Je ne choisirai pas mon camp, je composerai
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeGenreLuttes étudiantes/lycéennesLuttes salarialesMouvementRacismeResistancesSexualités
Depuis le printemps les débats internes aux milieux révolutionnaires se cristallisent autour de deux problématiques : la question de l’usage ou non d’une catégorie analytique, la question de la composition. Débats qui invitent bien souvent à trancher dans le vif : d’un côté la « bonne » position, de l’autre la « mauvaise », choisis ton camp compagnon-camarade.
En d’autres termes nous aurions d’un côté l’usage de catégories anglo-saxonnes pour désigner des formes de domination qui se traduisent particulièrement par l’expression « racisé-e-s » et principalement portée par les courants féministes intersectionnels. De l’autre le rejet de cette expression qui servirait de vecteur à une forme de racisme anthropologique. Aux extrêmes de ces deux positions, deux visions caricaturales s’opposent : vous refusez d’utiliser ce terme parce que vous êtes des racistes privilégiés par votre blanchité, vous utilisez ce terme parce qu’au final vous êtes racistes et essentialisez les positions sociales. De là, nombreux et nombreuses nous sommes à avoir reçu une sommation autoritaire à choisir son camp en fonction de visions caricaturales et binaires et, qui plus est, sur le champ!
Pour ma part, je m’en tape de ces conneries. J’ai suffisament été pris dans des nasses par les flics pour ne pas vouloir me retrouver engeolé par des discours politiques qui cachent mal le pessimisme : autant s’écharper, ça justifiera notre inaction. Et plus encore je rejette ces injonctions qui exigent de chacun-e de prendre parti. Car c’est finalement de ça qu’il s’agit. Être dans un camp, ou dans l’autre, comme à la belle époque des tendances du PC.
Afin d’éclaircir et de me prononcer, je dirai qu’il est une réalité indiscutable : le racisme existe. Le fait d’être noir, d’être rebeu, d’avoir un nom à consonance non-française, bref d’être « racisé » est une banalité qui fut moult fois prouvée et éprouvée. Si l’usage de cette « catégorie analytique » permet d’inclure la dimension raciste de la domination dans la lecture des rapports de classe ou de genre je n’y vois aucun problème bien au contraire puisque cela complexifie la critique et ouvre à de nouveaux champs dans nos luttes pour l’émancipation. Par contre, si on porte un combat pour l’émancipation visant le dépassement de ces dominations, il faut sortir d’une lecture essentialiste qui nous assigne à une position alors même que notre investissement dans ce combat est déjà rejet d’une position déterminée à notre naissance. Car cela conduirait à assigner le discours de la vérité non pas sur des critères de justice et de justesse mais sur une couleur, un genre, une trajectoire, etc. Et, également, cela entraverait considérablement notre capacité d’action en nous enfermant dans une recherche du sujet pur qui devrait être la synthèse de toutes les dominations. En résumé, les catégories d’analyses de la domination ne doivent pas, je crois, nous faire oublier la possibilité d’un dépassement des déterminismes sociaux.
Mais cette recherche de pureté du sujet révolutionnaire, les caricatures des deux camps la partage. En effet, les seconds, critiques radicaux et radicales qu’ils et elles sont, rejettent la recherche du sujet pur comme je viens de le faire. Mais ils et elles la portent d’une autre manière qui me semble à peu près aussi stupide que la précédente. La mode est à la critique de la « composition ». Le mot maudit ! Le « voldemort » du milieu radical : il ne faut pas prononcer son nom sous peine d’avoir des problèmes ! Cette critique de la composition se fonde sur un refus d’accepter de travailler avec des organisations qui politiquement ne correspondraient pas à nos principes. Mais dans la terre des milieux, cela signifie que ce refus de la compromission produit deux choses : soit on attend que « les gens » nous rejoignent sur nos bases, soit on « compose » avec des organisations avec lesquels on partage des divergences majeures mais des enjeux ponctuels communs. La composition signifie-t-elle la dissolution, la fin de l’autonomie d’un groupe, l’oubli des principes, l’incohérence politique ? Tout dépend d’où on se pose. Ce que j’ai retenu de l’anarchisme, c’est bien que je refuse les dogmes, les chapelles où la vérité se décrète plus qu’elle se vit. Et de ce que nous avons vu du printemps, les bases syndicales peuvent être en mesure de déborder les cadres de leurs organisations. Mais il faut ne pas avoir foutu les pieds dans une boîte de sa vie pour présumer que le syndicalisme ne joue plus aucun rôle dans l’expérience quotidienne des salarié-e-s. Que de moins en moins s’y investissent est une réalité, que le syndicat n’apparaisse pas localement comme un espace de défense des salarié-e-s, on frôle la bêtise et non plus l’ignorance.
