Ouest-france, ce petit soldat du journalisme…
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Lieux : GuérandeNantes
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Chaque année donc, les nouveaux chiffres de diffusion qui transitent par l’Office de Justification de la Diffusion (OJD) sont présentés à l’ensemble du Groupe Ouest-France lors d’une sorte de surprise-party orchestrée dans un lieu prestigieux. En 2001, cette petite fête réservée à un certain cercle VIP s’était déroulée sur un paquebot de la société Cunard aux Chantiers de l’Atlantique. Les invitéEs présentEs se rappellent encore de la qualité des petits fours servis, pour l’occasion, par des employéEs philippins sans doute, pas chers payés sûrement. Pas étonnement donc que les conflits sociaux qui se dérouleront sur lesdits Chantiers soient traités avec des pincettes ! A titre d’exemple, pas une ligne sur le travail de négriers.
Cette fois donc, le choix s’est porté sur le navire de guerre la
. Ses officiers sont ainsi copieusement remerciés… L’armée (comme les élus locaux) étant une source d’informations non négligeable, notamment en cas d’accident ou de sinistre. Il ne faut pas lésiner sur les compliments ! D’autant que Ouest-France possède plusieurs pions sur l’échiquier, en l’occurrence plusieurs magazines spécialisés dans le domaine : Marines magazine, Navires et marine marchande, Croisières pratique…
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Sans transition, en bon petit soldat, le pdg remercie au passage ses propres employéEs. Mettant au même niveau journalistes et correspondantEs de presse. Alors que, dans les faits, cela est loin d’être le cas. En effet, les correspondantEs sont payéEs au lance-pierre, sans réel statut, sans carte de presse… Pourtant, ils produisent quotidiennement un nombre de « lignes » supérieur aux ‘vrais’ journalistes. Normal, car ils sont plus nombreux… Voir à ce sujet l’un des nombreux articles du journal satirique nantais La Lettre à Lulu) et une tripotée de correspondantEs pour 70-80 pages à remplir chaque semaine… Des informateurices donc, souvent beaucoup plus proches de leur quartier/ville/village que les journalistes évidemment. Pour le reste, FRH commence à se plaindre de la disparition au fil des ans de nombreux journaux, en occultant que celle-ci est intervenue sans doute à cause de la concurrence… et notamment, dans le Grand Ouest, celle imposée par le Groupe Ouest-France…
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Nous y voilà, la presse au sens Ouest-France n’est pas une activité comme une autre. Elle ne doit donc pas être traitée comme n’importe quelle activité économique. Et la suite tourne à la mise en garde : «
» peut nuire gravement à la santé de la presse. Mais de quelles activités s’agit-il ? De la publicité, du commerce, des services… Pour résumer, ATTENTION de ne pas marcher sur les rouleaux (à papier) de la presse car cela pourra porter préjudice, et de façon «
», à «
». Ce petit peuple qui pourrait, on ne sait jamais, décider de lire un livre, ou pire, devenir son propre média. Ou même encore se tourner vers « l’altermondialisme rouge » (voir à ce sujet plusieurs articles parus sur l’acrimed : Ouest-France et le Forum Social Local de Pays Nantais).
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Evidemment cela commence en force. Selon FRH toujours, la qualité d’un journal = la confiance des lecteurs. Et non pas son contenu visiblement ?
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Bizarre aussi… Ce besoin d’entreprises privées «
» alors que selon le site de Diffusion Contrôle ces chiffres sont fournis, sur l’honneur, par Ouest-France seulement…
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». Une maxime qui plaira sans doute au mouvement social qui avait lutter contre la Réforme des Retraites et qui fut légèrement montré du doigt par un éditorial de Ouest-France (voir toujours sur le site d’acrimed : Ouest-France au secours de la République en danger.
Quant à «
», mieux vaut aimer les faits-divers glauques qui font de temps à autre la Une de Ouest-France et surtout ses affichettes déposées devant les buralistes (
le 28/01/04,
le 04/12/03,
le 02/06/04…).
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En grand sauveur de la démocratie, de la justice et de la liberté (deux mots qui sont inscrits, rappelons-le, en manchette du journal), le Groupe Ouest-France se développe uniquement pour sauver la presse française du clash ! Après le rachat du groupe d’hebdomadaires (19 à l’époque) normands Méaulle, d’une part du gratuit 20 minutes, de la prise en main via sa filiale Précom de la publicité sur la radio Hit West, d’une tentative ratée (car les 2 projets finalement retenus sont ceux de l’association Télénantes et de la Socpresse-TV Nantes Atlantique) de se lancer dans la télévision locale (via le projet TVB Nantes présenté main dans la main au CSA par Patrick Le Lay, pdg de TF1, Rozenn Milin, pdg de TVB Nantes et François-Régis Hutin, pdg de Ouest France)… le Groupe a-t-il d’autres choses en vue, et ce toujours pour sauver la presse française ???
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Et oui, il était important de le rappeler, Ouest-France, société qui revendique sur son site internet un produit brut 2003 de 320 millions d’euros est «
» d’une association loi 1901. Et comme dirait l’autre : «
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Prémonitoire cet article que je découvre avec deux ans de retard. Il faudrait relire certains papiers avec un peu de recul…
Le groupe a t’il d’autres choses en vue disiez vous? Le rachat du pôle ouest de la socpresse est passé comme une lettre à la Poste avec l’assentiment des syndicats de journalistes (qui n’avaient pas d’alternatives, il est vrai!).
Bref, le premier quotiden de France a encore étendu sa zone d’influence. La bonne parole s’installe dans tous les départements des Pays de La loire et même au delà puisque Le Courrier de l’Ouest(le principal titre racheté) couvre Les Deux sèvres en plus du Maine et Loire où il tenait la dragée haute à OF. Bien sur le quotidien rennais a promis que la liberté de ces trois journaux (Presse Océan, Le Courrier de l’Ouest et Le Maine Libre soit 200 000
exemplaires chaque jour) serait préservée. Quelques mois apres ce rachat que
constate t’on ? Rien ou presque … Au sein du journal nantais (le plus fragile car plombé par une imprimerie déficitaire), on ne voir rien venir. Et comme soeur Anne, on attend . OF pourrait bien jouer la montre , réduire la voilure et au bout des trois ans probatoires, supprimer quelques éditions. Le sauveur de la presse locale aura évidemment fait le maximum pour promouvoir les titres rachetés comme il sait si bien le faire pour lancer ses hebdos.
N’oublions pas que dans ce beau « paquet cadeau » du célèbre avionneur , il y avait aussi deux chaines de télévision (Nantes et Angers). Mais pas question pour le groupe de presse d’acheter aussi le club de foot nantais que Dassaut voudrait bien vendre au plus vite. OF est d’abord un défenseur du pluralisme de la presse … L’Ouest de la France qui se singularisait par une absence de monopole sur une petite dizaine de départements rendre dans le moule commun. A quand le rachat du Télégramme ?