Alep, le xxi° siècle et la gauche du xx° siècle
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeRépressionResistances
Ces jours de fin 2016 début 2017 resteront sans doute comme un moment d’inflexion historique globale, dans le basculement du capitalisme mondial vers une crise destructrice aggravée. On lit parfois que le XXI°siècle serait, avec un décallage de 17 ans, en train de commencer, beaucoup d’historiens ayant pareillement fait commencer le XX° en 1914 voire en 1917.
De fait, les cassures n’ont déjà pas manqué depuis le commencement du XXI° siècle proprement dit :
– 11 septembre 2001, les crimes de masses de la multinationale islamiste al-Qaida à New York et Washington inaugurent le grand bond en avant militaire, financier et pétrolier des années Bush ;
– 15 septembre 2008, la faillitte de Lehman Brothers et le crach boursier, quelques semaines avant l’élection d’un président noir aux Etats-Unis, sont l’aboutissement de cette fuite en avant et la crise désormais s’installe, financière et économique et donc aussi sociale, mais aussi environnementale ;
– 17 décembre 2010, le suicide par le feu du jeune Mohamed Bouazizi, à Sidi Bouzid dans le Sud pauvre de la Tunisie, qui meurt quelques jours plus tard, lance la vague de manifestations que l’on appellera le « printemps arabe » et qui iront au delà de la Tunisie et y compris du monde arabe ;
– 22 décembre 2016, l’écrasement et la déportation des habitants d’Alep Est par les forces russo-iraniennes, quelques semaines aprés l’élection du milliardaire Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, qui doit être investi le 20 janvier prochain, annoncent de l’avis général des commentateurs patentés l’avènement d’une « nouvelle géopolitique », dont ils avouent souvent qu’ils ne l’avaient pas anticipée, alors qu’elle est nettement dessinée depuis quelques années déjà, et qu’ils sont bien en peine de dire en quoi elle va consister exactement.
La faiblesse de la plupart des commentateurs patentés ne tient pas à leur degré d’information, très élevé, mais à la carence d’analyses qui, structurellement, ne veulent pas voir que la lutte des classes, quand bien même est-elle souvent inconsciente voire masquée, joue un rôle absolument moteur dans les dynamiques globales, avant celui de la géopolitique traditionnelle, qui a son importance, mais sur cette base là et non par elle-même.
Dans l’enchaînement de ces dates charnières à la fois réelles et symboliques la plus importante est en effet celle du 17 décembre 2010, et s’il fallait choisir le moment de ce fameux « vrai début » du XXI° siècle alors je choisirai celle-ci. L’impérialisme nord-américain s’est trouvé dans une situation d’hypertrophie artificielle et trompeuse, en fait de déséquilibre, à la suite de l’implosion du bloc soviétique et de l’URSS qui, contrairement à l’idéologie de ses partisans comme de ses adversaires, n’a pas été produite par lui, mais par les luttes sociales, démocratiques et nationales à l’intérieur de ces pays qui n’avaient jamais été « communistes ». Cette surexposition a accru ses contradictions alors que le marché mondial voyait arriver une nouvelle puissance capitaliste de premier plan, la Chine, et une autre puissance nouvelle, de second ordre économiquement parlant, la Russie. La fuite en avant des années Bush a tenté de nier ces contradictions et les a finalement accrues.
Or dans ce monde en proie aux destructions croissantes, sociales, environnementales, culturelles, causées par un capitalisme total et général, c’est bien la chaine éruptive des explosions insurrectionnelles, qu’il est donc juste d’appeler des révolutions, ou plus exactement des ouvertures de révolutions, non refermées, qui se déclenche à partir de la Tunisie en décembre 2010-janvier 2011 – annoncées par le soulèvement contenu en Iran en 2009 -, c’est bien cela qui constitue « l’irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propre destinées » avec une dimension mondiale immédiate. D’où son importance.
Or la majorité des courants politiques issus du XX° siècle ainsi que la conscience ordinaire de trop de militants de gauche et d’extrême-gauche se sont montrés tout aussi inaptes que les néolibéraux à saisir cette poursuite de la marche de l’histoire et à reconnaître « notre vieille amie, notre vieille taupe qui sait si bien travailler sous terre pour apparaître brusquement ».
Alors que les révolutions arabes, atteignant la dimension insurrectionnelle en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Bahrein, Yémen, mais suscitant ou rejoignant en les marquant, des mouvements sociaux et démocratiques en Grèce, Espagne, Portugal, Israël et jusqu’au Wisconsin où les grévistes, au printemps 2011, occupent la place de Madison comme les Egyptiens leur place Tahir, alors que se produit tout cela, par contre, très vite, la croyance dans la manipulation, surtout lorsque ces révolutions ont affecté, tout autant que les vieilles dictatures « pro-occidentales », des régimes « progressistes » (Libye, Syrie), la méfiance envers les masses ‘(« tout ce qui bouge n’est pas rouge », « derrière Facebook, Washington »), ont prévalu, pour finalement rejetter les mouvements de masse dans les tênèbres d’un « islamisme » qui est en réalité leur adversaire et leur est foncièrement étranger.
Quand un pays européen, le premier en dehors du cas excentrique et particulier de l’Islande, a connu une crise révolutionnaire, elle ne fut pas reconnue, puisque c’était l’Ukraine et que le mouvement populaire s’y opposait à la puissance coloniale historique : la Russie. Bien au contraire la révolution était ici traitée de réaction fasciste, et la contre-révolution armée des milices payées par le premier capitaliste du pays, Rinat Akhmetov, et armées par la Russie, présentée comme une sorte de guérilla néosoviétique héroïque.
En fait, si nous parcourons le monde à la recherche de mouvement sociaux de contenu démocratique et révolutionnaire pour lesquels ces couches militantes ont pu témoigner de la sympathie depuis trois décennies, il n’y a guère que l’Amérique latine : mais c’était non pas pour y appuyer directement les authentiques mouvements populaires de Bolivie ou d’Argentine, mais pour y acclamer les caudillos prétendant les représenter, les encadrer et allant jusqu’à les réprimer, à Caracas, La Paz ou Quito.
Cette faillite intellectuelle et morale de couches assez larges reproduit au XXI° siècle le schéma contre-révolutionnaire de la division du monde en deux camps, celui de « l’impérialisme et de la guerre » contre celui du « socialisme et de la paix », comme disait Jdanov en 1948. L’antienne du « retour à la guerre froide » est d’ailleurs une banalité médiatique de la dernière période, mais elle est fausse et ne permet pas de comprendre le réel. Il est assez classique de voir les généraux d’une ancienne guerre aborder la nouvelle guerre comme ils pensaient avoir gagné l’ancienne, et la perdre. Ce mécanisme de pensée a atteint un stade qui relève de la psychologie collective en Europe occidentale et en Amérique du Nord et du Sud au cours de ces dernières années.
La sensation stupide d’avoir été orphelins lorsque tombèrent le mur de Berlin et le bloc soviétique, parce qu’il n’y avait soi-disant plus de modèle (même mauvais), alors que c’était au contraire l’horizon qui se dégageait enfin par la mort de cet antimodèle repoussant, ce sentiment très répandu s’est immédiatement rabattu, pour ne pas avoir à penser la réalité concrète, sur la protestation contre les guerres nord-américaines, avant tout les deux guerres irakiennes de 1990-1991 puis de 2003, aux répercussions mondiales. Cette protestation était entièrement justifiée, mais elle devait être menée en saisissant l’avènement réel du nouveau alors que, le plus souvent, elle fut conduite sous la chanson maladive et rassurante de la répétition du même, empéchant de comprendre une réalité faite de lutte sociale mondiale entre prolétariat et capital, et non de mimiques de combat contre le seul « impérialisme américain » et le « sionisme ».
Les guerres de Bush, assujettissant ou contournant ONU et OTAN selon ses besoins, qui ont dominé la première décennie du XXI°siècle, ont pérennisé cet état figé de conscience. Qu’elles aient conduit précisément à une crise sans précédent de l’impérialisme nord-américain, et que cette crise n’a pas cessé de se développer, sous la triple pression des mouvements sociaux, aux Etats-Unis comme dans les pays arabes, du pourrissement financier ouvert ou latent, et de la montée d’autres puissances impérialistes, voila un élément qui n’entre pas dans la vision du monde répétitive et fétichiste des soi-disant « anti-impérialistes » qui assimilent l’impérialisme, et donc le capitalisme en général, à un seul Etat.
