »
21h : Echange autour du film et du cinéma palestinien avec Sandrine Mansour.
Merci de confirmer votre présence par mail à contact@letempsdelapalestine.com
Le FIPA (Festival International des programmes audiovisuel) qui se tient à Biarritz du 23 au 28 janvier 2018, a choisi de faire un “Focus sur Israël”.
Des cinéastes internationaux, et des professionnel-e-s de l’audiovisuel, adressent cette lettre ouverte à la direction du?Festival, pour protester contre le choix du FIPA de s’associer avec le gouvernement israélien, alors qu’il intensifie l’occupation, la colonisation et le nettoyage ethnique du peuple palestinien, tandis que le point de vue palestinien est totalement occulté.
Parmi les 100 premiers signataires : Ken Loach, Mike Leigh, Aki Kaurismaki, Rebecca O’Brien, Maï Masri, Elia Suleiman, Najwa Najjar, Avi Mograbi, Yousri Nasrallah, Anne-Marie Jacir, Michel Khleifi, Serge Lalou, Peter Kosminsky…
Lettre ouverte de cinéastes et professionnel-le-s de l’audiovisuel au FIPA (Festival International des programmes audiovisuel) à propos du « Focus sur Israël » :
« Nous, cinéastes et professionnel-le-s de l’audiovisuel, souhaitons exprimer notre profonde préoccupation devant le fait que le festival FIPA, par son initiative « Focus sur Israël », choisisse de s’associer avec le gouvernement israélien et l’Ambassade d’Israël, alors que ce pays non seulement poursuit, mais intensifie l’occupation, la colonisation et le nettoyage ethnique du peuple palestinien. Ceci depuis maintenant de trop nombreuses années, alors que le point de vue palestinien est totalement occulté.
Nous nous interrogeons sur cette décision du FIPA de promouvoir l’Etat d’Israël, alors que l’on s’apprête à commémorer cette année les 70 ans de l’expulsion du peuple palestinien de ses terres.
Le « Focus sur Israël » au FIPA, qui choisit d’ignorer cette histoire, se déroule au moment même où Israël promulgue des lois racistes, accélère l’expulsion et la confiscation des terres des Palestiniens sous occupation et entrave la liberté de parole des citoyens arabes d’Israël.
Quel message signifie ce partenariat officiel avec Israël qui au mépris du droit international et contre la quasi-totalité des chancelleries -dont la France- veut l’annexion intégrale de Jérusalem pour en faire sa capitale ?
Quel message signifie ce partenariat officiel quand des dizaines d’enfants comme la jeune Ahed Al Tamimi sont incarcéré-e-s dans les prisons militaires et quand des centaines de Palestinien-ne-s sont emprisonnés sans jugements depuis des années pour certains ?
La décision du FIPA s’inscrit également dans la collaboration avec le gouvernement le plus raciste et le plus à l’extrême-droite de l’histoire d’Israël. Gouvernement qui considère la promotion de la créativité d’Israël à l’étranger comme un outil de propagande central de sa politique. Ou, pour le dire avec les mots du Directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères en charge de la promotion culturelle, Nissim Ben Chetrit, qui « utilise les productions culturelles israéliennes pour atteindre les objectifs politiques de l’État d’Israël. Ce même Nissim Ben Chetrit qui « considère la culture comme un outil de premier ordre pour la hasbara (propagande). En ce qui me concerne je ne fais aucune de différence entre la hasbara et la culture.”
Au regard de l’agressivité actuelle d’Israël dans ses attaques contre les civils palestiniens et leurs infrastructures, justifiées par ce même ministère des Affaires étrangères que vous avez choisi pour être le partenaire de votre festival, nous vous demandons, organisateurs du FIPA, de reconsidérer votre relation avec le gouvernement d’Israël, et de retirer votre partenariat avec le ministère israélien des Affaires étrangères et l’Ambassade d’Israël en France.
Choisir de faire un focus sur Israël en collaboration avec un tel gouvernement ne peut être considéré comme une position neutre. C’est un soutien, voire une complicité.
Si l’idée est de soutenir des réalisateurs israéliens ou de projeter des productions israéliennes, il y a d’autres façons de le faire que de traiter avec un Etat qui se place hors du droit et des conventions internationales.
Nous vous adressons cette demande par considération envers les cinéastes palestinien-ne-s qui ont perdu la vie ou des êtres chers dans les attaques militaires israéliennes.
Nous vous l’adressons en tenant compte des nombreux centres culturels, institutions artistiques et universités attaqués et détruits par les forces d’occupation israéliennes.
Nous vous l’adressons parce que nous sommes solidaires avec ceux qui sont assiégés, occupés, emprisonnés.
