Si la mondialisation n’était pas qu’économique…
Catégorie : Global
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La mondialisation ou l’Union Européenne ne sont vues actuellement qu’à des fins économiques. Profits, croissance, délocalisation, autant de termes chers au capitalisme qui ne voit pourtant pas plus loin que le bout de son nez.
Le capitalisme vise à toujours faire plus de bénéfices. Pour cela, produire là où la vie est moins chère est une solution remarquable. Mais il ne faut pas se méprendre, le capitalisme n’est pas si mauvais qu’il semble. Les entreprises payent des employés étrangers à des tarifs cohérents par rapport à leur niveau de vie. Certains augmentent même probablement leurs revenus grâce à ces multinationales qui les embauchent. La raison qui fait raler les francais est juste que l’emploi ne va pas là où il devrait. « On nous vole nos emplois » crient tous les licenciés. Mais pourquoi pouvez vous vous payer des chaussures à 45 euros, une télé à 150 euros ? Parce que la personne qui vous vole votre emploi peut produire les biens que vous consommez sans nuire à son quotidien, et parce qu’elle aussi a besoin d’un emploi. Bien plus que vous puisqu’elle ne touche pas le RMI lorsqu’elle n’en a pas.
Là où le capitalisme est mauvais c’est qu’il a mis en place un système néo-féodale, où les seigneurs sont les pays industrialisés et les paysans sont les prolétaires des pays en développement. Vous vous sentez victimes de cette mondialisation mais vous contribuez à l’asservissement en consommant du made in China. Accepteriez-vous de payer tout deux fois plus cher, donc de diviser par deux votre niveau de vie, juste pour faire vivre vos concitoyens ? Et bien rien ne vous empêche de le faire. Mais vous ne le faites pas, alors ne ralez pas !
Au moins, en tant que consommateurs, on ne peut pas vous reprocher de ne pas aider le tiers monde.
Cependant, ne nous méprenons pas, les délocalisations n’augmentent que très peu le niveau de vie des pays étrangers. Comme dans tout système féodale, l’enrichissement du seigneur ne peut être péreine que si la pauvreté des producteurs est organisée et entretenue. Les multinationales font tout pour garder le contrôle de cette production externe et ne pas trop enrichir ceux sur qui elles se payent. Et pourtant, ces pays en développement visent aussi à voler de leurs propres ailes. Et l’apport des technologies dans un pays permet aussi de développer la concurrence et une production indépendante. Des firmes locales se créent employant des anciens des usines des multinationales et viennent directement les concurrencer.
C’est la fermeture des frontières, une idéologie d’extrème droite et d’extrème gauche à la fois, rappelons-le.
Il y a deux choses. Tout d’abord empécher les délocalisations, c’est garder les emplois en France. Seulement, quels seront les investissements pour la création de nouvelles entreprises (source d’emplois) qui sont condamnées à demeurer dans un pays non concurrentiel. Cela veut donc dire que tout exportation est impossible et que toute production est destinée à la France dans le meilleur des cas.
Ce qui nous amène au deuxième point, la fermeture des frontières, qui empêche l’importation de toute cette production qui est largement meilleur marché que notre production locale (qui sauve nos emplois tout de même). Nous retrouvant avec nos produits nationaux, notre pouvoir d’achat baisse. En effet, si le prix moyen des biens pouvaient se retrouver multiplié par deux, je doute que les salaires le soient aussi. Le pouvoir d’achat qui baisse, c’est la consommation qui dégringole, donc la production, donc l’emploi… La boucle est bouclée et Le Pen n’est pas président. J’en conviens, c’est simpliste, mais pourtant réaliste.
Si produire nous même augmente les prix, ne nous donne pas plus d’emplois, ne paie plus les petits chinois qui crèvent de faim, que faire ? Et bien menez une politique sociale mondiale pour diverses raisons que je vais expliquer.
Tout d’abord, garantir des droits à ces travailleurs des pays en développement, et ainsi augmenter considérablement leur niveau de vie, a des conséquences facheuses à court terme pour nous, riches seigneurs de l’Ouest. Leur salaire augmentant, c’est toujours notre pouvoir d’achat qui diminue. Cependant, le leur augmente, et ils deviennent moins concurrentiels. Nous pouvons alors recommencer à jouer sur le même terrain qu’eux et à produire dans des secteurs délocalisés. De plus, le petit chinois devient peu à peu un consommateur, et il produit pour lui, donc nous concurrence moins, ou alors nous produisons pour lui, et il contribue à l’emploi en France.
Pour résumé, si tous les citoyens du monde pouvaient prétendre au même niveau de vie, une fois l’équilibre atteint, tous deviendraient producteurs et consommateurs à la fois.
Si tous les chinois, indiens, vietnamiens, etc. consommaient comme nous, la production serait multipliée et la pollution avec. C’est pourquoi il ne faut plus séparer écologie et économie. La production engendre la pollution et des politiques drastiques doivent être mises en oeuvre pour veiller à la sauvegarde de notre planète.
Cependant, il ne faut pas oublier une chose, hormis pour la chine, un pays pauvre à une natalité extrèmement élevée. En effet, sans politique sociale, il n’y a pas de système de retraite, il faut donc faire des enfants pour qu’ils puissent subvenir directement à nos besoins quand nous seront vieux, et bien sûr la contraception est inexistante. Si on augmente le niveau de vie global et les politiques sociales dans le monde, la natalité doit théoriquement baisser, voire devenir décroissante. Cela permettrait d’arriver à une stabilité démographique au point de vue mondial, et ainsi de ne pas épuiser les ressources ou la place disponible sur Terre.
Le capitalisme base sa réussite sur la croissance. Il faut faire toujours plus de bénéfices pour pouvoir réinvestir. Cependant, dans un monde où les ressources sont limitées, cette politique me semble plus destructrice qu’autre chose. C’est pourquoi je pense qu’il faudrait mettre en oeuvre des politiques de stabilité, aussi bien économique que démographique, écologique, etc. afin que les ressources existantes puissent satisfaire toutes les populations, ne polluent que dans une mesure où cela est réversible avec le temps (ne soyons pas idéaliste, toute activité humaine pollue un tant soit peu). Cela inclut par exemple un contrôle des natalités, un contrôle de la production, toute sorte de contrôles qui peuvent sembler réduire la liberté. Mais certains contrôles sont obligatoires pour permettre à l’homme de vivre en société. Vous n’avez pas le droit de garer votre voiture n’importe où, même si elle ne gène pas, qu’elle ne vous gène pas. Si tout le monde garait sa voiture n’importe où, ca ne serait pourtant plus vivable (quoi ? c’est déjà le cas ?). L’action d’une personne peut être anodine, l’action de millions de personnes peut être néfaste et doit être régulée.
Cet article n’est qu’un point de vue, des théories écrites d’une traite après n’avoir muries que dans ma tête. Elles m’ont été inspirées à la fois par les théories libérales et communistes, aussi contradictoire que cela puisse paraître, suite à des discussions avec des amis aux opinions opposées.
Une chose est sure à mes yeux, soit la Terre nous permet de tous bien vivre auquel cas il n’y a pas de raison que tous n’en profite pas. Soit la population est trop nombreuse, ce qui implique qu’il faut nous réguler pour revenir à une mesure à l’échelle de notre planète. Mais en aucun cas la rareté des ressources doit être résolue par l’enrichissement de certains sur le dos des autres.
J’ai encore des espoirs pour la solidarité de l’Homme envers son prochain.
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