Exclusif : notre enquête sur le journalisme policier
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Médias
Lieux : Nantes
Pendant deux semaines, Laura Jarry, journaliste chez Ouest France encombre la messagerie de Nantes Révoltée en ces termes : «je souhaite réaliser un papier sur les pages nantaises en ligne de lutte et résistance», elle ne reçoit pour seule réponse qu’un silence gêné.
Presque quotidiennement, alors qu’elle n’obtient aucun retour, la journaliste harcèle notre équipe avec des messages mielleux de ce type : « Nous tenons véritablement à avoir une discussion avec vous : votre présence en ligne est plus qu’importante aux yeux des Nantais, notamment de la jeune génération ». Après une série d’échecs, la même journaliste joue la carte de la pluralité : « Je me permets d’insister. Souhaitant donner la parole à tous, je me suis adressée à un certain nombre de groupes actifs sur Nantes» et insiste sur son «éthique et [sa] volonté de donner la parole à chacun.»
En guise de test, nous réclamons un droit de regard sur ce qui sera publié, et l’anonymat des témoignages. Malgré ses promesses, la journaliste piétinera immédiatement ces conditions en tentant lourdement et sans succès d’obtenir des noms (pourquoi ?), et en refusant toute relecture de son article. « Justice et vérité », tel est la devise figurant quotidiennement en « une » du journal.
Le rendu final est donc édifiant. Au delà des attentes. Nantes Révoltée, qui rappelons le n’est qu’un média relayant les luttes locales, est transformé artificiellement en secte armée « attisant les tensions », manipulant les lycéens et «organisant» les émeutes. Comme si la jeunesse de Nantes n’était pas capable de se révolter toute seule !
Bien entendu, à aucun moment la question des violences policières (toujours mises entre guillemets) ou de l’injustice sociale – à l’origine de toutes les confrontations – n’est posée. Nous sommes plus proches de la farce que de «l’investigation». La journaliste, prise dans on ne sait quel délire malsain, va jusqu’à accuser les rédacteurs de Nantes Révoltée de rester « trois rangs derrière » dans les cortèges et de « contrôler l’ensemble » des manifestants ! Un tel niveau de mythomanie est vertigineux ! On ne sait s’il faut rire ou pleurer. Faut-il expliquer aux journalistes qu’une manifestation ne fonctionnera jamais comme les escadrons hiérarchisés et casqués de leurs amis policiers ?
Dans cet article d’une insondable médiocrité, rien ou presque ne reste de la longue interview gracieusement offerte à cette journaliste à la déontologie impeccable. Toutes les citations, ou presque, sont tronquées. Pire, la majorité de l’article relaie, sans aucun recul, la parole d’un policier anonyme qui peut déballer ses fantasmes délirants, à base de «lieutenants» qui enverraient des lycéens « en première ligne face aux forces de l’ordre». L’affaire est entendue, il ne s’agit donc pas d’un article sur les «pages de lutte et de résistance» mais bien d’un dossier à charge, dicté par la police de Nantes.
Pire encore, sur la même page, un groupuscule néo-nazi – Défend Naoned – composé d’une dizaine de vendéens et de supporters racistes se voit offrir une tribune complète sans aucun recul critique. Ainsi, la page d’extrême droite se voit attribuer un article rien qu’à lui : plus de 925 caractères de citations – contre 576 caractères pour Nantes Révoltée – , sans aucune contradiction apportée à son discours. Complaisance totale. Salir celles et ceux qui luttent, privilégier l’extrême droite : la ligne éditoriale du journal est on ne peut plus claire.
Cette expérimentation politique et sociale sur le journalisme nantais s’est donc révélée concluante, et confirme une vieille leçon : ne jamais répondre à la presse policière. Merci quand même à Laura Jarry : on a bien rigolé !
Heureusement, la vraie vie est loin des colonnes de Ouest-France. Développons nos propres médias, construisons des luttes autonomes !
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Juste pour rire, l’article complet ici : http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-comment-nantes-revoltee-donne-le-ton-des-manifs_fil-2972256_actu.Htm
Aujourd’hui j’ai peur, aujourd’hui je me sens oppressé, aujourd’hui la haine monte en moi. Non mais c’est vrai quoi vous avez vu tout ces casseurs, ces jeunes d’extrême gauche qui viennent pervertir notre jeunesse.Mais si apparemment ils viennent dans nos lycées vont voir les jeunes influençables, les recrutent, les forment et les envoient en premières lignes des manifestations pour se battre avec les forces de l’ordre.
Enfin ça c’est qu’on peut lire dans le Ouest-France d’aujourd’hui, mais attention c’est pas n’importe qui qui le dit c’est… un policier, alors quoi comme policier ?! On ne sais pas c’est p’tet un mec qui bosse à la Bvur et qui vérifie les réseaux sociaux ou bien un mec qui fait la circulation on n’en sait rien. De la désinformation comme l’ex-Ouest-Éclair aime à le faire ! Parce que oui Ouest-France a une histoire et elle est pas belle, le quotidien à vu le jour le 7 août 1944 parce que son prédécesseur l’Ouest-Éclair a été interdit de parution pour collaboration. C’est pas beau ça.
Mais je m’égare.