La critique du syndicalisme si elle a un sens ne doit pas se faire critique des syndiqués. Et refusez de composé localement avec des syndicats, c’est être ouvert théoriquement mais fermé pratiquement. Car dans l’expérience du taf, le syndicat reste un lieu d’amis ce qui incite, par le collectif à se mettre en grève à aller dans la rue, à caillasser du keuf pour défaire une nasse où sont des camarades comme on l’a vu avec une fierté de porter la même chasuble. On peut se dire que c’est regrettable mais c’est une réalité avec laquelle soit on fait, soit on ne fait pas. Et quand on regarde l’écart entre le nombre de personne appelée par un collectif sans relai syndical et le nombre de personnes quand la CGT appuie sur le bouton magique… Refuser de composer c’est refuser la potentialité révolutionnaire au nom d’une pureté idéologique qui s’oppose aux principes anarchistes mêmes. Car ces temps de compositions permettent de retrouver des personnes qui veulent en découdre, de leurs témoigner un soutien, de déborder avec eux les cadres fixés parfois, de chanter « tout le monde déteste la police » dans un cortège qui ne ressemble pas à un défilé de mode pour décathlon avec le néon clignotant « méchant » au-dessus de nos gueules. Des rencontres, sur des piquets de grèves auxquels nous n’avions pas appelé, nous en avons fait. Et penser qu’en composant, on se fera avoir, c’est paradoxalement apporté beaucoup d’importance à un supposé syndicalisme en déperissement. Là encore, peut-être, le refus de sortir du milieu et d’une supposée pureté.
Et quand on me dit « je préfère qu’il n’y ait pas de révolution plutôt qu’elle ne se fasse pas sur mes bases », je me demande à quel point nos milieux ne s’engourdissent pas dans le mythe et dans une caricature qui ne leur donne plus que de poids comme contre-modèle idéologique dans lequel les militants de l’économie peuvent toujours venir absorber de beaux principes pour aménager l’exploitation (autogestion, mutualisation, do it yourself, etc). On compose tous les jours, avec le réel. Avec cette vie de merde faite de contradictions, avec notre conseiller pole emploi, avec l’Etat, avec le boulot, etc. Et je préfère composer avec des compagnon-e-s syndiqué-e-s pour en finir avec cette « gestion » capitaliste et étatique de mon quotidien que d’être dans l’entre-soi à 10 en AG à réfléchir à comment appeler ce dixième collectif ou comité des trois dernières années.
Alors non je ne prendrai pas parti dans vos débats caricaturaux où l’avenir du monde semble se jouer par texte interposés sur la toile à grand coup de soupçon et de conspirationnisme d’ultragauche, pas plus que je n’abandonnerai cet espoir que, parmi les gens qui en premier lieu ne tiennent pas un discours révolutionnaire il puisse en advenir un.
Je ne suis pas né « racisé » et considère que des catégories comme celle-ci peuvent aider à décrire la domination tout en travaillant à l’émancipation des « rapports sociaux de race » dans mes combats, je ne suis pas né « révolutionnaire » et suis prêt à composer avec d’autres parce que je le suis devenu. Parce que la Révolution n’est pas un mythe mais un projet concret et qu’il y a urgence à convaincre des compagnon-e-s non encore acquis-e-s aux idées libertaires de cette nécessité d’une vie autre. Et quoi qu’en dise la morale, vos drapeaux habillent mal. Je ne choisirai pas mon camp, je refuse la pureté, je ne me résignerai pas.
Quand les décompos composent, ca donne : « le racialisme, en fait, ben c’est pas grave ! toute façon je suis blanc, j’en ai rien à foutre ! »
Vive l’anarchie…
Renvoyer dos à dos est toujours la porte de sortie des lâches, de ceux qui sont incapables de prendre partie, la chèvre et le chou, etc.
Bouffer à tous les râteliers étant devenu une tendance politique distincte aujourd’hui. Le niveau d’analyse de ce texte et les approximations hallucinantes qui y sont dites sur les rapports sociaux, le syndicalisme et ce que l’on appelle ici « libertaire » (parce qu' »anarchiste » implique un REFUS, alors qu’il s’agit de rester neutre)
De ceux qui fréquentent à la fois des femmes politiquement voilées et des femmes qui ont lutté pour ne plus porter cette merde.
Bon courage dans ta carrière milieutiste, cher libertaire.
antineutralité.
C’est une question de refus effectivement. Y’a des limites à la fonction commentaire de même.
Tiens, y en a qui devraient se pencher sur l’histoire, c’est assez instructif quand on fait face à une telle situation de merde avec des autoritaires des deux côtés qui veulent nous forcer à choisir leur camps ou celui des autres.
Moi je choisis un « troisième camp », celui de ceux qui ne veulent pas entendre parler de tous ces autoritaires, celui de ceux qui refusent de se faire laver le cerveau par les uns ou les autres, celui de ceux qui ne pensent pas que tabasser des camarades ou casser des vitres de bibliothèques fera avancer quoi que ce soit, celui de ceux qui ont juste envie de voir ces idéologues fanatiques s’entre-tuer pour pouvoir enfin se concentrer sur des choses importantes. Celui de ceux qui refusent de penser de façon binaire, de ne voir les individus que comme des membres d’un camps ou d’un autre, mais qui pensent que les choses sont plus complexes, plus riches, moins lisses qu’ils veulent nous le faire croire.
