Prisonniers palestiniens en grève de la faim privés de communication
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismePrisons / Centres de rétentionRacismeRépressionResistances
Jusqu’à 1.600 Palestiniens refusent de se nourrir pour protester contre les mauvais traitements de la part des autorités carcérales israéliennes, y compris la négligence médicale et la réduction des visites des familles.
Israël a essayé d’empêcher que l’information sur les prisonniers en grève atteigne le public en transférant les meneurs de la protestation dans des cellules à l’isolement et en bloquant les visites des familles et des avocats.
On rapporte que, samedi, le Service des Prisons d’Israël a ordonné aux sociétés de téléphones portables de bloquer la réception dans la zone occidentale du désert du Naqab, au sud du pays, pour empêcher les Palestiniens en grève dans les prisons de Ketziot et de Nafha de pouvoir communiquer.
Le blackout a été partiellement levé après que les résidents israéliens de la zone se soient plaints des coupures de service.
Le blackout des cellulaires semble avoir été coordonné par le ministre de la sécurité publique Gilan Erdan, qui a engagé une ligne dure contre les grévistes de la faim. Erdan avait insisté pour qu’on légalise en 2015 l’alimentation forcée en traitant les grèves de la faim de « nouvelle sorte d’attentat suicide pour menacer l’État d’Israël ».
Dans un éditorial publié lundi par le New York Times, Erdan déclare qu’Israël ne « cédera pas au terrorisme » et que la grève de la faim n’a rien à voir avec le mauvais traitement des prisonniers palestiniens.
Pour plus de renseignements sur cette grève de la faim, voir l’article très documenté de l’Agence Media Palestine :
Et les chiffres des prisonniers sur http://www.ujfp.org/spip.php?article5590
CATEGORIE NOMBRE
Nombre total de prisonniers politiques 6300
Nombre des détenus administratifs 500 dont 8 députés
Enfants 300
Femmes prisonnières 61
Prisonniers des territoires occupés en 1948 70
Prisonniers de Jérusalem 480
Prisonniers de Gaza 330
Membres du Conseil législatif Palestinien 13
Prisonniers avant les accords d’Oslo 30
Prisonniers purgeant une peine au-dessus de 20 ans 459
Prisonniers condamnés à perpétuité 458
Condamnés à des peines de longue durée, subissant des peines de plus de 20 ans 40
Prisonniers depuis plus de 25 ans 17
Plusieurs dizaines de leaders palestiniens emprisonnés par Israël, appartenant à toutes les formations politiques, rejoignent à partir de jeudi 1.500 de leurs camarades en grève de la faim, commencée il y a 17 jours.
Alors que la grève a été jusqu’à présent majoritairement le fait de militants du Fatah, à commencer par le leader de ce parti Marwan Barghouti, l’entrée dans la lutte de Abbas al Sayyed, président du comité des prisonniers du Hamas, ainsi que Zayed Bseisi et 16 autres membres dirigeants du Djihad Islamique, a été annoncée mercredi.
L’annonce, en a été faite au cours d’une conférence de presse se déroulant simultanément à Gaza et à Ramallah, en présence de représentants du Fatah, du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), du Front Démocratique de Libération de la Palestine (DFLP), du Hamas et du Djihad Islamique.
Comme leurs camarades entrés en grève le 17 avril, ces militants se sont engagés à refuser toute nourriture et tous suppléments nutritifs, et à n’absorber que de l’eau additionnée de sel. Ils demandent le respect de droits élémentaires, dont un accès à des soins corrects pour celles et ceux qui en ont besoin, le droit de poursuivre des études, ou encore l’abolition de la « détention administrative » qui consiste à emprisonner quelqu’un pour des durées indéterminées sans jugement ni même mise en examen.
Le régime d’apartheid a jusqu’à présent répondu à la grève par la force et une série supplémentaire de violations du droit international : suppression de visites familiales, placement à l’isolement des « meneurs », confiscation des effets personnels des prisonniers, et interdiction d’accès à leurs avocats.
Sur ce dernier point, Israël semble avoir reculé mercredi, puisque son administration pénitentiaire a annoncé qu’elle rétablissait le droit de visite d’un nombre indéterminé de détenus.
Mais chaque jour qui passe est une terrible épreuve pour les grévistes. L’ONG de soutien aux prisonniers Addameer s’est alarmée mercredi de la détérioration rapide de la santé de plusieurs prisonniers, dont une vingtaine ont été transférés dans la « clinique » installée à l’intérieur de la prison de Ramle.
Les prisonniers palestiniens ne peuvent compter que sur la solidarité de la société civile dans le monde entier. Des initiatives sont prises : ainsi, dans plusieurs villes européennes (Manchester, Edimbourg, Turin …) des grèves de la faim ont démarré dans des universités, et plusieurs autres devraient l’être prochainement.
http://www.europalestine.com/spip.php?article12960
1500 prisonniers politiques palestiniens ont commencé une grève de la faim le 17 avril 2017 contre les conditions inhumaines régnant dans les prisons israéliennes.
Leurs revendications sont simples et concernent notamment le droit de prendre leurs enfants dans les bras, pendant les visites, la possibilité d’étudier, la possibilité de recevoir des soins médicaux appropriés.
Cette vidéo a été faite par d’anciens grévistes de la faim palestiniens. Elle montre comment les services des prisons d’Israël refusent de prendre en compte les revendications légitimes des prisonniers palestiniens ou de négocier mais les soumettent à d’importantes pressions psychologiques.
http://www.ujfp.org/spip.php?article5609