Nantes. un jeune travailleur condamné à deux mois ferme en comparution immédiate après la manif de jeudi
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Catégorie : Local
Thèmes : Exclusion/précarité/chômageLuttes étudiantes/lycéennesLuttes salarialesRépression
Lieux : Nantes
À justice expéditive, peines pour l’exemple
Le jeune travailleurs nantais de 19 ans, salarié dans le nettoiement, qui passait hier devant le juge après sa garde-à-vue ètait accusé de participation avec armes à un attroupement et à s’être dissimulé le visage. À aucun moment, selon l’avocat qui lui avait été commis, le jeune ne s’était couvert le visage durant la manifestation, pourtant abondamment gazee par les forces de répression. Aucune arme n’a d’ailleurs été trouvée sur lui, ni pierre. Le juge s’est bien entendu assis sur la défense et a chargé la mule.
Il lui a suffit de s’appuyer sur le fait que le jeune aurait eu deux condamnations pour intrusion dans un lycée de par le passé pour révoquer une peine de deux mois avec sursis et d’exiger deux mois ferme immédiatement.
Le jeune travailleurs est donc passé immédiatement du box des accusés à la maison d’arrêt où il a été conduit Souq escorte policière puisqu’il a été écroué dans la foulée.
Pour le gouvernement l’enjeu est de taper très fort, montrer que la loi El Khokho est avant tout synonyme d’hosto et de comico. Au lendemain des brutalités policières contres les lycéens de Bergson, à Paris, on pourrait dire qu’il ne manque pas d’air, ce gouvernement, s’il ne s’agissait pas d’une condamnation aussi scandaleuse.
Il n’est écrit nulle part cependant que la petite musique qui tend à faire des manifestants des violents,voire même des terroristes,va passer auprès de l’opinion publique qui continue à être majoritairement vent debout contre le projet de loi Travail.
Cette condamnation rajoute un peu plus d’infamie à un gouvernement violent.
Raison de plus pour demander, comme l’a déjà fait la CGT PSA, dans un communiqué officiel, l’arrêt des poursuites immédiates contre l’ensemble des manifestants condamnés ou poursuivis, pour leur participation au mouvement. Ce mot d’ordre doit être inscrit également à l’ordre du jour de la manifestation et de la journée de grève interpro des organisations de jeunesse et syndicales du 31. Aucun des nôtres ne doit finir au tribunal et encore moins au prison pour sa participation au mouvement.
À force de provoquer, le gouvernement et les socialistes qui l’appuient devraient faire attention au retour de flamme.
Corinne Rozenn
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