Mais réglez ça une bonne fois pour toute entre vous, et foutez-nous la paix, vous n’êtes pas le centre du monde, et y a mieux à faire que regarder deux camps d’abrutis finis s’insulter par textes interposés !
Si au moins il y avait de la qualité qui sortait de là, mais même pas, ça pue la condescendance et l’assurance d’être celui qui détient LA vérité, quand ça ne se victimise pas ou ne part pas dans des accusations grandiloquentes ( au moins on rigole avec ces différents feuilletons que vous nous avez servi depuis un an, ça tient en haleine ces épisodes rocambolesques qui tiennent souvent du burlesque).
Derrière tout cela il n’y a qu’un désir de pouvoir, autant pour les uns que pour les autres, et au final vous suscitez autant de dégoût que les politicards qui font campagne en ce moment. Sauf que vous on comprend pas ce que vous avez à gagner, à part la satisfaction de gagner une bataille que vous avez monté de toute pièce et dont vous avez décidé des termes. Ça vous occupe, et au moins pour ça vous devriez être reconnaissants les uns envers les autres, parce qu’on se demande ce que vous feriez sans une telle occupation … parce que oui, d’autres ont définitivement mieux à faire que semer des champs de bataille parmi des complices potentiels. Y a un monde en dehors de ça, vous le réalisez ?
Merci Hervé pour ton texte (je ne suis pas d’accord avec tout, notamment je trouve un peu « idéaliste » ta vision concrète du syndicat, car le syndicalisme concrètement c’est aussi assez souvent « normalisant » et ça freine les révoltes, mais bon je vois ce que tu veux dire avec ce truc de pas mépriser les syndiqués et d’être plutôt dans la rencontre que dans le rejet). Merci aussi au commentaire « troisième camp » que je rejoins complètement. Les analyses neuneus qui veulent faire autorité en criant plus fort que les autres (du « t’es un mec blanc donc t’as tort tu fermes ta gueule » au « le racisme ? il suffit d’abattre le capitalisme et ça n’existera plus » en passant par « celles et ceux qui luttent contre le racisme en s’organisant à partir de leurs conditions/oppressions spécifiques sont des racistes »), on est tellement nombreux/nombreuses à trouver ça débile/absurde que ce serait pas mal de réussir à l’exprimer sans avoir peur de se faire fermer nos gueules par les autoritaires de tout poil, qu’ils se prétendent « plus-opprimé-que-moi-tu-meurs » ou « plus-moraliste-que-moi-tu-meurs » ou « plus-possesseur-de-la-vérité-révolutionnaire-que-moi-tu-meurs ».
Pour le dire autrement, on a *vraiment* besoin d’autres textes/réflexions/initiatives que ce qui se fait des deux côtés qui cherchent à s’imposer et à faire autorité: d’un côté le PIR et ses acolytes identitaires, de l’autre les 3-4 chefs anti-anti-racistes de Non-Fides/Getaway. Tous vivent dans le passé, dans l’idéologie, avec des grilles de lecture uniques et figées (lire le premier commentaire et celui d’antineutralité pour avoir un aperçu de la bêtise de ces postures).
La culpabilité et la culpabilisation sont les revers d’une même médaille qu’on veut nous faire porter. De toutes parts. Votre médaille, on n’en veut pas.
Contrairement à ce que voudraient faire croire certain-e-s, il n’y a aucun parallèle entre le racisme et l’antiracisme, ce sont deux choses contradictoires. Les racisé-e-s vivent une RÉALITÉ et mènent une lutte contre le racisme. La seule « lutte » des « anti-racialisateurs », à l’inverse, c’est contre les racisé-e-s qui prétendent être autonomes et se passer des professionnels de la politique. Le mot racisé a un sens, le mot racialisme est une insulte raciste envers les racisé-e-s. Voir :
Pourquoi les « anti-racialisateurs » (et aussi celleux qui les soutiennent) font partie du problème… et non de la solution
https://nantes.indymedia.org/articles/36245
Il y a une différence fondamentale entre mener une lutte contre le racisme et mener une lutte contre les antiracistes. Or, jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas les racisé-e-s qui ont mené une campagne politique acharnée et réactionnaire, avec diffusion de textes, brochures, émissions de radio, collages, perturbation, mais bien leurs calomniateurs qu’on n’a jamais vus soutenir la moindre action antiraciste « acceptable ».
De même qu’il faut faire la distinction entre raciste et antiraciste, il convient aussi de faire la distinction entre agresseurs et agressés.
