L’etat en guerre contre les fraudeur-euse-s
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Category: Global
Themes: Transports gratuits
Places: France
Voilà que le Parlement, avec l’excuse de la loi sur la sécurité dans les transports en commun, cherche à punir avec des peines de prison ceux/celles qui signalent la présence des contrôleurs à travers les réseaux sociaux… On voit très bien quel sens ils/elles donnent au mot « sécurité » : la lutte contre la fraude, un manque de 366 millions d’euros de gain par an pour la RATP, la SNCF et consorts, dans la seule Île-de-France. Ce qu’ils/elles font là, comme toujours, c’est la guerre aux pauvres. Franche et assumée. Mais avertir les gens de la présence des contrôleurs peut se faire de mille manière plus ou moins discrètes, il suffit de le dire dans les couloirs, d’écrire un petit mot au marqueur sur une des mille pubs à la con, avec l’heure et le lieu où on les a vu…
En attendant de saisir l’occasion pour faire payer à leur tour ceux qui nous trimballent d’une cage à l’autre comme du bétail.
Source du texte : Lucioles numéro 24
Ça c’est un premier point.
Ensuite, les paragraphes n’étaient pas formés de cette manière.
Mais surtout, le texte était écrit dans la langue courante que l’on appelle le français, et non pas en féministe, car il provient d’un bulletin anarchiste et non d’un bulletin féministe ou d’une expérimentation linguistique ou artistique.
Je pense que les gens qui font lucioles écrivent comme ils le souhaitent, si vous voulez écrire des articles féministes, faites comme cela vous plait, mais par contre SVP ne leur faites pas dire ce qu’ils ne disent pas. par exemple, les “fraudeur-euse-s”.
Cela s’appelle faire une déclaration, prendre un positionnement politique à la place des autres, sans même leur poser la question. Du bon taf de récupérateur…. Il me semble que si ils voulaient feminiser leurs textes ils et elles le feraient. Merci donc, de ne pas faire des choix politiques à la place des autres.
Et merci aux modérateurs, d’y faire quelque chose, comme remplacer par l’article original qui se trouve ici : https://lucioles.noblogs.org/post/2016/02/24/letat-en-guerre-contre-les-fraudeurs/
effectivement des changements ont été amené (par un-e gent-e ) à la forme mais pas au fond … Libre circulation des idées …
“Gens” est un mot de genre neutre, il n’est pas nécessaire de le féminiser. On ne dit pas “une gente”, et on ne dit pas non plus “un gens”.
Le vernis à ongle, c’est comme la crête, ça fait pas le rebelle.
Un chaise.
Pfff les relous anti-féministes (on appelle ça du masculinisme non ?) … en même temps s’il n’y avait pas des connards machos les meufs n’auraient pas besoin de se refermer sur des trucs féministes, et de vouloir exister au moins dans les textes, vu que dans beaucoup de milieux on ne les laisse simplement pas exister … Je vois pas trop le problème avec la féminisation des mots, même si le français ne s’y prête pas, c’est une expérimentation, qui vaut ce qu’elle vaut, mais certainement pas une levée de boucliers de défense machiste. Même les super radicaux en Amérique Latine le font, et depuis longtemps (avec des @ ou mieux, avec des X, mais j’imagine que pour des machos la neutralisation des mots, et donc l’effacement de leurs couilles, ça ne passe pas non plus).
Sinon, pour revenir dans le vif du sujet, à Athènes ils ont publié sur Indymedia le nom de 125 contrôleurs du métro :
https://athens.indymedia.org/post/1556835/
En voilà un truc intéressant … plus intéressant que de défendre ses bijoux de famille.
Pour le petit détail linguistique, dans la grammaire française le neutre n’existe pas. Y a des langues qui ont un neutre, mais ça n’est souvent pas le cas des langues romanes, qui ont transformé le neutre latin en masculin ou féminin, de façon aléatoire.
Une chaise plutôt qu’un chaise, évidement ça n’a pas de sens, mais ne soyons pas stupides, si on se fout que la chaise soit au féminin ou au masculin, ça n’est pas forcément le cas pour des mots qui représentent des personnes, qui ne sont pas nécessairement et uniquement masculine, et donc, pourquoi le masculin désignerait systématiquement les femmes ? On peut au moins y réfléchir.