Rien de ce qui s’est passé depuis 2008 n’a été intégré par eux, et tout ce qui se passe doit être classé à la rubrique du « on connaît déjà, c’est un coup de la CIA (ou du Mossad) ».
Et en deçà même de cet arrêt des compteurs à 2008, ils sont en fait bloqués sur le lendemain immédiat de la chute du bloc soviétique, quand ils ont cru qu’il ne fallait surtout rien faire d’autre que faire face au bombardement du monde par Washington, sans comprendre que les révolutions qui avaient fait tomber le mur de Berlin devait, souterrainement, cheminer aussi contre Washington.
Finalement, cette vision du monde fétichiste et figée redécouvre avec un ravissement ouvert ou masqué un homme fort à l’Est, qui s’appelle Vladimir Poutine, et réinvente une « guerre froide » qu’on sent qu’elle souhaiterait moins froide, revivant fantasmatiquement les pires moments des années cinquante du vingtième siècle, même si ce n’était pas la même génération ! Mais ce n’est pas tout et, pire encore, il s’avère, et c’était prévisible, que la fausse conscience néostalinienne a commencé à fusionner avec la réaction traditionnelle, celle du fascisme, celle de l’intégrisme religieux et celle du néoconservatisme, la rhétorique des sites de l’alt-right américaine étant exactement la même que celle des sites de nostalgiques de Staline et de supporters de Bachar el Assad.
Avec l’axe Trump-Poutine qui se dessine, les stades ultimes du néostalinisme et du néoconservatisme, aussi néolibéraux l’un que l’autre d’ailleurs, se rejoignent. Les donneurs de leçons qui nous disaient que les manifestants de Tien An Men avaient des références douteuses, que la chute du mur de Berlin ce n’était pas bien, que les Ukrainiens sont des nazis c’est bien connu, que les dictatures arabes sont certes, brutales mais tout de même laïques et puis qu’elles résistent à l’impérialisme, que Chavez construisait le socialisme et que Castro l’avait construit, que la réussite économique chinoise tient quand même au socialisme et que faudrait pas quand même que les ouvriers chinois fassent trop grève, que la révolution syrienne, a) n’a jamais existé, b) n’existe plus, c) est moche partout sauf chez les Kurdes (cochez la case), vont-ils en toute logique raconter avec Breitbart news que Georges Soros et les sionistes payent les jeunes Américains pour leur faire faire une « révolution orange » contre Donald Trump, l’homme qui a formé un cabinet dont la fortune équivaut à celle de 110 millions d’Américains ?
Nous verrons, mais disons-le clairement : c’est tout à fait possible puisqu’il ont déjà fait pire, ils ont veillé à ce que gauche et syndicats en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, restent l’arme au pied pendant que le peuple syrien se faisait massacrer, raconté partout que la population d’Alep a) n’était plus composée que d’islamistes armés, b) était otage des islamiste, c) aspirait à être libérée par cet Etat certes un peu brutal, mais laïque, etc. (rayez les mentions inutiles).
Quand on a fait ça, on peut tout faire : défiler derrière un Fillon, un Orban, un Trump, cela pourra leur arriver, car les bornes au delà desquelles il n’y a plus de limites ont déjà été franchies.
Nous en avons d’ailleurs un indice en France, que pas mal de gens ont perçu sur les forums et réseaux sociaux, y compris parmi les partisans intelligents (il y en a encore quelques uns) de la candidature Mélenchon, qui s’affirme à la fois, dans la situation de vide créée par les cinq années Hollande, comme le premier candidat de ce que l’on appelle encore la « gauche » et un candidat crédible à la gestion des intérêts bien compris de l’impérialisme français (alliance russe, recomposition européenne, mainmise africaine réaffirmée), avec les explosions de violence verbale, de rage excommunicatrice et de culte du chef opérées par les prétendus « Insoumis ». Nous verrons sans doute courant janvier si le staff du chef, qui a forcément conscience du caractère de plus en plus contre-productif, même pour lui, de cette batterie d’admirateurs forcenés et d’éradicateurs de la liberté de quiconque pense autrement, prend des mesures pour les calmer ou décide de continuer à les exciter. Mais cette amplification a été parfaitement synchrone avec la chute d’Alep Est.
Cet exemple participe pleinement de notre sujet : les enjeux sociaux sont mondiaux, une ancienne gauche est aujourd’hui rangée, pratiquement en ordre de bataille, dans le camp de la contre-révolution sociale au niveau réel de la lutte des classes mondiale.
Alors bien sûr, pour atténuer un peu ces propos, disons que dans le détail de l’évolution de tel ou tel courant politique, et aussi de telle ou telle conscience individuelle, les choses sont plus compliquées, plus mixtes, et peuvent évoluer différemment. Mais justement : il convient maintenant, si l’on ne veut pas encore plus insulter l’avenir, d’assurer la décantation. C’est aussi en cela que la prise d’Alep Est constitue et constituera une césure.
Pourtant, il suffit de modifier peu de chose à leur texte pour retourner le compliment et voir ce qui peut se cacher derrière ces déclarations manichéennes :
« Les donneurs de leçons qui nous disaient que la chute du mur de Berlin était la fin du stalinisme et le début de la démocratie, que les Ukrainiens sont des révolutionnaires c’est bien connu, que les dictatures arabes sont peut-être laïques mais bien pires que les dictatures théocratiques que nous soutenons, que Chavez et Castro étaient des dictateurs sanglants, que la réussite économique chinoise menace le Monde libre, que l’islamisme syrien, a) n’a jamais existé, b) n’existe plus, c) est moche partout sauf quand il s’allie avec les « démocrates » (cochez la case), vont-ils en toute logique raconter que l’anti-impérialisme est le pire fléau de l’humanité avec l’antisionisme et l’anticolonialisme ? »
N’en déplaise au précédent commentaire, la description qui est faite dans le texte de l’« anti-impérialisme » est totalement juste : il se caractérise effectivement par l’idée d’assimiler « l’impérialisme et donc le capitalisme en général à un seul État », en l’occurrence les États-Unis. On peut y ajouter ses principaux alliés, notamment Israël, et ça s’arrête là. Les anti-impérialistes n’ont aucune vision, aucune définition de ce qu’est l’impérialisme, ils ne cherchent et n’ont jamais cherché qu’à défendre un camp bourgeois contre un autre, c’est d’ailleurs pour cela que la référence à Jdanov est parfaitement juste et éclairante : l’anti-impérialisme est la logique même du stalinisme.
Ce texte a parfaitement raison de dire que la lutte de classe est toujours sous-jacente dans la situation, et même explique en partie la montée du populisme ; par contre, ce qu’il ne voit pas, c’est la récupération qui a été faite par tous les impérialismes, globaux et locaux, des luttes sociales qui ont eu lieu au Maghreb et dans le monde arabe ; il n’y a plus de lutte de classe en Syrie, plus aucune, elle a été détruite par la logique de la guerre impérialiste. En Ukraine, le problème est totalement similaire : il n’y a plus aujourd’hui qu’une lutte impérialiste entre l’Ukraine, soutenue par des États plus gros qu’elle, et la Russie, soutenue elle aussi par d’autres – comme la Chine.
Quant à l’idée que la Gauche et les syndicats auraient pu soutenir la lutte sociale en Syrie ou ailleurs, il y a là par contre un mensonge patent : la Gauche et les syndicats, c’est l’État capitaliste, la fraction de la bourgeoisie qui a pour mission d’encadrer la lutte de classe pour la détruire. Il n’y a donc rien à en attendre de quelque façon que ce soit. Dire que Mélenchon pourrait se trouver capable de défendre les intérêts impérialistes de l’État français est une chose, mais c’est en fait valable pour TOUTE la Gauche, y compris ses appendices d’extrême-Gauche staliniens, maoïstes et trotskystes.