Pour celles et ceux qui veulent savoir ce qui se cache derrière l’expression « racialisme », des textes instructifs :
https://iaata.info/Utiliser-le-mot-race-1512.html
https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/08/29/pour-en-finir-avec-le-mot-racialisateur/
les inégalitaires débarquent au dessus
J’ai connu un grand pourfendeur du « privilège blanc » , il est « racisé » selon les mots de la petite bourgeoisie universitaire militante imbibée de sociologie américaine. Le gars en même temps qu’il « militait » dans les squats travaillait comme pour la banque HSBC et la compagnie d’assurance AXA. çà vaut tous les longs discours… La plupart de ceux qui soutiennent les groupes du type PIR et qui disent posséder le privilège de leur « blanchité » ne parlent pas du privilège de leur capital scolaire et universitaire. Et ce privilège, ils en profitent allègrement. Ils se posent en petits chefaillons et représentants des quartiers populaires qui sont perçus comme un tout homogène. Comme si il n’y avaient pas dominants et dominés à l’intérieur. Faudrait-il le taire?
intéressant à ce sujet:
http://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/la-fabrique-du-musulman
Il va falloir penser à calmer tes délires de persécution. C’est pas la première fois qu’il y a des commentaires similaires sur Indy ou ailleurs, et si tu crois empêcher des débats avec des accusations imaginaires sur des personnes précises je pense que tu te fourvoies.
Sans parler des accusations de harcèlement, quand clairement c’est toi le harceleur dans cette histoire, et tu as déjà utilisé Indy Nantes pour harceler différentes personnes depuis plusieurs années (en publiant des vieux textes à eux, en faisant les questions réponses, en reprenant les pseudos des uns et des autres et te faisant passer pour eux, etc … ta perversité n’a donc aucune limite ?)
Moi, j’ai connu de grands pourfendeurs de racisé-e-s qui sont restés racistes toute leur vie. Quelle que soit leur carrière par ailleurs. Voilà le genre de raisonnement auquel en sont réduits les « anti-racialisateurs » : « j’ai connu… » ! ! ! ! Et leur définition des racisé-e-s vaut son pesant d’or : « la petite bourgeoisie universitaire militante imbibée de sociologie américaine » [sic] !
De tout temps, les racistes ont eu besoin de justifications à leur racisme, mais les racistes de l’«ultragauche» battent tous les records en ramenant tout à leurs fantasmes inspirés par Non Fides, Coleman, Caroline Fourest ou Georges Bensoussan !
« Une des bases de la rhétorique islamophobe est de refuser que l’islamophobie soit qualifiée de racisme, parce que « les musulmans ne sont pas une race ». L’argument, porté aussi bien par individus allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant bien sûr par Gilles Clavreul le nouveau grand patron du DILCRA, nouvelle arnaque de l’antiracisme d’Etat, se veut d’une logique implacable. Du moins, pour ceux qui le diffusent.
Parce qu’il y a pourtant une faiblesse conséquente à cet argument comme nous le verrons, particulièrement lorsqu’on se prétend « universaliste », et en mission contre les « racialistes » supposés. Entendez par là, tout le spectre de mouvements antiracistes autonomes vis à vis du pouvoir, dont la première des particularités est d’être menés par les victimes du racisme elles-mêmes en tant que corps politique constitué – et non pas individus isolés dans une grande soupe « universaliste », c’est à dire blanche. Son autre particularité est de cibler un racisme dit systémique, mettant en cause l’Etat entre autres, et non pas uniquement des individus qui seraient méchants et dont les idées seraient simplement à corriger par des campagnes appelant à l’amour de son prochain. Cet antiracisme autonome, c’est l’ensemble de mouvements qui ont été obligés de requalifier leur lutte en accolant le terme de « politique » après antiracisme, donnant ainsi l’antiracisme politique, afin de se réapproprier un combat dont la captation par des officines d’Etat n’a fait que dépolitiser et vider de tout sens les mots « racisme » et « antiracisme ». Et c’est bien cette dépolitisation qui explique que tout et n’importe quoi puisse être dit au sujet de l’islamophobie, notamment des remarques indignées que l’on « confonde racisme et islamophobie ». […]
https://joaogabriell.com/2016/07/14/ce-que-releve-lune-des-phrases-preferees-des-islamophobes-lislamophobie-nest-pas-un-racisme-car-les-musulmans-ne-sont-pas-une-race/
—- « qui se traduisent particulièrement par l’expression « racisé-e-s » et principalement portée par les courants féministes intersectionnels. »
Lol, l’expression « racisé-e-s » est principalement portée par les courants féministes intersectionnels ? C’est juste n’importe quoi.. C’est sur que Bouteldja, Assebague et toute la clique sont grave des féministes intersectionnelEs…
—- « nombreux et nombreuses nous sommes à avoir reçu une sommation autoritaire à choisir son camp en fonction de visions caricaturales et binaires et, qui plus est, sur le champ! »
Des textes publiés sur du papier ou sur des sites, ca ne fait pas une sommation que tu as reçu. Tu n’es pas le centre du monde.
—- « Et plus encore je rejette ces injonctions qui exigent de chacun-e de prendre parti. Car c’est finalement de ça qu’il s’agit. Être dans un camp, ou dans l’autre, comme à la belle époque des tendances du PC. »
« la belle époque des tendances du PC » qui enjoignent à etre dans un camp ou dans l’autre ? Mais de quoi tu parles ?
—- « Si l’usage de cette « catégorie analytique » permet d’inclure la dimension raciste de la domination dans la lecture des rapports de classe ou de genre je n’y vois aucun problème bien au contraire puisque cela complexifie la critique et ouvre à de nouveaux champs dans nos luttes pour l’émancipation. »
Si tu penses que la « race » est une « catégorie analytique » qui permet quelque chose de bien, alors pourquoi te dire anarchiste ? Toi qui n’est pas pure et pas dogmatique, qu’esy-ce que t’en a à foutre de l’anarchisme ?