Donc comme je vous le disais aujourd’hui, j’ai peur, en effet j’ai peur mais non pas des jeunes qui manifestent non eux me réchauffent le cœur, aujourd’hui j’ai peur quand je lis les articles de Laura Jarry ou de Christophe Jaunet dans Ouest France l’une ne racontant que des conneries sur Nantes Révolté une page facebook qui serait soit disant des chefs de manifs, les ayant quasiment toutes faites je n’ai pas vu ce genre d’individus. Et l’autre qui fait une dédiabolisation de Defend Naoned collectif d’extrême droite.
Mais la palme d’or du laquais de la presse bourgeoise revient à Eloïse Lenesley, journaleuse au Figaro, qui explique que le mouvement nuit debout est le triomphe de la looser attitude.
lire la suite : https://panoramacafe.wordpress.com/2016/05/03/non-je-ne-serais-pas-un-laquais-de-la-presse-bourgeoise/
… sur facebook, avec les outils de l’ennemi.
Un média, sans rire…
Et faire passer ça pour une enquête, comme si y’avait besoin de cette interview pour savoir comment la presse fonctionne, et comment ça allait finir.
C’est assez mal dissimuler la naïveté du geste de répondre positivement à la demande d’interview (ni le danger que ça représente), et le rapport à la gloire et à l’égo que ça dévoile…
désolé mais les gens sont sur fb, pas sur indymedia…
faut chercher les gens là où ils sont car c’est avec eux et elles qu’il faut construire, et pas avec des totos invisibles et largué-e-s.
et c’est de fb et des médias sociaux qu’est parti ce mouvement, qui a dépassé les syndicats.
le 5 avril l’appel autonome de fb a mis hors jeu les syndicats en rassemblant près de 5 000 personnes. la fin d’une époque.
mais libre à chacun-e de monter son média, vas-y, sors ton journal, ton blog mais par pitié touche au delà des cercles militants stériles. ce que j’aime chez NR c’est qu’elle touche des jeunes et moins jeunes, et beaucoup de cités, ce fameux objectif de tant de militant-e-s, quiconque dis le contraire est de profonde mauvaise foi.
juste un commentaire par rapport au dernier : sans faire aucune remarque sur les trucs hyper désobligeants que tu écris, un petit rappel s’impose
– indymedia ne log pas les gens, n’a pas de mémoire de ta connexion, tu peux y rester parfaitement anonyme
– indymedia ne retient pas non plus qui sont les gens qui lisent ton l’article, si tu le like, le partage, ce que tu écris, ne fais pas une « carte de la militance » grace à vos traces.
– facebook est en train de faire disparaître la mémoire des luttes, pas la multiplication de pages et groupes, sans parler des commentaires…
– enfin, et c’est là le pire, facebook donne l’identité des gens aux flics et en a déjà menés en prison.
A part ça tu fais ce que tu veux hein… et y’a pas que indymedia comme automedia non marchand, et radicalement anticapitaliste, antifa, antisexiste… anti dominations quoi. Mais y’en a quand même pas tant que ça avec un réseaux solide et des années de fonctionnement.
Enfin, pour les écrits, Indymedia n’est que ce qu’en font (ou pas) ses contributeurices, du coup si y’a que les milieux que tu insultes, là, qui font gaffe à leur sécu, bah ça donne pas raison pour autant à la majorité qui va brouter l’herbe empoisonnée du bouc en bellant bien fort…
Y’a pleins de gens au concert de Johnny aussi, du coup faudrait faire des table de presse là bas non? Puis y’a pleins de gens qui regardent la télé, alors on devrait faire des spots de pub. Autant dire que cet argument classique tient pas deux secondes la route et sert plutôt en général d’excuses.
Moi je posais juste la question de la cohérence, quand on se dit « autonome » et « radical », ou qu’on appelle à des luttes autonomes.
Parce que du coup utiliser ces outils de l’ennemi, qui n’hésiteras pas à les retourner si besoin (pour un truc plus sérieux que l’égo d’une proc qui a pas aimé des affiches), c’est aussi les légitimer au regard des gens. C’est aussi complètement occulter tout un pan de réflexion politique qu’il est pourtant important d’affirmer et de porter. Parce qu’un mouvement qui se saisit de ses propres outils de propagande fait déjà justement une démarche d’autonomisation.
La question du coup est peut-être plutôt comment amener les gens vers ces reflexions et à utiliser d’autres outils, non?
D’autres luttes importantes ont justement tenu cette position, de façon plutôt réussie (celle de la ZAD, ou encore celle du CPE par exemple). Comme quoi en fait c’est tout à fait possible, si un mouvement existe, que « les gens » dont tu parle cherchent les infos et s’organisent ailleurs.
En tout cas FB a toutes les IPs des animateurices de ce site, alors prétendre tenir à l’anonymat dans l’interview, c’est quand même assez bidon.
Notons aussi que les flics l’utilisent intensivement pour choper les gens après les manifs, comme on l’a vu dans pas mal de cas dernièrement. Mais comme y’a aucun discours sur l’utilisation de FB (voire même plutôt un discours comme quoi c’est tranquille, z’avez vu, une ptite proc de province peut rien), ben oui, les gens font n’imp.
En tout cas bravo pour la pub pour FB, doivent être contentEs, et leu base de donnée est bien alimentée…
Un commentaire pitoyable a été caché. Une fois de plus, aucune réponse sur le fond, preuve que ça fait un peu défaut. Qui a dit gauchisme au fait..?