Ce ne sont pas des femmes qui ont fait les règles de grammaire. Et on ne va quand même pas nier que l’on vit dans une société patriarcale, ou si ? Pourquoi ne pourrait-on pas ne pas à avoir à choisir entre être féministe et cautionner le patriarcat ? Ne pourrait-on pas simplement essayer de ne pas écraser les uns et autres, avoir conscience des statuts sociaux que l’on porte malgré nous, et tenter de les supprimer ? Mais si on refuse de voir les différences que cette société provoque, on n’arrivera pas à les supprimer … et les voir ne veut pas dire les cautionner ou vouloir le contraire. Si je dis que les petites filles sont éduquées depuis leur plus tendre enfance à être douces, attentionnées et à développer des facultés maternelles, est-ce que cela veut dire que je le défends, ou que je défends le contraire, c’est à dire que les petits garçons soient traités comme ça ? Non, c’est un constat, qui peut amener un changement si tout le monde le fait. Et ces changements là me semblent fondamentaux, parce qu’il n’y aura pas de révolution sans les femmes, et tant qu’on leur mettra dans la tête qu’elles sont inférieures, qu’elles ne méritent même pas d’être désignées dans les textes, elles ne pourront pas (dans leur majorité) sortir de leurs carcans.
C’est cette société qui produit cette merde de sexisme, on a envie de le perpétuer ou bien de le détruire, et la société qui le produit avec ?
Alors ni féminisme, ni machisme, arrêtons de nous arrêter sur des choses essentialistes telles que le sexe, la couleur de peau, les origines géographiques, etc. Soyons juste des individus, qui oublient qu’ils ont une paire de couilles pour se reproduire ou une paire de seins pour nourrir des enfants. Et puis y a des “meufs” qui naissent avec un pénis, et vice versa, donc le genre c’est vraiment un construction, qui ne devrait pas nous représenter.
Vernis à ongle, crêtes, capuches, slips ou caleçons, qu’est-ce qu’on s’en fout ! L’essentiel c’est qu’on soit bien dans nos pompes et qu’on n’écrase pas les autres !
pour info: si vous relisez bien la charte vous comprendrez facilement que
– indymedia ne propage pas les articles sous copyright et prone le copyleft et… il n’y a aucune mention ni de l’un ni de l’autre sur le site anarchiste de Luciole
– indymedia défend la libre circulation des corps et des idées et donc la ré-appropriation et donc merci pour l’information quand à la source mais…
– indymedia incite à la féminisation, ou, à minima, la “neutralisation” des textes donc l’intervention quand à l’intégrité (virile!) du texte est plutôt très malvenue dans un contexte dit anarchiste…
bref, si les auteur-e-s sont vexé-e-s, on peut ajouter une note de bas de publication avec le lien “originel”, mais je pense que tout est déjà dit en commentaires, non ?
(ceci n’est pas une question mais de l’ironie)
(féministe, oui.)
“Gens” est un mot masculin pluriel. Inutile de chercher des arguments bidons, il suffit de taper le mot dans le larousse pour le voir : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/gens/36606?q=gens#36557 Quand on ne sait pas on vérifie ce qu’on avance, au lieu de se croire doté de la science infuse.
Maintenant il y a j’espère d’autres priorités dans la vie que de faire la chasse à la féminisation des mots et d’inventer des catégories grammaticales pour servir ses délires.
On pourrait simplement dire “les personnes”, qui est féminin, ou neutre pour ceux qui pensent qu’on peut inventer des catégories grammaticales comme ça (et ça serait bien d’ailleurs !).
Mais en fait, qu’est-ce qu’on s’en branle !
Autant les féminisateurs que les défenseurs de la masculinité (et c’est ce qu’il se fait lorsqu’on s’attaque sans aucun arguments à la féminisation d’un mot) sont simplement ridicules. En fait si ces deux camps de bornés n’existaient pas on ne se poserait probablement même pas la question … et les gros malins qui ressentent un besoin permanent de défendre leur genre face à l’autre, en oubliant que leur personne ne se résume pas à ça (il faut l’espérer pour eux en tout cas) quels qu’ils soient, sont aussi cons que ceux qui ont ce besoin de défendre leur couleur face à d’autres, du ku klux klan aux nationalistes noirs. Qu’ils soient envoyés en orbite tous ces abrutis dont l’unique but dans la vie est de défendre ses petites plates-bandes, de penser petit, tout petit, de se prendre pour le nombril du monde et de vouloir imposer ce que eux trouvent normal. Y a de très bons politicards qui font déjà ça.