—- « Mais cette recherche de pureté du sujet révolutionnaire, les caricatures des deux camps la partage. En effet, les seconds, critiques radicaux et radicales qu’ils et elles sont, rejettent la recherche du sujet pur comme je viens de le faire. Mais ils et elles la portent d’une autre manière qui me semble à peu près aussi stupide que la précédente. »
… mais qui n’est pas expliquée ! La belle affaire… Encore une preuve des raisons profondes de ce texte.
—- « La mode est à la critique de la « composition ». Le mot maudit ! Le « voldemort » du milieu radical : il ne faut pas prononcer son nom sous peine d’avoir des problèmes ! »
y a t il un seul exemple concret de cela quelque part ?
—- « La composition signifie-t-elle la dissolution, la fin de l’autonomie d’un groupe, l’oubli des principes, l’incohérence politique ? Tout dépend d’où on se pose. Ce que j’ai retenu de l’anarchisme, c’est bien que je refuse les dogmes, les chapelles où la vérité se décrète plus qu’elle se vit. »
Tu aurais du retenir également de l’anarchisme, le refus de la composition avec les organisations politiques. L’appel à « composer » avec les syndicats co-gestionnaires de l’Etat et du capital dans ce texte n’est qu’un énième exemple des contorsions hallucinantes que nous propose de faire notre compositrice anarchiste revendiquée.
—- « le syndicat n’apparaisse pas localement comme un espace de défense des salarié-e-s, on frôle la bêtise et non plus l’ignorance. »
Le syndicat est un espace de défense du statu quo capitaliste, pas des « salarié-e-s »… T’as tout compris à la vie et t’as toujours pas compris ça ???
—- » Car ces temps de compositions permettent de retrouver des personnes qui veulent en découdre »
En découdre avec les émeutiers sous la forme de services d’ordre. En effet.
—- « Et quand on me dit « je préfère qu’il n’y ait pas de révolution plutôt qu’elle ne se fasse pas sur mes bases » »
Et qui dit une chose pareille ?
—- « je me demande à quel point nos milieux ne s’engourdissent pas dans le mythe et dans une caricature qui ne leur donne plus que de poids comme contre-modèle idéologique dans lequel les militants de l’économie peuvent toujours venir absorber de beaux principes pour aménager l’exploitation »
Ne s’engourdissent PAS ? C’est ca que tu voulais dire ? Et c’est quoi les « militants de l’économie » ? Ce texte est vraiment symptomatique de la confusion intellectuelle de son auteureuse.
—- « Alors non je ne prendrai pas parti dans vos débats caricaturaux où l’avenir du monde semble se jouer par texte interposés sur la toile à grand coup de soupçon et de conspirationnisme d’ultragauche, pas plus que je n’abandonnerai cet espoir que, parmi les gens qui en premier lieu ne tiennent pas un discours révolutionnaire il puisse en advenir un. »
Si ta perspective est seulement qu’il puisse « advenir » (Ave Maria) un « discours revolutionnaire », le mieux c’est que tu continue à parler, parler, parler, jusqu’au jour ou tu te rendra compte que la revolution n’est pas une affaire de « discours », j’en veux pour preuve ton texte, qui apelle à repsecter neutralité, concept de « race », travail et syndicats.
Aussi, pourrais tu expliquer ce que tu appelles « conspirationnisme d’ultragauche », je ne vois pas… Et ca ne sert pas ton propos de raconter n’importe quoi ou d’inventer les concepts sur-mesure au moment où tu en as besoin.
—- « Je ne suis pas né « racisé » et considère que des catégories comme celle-ci peuvent aider à décrire la domination tout en travaillant à l’émancipation des « rapports sociaux de race » dans mes combats »
Moi je ne suis pas blanche comme toi, et j’en ai rien à secouer de tes histoire d' »émancipation des rapports sociaux de race » tout comme j’en ai rien à foutre de ta couleur et de ta culpabilité blanche de petit bourge. Car soyons clair, seul un bourgeois peut ecrire un texte de bourgeois pareil. Je me souviens de ce qu’il s’est passé quand on a essayé d’émanciper la race blanche en Allemagne ou en Afrique du sud !!!!!!
Va émanciper ta race blanche (ou celle des autres !) plus loin, merci. Et souviens toi aussi que les races n’existent pas. A la limite parle de « races sociales » si tu veux pas passer pour un fasciste.
—- « Parce que la Révolution n’est pas un mythe mais un projet concret et qu’il y a urgence à convaincre des compagnon-e-s non encore acquis-e-s aux idées libertaires de cette nécessité d’une vie autre. »
tu nous expliquera aussi de qui il s’agit lorsque que tu parle « des compagnon-e-s non encore acquis-e-s aux idées libertaires », et comment tu comptes les « acquérir ».