Espérons qu’un jour ce débat aura lieu moins anonymement. Mais comme la « mode » est aux poukaves qui balancent des photos ou qui menacent physiquement, plutôt qu’à l’argumentation en cas de désaccord politique, rien d’étonnant que ça se passe comme ça…
L’équipe d’indymedia laisse un modérateur (ivre ?) en roue libre raconter n’importe quoi et faire des sous entendus chelous après avoir censuré des commentaires ?
On n’a pas le droit de dire qu’indymedia est devenu un ramassis de rageux mortifères, qui s’enferment dans un microcosme de plus en plus désertique ?
alors si tu lis la charte du site, les commentaires insultants sont retirés, parce qu’on est pas un foirum, déjà, mais surtout parce que indymedia refuse toute forme d’oppression et que l’insulte fait partie des shémas oppressifs les plus courants. je te conseille de parcourir ce site, y’a plein d’article passionants sur le sujet : http://1libertaire.free.fr/
et pour les reste il y a des dossiers qu’on n’a pas envie de déterer en partant du principe que les choses peuvent peut-être évoluer mais la mémoire reste vive.
bref c’est peut-être pas ton habitude qu’on de demande de déconstruire les choses politiquement plutôt qu’en menaçant mais ici ça fonctionne comme ça.
ni insulte, ni délation: aucune oppression.
Ni en roue libre ni ivre, mais ton précédent « commentaire » contenait un peu plus d’insultes que ça honnètement, sans aucune réponse de fond. Un truc plus haineux qu’autre chose, qui apporte rien au débat, dans la même teneur globalement que celui-ci. D’ou un certain énervement.
En plus « déserter » chez les capitalistes, t’avoueras que le concept est assez… étrange on va dire. Mais c’est sans doute plus simple que d’admettre que la critique est possible (puisque personne n’est parfait ni ne détient la « Vérité »), et d’y répondre par des arguments… Dommage quoi.
je pense que les modo de NR savent les risques d’ielles encourent, c’est pas des naïves non plus…et ielles assumeront.
après faites des tables de presse aux concerts de Johnny si vous voulez, on verra si ça marche…en attendant depuis que je suis cette page une véritable « génération acab »est née sur Nantes, radicalisée par les émeutes de ces 2 derniers mois, moi qui suis présente dans chacune d’elle depuis le 9 mars.
la question de la cohérence, de la pureté est bien belle mais quand on vois la force des milieux autonomes et leur entre soi en France on se demande si l’affreuse trahison fb n’est pas la meilleure solution vu le constat…
tout les groupes autonomes qui font bouger les choses pendant ce mouvement utilisent fb, c’est juste un fait, et ça marche, comme les réseaux sociaux ont aussi aidé en Turquie. l’outil de l’ennemi peut aussi servir. en tout cas bien plus qu’indy (même si il ne faut pas le délaisser).
bref la « pureté » radicale et donneuse de leçon sur internet ça me fatigue…
soutien à NR très bonne page d’infos locales qui fait du bien en ces temps bruns.
je vois surtout qu’ici ça sent la jalousie vis à vis de NR et qu’enfin on peut se défouler avec ce foutu faux pas de ouest france!
et pour la cohérence, vous utilisez pour écrire vos commentaires des technologies qui sont à la source de beaucoup d’exploitation et d’opression…pour être cohérent avec nos valeurs il faudrait vivre dans les montagnes coupés de tout, et encore…
fb c’est risqué ouais mais si tu milites pour une révolution sociale tu prend forcément des risques, quelqu’ils soient,et ça finira par te tomber dessus, fb ou pas, si tu veux zéro risque bah juste milite pas hein.
La « génération acab » existaient déjà avant, hein désolé, les manifs à Nantes sont tendues depuis bien plus longtemps que ce mouvement, et ce profil FB. En tout cas ça parait renverser la logique que de dire que c’est ce profil qui l’a créée. Un peu d’humilité SVP. Ce que je dis c’est que ce serait arriver dans tous les cas, et qu’on peut choisir où et comment.
C’est comme cette soit-disant jonction avec les jeunes de quartiers. C’est pas franchement nouveaux que les djeuns de quartiers viennent en manif, ou à leur fin, z’ont pas attendu ce profil.
Et genre, c’est parce que des gens « like » ou suivent une page ou je sais pas quoi qu’un lien de qualité, politique construit une alliance sur des bases communes. La bonne blague. Vu le discours paternaliste qu’on voit dans certains textes de NR (qui prétendent apprendre l’antifascisme aux personnes qui le subissent en priorité par exemple), et vu la fin d’une des manifs où ça finit en baston, autant dire que la jonction est un mythe prêt à voler en éclat. Les classes, ça clash.
Le faux pas, il vient pas de Ouest-France, qui joue le rôle habituel, mais plutôt de NR. Cette interview présage vraiment des problèmes, et y répondre c’était vraiment une prise de risque pour pas grand chose. Hop, une journaflic de plus qui connait la gueule de gens…
Le concert de Johnny, c’était pour la démonstration de la logique que vous défendez, et de où ça mène quand on la pousse. Pas celle que je défend, justement. Je veux bien qu’on m’explique ce que vous entendez par « groupe autonome », quand vous méprisez les « totos » (qui ont notamment participer à faire l’occupation du CPE ou à construire la ZAD à ses débuts). Ca parait contradictoire, d’utiliser ces termes de mépris des dominants quand on se réclame de l’autonomie. En tout cas, tous ces « groupes autonomes » dont voux parlez sont clairement tous fichés, et les flics continuent la récolte. Si ce mouvement continue, ça sent vraiment mauvais. M’enfin je serais solidaire, même si c’était vraiment pas malin. Dommage de gâcher du temps et des thunes…
Bon, si le but c’est de construire un mouvement apo et sans contenu politique, sans poser des questions de base, la possibilité d’un changement social conséquent semble s’éloigner de plus en plus… Parce que c’est bien connu, c’est seulement en pétant des vitrines et en insultant les autres groupes qu’on construit un mouvement solide hein… SeulEs, on est plus fort!
