#besançon : et pourtant…
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Catégorie : Global
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresMédiasPrisons / Centres de rétentionRépression
Jeudi 6 octobre, la police judiciaire est venue à mon domicile m’annoncer une perquisition de l’appartement et mon placement en garde à vue pour « injures et diffamation par voie de presse ». Ils embarquent mon portable et mes ordinateurs, fouillent mes livres et brochures… Je me retrouve en cellule, on viendra m’interroger plusieurs fois, relever mes empreintes… Vers 12h je vois un’ camarade passer devant ma cellule, le même avec qui j’avais entamé une grève de la faim pour exiger le retour de la famille Feraj et attirer l’attention sur la condition des réfugiés, au début du mouvement.
Concrètement ils n’avaient pas grand chose, encore moins contre le camarade. Il s’agit clairement d’une tentative d’intimidation de la préfecture, qui n’a pas hésité à mobiliser une équipe de la police judiciaire, une journée entière pour une embrouille de cours de récré avec Mr Setbon ! Le contribuable paye donc ils s’en fichent…
Ils ne supportent probablement pas le fait qu’ils ne puissent plus faire la basse besogne, à savoir enfermer / assigner à résidence / expulser les demandeurs d’asile du département du Doubs, de manière discrète et parfois illégale. Ils ne supportent probablement pas que nous mettions en lumière leurs agissements, que plusieurs centaines de personnes se mobilisent lors des différents rassemblements que nous organisons, que la solidarité se mette en place autour des réfugié-es, ils ne supportent sûrement pas, que pour une fois, des individus d’horizons tellement différents arrivent à travailler ensemble pour une même cause. Tout ça leur reste en travers de la gorge, alors il fallait qu’ils jouent la seule carte qu’ils connaissent : l’intimidation, la répression.
Qu’ils sachent ces expulseurs : nous continuons et nous continuerons à lutter contre ces actes, jusqu’à ce que Justice soit faîte pour toutes/tous les damné-es de cette terre ! Peu importe le temps que cela prendra.
Je tiens à rappeler également que la CIMADE, qui ne sont pas des extrémistes, se faisant même les co-gestionnaires dans les CRA (centre de rétention administrative), ont décerné la palme « championne des expulsions » à notre sinistre préfecture.
Comme je l’ai déclaré au policier qui m’a interrogé, même si après coup je me dis que j’aurais pu faire cela plus finement et saurai pour la prochaine fois, je persiste dans les propos de mon ancien billet. C’est (peut être) mal dit, mais tout était vrai. Que Mr Setbon fasse le nécessaire au niveau judiciaire s’il n’est pas de cet avis, sincèrement je ne vois pas ce qu’il peut me reprocher. Personnellement je peux me regarder fièrement dans une glace moi contrairement à lui.
En ce qui concerne le traitement de la police vis à vis de nous, on sentait bien qu’ils n’avaient pas l’habitude de ce genre de cas. Le policier qui a libéré notre camarade, ne savait même pas par où était la porte de sortie des gardés à vue, n’ayant, selon ses dires, pas l’habitude que ses « clients » sortent libre de son bureau d’habitude…
En tout cas, nous allons bien et sommes plus que jamais déterminés à nuire à leurs projets inhumains !
DES PAPIERS POUR TOUTES/TOUS OU PLUS DE PAPIERS DU TOUT !!
LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !
STOP AUX GUERRES ET AUX RAVAGES DU CAPITALISME QUI POUSSENT SUR LES ROUTES DES MILLIERS D’EXILÉS !
MANIFESTATION MERCREDI 12 OCTOBRE 17H30 – PLACE PASTEUR
Un autre texte, qui complète cet article: https://nantes.indymedia.org/articles/35853