Il faudra aussi que tu nous explique ta révolution chomskyienne qui consiste à « acquérir » des gens au nom des « idées libertaires » dont tu emprunte la posture d’une représentante. Ce qui la fout mal pour quelqu’un qui refuse autant les dogmes…. Pour reprendre tes termes confus, la révolution n’est pas un truc qui « se décrète plus qu’elle se vit ».
Pauvre époque…
Quoi ? Il y a des individus qui veulent pas choisir ? Les salopard-es. De toutes façons c’est des racistes, ou alors illes font le jeux des « racialistes ». Et dites donc, on va enfin peut-être pouvoir trouver une unité entre Getaway et le PIR !
Sinon y’a plein de trucs que je partage pas dans ce texte, mais au moins le refus aux injonctions c’est chouette. Mais euh si je dis que le troisième camp (référence intéressante) ça reste un camp quand même je suis quoi ?
Tout ce fatras d’explications alambiquées et de mauvaise foi pour nous expliquer que les racisé-e-s sont en réalité des « racialistes » et que le racialisme c’est l’équivalent du racisme anti-blanc ne sert absolument à rien. On ne peut pas empêcher les racistes d’être racistes et les antiracistes d’être antiracistes. Chacun a choisi son camp, mais ce qui est grave, c’est que les racistes se croient obligés de pourrir les médias alternatifs alors qu’ils ont tous les médias mainstream à leur disposition pour dire la même chose.
Ces ultra-révolutionnaires qui ne composent avec personne sont bien obligés de trouver des justifications à leur racisme. Comme ils ne peuvent mener aucune lutte à quatre ou cinq, ils en sont réduits à pourrir les luttes des AUTRES avec leurs accusations et leurs campagnes délirantes qui ne trompent personne.
On a bien compris que vous ne viendrez pas aux manifs pour la justice et la dignité, mais vous ne manquerez à personne, on ne remarquera même pas votre absence. Oubliez-nous comme on vous a oubliés, on n’a rien à faire avec des idéologues professionnels qui n’aiment qu’eux-mêmes.
Et apprenez quelque chose sur le racisme anti-blanc pour vous faire mourir de honte:
« Parler de « racisme anti-blanc » c’est confondre ce qui relève des émotions, de la colère et ce qui a trait aux discriminations. En d’autres termes, c’est confondre les relations interpersonnelles et les rapports sociaux [1]. Ainsi, si Fatima, Mohammed, ou Fatou traitent Marie et Louis de « sales français » (relation interpersonnelle), le désagrément certain que constitue l’insulte sera mis sur le même plan que le fait que Fatima, Mohammed et Fatou risquent de voir leur CV refoulés en raison de leur couleur de peau, celle-ci signifiant une origine « autre », qu’elle soit réelle ou supposée (rapport social).
Par ailleurs, on pourrait réfléchir au fait qu’être anti français, c’est être anti blanc, aux yeux de ceux qui s’émeuvent des ravages dudit « racisme anti-blanc ». C’est bien la preuve que le cœur du problème est la division raciale qui sous-tend la définition de l’être français ; division incarnée par la séparation entre les français « de Souche » et les « issus de » ; division parfois reprise par les « issus de » contre les « de Souche », ce qui justifierait l’usage de la notion de « racisme anti-blanc ».
Or dans ce contexte, il ne peut y avoir de commune mesure entre les positions de ceux qui discriminés, peuvent insulter par rage, et ceux qui se retrouvent privilégiés par un rapport social. Considérer le racisme anti blanc c’est tenir pour équivalent des barrières sociales concrètes telles que des discriminations à l’embauche ou au logement, et des insultes qui peuvent toucher des personnes, sans être le reflet de pratiques structurelles concrètes. En effet voit-on son CV refusé en France parce qu’on est blanc ? » […]
http://lmsi.net/De-l-urgence-d-en-finir-avec-le
C’est quoi Getaway ?????
À Paris, Toulouse, Marseille, ou ailleurs, les autoritaires on n’en veut pas !
Suite à un énième écho ( qui fait suite à celui-ci, et la liste est probablement longue) d’attitudes autoritaires et violentes envers des camarades de la part d’individus qui essaient de naviguer en milieu anti-autoritaire, utilisant menaces et cassages de gueules dès qu’ils sont à court d’arguments politiques et n’obtiennent pas le consensus de leurs interlocuteurs, nous sommes plusieurs à avoir eu envie d’exprimer notre raz-le-bol face à des personnes dont le seul but et la seule raison d’exister dans le milieu c’est de s’imposer à coup d’attitudes virilistes, d’exister en pourrissant le milieu, en empêchant des débats nécessaires, en sermonant leurs camarades, lançant des injonctions à choisir un camps dans leur guerre virtuelle contre des chimères, quitte à s’associer à des gens qui portent des idées qu’ils n’ont jamais tolérées.
On s’étonne de voir ces nervis ne diriger leur violence que sur des camarades, alors que la liste de ceux qui auraient une bonne raison de se prendre un coup de tête dans ce monde de merde est longue … à commencer par des juges, des procureurs, puisque nos gros bras sont candidats au prix du Plus-radical-que-moi-face-à-la-justice-tu-meurs …
Des personnes dans le milieu qui ont eu à faire à la justice ça ne manque pas … pourtant on n’a jamais vu personne venir imposer à coup de boule des stratégies face à la répression.