« .et ielles assumeront. »
Ben non, pas que, tout le monde devra assumer et soutenir.
Désolé mais en vieux anar je ne vois pas beaucoup de groupes autonomes, anar, présents sur cette lutte…
le fond de l’air est bien plus brun que rouge, cette page fait du bien a beaucoup de monde et pèse justement à insuffler un peu de rouge dans l’air…
les jeunes attendent souvent les comptes rendus de manifs et à peine sont-elles finies que dans les commentaires ils en réclament une autre héhé.
p.s citation: « Je veux bien qu’on m’explique ce que vous entendez par « groupe autonome », quand vous méprisez les « totos » très drôle quand on voit les dissenssions au sein du mouvement comme dans une ville comme Paris…
« La « génération acab » existaient déjà avant, hein désolé, les manifs à Nantes sont tendues depuis bien plus longtemps que ce mouvement, » 12 manif, 11 émeutes, tout ça en deux mois, ne fais pas de mauvaise foie c’est du jamais vu.
« C’est comme cette soit-disant jonction avec les jeunes de quartiers. C’est pas franchement nouveaux que les djeuns de quartiers viennent en manif »non mais à Nantes ils représentent bien 90% des gens présents.
je rajouterai, pour finir que je ne fais pas parti des rédacteurs de NR, bien à vous.
Gilles
donc, je résume. Des gens de Nantes Révoltée repondent a une demande d’interview de ouest-france, dans un contexte où clairement, c’est « la chasse au méchant casseur ». les journaleux mentent, comme on pouvait s’y attendre, et, probablement pour pas passer pour des crétins, les interviewés la ramènent sur indymedia pour dire que c’était fait exprès en fait tu vois « on maitrise ».
s’en suit tout un echarpage dans les commentaires entre les vieux cons qu’on pas compris que l’avenir de la révolution ™ est sur FB et les ptits cons qui savent pas que c’était mieux avant parce qu’ils n’étaient même pas nés…
à mon avis, un des problèmes, c’est pas que Nantes révoltée aie un compte facebook. c’est plutot que quand des gens pointent la dangerosité de cet outil, on leur répond (en gros) « sort de tes pantoufles, pépé, faut savoir prendre des risques ». si ton but c’est de médiatiser/propagander, t’as une certaine responsabilité, et ne pas prendre en compte les risques que tu fais courir aux gens en utilisant tel ou tel outil, ça craint.
que y ait plus ou moins de gens qui pètent des trucs, ça va ça vient, c’est une mode… en 1995 c’était l’emeute totale, puis de moins en moins, puis en 2005-2006 c’était a nouveau des manifs « marrantes », les petits nouveaux se la racontait « on a jamais vu ça avant, c’est la revolution » les vieux cons de 95 se la jouaient « mais c’était mieux y a dix ans », et puis petit a petit, ca s’est calmé, avec des exceptions par ci par la, mais, bien que la bise fut venue, l’inssurrection, elle, n’est pas venue. et là ça recommence, combien de casseurs de vitres vont être calmés à coup de sursis et d’amende ? combien vont être cassés à coup de taule ? combien de ceux-là feront partie de Nantes révoltée ? les « moderateurs » de NR seront probablement dans les 15 ou 20 qui lacheront la fac ou le lycée pour aller ouvrir des squats, et puis dans dix ans on les entendra la ramener que c’était mieux avant quand des ptits cons viendront faire les malins en croyant inventer la revolution a coup de burins…
attention, y a pas de morale dans ce que je dis-là, c’est juste du désabus (si c’est pas du désespoir). c’est la merde, quels que soient les camps que tu vois dans cette guerre, c’est pas les êtres humains qui la gagnent. casser, ça peut faire du bien, mais a la fin c’est l’assurance qui gagne. jeter des cailloux sur les flics, ca fait gagner du temps, jusqu’au moment ou ça les enerve assez pour qu’ils sautent un niveau dans l’escalade de la violence, et la ça sert plus a rien.
histoire de mettre les choses au clair : ce n’est pas nantes révoltée qui publie sur indymedia nantes mais des personnes qui trouvent dommage que leurs écrits, quoi qu’on en pense, ne soient que sur facebook.
après, il me semble que le dernier commentaire met le doigt sur le fond du probleme : utiliser facebook parce ça touche beaucoup de monde, c’est logique. mais ne pas gérer et prévenir des dangers et de l’aspect politique de l’outil marchand, ce serait vraiment illogique. donc il reste à espérer que cette réflexion politique se fasse chez nantes revoltée et que bientôt iels utilisent avant tout un outil libre, et pour ça y’a pas que indymedia (mais comme un-e modo le dit plus haut, y’a pas 36000 possibilités non plus)
la zad et bien d’autres ont fait leurs sites et ont eut une réflexion sur l’ambiguité de facebook.
les savoirs pour transmettre sur la lutte de manière sécurisée et ethique existent, il suffit de se renseigner et transmettre à son tour les bonnes pratiques.
juste pour dire qu’on est tous fichés hein, et c’est pas ça qui doit empêcher de lutter…
L’article pitoyable de Ouest-France qui présentait la page Nantes Révoltée comme le « bras armé de l’ultra-gauche » continue à faire du bruit. Des sociologues de l’université de Nantes ont publié une lettre ouverte à Ouest-France – envoyée à la rédaction – pour critiquer l’infect travail du journal policier. Ils se disent « atterrés » par le texte paru dans le quotidien.