Un des enjeux de la prochaine présidentielle est l’orientation impérialiste que prendra la bourgeoisie française : pour ou contre Poutine ? Ce n’est pas une question de Gauche ou de Droite : Fillon et Mélenchon sont effectivement pro-russes ; ce n’est pas le cas d’une bonne partie des autres candidats. On y verra plus clair dans la campagne électorale, parce que l’alliance avec la Russie ou avec les États-Unis, en termes impérialistes, ce n’est pas du tout la même chose pour la bourgeoisie française.
Mais ça ne regarde qu’elle. Les exploités n’ont rien à attendre de l’une ou l’autre de ces orientations.
On sait que le CCI est farouchement contre toute forme d’anti-impérialisme, d’antisionisme ou d’anticolonialisme, qui sont « des inventions de la bourgeoisie », il ne pouvait donc pas dire autre chose.
Sa définition de l’anti-impérialisme est tellement caricaturale qu’elle va même au-delà de celle qu’en font le pouvoir et les réacs.
Mais ça ne regarde que lui. Les exploités n’ont rien à attendre des orientations du pouvoir ou du CCI. Et il faut espérer qu’ils sauront de même rejeter les discours en novlangue du CCI dans le genre « l’anti-impérialisme est la logique même du stalinisme ». On nous a déjà fait le coup : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. »
Merci, on a déjà donné !
Mais dès que 00:11 nous aura donné SA définition de « l’anti-impérialisme », on pourra dire qu’il a enfin une idée personnelle et on saura en quoi il n’est pas d’accord avec celle que j’ai donnée ! D’autant que je ne suis pas le seul à la partager : tous ceux qui ont vécu la Guerre froide et subi la propagande « anti-impérialiste » des Trotskystes et des Maos, pour ne pas parler de celle d’AL, de l’OCL ou de la CNT-Vignoles qui n’en sont que de pâles copies, savent très bien de quoi je parle !
Cette question est ancienne : elle fait partie des débats entre l’Opposition de Gauche trotskyste et les fractions de Gauche des PC allemand, hollandais et italien dans les années 30. Chose que le « commentateur » précédent devrait savoir s’il se penchait un peu sur ce qu’il écrit et ce qu’écrivent les autre et s’il n’avait pas une activité consistant essentiellement à calomnier tous les défenseurs de la lutte de classe et à déformer leurs positions.
Ce que son commentaire montre très bien, soit dit en passant…
Quand le CCI aura fini de régler ses comptes avec AL, l’OCL, la CNT-Vignoles, les Trotskystes, les Maos, l’Opposition de Gauche…, il nous expliquera, par comparaison, le succès de son idéologie chez les masses révolutionnaires et leur adhésion à sa définition de l’anti-impérialisme. On meurt d’envie de connaître enfin la multitude qui « partage » ses « idées » en dehors évidemment des impérialistes !
« […] Il ne s’agit pas de se cantonner à un internationalisme rouge et noir européen – même s’il est nécessaire – , mais bien de considérer que les travailleur-euses de tous les continents ont les mêmes ennemis et les mêmes intérêts, avec leurs spécificités de lutte et d’organisation. C’est sur le terrain de l’anticolonialisme et de l’anti-impérialisme que la CNT a décidé d’être plus présente encore : le pillage des ressources naturelles et le soutien aux régimes dictatoriaux qui répriment les mouvements sociaux sont un des piliers du capitalisme. De la Kanaky à l’Afrique subsaharienne en passant par la Palestine ou l’Amérique du Sud, des organisations syndicales existent et des travailleurs défendent leurs droits, et par-là même les nôtres. Notre internationalisme doit être cette solidarité de classe de tou-tes les exploité-es, par delà les frontières et les États qui nous divisent. […]
http://www.cnt-f.org/presentation.html
Exigeons la liberation d’Esmail Abdi, Secretaire General de l’Association des Instituteurs de Teheran (ITTA), condamne a 6 ans de prison, et de tous les syndicalistes emprisonnes-ees en Iran..
La de?cision prise le 7 octobre 2016 par la Cour d’Appel de Te?he?ran de confirmer la condamnation a? 6 ans de prison d’Esmail Abdi s’inscrit dans une double continuite?. En premier lieu l’acharnement contre un syndicaliste conse?quent et de?termine? qui, de?tenu a? Evin, a mene? une gre?ve de la faim en avril et mai 2016, avec Djafar Azimzadeh, autre figure du mouvement syndical iranien re?prime?e, pour de?noncer les conditions de vie et de travail faites aux travailleurs-ses d’Iran. Par ailleurs cette sentence exprime la volonte? de museler celles et ceux qui s’opposent a? la politique de l’Etat iranien qui met les travailleurs-ses en situation de pauvrete? extre?me, de pre?carite?. Dans l’e?ducation l’enseignement public et gratuit est progressivement liquide? au profit d’e?coles prive?es. Cet Etat, particulie?rement agressif a? l’encontre du mouvement social entend interdire toute expression syndicale autonome et toute forme de protestation ouvrie?re. Cette offensive se traduit par l’arrestation massive et la condamnation de centaines d’opposants, accuse?s « d’atteinte a? la se?curite? nationale ». Et aux incarce?rations s’ajoutent une re?pression sanglante : en 2015 Shahrokh Zamani, fondateur du syndicat des peintres, est retrouve? mort dans sa cellule. Des travailleurs coupables d’avoir proteste? contre la suppression de leur emploi sont condamne?s a? recevoir des coups de fouet.
La re?pression s’ave?re cependant insuffisante pour e?radiquer les luttes sociales et la re?sistance populaire comme l’attestent les combats des enseignants, des infirmie?res, des ouvriers de la pe?trochimie, du ba?timent, luttes avec gre?ves, occupations, blocages de routes.
La CNT-F affirme sa totale solidarite? militante avec les luttes des travailleurs-ses d’Iran. Elle demande :
– La libe?ration imme?diate d’Esmail Abdil.
– La libe?ration de tous/toutes les syndicalistes et militants-es politiques incarce?re?s/e?es.
– La reconnaissance de la liberte? syndicale et d’association en Iran.
Secre?tariat International de la CNT-F.
Pour tout contact : international@cnt-f.org
http://www.cnt-f.org/international/Exigeons-la-libe%CC%81ration-d-Esmail-Abdi-Secre%CC%81taire-Ge%CC%81ne%CC%81ral-de-l-Association-des.html
Vos positions la dessus messieurs : Père Noël , Bis repetita , Incrédule,Anar ??? on aimerait les connaitre juste comme ça en passant
Passons sur le fait que la définition de « l’anti-impérialisme » n’a toujours pas été donnée par le calomniateur qui s’attaque à tout ce qui défend la lutte de classe, mais jamais au contenu réel des textes publiés et qui n’a jamais une idée personnelle – évidemment, le pauvre lapin ! – mais il faudrait qu’il se décide, dans ses calomnies, à être un peu plus rigoureux.
Ou bien le CCI n’est suivi par personne comme ce personnage le dit dans son premier commentaire signé Bis repetita, ou bien comme le même personnage l’a répété à de nombreuses reprises le CCI n’est qu’un porte-parole de « l’idéologie dominante » et alors il est suivi par beaucoup de gens !
Etant donné que ces deux propositions s’excluent mutuellement, on comprendra sans peine que tout ce qui intéresse leur auteur, c’est de raconter tout et son contraire sur le CCI mais de ne surtout jamais prendre position sur ses textes !
Le travail d’agent provocateur nécessite quand même certaines compétences, que visiblement ce personnage n’a pas…
On peut savoir ce que l’Iran vient faire ici à propos d’anti-impérialisme ? Notre « CNTiste » a dû se tromper d’article…
Encore un magnifique exemple de la langue de bois proverbiale du CCI. Ainsi le fait de véhiculer l’idéologie dominante serait incompatible avec son absence d’audience ? C’est une blague ou quoi ?
Le Vieux n’a jamais entendu parler des IDIOTS UTILES du pouvoir ? Si le CCI avait la moindre audience, il ne serait pas obligé de squatter Indymedia, qui exprime le CONTRAIRE des idées défendues par ce groupuscule. Jusqu’à preuve du contraire, l’anti-impérialisme, l’antiracisme, l’antifascisme, l’anticolonialisme sont au programme d’Indymedia, ou me serais-je gouré ?