Ces gens là l’ont fait ! Tu n’es pas d’accord avec ces professionnels de la défense, tu te prends un coup de boule. Tu ne trouves pas que des tags soient particulièrement négationnistes, tu te fais tabasser devant les locaux d’Actup. Tu oses émettre un avis différent lors d’une assemblée, tu te fais insulter en public … le mieux étant que ces choses se déroulent en public, et que ces nervis continuent de pouvoir naviguer tranquillement dans le milieu, menaçant et tabassant ceux qui se trouvent sur leur chemin, se faisant publier sur les divers mutus, qui envoient ainsi des camarades igorants de la situation se faire taper dessus s’ils ont l’aplomb de dire qu’ils ne sont pas d’accord avec ces « docteurs en radicalité ».
Est-ce qu’on va les laisser intimider, menacer et taper d’autres camarades dans chaque endroit où ils viennent faire leur propagande ? Qu’est-ce qui attend les camarades marseillais qui ont la malchance d’accueilllir ces autoritaires dans quelques jours ?
Et surtout, comment des personnes avec de telles attitudes autoritaires peuvent encore être reçues dans des lieux militants, dans des endroits où l’on débat pour faire avancer les idées, et où le concept de la violence utilisée contre des camarades pour imposer ses idées (en somme la loi du plus fort) n’est pas le bienvenue ?
Il y a suffisament de violence et de répression de la part de l’état et ses sbires, on n’a pas besoin de ce genre de comportements dignes de mafiosos qui pensent pouvoir terroriser le milieu en s’imposant par une force viriliste qu’on voudrait bien voir loin, très loin, de nous, de nos luttes et de nos lieux militants.
You won’t get away with this!
Vous ne vous en tirerez pas comme ça !
Pour sortir momentanément du débat sur le racialisme, revenons sur la composition. Il y a là un sacré enfumage dans le texte. Nombre de gens qui s’opposent à la composition s’ils ou elles « composent » avec la réalité à l’occasion dans leur quotidien (rappelons tout de même que ce quotidien n’est pas libéré des contraintes sociales, et que cette composition est une domination, sauf à croire aux conneries du contrat), ils ou elles cherchent à s’y attaquer dans les luttes (comme les syndicalistes sincères). D’ailleurs la quotidienneté de cette « composition » et son emprise sur nos vies participe sans doute à fabriquer ce réflexe.
Les mêmes opposants et opposantes à la composition ne s’opposent pas par ailleurs le plus souvent à s’associer dans des assemblées de lutte, des collectifs avec des syndiqué-e-s de base…, mais refusent de composer avec des appareils politiques, syndicaux, associatifs. Ce que composer veut dire c’est bel et bien composer un rôle de manière stratégique et tactiques en vue de faire nombre.
Composer c’est par exemple, accepter l’invitation de féministes pro-religieuses pour maintenir des fronts de lutte commun, ne pas attaquer la présence du PIR et de la MAFED dans la manif du 19 pour ne pas rompre d’éventuels liens avec des collectifs ou associations, décréter des lignes stratégiques autoritairement pour cette même manif, composer avec des UL CGT qui dénoncent par ailleurs les casseurs et casseuses pendant un mouvement social en portant l’espoir pourtant vain que ces bureaucrates rallieront des troupes dans lesquelles on pourra puiser… bref, c’est se la jouer stratégique et gestionnaires de luttes.
Faire croire que nombre d’anarchistes ou d’autonomes qui aujourd’hui dénoncent la composition comme appareil idéologique dominant du milieu méprisaient hier des syndiqué-e-s de base, c’est un mensonge époustouflant d’aplomb. Par contre jamais nous ne rechignions alors à expliquer nos réticences face à la fonction du syndicalisme.
Pour ce qui est du débat autour du « racialisme », rien n’oblige, et ça me semble pour ma part plutôt sain, à choisir un camp quelconque. Par contre il s’agit d’être vigilant sur ce que certaines grilles de lecture finissent par fabriquer concrètement. Les attaques de 1000 babords et de la discordia en sont deux expressions parmi d’autres.
Composer, c’est se mettre une fois pour toutes dans la tête que tout le monde ne partage pas notre idéologie, c’est virer les autoritaires qui lancent des fatwas contre les révolutionnaires qui leur déplaisent, c’est préférer les gens qui luttent, même s’ils ne sont pas de notre chapelle, aux idéologues de l’anarchie ou d’autre chose qui ne font que dénoncer les luttes des autres.
A propos de La Discordia et Mille Bâbords, merci de ne pas inverser les rôles. Ce qui s’est réellement passé, on vous l’a déjà dit :
« Depuis plus d’un an une campagne politique acharnée et réactionnaire est menée par les « anti-racialisateurs ». Diffusion de textes, brochures, émission de radio, collage, perturbations.
Ielles ont la prétention (et le culot) de se présenter en fins connaisseurs des mouvements politiques qui luttent contre le racisme et comme si ces questions politiques leurs tenaient vraiment à cœur.