On les embrasse, et on pense aussi à Laura Jarry, journaliste de Ouest-France sans qui nous n’aurions jamais reçu d’aussi éminents soutiens.
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Lettre ouverte à la rédaction du quotidien Ouest-France
Par un collectif de sociologues nantais atterrés
L’article intitulé « Comment Nantes Révoltée donne le ton des manifs » paru dans Ouest-France le 3 mai 2016 a profondément choqué de nombreux acteurs du mouvement nantais de protestation contre la réforme du Code du travail (éd. Nantes, p. 9). Il a également courroucé les quelques observateurs qui, comme nous, le suivent avec assiduité, y compris en amont des manifestations elles-mêmes. En effet, cet article très faiblement étayé par des faits précis et vérifiés sombre clairement dans la diffamation à plusieurs reprises. Et plus particulièrement lorsqu’en contradiction flagrante avec sa photographie d’illustration, il évoque les « chefs » qui se positionnent systématiquement « trois rangs derrière les plus jeunes qu’ils laissent s’énerver devant ». Ou pire encore, quand le soin de conclure est laissé aux bonnes grâces d’« un policier » dont les propos se trouvent retranscrits sans la moindre vérification journalistique de leur éventuelle validité. L’« analyse » (sic) du mouvement social en cours proposée par ce policier anonyme va jusqu’à expliquer avec certitude que Nantes Révoltée missionne ses « lieutenants » pour recruter « dans les lycées des jeunes influençables » aux fins de les envoyer ensuite après formation « en première ligne face aux forces de l’ordre ». Non seulement ces propos sont inexacts et donc mensongers, mais leur reprise sans le moindre contrôle conduit Ouest-France à postuler que la jeunesse qui manifeste en ce moment serait une jeunesse manipulable et explicitement manipulée localement par Nantes Révoltée. Ce qui est loin d’être démontré dans l’article incriminé tant font défaut les constats et les preuves qui permettraient d’attester sans contestation possible que Nantes Révoltée est bel et bien le « bras armé de l’ultra gauche », tel que cela est d’ailleurs asséné à la une de l’édition du 3 mai 2016.
En tant que sociologues de profession ayant suivi les onze manifestations qui se sont tenues à Nantes depuis deux mois au plus près des manifestants jeunes et moins jeunes, des syndicats et des dispositifs policiers, une telle présentation particulièrement erronée du rôle et des activités de Nantes Révoltée ne peut être admise sans réaction de notre part. L’usage d’une rhétorique du récit qui emprunte au registre militaire (« bras armé », « chefs »…) pour créer un effet de réalité propre à stigmatiser le groupe en le rejetant du côté de l’action clandestine et de la manipulation ne saurait à nos yeux suppléer l’absence d’un travail minimal d’enquête journalistique, au sens noble de l’expression. Certes, nous ne disposons pas à ce jour du temps de recul nécessaire pour être en mesure d’opposer sur le champ une analyse sociologique rigoureuse fondée sur nos propres observations collectivement réalisées. Nous n’ignorons pas non plus qu’à la différence des sociologues qui bénéficient d’un temps long pour développer et solidifier leurs interprétations, les journalistes sont nécessairement soumis à l’urgence et au temps court du commentaire « à chaud ». Pour autant, au regard des contre-vérités identifiées, il nous apparaît relever de notre devoir professionnel d’analystes du monde social d’inviter la rédaction d’Ouest-France à davantage de mesure dans le traitement de l’information et dans le contrôle éditorial des articles qu’elle laisse paraître sur le thème des manifestations nantaises. Plutôt que de s’inscrire dans la perspective simplificatrice d’un improbable repérage des chefs et des meneurs qui seraient responsables des débordements constatés « en marge » de ces manifestations, un plus grand sérieux journalistique ne devrait-il pas déontologiquement s’imposer ? En commençant, par exemple, par se demander si le propre des groupes du type « anars », « autonomes » et autres « déters » qui se renouvellent à Nantes depuis une trentaine d’années ne serait pas, justement, qu’ils n’ont pas de « chefs » ni davantage de pratiques explicites et coordonnées de recrutement ? Si tel était le cas, il y a en effet bien longtemps que la police et la justice auraient identifié, interpellé et jugé ces « chefs », preuves judiciaires accumulées à l’appui. Quoi qu’il en soit, pour un quotidien dont la devise est « Justice et Liberté », il nous paraît tout à fait irresponsable d’avoir ainsi proposé aux Nantais une explication particulièrement réductrice et partiale de la réalité sociale fort complexe d’un mouvement protestataire multiforme tel celui qu’agrège aujourd’hui Nantes-Révoltée et ses 20 900 sympathisants déclarés sur Facebook. Ceci dans le prolongement d’une longue série historique de groupements du même type qui prospéraient antérieurement dans l’agglomération nantaise alors même que les fondateurs de Nantes Révoltée n’étaient pas encore nés.
