Calais : mineurs sous la neige
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Lieux : Calais
Le week-end dernier, quinze mineurs ont ainsi arrêtés par la police aux frontières le samedi en début d’après-midi. La police a contacté France Terre d’Asile qui a répondu qu’il n’y avait pas de place, ce qui a été confirmé aux associations qui ont appelé plus tard dans l’après-midi. On ne sait pas où ont dormi ces mineurs. En début de soirée, cinq autres mineurs sont en demande d’hébergement, faute de solution ils dormiront chez des bénévoles.
Le week-end des 21 et 22 janvier a été celui des fantaisies juridiques. Trois mineurs arrêtés par la PAF, qui prend contact avec France Terre d’Asile. Refus de prise en charge – sans notification écrite. Le problème puisqu’une procédure a été entamée c’est que faire des mineurs. Les policiers disent aux mineurs que s’ils veulent sortir l’un d’eux doit se déclarer majeur, comme ça on rattache les deux autres mineurs au soit-disant majeur qui en a la charge, et on met tout le monde dehors. Ce qui fut fait. Le soi-disant majeur avec sur lui un document du CAOMI (Centre d’Accueil et d’Orientation pour Mineurs Isolés- voir ici, ici, ici, ici et là) où il avait été précédemment hébergé… Le même soir, deux autres refus de prise en charge sans notification par France Terre d’Asile, par téléphone, au prétexte que les noms des jeunes seraient sur un liste de personnes considérées comme adultes.
Ce samedi, la neige tombe sur Calais. À 13h15, France Terre d’Asile affiche déjà complet. Pourtant la capacité de leur service de mise à l’abri à Saint-Omer a été portée de 45 à 55 places, et les locaux d’une école a été ouverte pour une mise à l’abri, a priori hors de toute procédure légale de prise en charge, 20 autres places, également à Saint-Omer. Finalement, à 13h45, une solution a quand même été trouvée pour deux mineurs. Mais en début d’après-midi, malgré 30 places supplémentaires, le dispositif est déjà saturé. Sachant que plus on avance dans la journée de samedi, plus il est difficile de joindre une personne responsable qui puisse débloquer une situation.
Si vous rencontrez des mineur-e-s à la rue ou si vous êtes préoccupé-e-s e par la situation, vous pouvez contacter le service maraudes de France Terre d’Asile, qui est chargé directement de la mise à l’abri (06 49 99 09 33), et le président du conseil départemental, qui est le responsable de la protection de l’enfance, puisque c’est une compétence départementale, Michel Dagbert (https://www.facebook.com/profile.php?id=100008714986407).
Au-delà de l’urgence de ce week-end, il y a celle d’un lieu d’hébergement pour les mineur-e-s à Calais, qui seule peut répondre aux besoins réels. Et l’intérêt supérieur de l’enfant (pour reprendre les termes de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant) doit primer sur les considérations de politiques migratoires.
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