« On peut savoir ce que l’Iran vient faire ici à propos d’anti-impérialisme ? Notre « CNTiste » a dû se tromper d’articlee »…
Demande aux poulations d’Alep et de l’Est du Kurdistan, avant de sortir des âneries pareilles
La mouche du coche n’allait pas manquer de mettre son grain de sel avec son confusionnisme habituel pour soutenir un article à n’importe quel prix du moment qu’il est contre l’anti-impérialisme. C’est ainsi qu’elle se retrouve dans une alliance ubuesque entre le CCI et un soi-disant « CNTiste » (des contre-révolutionnaires selon le CCI). Et tout ça pour défendre la politique officielle occidentale au Moyen-Orient.
Pour info, la CNT est anti-impérialiste, et vous arriverez pas à dire le contraire en ressortant un article sur la répression en Iran qui n’a rien à voir avec le sujet. Vos analyses sur Alep, on les retrouve dans Marianne, Le Figaro ou Libé ; les gens qui vont sur Indymedia, c’est pour y trouver autre chose.
« Pour info, la CNT est anti-impérialiste, et vous arriverez pas à dire le contraire en ressortant un article sur la répression en Iran qui n’a rien à voir avec le sujet »
Jusqu’à preuve du contraire la CNT contrairement a tes sources habituelle de type Collon Mélenchon Le Grand Soir elle ne soutient pas les milices fascistes Assado Russo Iraniennes en Syrie
Alep c’est le nouveau Guernica et ce qui se passera après à Iblid et dans le Rojava contre les Kurdes avec le nouvel axe Erdogan, Poutine, Assad, Khamenei, Hezbollah qui est en train de se dessiner ce sera bien pire
reste dans tes certitudes de café du commerce face de craie mais nous on ne vient pas sur indy pour qu’on nous ressorte du Collon
La CNT a bien écrit ce texte (et bien d’autres) pour dénoncer l’impérialisme, il est donc inutile d’essayer de s’en servir pour glorifier un article manichéen où pas une fois n’est dénoncé le rôle de l’Impérialisme occidental dans les guerres du Moyen-Orient.
L’Axe du Bien contre l’Axe du Mal, c’est de la PROPAGANDE, pas de la POLITIQUE.
« Jusqu’à preuve du contraire la CNT contrairement a tes sources habituelle… » Tu es bien prétentieux pour connaître mes « sources habituelles », contente-toi de mes sources RÉELLES : http://www.cnt-f.org/presentation.html
où il n’est nullement question de Poutine, Assad ou Erdogan, qui n’ont RIEN à voir avec le sujet. C’est particulièrement insultant vis-à-vis de la CNT d’essayer de la faire adhérer à la défense de l’impérialisme.
Pour mémoire, la CNT (et pas la CNT-AIT, évidemment !) est partie prenante non seulement contre l’impérialisme, mais aussi contre le racisme et l’islamophobie, ce qui déplaît tant aux « anti-racialisateurs » ! Les CNTistes ont largement contribué et signé l’Appel aux libertaires qui est tellement décrié ici :
http://www.bboykonsian.com/Libertaires-et-sans-concessions-contre-l-islamophobie-_a2635.html
« Le Vieux n’a jamais entendu parler des IDIOTS UTILES du pouvoir ? »
Les communistes, des « idiots utiles » soutenant l’idéologie dominante ??? C’est un défenseur d’une DOCTRINE D’ÉTAT, l’antifascisme et l’antiracisme, qui vient dire ça ? Il y a franchement de quoi rire ! Rappelons à l’ignare en question que l’antifascisme est et a été la doctrine de TOUS LES ÉTATS DÉMOCRATIQUES ET STALINIENS, et que en fait d’« idéologie dominante », ça se pose un peu là ! Quant à « l’anti-impérialisme », c’est une invention des Staliniens pour exonérer l’URSS de l’accusation d’impérialisme, une création des pires massacreurs de révolutionnaires de l’histoire !
Et ce serait le CCI, organisation communiste internationaliste, qui serait un « idiot utile » de la propagande de l’État ? ? Décidément, comme disait Goebbels, tant qu’à mentir, autant y aller franchement ! C’est le CCI qui défile dans les manifs antiracistes en compagnie des Social-patriotes, des Staliniens officiels et gauchistes, de tout ce ramassis de saboteurs des luttes ? Qui défend la démocratie à travers l’anti-racisme, l’anti-fascisme, l’anti-tout et n’importe quoi, mais surtout pas POUR quoi que ce soit ?
Au passage, les révolutionnaires n’ont pas besoin « d’audience », c’est une conception démocratique bourgeoise tout bonnement électoraliste qui ne tient aucune compte de tout ce que le marxisme a écrit sur la « conscience historique » du prolétariat, ce que Marx appelait la « vieille taupe » : la conscience souterraine du prolétariat qui existe, mais qu’on ne voit que lorsqu’il entre en lutte ouverte. Les révolutionnaires ont TOUJOURS ÉTÉ MINORITAIRES, jusqu’aux mouvements révolutionnaires, en 1915 ils tenaient comme l’écrivait Trotsky dans deux voitures ! Si le dénommé A attend d’« avoir une audience » pour faire quoi que ce soit, il peut aller se coucher tout de suite. La lutte de classe, ça ne fonctionne tout simplement pas comme ça !
– Le CCI ne supporte pas l’antiracisme, l’antifascisme, l’anticolonialisme, l’anti-impérialisme…
– Il ne défile jamais dans les manifs antiracistes, antifascistes, anticolonialistes, anti-impérialistes…
– Les antiracistes, antifascistes, anticolonialistes, anti-impérialistes soutiennent l’Etat et le capitalisme.
– Les antiracistes, antifascistes, anticolonialistes, anti-impérialistes sont « un ramassis de saboteurs des luttes »…
– L’anti-impérialisme est une « invention des Staliniens et une création des pires massacreurs de révolutionnaires de l’histoire » .
Tu vois ? on a tout retenu ! La seule question qu’on se pose après tout ça, c’est qu’est-ce que tu peux bien foutre sur Indymedia ? A qui crois-tu donner des leçons ? Est-ce qu’il y a UNE SEULE organisation qui soit assez bien pour le CCI au point qu’ils pourraient la fréquenter dans une action quelconque ?
Il faut se réveiller et sortir de sa tour d’ivoire, il y a une vie en dehors du CCI…
« La tradition de lutte contre l’impérialisme est ancienne parmi les anarchistes, elle remonte à l’aube du mouvement, dans les années 1860-1870, et se poursuit aujourd’hui encore. De Cuba à l’Égypte, à l’Irlande, de la Macédoine à la Corée, à l’Algérie et au Maroc, le mouvement anarchiste a payé de son sang son opposition à la domination et au contrôle colonial et impérialiste.
Des anarchistes ont participé à des luttes de libération nationale, mais ils ont toujours affirmé que la destruction de l’oppression nationale et de l’impérialisme doit inclure la destruction du capitalisme et du système étatique et mener à la création d’une communauté humaine sur des bases communistes ou collectivistes. Solidaires de toutes les luttes anti-impérialistes, les anarchistes s’efforcent d’en faire des luttes de libération sociale plutôt que nationale. Des sociétés anticapitalistes et anti-impérialistes qui se fondent sur l’internationalisme et non sur un chauvinisme étroit, où les luttes au centre des Empires soient liées étroitement aux luttes des régions colonisées ou opprimées, et où elles soient contrôlées par les ouvriers et les paysans et reflètent leurs intérêts de classe.