Pour terminer, nous ne manquerons pas de remarquer que la photographie associée à l’article sur le thème sur l’extrême-droite nantaise, également paru en p. 9 de l’édition du 3 mai 2016, s’est attachée à présenter des visages efficacement « floutés ». Juste à côté, celle qui illustrait les propos tenus sur Nantes Révoltée laissait pour sa part apparaître le visage des participants des premiers rangs d’une récente manifestation sans la moindre correction d’image. Ce traitement ouvertement différencié n’a pas manqué, lui aussi, de choquer profondément ni d’offrir une bien piètre image du métier de journaliste en confortant de ce fait les représentations spontanées que s’en font nombre des jeunes protestataires du moment.
Nantes, le 6 mai 2016
Collectif de sociologues nantais atterrés
Voir l’article sur : http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/comment-nantes-revoltee-donne-le-ton-des-manifs-4203268
Ouest-France vs Nantes Révoltée : nouveau rebondissement. la façade du journal Ouest-France recouverte de tags
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/nantes-l-entree-de-ouest-france-recouverte-de-tags-1462628967
Psychologiser un débat politique (dont au passage on est pas les instigateurices), passons sur le procédé.
On sait bien qu’il y en a chez NR qui nous crache dans le dos, parce qu’assumant pas la merde faite ici et sur FB, et c’est bien dommage que ça empêche des synérgies et entretient un logique de concurrence dont on voit pas l’interêt.
Pour ce qui du fichage et de la repression autant dire qu’on a pas vraiment de motif d’être jaloux-ses, on s’en tire plutôt bien pour un site cité dans quasi toutes les affaires anti-terroristes de l’extrême gauche de ces dernières années. Parce qu’on essaye de faire gaffe. Si ça arrive à NR par contre, ça risque de se passer autrement.
@Yohan, certes on est fiché, mais est-ce une raison pour faciliter la collecte de données? Parce que des fois si justement, ça empêche de lutter quand les keufs en ont assez pour réprimer. Le bon vieux cycle de la répression pour désarmer une lutte.
@gilles, moi aussi je suis à fond pour se faire du bien, mais aussi pour utiliser les capotes qu’on a à dispo ;). J’ai comme l’impression que tu inverse la logique toi aussi. C’est cool qu’à peine une manif finie les « jeunes » en redemandent. Mais les comptes-rendus peuvent être postés ailleurs, les « jeunes » savent suivrent un lien. Et c’est pas parce qu’il y a des comptes-rendus (dont on pourrait aussi discuter le contenu parfois questionnable) ou une page FB que c’est le cas, mais parce qu’il y a un mouvement.
Ok, le rythme des manifs fait que ça fait beaucoup d’émeutes en peu de temps, mais en fin de compte si on regarde toutes celles des dernières années (ZAD, Fraisse), le niveau général de confrontation augmente (aussi du fait de la police d’ailleurs), c’est pas uniquement sur ce mouvement. Comme il est important, c’est sûr c’est plus spectaculaire.
Puis bon, c’est pas foncièrement ça qui fait la qualité intrinsèque d’un mouvement. S’appuyer uniquement là dessus est un peu court, et fait même parfois plus le jeu du gouvernement et de sa propagande. Ca rentre assez bien dans la logique du spectacle.
90% des gens présent, ahem, je sais pas d’où tu sors ces stats.
Tous les totos sont pas parigots, tu généralise un peu vite…
Et bravo titi pour son super résumé.
Je suis d’accord avec « la première pierre », y’a quand même des pratiques et reflexions politiques qui existent depuis un moment, c’est dommage que tout ça passe à l’as.
Nantes Révoltée ne poste pas ses publications sur indymedia, et pour cause, c’est devenu le réceptacle de toutes les frustrations des gauchistes invisibles. On le vérifie encore une fois ici.
On ne comprends pas les accusations, globalement aussi mensongères, délirantes et gratuites que celles formulées par Ouest-France, postées ici par les « modos » d’indymedia (que nous ne connaissons pas). Qui sont ces accusateurs/accusatrices pitoyables ? Comment ces « modos » d’indymedia peuvent-ils accuser publiquement et gratuitement une simple page facebook comme le ferait un vulgaire quotidien local ?
Il est assez évident que ces individus anonymes qui « modèrent » indymedia sortent totalement de leur rôle. La simultanéité de la charge de ces administrateurs d’un « auto-média » au moment où notre page est déjà clairement ciblée par la police et la presse locale est assez révélatrice.
On aimerait être informés des charges qui pèsent contre Nantes Révoltée dans la tête les « modos » d’indymedia pour en tirer es conséquences qui s’imposent.
Nantes Révoltée
C’est clair je me suis vénère, c’était pas fin. Méa culpa.
Après, dire qu’on fait une charge alors que dans les faits, quand quelqu’un critique votre article, bim, vous (ou l’un d’entre vous) en profilte pour nous insulter direct, c’est un peu renverser les rôles. Alors ouais, colère. Et vu le contenu quasi-identique du commentaire qu’on a caché, et celui-ci (qui contient quand même un peu moins d’insultes cela dit), le lien est clair. C’est possible que les autres modos vont me taper sur les doigts pour mon emportement cela dit.