S’autoproclamant comme les vrais révolutionnaires et les vrais anti-racistes, ielles sont parties en croisade pour défendre la pureté de l’idée révolutionnaire contre l’ « idéologie racialiste » (qu’ielles ont inventé de toute pièce), qui serait en train de s’infiltrer dans « les organisations et milieux politiques qui vont de l’extrême gauche jusqu’aux libertaires ».
Cette prétendue « idéologie » n’apporterait que du confusionnisme et serait le symptôme de la perte de perspectives révolutionnaires. Elle ferait infiltrer dans ces milieux des idées racistes (camouflées en progressistes), à travers l’utilisation de mots et catégories qui viennent du pouvoir (« race ») ou de leurs dérivés (comme « racisé-e », etc), et qu’on devrait donc rejeter en bloc si on est des vrais.
Ielles essaient de nous faire croire que toutes les personnes qui utilisent ces mots sont pareilles et défendent le même discours. Elles sont toutes racistes. Des ennemies à combattre et à éliminer des milieux qui se veulent révolutionnaires.
Mais tout n’est pas perdu, vu qu’ielles sont arrivées pour sauver et pour défendre ces milieux !
Alors vite, il faut faire comprendre à tout le monde qu’à cet endroit-là se situerait le point de rupture, autour duquel il y a urgence à se positionner, pour se donner la possibilité de rouvrir des vraies perspectives révolutionnaires. »
Communiqués suite ? la soirée du 28 octobre 2016 ? Mille Bâbords
http://www.millebabords.org/spip.php?article30042
https://iaata.info/Chronique-d-une-action-d-autodefense-a-Marseille-1657.html
« Mais euh si je dis que le troisième camp (référence intéressante) ça reste un camp quand même je suis quoi ? »
Une harceleuse ?
(Au fait, c’est Houria Bouteldja la harceleuse, ou bien Siham Assbague ? C’est marrant comme les personnages féminins sont autant diabolisés .. vous remarquerez que dans les commentaires on entend toujours parler que d’une harceleuse, au féminin).
En attendant on dirait que c’est plutôt Guillon qui se fait harceler (et on se souvient des extraits d’insultes tout à fait hallucinants à son encontre)… Et on voit encore une fois que Non Fides est un outil dans les mains d’une personne qui n’a pas honte d’afficher ses obsessions maladives, tandis qu’il a passé des mois à se victimiser de soi-disant harceleurs, enfin, harceleuses plutôt.
Mais comment peut-on prétendre être dérangé par ce qu’on fait soi-même ? … on appelle ça des projections, et c’est un phénomène assez courant chez certains personnages autoritaires qui ne pourraient pas se regarder dans une glace sinon.
Si être critique c’est être des harceleurs/ses, eh bien soyons tous des harceleurs/ses ! … puisque les mots n’ont plus aucun sens. Et puis accusons tout le monde d’être des harceleurs, des violeurs, des pédophiles (ah ça c’est déjà fait), des mangeurs d’enfants (pas encore vu celle-là) etc ! Et puis quand les gens iront déposer plainte chez les flics on trouvera ça moins drôle de telles accusations à la légère, utilisées pour marquer des points contre des gens qu’on veut détruire, salir, réduire au silence …
Elles sont où les limites qu’on se donne ? Et la décence de ne pas étaler ses paranoïas publiquement ?
Libertaire, tu ne réponds en rien à ce que j’avance sur la composition. Il ne s’agit pas une nouvelle fois de ne pas s’organiser dans nos propres limites avec des gens qui ne partagent pas nos opinions, mais de composer avec des appareils. Dernier exemple en date, la manif du 19 et la proposition « pour un black bloc qui n’a plus rien à prouver », qui rejoint certaines propositions de la rencontres ingouvernables de Paris. En gros on demande aux participant et participantes de choisir leur mode d’organisation non en raison de leur choix mais pour ne pas heurter ce qu’on suppose être les désidératas de certaines assos de familles de victimes ou d’organisateurs et d’organisatrices. Voilà ce qu’est la composition.
Pour ce qui est de la discordia ou de 1000 babords, je me fous de ce qui s’est passé par ailleurs avec Claude Guillon, que j’apprécies pour ma part. On ne parle pas ici du même sujet. Dans ces histoires au passage, ce n’est pas en raisonnant en terme de victimes ou de bourreau – ce que ne réclament pas les discordistes au passage – que l’on peut y comprendre quelque chose.
Il y a juste certains qui interdisent à d’autres de prendre la parole au nom de leur prétendue race et privilèges. Ce qui est inacceptable. Comme le soulignait un personnage de la BD Cher Charles, apologie épiostolaire d’un ami prisonnier politique à propos du black bloc » qui nous sommes est MOINS important que ce que nous voulons ». Je souligne volontairement le moins. Il me semble que c’est de cela dont il est question dans l’attaque marseillaise… Pour le reste, je le répète, rien n’oblige à choisir son camp.
La décomposition et l’entrisme ne sont pas abordé (indice sur la provenance du truc )