En d’autres termes, nous sommes solidaires des mouvements anti-impérialistes mais nous condamnons ceux qui veulent instrumentaliser ces mouvements pour propager des valeurs réactionnaires (tout comme ceux qui s’opposent à la lutte des femmes pour leurs droits au nom d’une prétendue culture) et nous nous battons contre toute tentative de capitalistes ou de petits bourgeois locaux pour s’approprier ces mouvements. Nous dénonçons la répression des mouvements anti-impérialistes par les États, mais nous dénonçons tout autant le droit des États de décider quelles protestations et quelles luttes sont légitimes. Il n’y a pas de libération si seuls changent le langage ou la couleur de la classe dominante. » […]
http://www.socialisme-libertaire.fr/2015/06/pour-une-histoire-de-l-anti-imperialisme-anarchiste.html
Bien sûr qu’il y a eu des anarchistes qui ont lutté contre l’impérialisme, mais il est intéressant de constater que les principaux d’entre eux – ceux qui ont lutté contre les deux guerres mondiales ! – ne sont pas cités dans le dernier commentaire ! D’autre part, la notion « d’impérialisme » apparaît on ne peut plus floue chez mes contradicteurs, et il est clair que les deux précédents commentaires ne vont pas se risquer à en donner une définition : ils ne savent pas non plus de quoi il s’agit !
Alors, quand le dernier commentaire écrit « Solidaires de toutes les luttes anti-impérialistes, les anarchistes s’efforcent d’en faire des luttes de libération sociale plutôt que nationale. Des sociétés anticapitalistes et anti-impérialistes qui se fondent sur l’internationalisme et non sur un chauvinisme étroit, où les luttes au centre des Empires soient liées étroitement aux luttes des régions colonisées ou opprimées », le moins que l’on puisse dire, c’est que vu l’échec noir, total et continuel de cette conception, il faudrait remettre cette question sur le tapis ! Les « soutiens à la cause kurde » ou palestinienne que l’on trouve chez nombre de branches de l’anarchisme posent en tout cas de grosses interrogations sur le soi-disant « internationalisme » en question…
Après, on va être clair : oui, l’anti-tout et n’importe quoi est TOUJOURS un soutien à l’État capitaliste, quel qu’il soit ! Du reste, A ne cherche pas à expliquer le contraire, il en est bien incapable, le pauvre lapin ! S’il veut des exemples et une démonstration de ce que j’avance, à sa disposition, ça ne manque pas !
Et ne lui en déplaise, vu le vide sidéral de ses conceptions politiques, qu’il étale à loisir dans son commentaire, il aurait quelques leçons d’économie politique à prendre… il apprendrait par exemple que la Gauche communiste, ça n’est fort heureusement pas que le CCI, et même qu’elle a une longue histoire…
On sait très bien que ce n’est pas QUE le CCI, vu le grand nombre de scissions dramatiques des soi-disant héritiers de la Gauche communiste, et ça ne nous rassure pas sur leur capacité à tolérer des positions divergentes sur n’importe quel sujet, notamment l’anti-impérialisme.
Ni sur la crédibilité du Vieux « sympathisant » quand il nous explique effrontément : « Bien sûr qu’il y a eu des anarchistes qui ont lutté contre l’impérialisme, mais il est intéressant de constater que les PRINCIPAUX D’ENTRE EUX – ceux qui ont lutté contre les deux guerres mondiales ! – ne sont pas cités ». On croit rêver ! Un farouche ennemi des anarchistes qui se permet de classer ces derniers et de décerner les bons points ! Sans doute veut-il parler de la tentative avortée d’union stratégique contre tout le monde avec la CNT-AIT qui nous a tant fait rire :
https://nantes.indymedia.org/articles/22127
Sur l’anti-impérialisme, il est sûr que les compères sont d’accord, mais la CNT-AIT s’est trouvé depuis des alliés plus « sérieux », comme Yves Coleman ou Non Fides :
https://nantes.indymedia.org/articles/32840
Pour notre part, on préfère mener des actions entre personnes n’appartenant pas à une seule secte, mais sincèrement anti-impérialistes :
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Collectif ni guerres ni état de guerre
La France était en guerre bien avant les attentats du 13 novembre, lesquels ont largement servi de prétexte à intensifier ces engagements militaires. Les guerres de pillage pour le contrôle des ressources n’ont pas manqué depuis le début des années 2000, en Irak, en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Centrafrique. Ces conflits doivent être désignés par leur nom : ce sont des guerres d’ingérence impérialiste. La France n’a aucun « rôle positif » dans ces interventions, malgré ses prétentions puisées à l’ancien répertoire colonial.
Les interventions militaires que mène l’État français sont très largement invisibles dans les médias. Le peu qui en est dit impose un consentement au nom d’une logique sécuritaire, avec ou sans habillage humanitaire ; le discours belliciste entend anesthésier et tétaniser la population. Pourtant, comment ne pas rappeler les désastres que sèment ces guerres, les millions de morts, de blessés et de déplacés, la misère, le désespoir jetant les populations sur les routes, tandis que s’enrichissent les profiteurs de guerre, les multinationales vendeuses d’armes – la France tenant en la matière le quatrième rang mondial. Ce sont aussi des dépenses colossales, qui détournent l’argent public de dépenses sociales, culturelles et écologiques vitales. De surcroît, l’État qui mène ces guerres, en pompier pyromane, nous entraîne dans une spirale infernale ayant pour effet de renforcer la haine qui débouchera sur d’autres attentats. Les « Rafale » tuent des civils aussi innocents que ceux du Bataclan. Ces bombardements sont des bombes à retardement.
La guerre devient désormais un moyen de gouverner – et de gouverner par la peur. L’état de guerre proclamé justifie la privation croissante des libertés et des mesures directement inspirées de l’extrême droite comme la déchéance de nationalité. Cette situation, d’une extrême gravité, passe pourtant pour une évidence dans le discours politique dominant, comme s’il s’agissait de banaliser la guerre et de nous habituer à cet état martial et sécuritaire. Car l’état d’urgence vise à museler les colères et les luttes : cette guerre est aussi une guerre sociale.
Nous nous opposons aux guerres d’ingérence et de spoliation – donc à tous les impérialismes. Mais nous sommes en France et c’est donc en France que nous pouvons nous battre en priorité contre « notre » propre impérialisme. Nous pouvons le faire concrètement, sans abstraction ni proclamation : parce que les questions géopolitiques qui se jouent parfois à des milliers de kilomètres ont des résonnances fortes, ici, dans nos quartiers. C’est pour cela que la lutte de notre collectif passe par le combat contre tous les racismes, et notamment le racisme antimusulman, contre les inégalités et les discriminations, le soutien aux migrants et aux sans-papiers, l’opposition aux mesures d’exception et au contrôle généralisé des populations qui ciblent en priorité les personnes musulmanes ou supposées telles, les quartiers populaires et les mouvements sociaux.
Il nous faut donc nous organiser, riposter par une résistance à la hauteur de ce que nous subissons, à la hauteur des guerres qui se font contre les populations, contre nous et en notre nom. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer un Collectif contre la guerre, qui • exige l’arrêt immédiat des interventions militaires françaises, le retrait des bases militaires, la fin des traités et alliances (OTAN…) ; • dénonce le marché des ventes d’armes qui irrigue entre autres les pires dictatures ; • combat la militarisation de la société, le quadrillage des territoires et des esprits par le complexe militaro-sécuritaire ; • soutient le droit à l’autodétermination des peuples, apporte sa solidarité aux forces de résistance et d’émancipation.