/ Prélude /
La langue française est issue d’une construction élitiste et conservatrice. En cela, elle est bien foireuse.
Le fait que pratiquement tous les mots soient genrés est ridicule. Que le masculin l’emporte au pluriel quand on parle d’humain-e-s dénote de la construction patriarcale du français.
Qu’il y ait une démarche de féminisation/neutralisation de la langue pour la dépatriarcaliser, ou la démasculiniser, cela semble intéressant et nécessaire.
Mais comment dire… On tombe parfois dans le “plus déconstructif que moi tu meurs”, vous ne trouvez pas ?
/ Gens /
Alors certes, le Larousse se contente (dans sa version internet, au moins) de dire que “gens” est un “nom masculin pluriel” [http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/gens/36606]. Mais il n’y a pas que le Larousse dans la vie de la langue française ! Et y compris d’un point de vue strictement académique ! Et puis, je me souviens il y a quelques années d’avoir entendu Jean-Marie Le Pen se vanter dans une émission de télé d’avoir pour livres de chevet le Petit Larousse et les Fables de La Fontaine… Je n’en conclurai évidemment pas pour autant que Larousse et La Fontaine sont des fachos notoires, mais ça ne me pousse pas non plus à faire du Larousse une référence unique en termes de connaissances de la langue française.
Selon cnrtl.fr, “gens” est “masculin et féminin pluriel” [http://www.cnrtl.fr/definition/gens].
Selon wiktionary, “gens” est au pluriel uniquement, et “masculin et féminin identiques”. Avec cette précision grammaticale: “accompagné d’un adjectif, gens se met au féminin si l’adjectif le précède, et au masculin s’il le suit.” [https://fr.wiktionary.org/wiki/gens].
Ce qui fait de “gens” un des rares mots ambigus sur la question de son genre (masculin ou féminin). Rien que pour cette raison, il peut sembler intéressant de le laisser tel quel et d’entretenir son ambiguïté plutôt que d’en faire un mot comme les autres avec une forme masculine et une forme féminine.
D’autres sites expliquent leur idée de l’utilisation et/ou des “règles” possibles avec le mot “gens”:
http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/gens.html
http://parler-francais.eklablog.com/gens-a4249333
http://alphaetomega.over-blog.com/article-30471689.html
http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic988-genre-du-mot-gens.html
http://www.logilangue.com/public/Site/clicGrammaire/Gens_Accord.php
http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-33165.php
http://www.bertrandboutin.ca/Folder_151_Grammaire/E_d_genre_certains_noms.htm#_LE_MOT_GENS_1
Dans tous les cas (tou-te-s les cas-es ?), il me semble plus intéressant de féminiser/neutraliser les adjectifs qui accompagnent “gens” plutôt que de modifier le mot lui-même. Déjà parce que “gentes” c’est môche, ça fait penser à “jantes”, ça n’a rien à voir avec le schmilblick. Mais surtout, féminiser/neutraliser les mots comme “gen-te-s” me paraît aussi dérisoire que neutraliser/féminiser/masculiniser “person-ne”, “personnage-e”, “individu-e”, “individualit-é”, “peupl-e”, “population-ne”, “quidam-e”, etc. Ces mots sont tristement genrés car pratiquement tous les mots de la langue française le sont. Mais ça n’a pas plus de pertinence que de dire “un-e chais-e”, “un-e fauteuil-le”, “un-e banc-he” ou “un-e canapé-e”.
Cela dit, si “le vernis à ongle, c’est comme la crête, ça fait pas le rebelle”, de nos jours on ne s’étonne même plus que l’étiquette autoproclamée fasse l’identité politique plus encore que la pratique sociale. Donc aussi affligeant que cela puisse être, ça ne surprend même plus que des “Lucioles” (enfin, surtout son petit-chef en chef) se disent “anarchistes” du haut de leurs certitudes qui baignent dans des relents permanents d’idéologie copyrightée.