Action de tayad au 57e congrès mondial des journaux
Catégorie : Global
Thèmes : Archives
Le 31 mai 2004
Quatre ans déjà que nous tentons d’expliquer l’isolement à l’opinion publique. Depuis 4 ans, nous épaulons les cercueils de nos proches. Quasi chaque jour, nous organisons des conférences de presse et nous réclamons sans répit, dans la rue et sur les places la levée de l’isolement carcéral et la fin des décès !
Nous constatons que plus nous nous faisons la voix de nos proches incarcérés et plus la répression se multiplie. Cette répression ne se limite pas à aux arrestations brutales, aux condamnations ni aux coups de matraques. L’insensibilité des groupes de presse et la censure sont d’autres formes de répression non moins violentes. Si notre deuil se poursuit, c’est notamment à cause de cette censure.
Aussi, les acteurs de cette censure ne sont pas moins responsables de la mort de ces 112 personnes que les geôliers eux-mêmes.
Aujourd’hui, nous étions vers 12h00, aux portes du Salon des Sports Lütfi Kirdar à Istanbul où s’est tenu le 57e congrès mondial des journaux. Nous voulions faire entendre la voix de nos prisonniers, réclamer la levée de l’isolement et la cessation des décès. Nous avons déployé deux calicots (l’un à l’intérieur de la salle et l’autre à l’extérieur) sur lequel était écrit en anglais: « 112 PERSONNES SONT MORTES EN PRISONS/ LE SAVIEZ-VOUS/ Les famille de TAYAD ».
Les parents dont nous publions les noms ci-dessous ont toutes été arrêtées, battues et traînées au sol puis emmenées au commissariat. Il s’agit de Niyazi AĞIRMAN, Mehmet YÜCETEPE, Nurten TOSUN, Fatma FIRAT, Asiye ATEŞ, Özhan ÖZGÜR, Emine PALABIYIK et Nazife KARAOĞLAN.
En tant que familles de TAYAD, nous avons tout fait pour être la voix de nos enfants et nous continuerons à l’être malgré toutes les tentatives du gouvernement AKP visant à nous empêcher d’informer l’opinion publique. Nous, familles de TAYAD, condamnons ces arrestations et déclarons que nous continuerons à faire entendre notre voix en tous lieux et quelle qu’en sera le prix.
Sans relâche, nous poserons la même question : « Saviez-vous que 112 personnes ont perdu la vie dans les prisons? »
Les familles de TAYAD
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