Nous voulons élargir ce comité, nationalement et localement, à toutes les organisations et toutes les personnes qui se retrouvent dans ce combat. Pour tout contact et signature : antiguerre16@gmail.com Signataires au 18 février 2016
Bedriye Akyol (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie) ; Jean-Claude Amara (porte parole de Droits devant !!) ; Nils Andersson (ancien éditeur) ; Hamadi Aouina (musicien) ; Robert Assens (Service Civil International) ; Ana Azaria (présidente de Femmes Egalité) ; Ludivine Bantigny (historienne) ; Emmanuel Barot (philosophe) ; Jacques Bidet (philosophe) ; Daniel Blondet (militant anti-impérialiste) ; Françoise Boman (médecin) ; Maguy Borrás (féministe) ; Thomas Bouchet (historien) ; Antoine Boulangé (syndicaliste enseignant CGT, académie de Créteil) ; Alima Boumediene Thiery (avocate) ; Bruno Boussagol (metteur en scène) ; Youssef Boussoumah (PIR) ; Paul Cabannes (enseignant) ; Anna Caetano (conseillère en insertion professionnelle) ; Sylvain Cantaloube (militant CGT Toulouse) ; Bénédicte Cappello ; Philippe Chesneau (militant écologiste) ; Déborah Cohen (historienne) ; Alexis Cukier (philosophe) ; François Cusset (historien des idées) ; Fanny Darbus (sociologue) ; Marielle Debos (politiste) ; Laurence De Cock (enseignante) ; Christine Delphy (sociologue) ; Esra Demir (Union des femmes socialistes) ; Patrick K. Dewdney (écrivain) ; Jeanne Dion (militante éducation nouvelle) ; Paul Dirkx (enseignant-chercheur) ; Samuel Domino (étudiant) ; Joss Dray (auteure-photographe) ; Christian Drouet (militant antimilitariste) ; Clément Dousset ; Julien Dufour (doctorant en sociologie, Université de Lorraine) ; Alice Dula (militante féministe altermondialiste) ; Christiane Etévé (enseignant-chercheur) ; Christian Faucomprez ; Otman Fekar (association Marxistes unitaires) ; Isabelle Garo (philosophe) ; Marif Gleizes ; Renée Gramaize (citoyenne) ; Alain Gresh (journaliste) ; Léna Grigoriadou (enseignante) ; Caroline Guibet Lafaye ; Fatima Har (Ailes-Femnes) ; Odile Henry (sociologue) ; Odile Hélier ; Sabina Issehnane (économiste) ; Fanny Jedlicki (sociologue) ; Thérèse Jouffroy (Amnesty International, Sortir du Nucléaire) ; Barbara Karatsioli (anthropologue) ; Patricia Kasperet (élue EELV, documentariste) ; Razmig Keucheyan (sociologue) ; Amaury Lambert (enseignant-chercheur) ; Patrice Lardeux (militant CGT Paris) ; Daniel Lartichaux-Ullmann (association Marxistes unitaires) ; Luc Lejeune ; Marie Lejeune (sociologue) ; Amélie Le Renard (sociologue) ; Laurent Lévy (essayiste) ; Benjamin Lormet (association Marxistes unitaires) ; Christian Mahieux (syndicaliste SUD-Rail) ; Henri Maler ; Philippe Marlière (politiste) ; Eliane Meillier (médecin et féministe) ; Marwan Mohammed (sociologue) ; Maurice Montet (secrétaire Union pacifiste) ; Christian de Montlibert (sociologue) ; Bénédicte Monville-De Cecco (conseillère régionale Île de France) ; René Monzat (membre d’Espaces Marx) ; José-Luis Moraguès (universitaire) ; François Nadiras (militant Ligue des Droits de l’Homme, Toulon) ; Olivier Neveux (historien de l’art) ; Adrien Nicolas (association Marxistes unitaires) ; Claude Normand (NPA) ; Gisèle Noublanche (membre de la LIFPL et du MRAP) ; Lucille Nouri (étudiante) ; Marc Ollaf (militant marxiste-léniniste) ; Chrystel Oloukoï (étudiante) ; Eugénia Palieraki (historienne) ; Elise Palomares (sociologue) ; Christiane Passevant (chroniques rebelles/Radio Libertaire) ; Willy Pelletier (sociologue) ; Timothy Perkins (artiste et enseignant à l’ENSCI) ; Hélène Peytavi (syndicaliste) ; Christian Pierrel (directeur de publication de La Forge) ; Joanny Poncet (militant syndicaliste CGT) ; Zineb Rachedy ; Laetitia Remy (étudiante en sociologie et fille d’ouvriers) ; Paula Rice (enseignante) ; Théo Rival (Alternative libertaire) ; Tarik Safraoui (réalisateur) ; Nordine Saïdi (Bruxelles Panthères) ; Catherine Samary (économiste) ; Serge Seninsky (retraité) ; Ariel Sevilla (sociologue) ; Omar Slaouti (enseignant) ; Nadine Slyper ; Teddy Theodose ; Julien Théry-Astruc (historien) ; Ali Tolu (militant syndicaliste CGT) ; Rémy Toulouse (éditeur) ; Enzo Traverso (historien) ; Marlène Tuininga (journaliste militante) ; Eleni Varikas (professeur émérite, Université Paris VIII) ; Christian Vernet ; Monique Vidal (retraitée de l’Education Nationale, ancienne responsable syndicale) ; Olivier Vinay (militant syndical) ; Louis Weber (éditeur) ; Béatrice Whitaker (architecte, militante Ensemble) ; François Wolf
Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT) ; Ailes-Femnes ; Alternative Libertaire ; Campagne Civile pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP34) ; CAPJPO-Europalestine ; CGT Paris 7e ; Collectif des Féministes pour l’Egalité (CFPE) ; Comité anti-impérialiste ; Confédération Nationale du Travail (CNT) ; Droits devant !! ; Emancipation tendance intersyndicale ; Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI) ; Femmes plurielles ; Fondation Frantz Fanon ; Front Uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) ; Marxistes Unitaires ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ; Organisation Communiste – Futur Rouge (OC-FR) ; Organisation de Femmes égalité ; Parti des Indigènes de la République (PIR) ; Parti communiste des ouvriers de France (PCOF) ; Rassemblement organisé des communistes (ROCML) ; Sangha-Paris ; Section française de la LIFPL/WILPF (Women International League for Peace and Freedom) ; Sortir du colonialisme ; Union juive française pour la paix (UJFP) ; Union des Femmes Socialistes de Turquie (SKB) ; Union pacifiste de France (UPF)
http://www.cnt-f.org/collectif-ni-guerres-ni-etat-de-guerre.html
« Pour notre part, on préfère mener des actions entre personnes n’appartenant pas à une seule secte, mais sincèrement anti-impérialistes »
Toujours les mêmes idioties creuses pour éviter d’avoir à répondre aux questions posées, mais ça, on a l’habitude.
Quant aux « personnes sincèrement anti-impérialistes », la liste des signataires présentés en exemples dans le commentaire précédent laisse effectivement rêveur ! Outre que l’auteur de ce copié-collé débile ne sait pas une seconde de quoi il parle quand il nous rebat les oreilles de « l’anti-impérialisme » – si on lit les commentaires de cet ignare nationaliste, on ne sait toujours pas ce que c’est ! – les convictions « anti-impérialistes » du NPA, de la CNT-F, d’AL, de toutes les cliques staliniennes qui co-signent ce texte, comme les Maoïstes du PCOF, le PIR et autres, tout ce petit monde a TOUJOURS SOUTENU UN CAMP DANS TOUTES LES GUERRES IMPÉRIALISTES, que l’on parle de la Guerre du Vietnam où ils défendaient l’Oncle Hô à la première Guerre du Golfe où ils défendaient Saddam Hussein, en passant par tous les États aussi impérialistes les uns que les autres qui sont sortis des soi-disant « luttes de libération nationale » de la Guerre froide et depuis ! Demandons juste pour voir l’opinion de toutes ces « micro-sectes » gauchistes sur l’État palestinien ou sur leur soutien ou pas au nationalisme kurde, et on verra la réponse…
Donc le texte de l’habituel agent provocateur pro-palestinien qui ne signe jamais ses commentaires est TOTALEMENT MENSONGER : toutes ces organisations sont des solides défenseurs de l’idéologie nationaliste bourgeoise, quand ils ne prennent pas carrément part à la gestion du Capital national comme la CGT ! Beau ramassis de bourgeois « de Gôche », effectivement ! Tous défenseurs de l’impérialisme français ou d’un autre, soit dit en passant…
Notre nationaliste antisémite n’a rien d’autre en magasin ?…
On voit tout de suite où se situe le niveau politique du représentant officiel du CCI sur Indymedia : « ignare nationaliste, cliques staliniennes, l’habituel agent provocateur pro-palestinien, ramassis de bourgeois nationalistes, nationaliste antisémite [sic]… » C’est pas une analyse politique, c’est une fiche de police des Renseignements généraux ! :-))))
Pendant que les sectes « internationalistes » se bouffent le nez entre elles pour savoir laquelle aura la suprématie, l’impérialisme a de beaux jours devant lui. Quand ces bonnes âmes nous demandent de trouver la bonne définition certifiée de l’impérialisme avant toute critique, c’est tout simplement pour exonérer l’impérialisme de toute critique. Car les peuples qui subissent l’impérialisme savent très bien ce que c’est dans la vie réelle, même sans le label du CCI.