Nous espérons que nos collègues et amis du Festival FIPA se joindront à nous. »
LES 100 PREMIÈRES SIGNATURES : cet appel est initié, mardi 23 janvier 2018, par 100 cinéastes et professionnel-le-s de l’audiovisuel, de plusieurs pays. Nous appelons à amplifier le mouvement et à signer sur http://unelettreouverte.wesign.it/fr, en précisant dans l’ordre : NOM, Prénom, Profession et Pays.
Thierry ABEL, Distributeur, Belgique, Maher ABI SAMRA, Réalisateur, Liban / France, Vahe ABRAHAMYAN, Chorographe – metteur en scène, France, Monia AKEL, Réalisatrice, Liban, Hala ALABDALLA, cinéaste, Syrie, Udi ALONI, Réalisateur, Israël / USA, Inès ANANE, comédienne, France, Raed ANDONI, Réalisateur, Palestine / France, Geoff ARBOURNE, Producteur, GB, Jean ASSELMEYER, cinéaste, France, Olivier AZAM, Réalisateur, France, Ariella AZOULAY, cinéaste, curatrice et enseignante, USA / Israël, Nidal BADARNEH, Acteur – Réalisateur, Palestine, Palmyre, A. BADINTER, Productrice, France, Salah BAKRI, Acteur, Palestine, Mohammed BAKRI, Acteur – Réalisateur, Palestine, Ziad BAKRI, Acteur, Palestine, Amic BEDEL, Réalisateur et dir. de la Photographie, France, Deborah BENARROSCH, programmatrice cinéma, Belgique, Mieke BERNING, Head of MA in Film, Pays-Bas, Nouma BORDJ, Photo, France / Allemagne, Mathieu BOYE, Art département cinéma, Haim BRESHEETH, Universitaire et réalisateur, GB, Frédéric CORVEZ, CEO URBAN GROUP, France, Steve COSSE, Réalisateur, France, Jean-Yves CROIZÉ, cinéaste, France, Chris DEN HOND, JRI, France, Cheikh DJEMAI, cinéaste, France / Algérie, Alexandra DOLS, cinéaste, France, Smadar DREYFUS, Artiste visuel / curatrice, GB, Emillie DUDOGNON, Productrice, France, Mahm El MAMOUNE, Journaliste TV, France, Pary, EL-QALQILI, Réalisateur, Allemagne, Dalila ENNADRE, cinéaste, France / Maroc, Maryse GARGOUR, Cinéaste, France, Véronique GELY, Maquilleuse, France, Khaled GHORBAL, Cinéaste, Tunisie, Arlette GIRARDOT, cinéaste, France, Anne GONAND VAUGEOIS, programmatrice cinéma, France, Annie GONZALES, Productrice cinéma, France, Joanna GRUDZINSKA, Réalisatrice, France, Samir H. ABDALLAH, cinéaste, France / Egypte, Leila HABCHI, Réalisatrice, France, Janine HALBERICH EUVRARD, Directrice de Festival des films, France, Dima HAMDAN Réalisatrice Palestine / Allemagne, Patrick HEPNER, Graphiste et artiste visuel, France, Avi HERSHKOVITZ, Réalisateur, Espagne / Israël, Michael HOARE, cinéaste, France, Geneviève HOUSSAY, programmatrice cinéma, France, Anne-Marie JACIR, cinéaste, Palestine, Nicole KAMATO, Producteur, Liban, Aki KAURISMAKI, Réalisateur, Finlande, Khemais KHAYATI, Journaliste et critique de cinéma, Tunisie, Yasmina KHERFI, Chef monteuse, France, Michel KHLEIFI, Réalisateur, Palestine /Belgique, Peter KOSMINSKY, Stonehenge films, GB, Serge LALOU, producteur, France, Hugue LE PAIGE, Journaliste / Réalisateur, Belgique, Delphine LECCAS, Directrice artistique, France, Mike LEIGH, Réalisateur, GB, Thierry LENOUVEL, producteur, France, Ken LOACH, Réalisateur, GB, Khéridine MABROUK, cinéaste, France / Algérie, Magali MAGNE, Réalisatrice, France, Ahmet MAHAMAT, Réalisateur, Tchad, Carol MANSOUR, cinéaste, Palestine, Sandrine MANSOUR, scénariste-historienne, France, Miriam MARGOLYES, Actrice, GB / Australie, Mai MASRI, cinéaste, Palestine, Audrey MAURION, Chef monteuse, France, Rakan MAYASI, Réalisateur, Liban, Elli MEDEIROS, Musicienne, France, Angela MELITOPULOS, artiste visuel – Réalisatrice, Allemagne, Pierre MENAHEM, producteur et distributeur, France, Avi MOGRABI, cinéaste, Israël, Ahmed NADJAR, JRI/Réalisateur, France, Najwa NAJJAR, Cinéaste, Palestine, Nadine NAOUS, cinéaste, Palestine / France, Yousri NASRALLAH, cinéaste, Egypte, Idit NATHAN, Artiste visuel / curatrice, GB, Rebecca O’BRIEN, Productrice, GB, May ODEH Productrice, Palestine, Valérie OSOUF, Réalisatrice, France, Anand PATWARDHAN, cinéaste, Inde, Boris PERRIN, producteur et éditeur de DVD, France, Valerie PICO, monteuse, France, Solange POULET, opératrice