Les sous-entendus pour nous faire passer pour des (journa)flics sont assez scameux. On soutiendra si NR a un problème évidemment. Pas la peine de sous entendre des complicités avec Ouest Rance, c’est un peu gros.
Le sous-entendu que j’ai fait est un peu plus réél par contre. Sans doute l’un d’entre vous l’a compris et aurait pu l’expliquer: c’est la fois où suite à un conflit politique il a posté sur le net une photo de quelqu’un partout en prétendant qu’il était modo d’indy. Autant dire qu’à un époque où les flics étaient pas mal sur notre gueule, on a trouvé ça vraiment dégueux et on l’a un peu mauvaise. Parce que rien justifie d’essayer de balancer. J’espère que le cadre collectif évitera que ce genre de pratiques douteuses recommencent.
Et sinon, l’anonymat c’est valable que pour vous quand ça vous arrange?
Pour le reste, les insultes de gauchisme tout ça, autant pas répondre…
Y’a des opinions différentes au sein du collectif sur l’opportunité qu’offre les réseaux sociaux.
Par contre sur les dangers, y’a consensus au sein du collectif et utiliser facebook sera toujours dangereux pour ceux et celles qui ne savent pas se prémunir. Fb peut certes être utiliser avec plus de sécurité mais c’est vraiment utilisé que par très peu de gens tellement il est difficile de mettre en place un compte totalement sécurisé (passant par un tel et un mail pas traçable, la connexion en .onion).
Perso ça me gêne cette foire d’empoigne avec encore et toujours des rancœurs. C’est juste faux d’affirmer que personne à Nantes Révoltée ne connaisse des modérateurs, comme l’inverse d’ailleurs. Pourquoi encore ce genre de formule « pour en tirer es conséquences qui s’imposent » ? pas la meilleur manière d’échanger comme sûrement aussi de notre côté dans des commentaires précédents, si on veut que de ce débat entre Indy Nantes et Nantes Révoltée il puisse en sortir du positif, puisse être envisager en tant qu’outils complémentaires plutôt que parler de jalousie, puisque l’un fait le choix d’apparaître sur les réseaux sociaux (et je crois comprendre exclusivement par ce biais), l’autre de déserter ce type de réseau. L’un et l’autre se consultent forcément et ne peuvent s’ignorer.
Y’a clairement des choses qui ne seront pas dites sur internet et que pas mal de gens à Nantes Révoltée n’ont pas connaissance (edit : depuis ça été dit).
L’occasion est là alors prenons le temps d’argumenter sur se servir ou non des réseaux sociaux au service des luttes. Chose qui devrait être faites depuis longtemps à Nantes avec, comme il y a pu avoir sur d’autres villes, un bon gros débat sur le partage de nos savoirs sur les différents outils qu’on est amené à utiliser et ainsi permettre de transmettre, mieux se prémunir face à l’utilisation qu’en font les keufs, tant des médias autonomes que les réseaux sociaux.
Y’a pas mal d’autres pays où les médias libres sont moins frileux à utiliser les réseaux sociaux, en Angleterre et Allemagne notamment. Twitter, comme indymedia vient d’abord des activistes qui ont mis en place ce système pour se filer rapidement des infos en manif.
Libre à chacun d’utiliser l’outil qui lui semble le plus le plus opportuns, les deux étant pour certains sans doute compatible, et en fait pour une partie non négligeables des personnes dans les luttes.
L’important étant sans doute d’informer les utilisateurs sur les risques de l’outil, sans doute que Nantes Révoltée fait pas assez, si ce n’est pas du tout, sur les dangers que certains prennent en postant des commentaires susceptibles d’être utiliser par la justice quand c’est pas des photos et des vidéos. Sans nier le taff qui est fait sur le floutage des photos.
Et c’est pas parce qu’une fois facebook a refuser de donner une IP à une procureur qu’ils ne communiquent jamais d’infos à la justice. Ce serait vraiment naïf de le croire.
C’est pas pour rien que ceux qui veulent vraiment rester anonyme se passe clairement de facebook. Tu peux l’utiliser même en .onion, à un moment forcément ils arriveront à remonter qui tu es si t’es actif et qui tu ne l’utilises juste pas que pour consulter.
A mon sens c’est dommage et dommageable pour les réseaux libres, mais beaucoup ne passent plus que par facebook, pas mal de rdv se ne sont annoncé que là bas, c’est juste ouf quand on se dit anticapitaliste et je parle même pas de la mémoire de nos luttes.
Pour prendre l’exemple le plus emblématique localement, la ZAD a fait le choix de créer son site et de pas passer par facebook en son nom. Quand zad.nadir a choisi d’informer sur le danger que prenaient certains en utilisant facebook en mettant aussi en danger ceux qui avaient fait le choix de ne pas l’utiliser, ça a été un nombre de réaction hostile hallucinante.
Le refus de remettre en question ses pratiques, que c’était soit disant pas les réseaux sociaux que l’infos passaient le mieux, en niant les efforts accomplis depuis des années pour une infos totalement autonome des circuits marchands, du site à la radio en passant par le bouche à oreille dans le milieu.
Comme il serait illusoire de penser s’en passer totalement aujourd’hui. D’autres le feront forcément à notre place, l’extrême droite étant très forte à ce jeu pour occuper l’espace si ce n’est fait par nous. Le plus gros groupes facebook contre l’aéroport c’est quand même tenu par un nationaliste qui fait éhonteusement la promo de soral, asselineau, …. sur le dos de la lutte.