L’anti-impérialisme ne fait pas partie des priorités du CCI. Sa seule priorité, c’est d’attendre que la totalité prolétariat ait adhéré à son catéchisme pour commencer la moindre action.
Pour ce propagandiste de la « non-intervention », il ne faut pas combattre l’impérialisme et le colonialisme non pas parce que ces luttes n’ont pas abouti à la Révolution, mais PARCE QUE C’ÉTAIT MIEUX AVANT !
Vous ne représentez rien, non seulement vous ne faites rien, mais vous avez besoin de dénigrer les luttes des autres pour trouver un alibi à votre soutien de l’ordre existant. Même vos « alliés » ne vous supportent pas, vous êtes lamentables !
CNT-AIT ET CCI : JAMAIS !
http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?f=25&t=6519
Primo : je ne suis pas le CCI. Je ne vois pas ce qu’il vient faire ici. Mais c’est une habitude du précédent « commentateur » de présenter ses adversaires et lui même pour ce qu’ils ne sont pas : outre que tous ceux qui le contredisent ne peuvent être que des « sionistes », il n’hésite pas de temps en temps à se faire lui-même passer pour un « révolutionnaire »…
Secundo : le « commentateur » précédent n’a toujours pas expliqué ce qu’il appelle « anti-impérialisme », ce qui est déjà révélateur de son vide politique ; en ce qui me concerne, je peux clairement démontrer que toutes les cliques bourgeoises et petites-bourgeoises qui signent son texte sont tous des bellicistes et des défenseurs de CERTAINS IMPÉRIALISMES contre d’autres : je me suis assez confronté à eux pour le savoir, et le rappel de leurs hauts faits d’armes dans ce domaine est facile à faire, du Vietnam à l’Albanie, de Cuba à l’URSS, du Nicaragua à la Palestine !
Quand au fait que le CCI ne représenterait rien, je ne vois aucunement pourquoi ce personnage s’acharne pareillement sur cette organisation si c’est vraiment le cas ! Son attitude prouve clairement qu’il ment à ce sujet : ce nationaliste antisémite sait parfaitement que ce qui menace RÉELLEMENT son petit racket, ce ne sont pas les « sionistes » mais les défenseurs de la lutte de classe… comme l’est la CNT-AIT par ailleurs…
Le représentant du CCI qui demande « ce que le CCI vient faire ici » ! Nous aussi on se le demande, mais pas pour les mêmes raisons ! On se demande ce que des adversaires de toute lutte anti-impérialiste, antiraciste, antifasciste, anticolonialiste viennent faire sur Indymedia.
Le Vieux « sympathisant » qui ne sait plus qui il est a l’air bien renseigné par contre sur ses contradicteurs : sur un article qui n’a rien à voir avec l’antisémitisme, il trouve quand même moyen de fustiger un « nationaliste antisémite » ! Il a trouvé ça où ? dans une fiche de police ?
Les insultes faciles ne sont qu’un moyen de ne pas répondre lui-même aux questions qu’il pose aux autres : en quoi l’anti-impérialisme serait PIRE que l’impérialisme ? En quoi l’anticolonialisme serait PIRE que le colonialisme ? En quoi l’antisionisme serait PIRE que le sionisme.
Toujours les mêmes idioties creuses pour éviter d’avoir à répondre aux questions posées, mais ça, on a l’habitude.
STOP À L’ÉTAT DE GUERRE,
EN BELGIQUE COMME À L’ÉTRANGER !
« Suite à l’indignation suscitée par l’horreur des attentats de Paris du 13 novembre 2015, nous nous devons de prendre position face à la surenchère sécuritaire et guerrière dans laquelle le gouvernement belge est engagé, appliquant inlassablement la logique qui guide les États occidentaux depuis le 11 septembre 2001 et qui nous a menés à la situation actuelle.
D’une part, les guerres menées au Moyen-Orient et en Afrique, provoquent des milliers de morts au nom de la « démocratie » et de la « lutte contre le terrorisme ». Le chaos international actuel en est le seul résultat tangible.
D’autre part, nos libertés et nos droits subissent de graves restrictions, discours sécuritaire et raciste à l’appui. Au nom de la défense du « front intérieur », on ronge tous les jours un peu plus la « démocratie ».
Une guerre extérieure
Les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Mali et plus récemment en Syrie, dans lesquelles nos gouvernements nous entrainent n’ont pas mis fin au « terrorisme », bien au contraire. Il est clair qu’elles servent d’autres buts comme l’exemple irakien l’a bien montré.
Le juteux commerce des armes, parmi d’autres, illustre bien que les discours sur la démocratie et la lutte contre le terrorisme cachent d’autres intérêts. Au-delà des profits directs, le soutien de nos gouvernements à des régimes qui apportent une aide financière et logistique au terrorisme montre comment les intérêts géopolitiques et commerciaux sont au centre de la logique de mort que nos ventes d’armes et notre soif permanente de pétrole et/ou de minerais à bon prix nourrissent en permanence.
La solution ne viendra pas de l’impérialisme mais des peuples de la région en lutte contre Daech et contre tous les totalitarismes. Si nos gouvernements se refusent à soutenir ces résistances nous affirmons pour notre part notre soutien à leurs revendications.
Une guerre intérieure
La lutte contre le terrorisme sert aujourd’hui de prétexte pour attaquer jour après jour les libertés publiques qu’ils prétendent défendre. Les mesures sécuritaires mettent en danger les libertés publiques sans pour autant garantir la sécurité des populations.
Au nom de la sécurité, les mesures « anti-terroristes » permettent l’invasion de la vie privée de toute la population : mise sur écoute, caméras de sécurité, traçage des déplacements, etc.
Au nom de la protection du citoyen, l’État se donne plus de pouvoirs et d’armes, alors que les droits démocratiques sont de plus en plus limités : garde à vue de 72 heures, fusils automatiques, militaires dans les rues, etc.
De l’interdiction de rassemblements ou de conférences à l’interdiction des manifestations pour le climat en passant par la volonté de limiter le droit de grève : la politique de sécurité sert à étouffer toute contestation. Des centaines de millions en moins pour l’éducation et la santé vont directement à la guerre et à la politique sécuritaire. Cette politique de destruction de la solidarité collective et du droit d’expression démocratique alimente la précarité, l’exclusion et les dynamiques de division dans la société, autrement dit les causes profondes de ce qu’on appelle le « radicalisme » et le « terrorisme ».
[…]
http://www.alternativelibertaire.org/?Bruxelles-communistes-libertaires
Puisque pour une fois l’agent provocateur qui sévit sur ce site pose des questions, on va lui répondre.
« Les insultes faciles ne sont qu’un moyen de ne pas répondre lui-même aux questions qu’il pose aux autres : en quoi l’anti-impérialisme serait PIRE que l’impérialisme ? En quoi l’anticolonialisme serait PIRE que le colonialisme ? En quoi l’antisionisme serait PIRE que le sionisme. »
L’« anti-impérialisme », l’« anti-colonialisme » et l’« anti-sionisme » n’ont rien de pire que ce qu’ils prétendent combattre ; ils sont juste LA MÊME CHOSE SOUS UNE AUTRE FORME. La composante qu’ils ajoutent, c’est l’hypocrisie et le mensonge. La caractérisation donnée à mes positions par ce personnage est donc MENSONGÈRE.
L’« anti-impérialisme » prétend combattre un phénomène universel – l’impérialisme, qui est la politique de TOUS LES ÉTATS – mais dans les faits ne combat que CERTAINS États pour en défendre d’autres. C’est une création des Staliniens pour combattre les États-Unis et défendre l’URSS, ça n’est donc pas neuf, et ses défenseurs ne donnent évidemment jamais leur définition de l’impérialisme vu que 1) ils n’en ont pas, et 2) dans les faits ils le personnalisent : « l’impérialisme » sert d’appellation générique pour « l’impérialisme américain ». Tous les groupes staliniens « d’extrême-Gauche » – Trotskystes, Maoïstes et leurs appendices – ont toujours utilisé ce concept pour défendre encore une fois certains États contre d’autres.
