La canicule de l’été 2003 (1) a fait s’évanouir le mythe de la fiabilité
du nucléaire français : des réacteurs nucléaires ont été arrosés (voir
fiche spéciale Fessenheim) (2), d’autres ont dû fonctionner à bas régime
ou même être arrêtés. La « France nucléaire » n’a évité la pénurie
d’électricité qu’avec des importations massives, alors que le prix du
kWh montait en flèche.
Les règles de protection de l’environnement et de la santé des
populations ont été bafouées impunément : rejets d’eau trop chaude et
très mauvaise dilution des produits radioactifs et chimiques (3) qui
sont rejetés massivement dans les rivières par les centrales nucléaires.

Une procédure pénale est en cours contre la centrale nucléaire du
Blayais qui a opéré cinquante infractions aux rejets d’eau chaude
pendant la canicule 2003, soit plus que toutes les autres centrales
réunies. Le Parquet de Bordeaux ne s’est pas encore manifesté…

ABUS DE POUVOIR DES AUTORITES FRANÇAISES EN PREVISION DE L’ETE 2004
Incroyable : « dérogations permanentes » (4) ( ! !) accordées le 21
juillet 2004 par le gouvernement à EDF pour trois centrales nucléaires :
Bugey (Ain, 4 réacteurs), Tricastin (Drôme, 4 réacteurs) et Golfech
(Tarn-et Garonne, 2 réacteurs) sont autorisées à rejeter massivement de
l’eau plus chaude que les limites légales, pourtant déjà laxistes.
Inacceptable : autorisations de « chlorations massives  » (5) accordées le
28 mai par le gouvernement à EDF pour cinq centrales nucléaires : Nogent
(Aube, 2 réacteurs), Bugey (Ain, pour 2 réacteurs sur 4), Chooz
(Ardennes, 2 réacteurs), Golfech (Tarn-et-Garonne, 2 réacteurs) et
Dampierre (Loiret, 4 réacteurs). Cette chloration a pour but de limiter
la prolifération d’amibes qui prolifèrent du fait des rejets d’eau
chaude des centrales nucléaires et mettent en grave danger les
populations (baignades, eau potable). Or la chloration massive est elle
aussi très néfaste pour l’environnement et la santé.

Conclusion (6) : contrairement à la propagande officielle, le nucléaire
n’empêche pas le réchauffement climatique (qui est bel et bien en
marche). Au contraire, c’est ce dernier qui s’attaque aux centrales
nucléaires. Résultat : risques de pénurie, dommages à l’environnement,
risques sanitaires pour les populations.

Réseau  » Sortir du nucléaire  » Dossier spécial « Canicule et nucléaire »
Vendredi 30 juillet 2004

Sources : http://www.sortirdunucleaire.org/