culturelle, France, Hortense QUITARD, Productrice exécutive, France, José REYNÈS, cinéaste, France, Patrizia ROLLETI, Régisseuse, France / Italie, Jean-Jacques RUE, Animateur cinéma, France, Abdelhadi SAÏD, Auteur, Maroc, Leïla SANSOUR, cinéaste, Palestine, Khaled SID MOHAND, Journaliste radio, France / Algérie, Fatima SISSANI, cinéaste, France, Eyal SIVAN, Cinéaste, Israël / France, Faraj SULEIMAN, musicien, Palestine, Elia SULEIMAN, Réalisateur, Palestine, Ula TABARI, cinéaste, Palestine, Moncef TALEB, ingénieur du son, Tunisie, Bissane TAY, Auteur, productrice, Liban, José VIEIRA, cinéaste, France / Portugal, Nicolas WADIMOFF, Producteur, Suisse, Mohanad YAQUBI, Réalisateur – Producteur, Palestine.
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https://www.facebook.com/Lettre-ouverte-au-FIPA-346245479188462
Le Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) a inscrit pour sa 31e édition à Biarritz un programme spécial intitulé « Focus Israël ».
Ce programme semble directement dicté par la Hasbara israélienne (ministère de la propagande). Il s’agit de montrer un Israël qui ressemble au pays ordinaire de tout un chacun, avec ses histoires d’amour, ses problèmes de voisinages, un pays normal en quelque sorte. Une programmation donc, dont le premier objectif est de masquer la politique brutale d’occupation, de colonisation et d’apartheid du régime israélien, et de donner une image démocratique et présentable de ce régime.
Une programmation qui témoigne en tous cas d’un immense mépris pour les Palestiniens, qui ne sont présentés (quand ils le sont) dans ce festival que comme des terroristes, à travers notamment la série israélienne « Fauda ». Une série dénoncée par le militant israélien Miko Peled comme faisant « partie de la machine bien huilée des relations publiques d’Israël, qui sait comment transformer la brutalité israélienne en images sexy et héroïques.»
Une tel point de vue, partisan de l’oppresseur et éradicateur de l’opprimé, ne pouvait qu’entraîner la sélection scandaleuse du film « The Patriot » à la gloire d’un hacker terroriste franco-israélien, Gregory Chelli – dit Ulcan, actuellement sous mandat d’arrêt pour violences ayant entraîné la mort, et qui a agressé de nombreux journalistes, militant-e-s et personnalités.
Le programmateur du FIPA n’a même pas pris la peine d’adapter sa présentation du film, et il a repris celle de Doc Aviv, le festival du documentaire israélien qui présente Ulcan comme « un militant sioniste » en lutte « contre les têtes du mouvement antisémite français » sic ! Saisi par de nombreuses protestations de journalistes et de militants victimes de Ulcan, le FIPA a modifié en catastrophe son intitulé, mais persiste sur la qualification scandaleuse d’antisémites pour les militants de la solidarité internationale victimes de Ulcan. Tout cela sent terriblement l’influence directe de la Hasbara, et de ses relais.
Michel Mitrani, en créant le FIPA, avait déclaré que son travail avait consisté à « substituer l’image du monde au monde, par la métamorphose d’un regard toujours subjectif. » C’est aussi pour cela, ajoutait-il, « que j’ai aimé la télévision, par ce qu’elle pouvait ajouter et non dégrader».
En ce qui concerne la dégradation, l’édition 2018 du FIPA restera sans aucun doute dans les annales des programmations de propagande. Avec ce focus sur un régime qui viole le droit international et les droits humains, dans le plus grand silence de la communauté internationale.
La Campagne BDS France appelle tou-te-s les participant-e-s de ce festival à manifester leur désapprobation de cette section consacrée à blanchir l’apartheid, à retirer leur participation, et à assister au « Coup de projecteur sur la Palestine » qui sera donné le vendredi 26 janvier 2018 à partir de 18h, dans la ville jumelle de Bayonne.
La Campagne BDS France
www.bdsfrance.org
https://www.bdsfrance.org/fipa-2018-mise-au-point-sur-un-focus-douteux/
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