Dans le cas de notre « anti-sioniste », il a toujours utilisé cette terminologie pour défendre le proto-État palestinien contre ses ennemis israéliens. Le problème, c’est que l’impérialisme n’est pas le choix d’un État, c’est une caractéristique du capitalisme tout entier aujourd’hui : aucun État ne pouvant faire fonctionner son économie en circuit fermé du fait de la constante surproduction capitaliste, il doit forcément aller chercher en-dehors de ses frontières les éléments de son développement interne. C’est ce qui a généré le colonialisme au XIXe siècle.
Sur ce point, l’« anti-colonialisme » est de la même farine, un avatar logique de l’« anti-impérialisme » : les États qui cherchent à s’émanciper du colonialisme doivent être défendus contre les grandes puissances impérialistes. Outre que ce mot d’ordre est une très classique application du soi-disant « droit des peuples à l’auto-détermination » qui est un principe BOURGEOIS du XIXe siècle, il n’a jamais été soutenu par le mouvement ouvrier, sauf par les Bolcheviks, hélas ! Les nouveaux États créés par la décolonisation se sont révélés être tout aussi exploiteurs, répressifs, massacreurs d’ouvriers, impérialistes et bellicistes que les grandes puissances, et en plus ils ont réussi à faire adhérer leur classe ouvrière au nationalisme le plus répugnant ! Voir par exemple le slogan « la patrie ou la mort » à Cuba, cri de guerre de TOUS LES BOURGEOIS ! La création et la défense de nouveaux États ont jeté dans les bras de la bourgeoisie un grand nombre de prolétaires colonisés qui commençaient à s’organiser… et les a dressés les uns contre les autres. Joli résultat, vraiment, pour la destruction du capitalisme : l’« anti-colonialisme » a permis le renforcement de l’idéologie capitaliste partout dans le monde, avec bien sûr le soutien du Stalinisme…
Quant à l’« anti-sionisme », il est lui aussi un mensonge : il cherche à montrer que le Sionisme serait quelque chose de particulier, de spécial, d’unique. C’est totalement faux : le Sionisme n’est que l’idéologie impérialiste de la bourgeoisie israélienne, et n’a absolument rien à voir avec les PROLÉTAIRES israéliens, même si un certain nombre d’entre eux y adhèrent. Les « anti-sionistes » cherchent à nous faire soutenir tout ce qui s’oppose à cette idéologie archaïque, mais qui ne sert qu’à défendre les intérêts de l’État capitaliste israélien. Qu’est-ce que le Sionisme a de particulier par rapport aux « Droits de l’Homme » dont se couvre l’impérialisme français, ou à la « défense de la démocratie » dont se parent les États-Unis, ou au « socialisme » utilisé par nombre d’États staliniens (Cuba, Venezuela, Corée du Nord, etc.) ? Ah ! oui, je sais, le Sionisme, c’est les intérêts des Juifs…
Quand je taxe ce personnage d’antisémitisme, je sais pourquoi ! Et ce n’est pas parce que l’État israélien accuse ses ennemis « antisionistes » d’antisémitisme que c’est forcément faux…
C’était pas des « questions », c’était un CONSTAT et un résumé des positions du CCI. On appelle ça de l’humour chez les gens qui ont le sens de l’humour, mais c’est imperméable aux propagandistes sectaires. Le fait que le Vieux nous ressasse encore une fois SÉRIEUSEMENT ses positions que tout le monde connaît par cœur en est une bonne illustration.
On retiendra ce qu’on savait déjà : quand on est anti-impérialiste, anticolonialiste, antiraciste, on est bourgeois ou stalinien. Quand en plus on ose critiquer l’Etat juif (selon sa propre définition), on est antisémite. Netanyahou et Hollande nous avaient déjà dit ça, mais au moins ils ont la décence de ne pas le faire sur Indymedia. Même Coleman n’ose plus venir nous servir sa soupe ici. Il ne reste plus que le dernier carré de la résistance aux luttes.
« Le dernier carré de la résistance aux luttes » ? Il y a de quoi se marrer ! Les « anti-tout » luttent contre quoi exactement ? Contre l’impérialisme ? Certainement pas, ils ne savent même pas ce que c’est ! Contre le capitalisme et l’exploitation ? On peut rire ?… Et il paraît que ces gens-là mèneraient des « luttes » ? Soyons précis : où ça exactement ?
Quand on parle de « l’État juif », non seulement on donne prise à l’antisémitisme – le Hamas n’aurait pas quelques tendances en ce sens ?… – mais on appuie la propagande de l’Etat capitaliste d’Israël, et c’est tout ! Israël est un État capitaliste, exploiteur, impérialiste, et certainement pas autre chose que ça. Toute tentative de lui trouver une autre nature que ça est une tentative de justifier la guerre par des éléments « particuliers ». C’est ce qu’ont toujours fait les bellicistes pour justifier leur soutien à un camp ou à un autre.
Dernière chose : plutôt que nous faire croire qu’il aurait le sens de l’humour, le « commentateur » précédent ferait mieux d’argumenter un peu et de nous expliquer en quoi il « lutterait », et ce qu’il appelle exactement « l’anti-impérialisme » : là au moins on aurait de quoi rire !
De même qu’on ne discute pas avec les fachos, on ne discute pas avec les sionistes. On les DÉNONCE ! Surtout quand ils nous envoient des diminués mentaux comme argumentateurs. « Quand on parle de « l’État juif », non seulement on donne prise à l’antisémitisme… » !!!!! Ce sont évidemment les sionistes/racistes (pléonasme) qui parlent d’Etat juif, le manque de sens de l’humour ne peut pas servir d’alibi à la malhonnêteté intellectuelle ! Et tout le reste à l’avenant.
Le Vieux « sympathisant » n’est qu’un kamikaze envoyé sur des médias A PRIORI antiracistes, anticolonialistes, antifascistes, anti-impérialistes pour les saboter de l’intérieur.
vu que le non-débat prend des proportions qui n’ont plus grand chose a voir avec le texte qui, lui, est toujours en attente de modération, les commentaires passent en moderation à priori, au moins le temps que le texte soit accepté ou refusé.
J’ai un souci avec ce passage :
« Nous en avons d’ailleurs un indice en France, que pas mal de gens ont perçu sur les forums et réseaux sociaux, y compris parmi les partisans intelligents (il y en a encore quelques uns) de la candidature Mélenchon, qui s’affirme à la fois, dans la situation de vide créée par les cinq années Hollande, comme le premier candidat de ce que l’on appelle encore la « gauche » et un candidat crédible à la gestion des intérêts bien compris de l’impérialisme français (alliance russe, recomposition européenne, mainmise africaine réaffirmée), avec les explosions de violence verbale, de rage excommunicatrice et de culte du chef opérées par les prétendus « Insoumis ». Nous verrons sans doute courant janvier si le staff du chef, qui a forcément conscience du caractère de plus en plus contre-productif, même pour lui, de cette batterie d’admirateurs forcenés et d’éradicateurs de la liberté de quiconque pense autrement, prend des mesures pour les calmer ou décide de continuer à les exciter. Mais cette amplification a été parfaitement synchrone avec la chute d’Alep Est. »
Je n’arrive pas à comprendre si l’auteur estime que Mélanchon est le seul candidat crédible de la gauche ou si l’auteur dit que Melanchon se présente comme tel (sans l’être forcément du coup) …
Après un tour sur le blog de l’auteur, le pasage qui me posait question n’est en fait clairement pas une mise en avant de Melenchon. L’auteur a d’ailleurs écrit un autre billet sur le sujet de la Syrie depuis, qui a l’air assez intéressant aussi : https://blogs.mediapart.fr/vincent-presumey/blog/020117/syrie-et-monde-rappel-des-faits
Du coup je valide l’article.
Par contre pas le courage de lire la tonne de commentaires, je ne sais pas si d’autres modos les ont lus, mais je prefere laisser la fonction commentaires en modération à priori du coup.