Nantes Révoltée a fait le choix d’apparaître sur facebook, ça ne leur empêche en rien de communiquer également sur indymedia. Bah oui y’a des critiques, souvent on se fait rentrer dedans, mais ce n’est sûrement pas qu’un repère de gauchistes invisibles, en tout cas ça intéresse aussi la justice, et qu’on le veille ou non même si y’a beaucoup de merde dans les commentaires y’a aussi pas mal d’idées qui ont fait leur chemin via le site.
Comme l’a dit un autre modo, le site est depuis pas mal d’années cité dans quasi toutes les affaires anti-terroristes de l’extrême gauche, y’a des témoignages de personnes d’autres villes qui ont été interrogé sur leur connaissance ou non des modérateurs du site.
Et ce n’est pas parce qu’aujourd’hui c’est Nantes Révoltée qui est sur le devant de la scène, qu’ indymedia n’est plus scruté par les bleus et les journaleux.
Le papier de Ouest France est juste affligeant de bêtise et c’est plutôt bienvenue la réponse sur leur bureau, peut importe que ce soit par l’équipe de Nantes Révoltée ou par des utilisateurs, c’est juste kiffant de voir ça.
Indymedia à toujours été boycotté par les journalistes locaux qui se garde bien de le citer depuis toujours, remettant de fait en cause leur pratiques « ni journaliste, ni flic qu’on disait ». C’est la presse nationale par contre qui n’hésite pas à nous citer régulièrement comme l’a fait dernièrement Le Figaro, ou quand y’a campagne contre les DAB …
C’est assez étonnant de voir Ouest France parler aussi ouvertement de Nantes Révoltée, vu le silence réservé à indymedia. Pas de la jalousie là dedans, juste s’interroger sur ce qui les pousse à faire parler de vous. Après un tel article, forcément y’a des curieux qui vont découvrir votre page. Ce sera intéressant de voir l’attitude qu’ils vont adopter sur les tags et la remise en question de leur taff qui a été encore une fois une sacrée leçon de journalisme bien pourri.
Y’a quelques années, l’un des responsables de ouest france (Marival si tu nous lis) allait jusqu’à dire dans un débat publique qu’il avait une fatwa sur la tête sur indymedia (sans nous citer encore une fois), suite à un article bien dégueulasse qu’il avait rédigé sur la ZAD, publié à l’époque d’ailleurs par un membre de l’équipe de Nantes Révoltée.
La masse est sur facebook, Nantes Révoltée trouve opportun de passer par ce biais et ce se sont loin d’être les seuls. C’est pas parce que sur indymedia on est pas tracé que les échanges sont plus constructif malheureusement. Pour la sécurité, ça demande pas mal de pédagogie et au vus des habitudes des lecteurs/lectrices sur facebook y’a du taff. Mais c’est pas forcément l’un ou l’autre, les deux peuvent coexister pour diffuser si c’est fait pour nos luttes le plus largement possible. Juste je trouve ça dommage de bouder indymedia nantes quand on difuse de l’infos de luttes qui se veulent anticapitaliste et le faire uniquement sur facebook.
Nantes Révoltée à le mérite de rédiger des comptes rendus, c’est si rare à nantes que perso je me permet de les relayer sur indymedia. Je suis pas forcément d’accord sur tout le contenu mais libre aux personnes de compléter en commentaire. Facebook c’est vraiment de la merde en ce qui consiste à l’archivage. Essayez donc de remonter les publication d’il ya 2 ans, c’est pas fait pour ça. On ne peut nier l’efficacité en terme de réactivité et c’est ce qui fait son succès, avec bien sûr la portée qu’à l’outil, que n’a pas et n’aura jamais indymedia. Même au temps où c’était quasi le seul réseau en place, on a en tout cas certainement pas autant de gens que peut le faire actuellement Nantes Révoltée.
Le site d’Indy Nantes est imparfait, juger peut pratique, à raison, par beaucoup, mais il a le mérite d’exister et le boycotter c’est juste nier son histoire et son rôle à Nantes, autant pour les côtés positifs que pour ce qu’il de relous, et je peux vous dire qu’on en a des relous à se fader. Mais le site est là j’espère encore pour longtemps.
On nous dit plus haut que les appels FB ont réussi à dépasser les syndicats, que c’est la fin d’une époque, etc…
Ce que cela cache, c’est le nouveau mode de structuration du mouvement que l’utilisation de ce genre de réseaux sociaux induit : on est dans le culte du superficiel et du spectaculaire ; les gens « likent » un événement sur FB, certains se pointent en manif. Ces manifs sont toujours les mêmes, ça pète de partout, ça clashe avec les flics et ensuite, NR poste un compte-rendu de manif sur FB qui tient souvent du récit épique, dans lesquels les affrontements de rue sont portés au rang d’élément central et suffisant de la lutte sociale.
Mais on a pensé aux dizaines de jeunes qui ont été interpellés et souvent inquiétés depuis deux mois ? Et péter des banques, c’est cool (perso, ça me procure un vrai plaisir de voir ces vitrines descendues), mais s’organiser collectivement, se réapproprier l’espace public, nos lieux de vie et de travail, on le fait quand ? et surtout comment dans ce contexte ?
On voit peut-être effectivement la fin d’une époque, mais j’ai l’impression qu’on s’embarque dans une nouvelle époque bien moisie.