Enfumage et diversion
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRépression
Une tentative d’intimidation véritable
Premières démarques révolutionnaires : avariances.wordpress.com
ON a donc répondu à Avariance et dix verdissements. Et c’est un peu décevant. ON a lâché une série de commentaires groupés sur Indymedia. ON s’est aussi exprimé par voie de tweet (de la grande presse à twitter, ON choisit ses espaces énonciatifs avec discernement). Tout ceci visait à discréditer le texte par la calomnie, à menacer sévèrement ses auteurs, à insulter ceux qui le reprennent et le diffusent ; bref, on s’est échiné à faire taire et à faire peur. Principalement sur une journée, ON a commencé comme un seul homme, avec un seul discours, puis ON s’est tu, comme un seul homme. En manif, en AG ou sur internet, c’est beau quand la discipline imaginaire s’incarne dans les conduites et les pratiques. Peut être qu’entre temps le kominforme de vie s’est réuni : il n’y a pas besoin de s’organiser là où on vous organise1. Autant dire que le débat n’est pas à l’ordre du jour. En lieu et place de la clarification argumentée, même acerbe, qui aurait pu venir, s’est déployée une véritable entreprise d’intimidation, à l’endroit des auteurs ou présumés tels, mais aussi de ceux qui l’ont diffusé, insultés et accusés d’être payés par la DGSI par exemple2. Il est important de déplier cette réaction, d’expliciter ce qu’elle dit des calomniateurs. Il est important de ne pas laisser mentir, enfumer, pérorer, menacer, à la ville comme à la campagne. A force d’entendre marteler des contre-vérités, certains pourraient se mettre à les croire. Il est important que tout cela ne reste pas enveloppé d’un silence complaisant.
Alors, avant les menaces qu’elle est là pour justifier, commençons donc par examiner l’accusation. Elle se décline sensiblement autour d’un même motif : ce texte serait un « texte policier », ses auteurs seraient « des balances », voire « des flics ». Avec un léger retard au démarrage, ON tape fort et salement, — virtuellement, s’entend. Cette accusation, c’est l’infamie totale : ce texte dénoncerait et jouerait le jeu des flics, serait écrit sous pavillon de complaisance. ON joue à faire naître le soupçon, et sciemment à mauvais escient. ON ne fait en cela que reproduire un fonctionnement du dispositif sécuritaire et du contrôle étatique – sur lequel on aime tant gloser – qui instille le soupçon pour assoir son pouvoir et gouverner avec les coudées franches. L’Alternative serait-elle à ce point poussée à son extrême, qu’on se prendrait, avec un mimétisme surprenant, pour un Etat ?
L’accusation de « dénoncer » vaut déjà le détour. D’après un commentaire (le seul précis), le texte ferait risquer au ON qu’il désigne (aucun nom, bien sûr, n’y est cité) l’accusation d’apologie du terrorisme. Voilà qui est étrange, sans doute le fruit d’une drôle de projection, et qui comprend bien mal les fonctionnements des « services » comme ON dit et dont ON semble littéralement obsédé. ON fait le malin, le plus radical que moi tu meurs ou plutôt le moins radical que moi tu mérites de mourir, au mois de novembre, dans un texte, qui tient des positions ignobles suite aux attentats. ON le publie sur un site de propagande périodique parfaitement situé. A supposer que ce texte, très explicite sur ce point, fasse risquer des poursuites, celle-ci ou d’autres3, la responsabilité en incomberait-elle à ceux qui critiquent ce texte plusieurs mois plus tard ? Ce n’est vraiment pas sérieux. Les dits services prendraient-ils donc leurs ordres sur Indymedia ? La critique qui se formulerait, ici et là, serait alors le quartier général dématérialisée des stratégies contre-insurrectionnelles du pouvoir ? Mais dans quelle pauvre paranoïa vit-ON pour passer du triste et célèbre « si on n’est pas avec moi, on est contre moi », au ridicule « tous ceux qui ne sont pas avec moi travaillent pour la police… », la prochaine étape sera-t-elle « tout ceux qui ne sont pas moi sont des flics » ?
Lâchons donc du lest, retrouvons le plancher des vaches. Ce genre de poursuites ne seraient-elle pas plutôt le fait de décisions politiques ? Si les positions tenues peuvent être incriminées, la faute en incombe-t-elle aux lecteurs critiques qui en déplient et en contestent le propos des mois après son écriture ? Qu’est-ce que ce genre de raisonnement aurait pu donner à l’époque où un certain nombre de personnes s’opposaient à l’option négationniste choisie par des membres de groupes appartenant à l’ultra-gauche ? Le fait que la loi Gayssot existe impliquerait-elle que toute critique du négationnisme soit à proscrire ? Loin s’en faut, et encore heureux.
Et puis, arrêtons de rigoler. Qui impressionne-t-ON en agitant le possible improbable d’une inculpation aussi bidon ? D’ailleurs, ON en rêve même peut-être, pour s’agiter autant et attirer littéralement l’attention de la sorte, quand ON se souvient de la manne céleste qui a suivi d’autres affaires : renouveler le coup éditorial de la vente de l‘Insurrection qui vient serait vraiment formidable, l’agence publicitaire Lundi matin ne verrait-elle pas d’un bon œil toute occasion de pouvoir engranger par flots les followers ? Assez vite on pourrait en publier les meilleures articles pour pouvoir engranger, moins symboliquement cette fois, puisqu’il y a des paradoxes auxquels ON a l’air de se faire dans ce monde : pour se passer d’argent il faut en avoir plein4. « Balance » ne tient donc, évidemment, pas.
Que dire de « policier » ? Là, c’est une autre infamie. Bien sûr aucun élément inédit dans le texte. Il s’est agi de donner à comprendre une cohérence, de dire comment, effectivement, par exemple, le commerce fait sens dans l’entreprise politique qu’ON mène en maître d’oeuvre, du VRP au marketing en passant par la franchisation et la vente de produits dérivés. Aucun détail scabreux, ni même sordide, pourtant déjà rendus publics n’a même été repris : là n’était pas l’objectif. ON ne peut pas continuer sans fin à faire la guerre au collectif, à ânonner qu’il faut déserter les assemblées, à agiter le spectre de Blanqui et refuser que les positions qu’ON exprime soient incarnées pour la critique. Surtout justement quand ON travaille le personnage et sa biographie de manière aussi spectaculaire. Alors le ON peut recouvrir 2 ou 3 personnes, des centaines peuvent se relayer sous le masque de Guy Fawkes, le ON reste le procédé à travers lequel il a été choisi de parler de cette manière d’être quelqu’un, sans aucune information spécifique concernant un quelconque secret d’écriture de La guerre véritable, dont nous sommes bien loin. Ce texte a été lu, et a été compris, ni plus, ni moins5. Accuser Avariance d’être un texte « policier », c’est considérer qu’ON est, par principe, tenu à rien. Seuls les adeptes de la secte peuvent subir une telle personnalisation du pouvoir tout en se soumettant à un tel interdit, qui confine au tabou. Hors de la secte, tous les autres seraient donc des blooms complices de l’état d’urgence quand ils bossent ou perçoivent le RSA dans une métropole, ou des flics quand ils pensent, critiquent et écrivent ?
Quant à « écrit par des flics », alors là, on devrait pouvoir éclater d’un rire franc6. Ceci étant dit, la question ne se pose tout simplement pas pour la raison suivante : il faut sans doute préciser à ceux qui auraient été abusés que celui, ceux, celle(s) qui pourrait-ent se sentir désigné-e-s (là, ça va?) dans ce texte sait-savent très bien qui a participé à son écriture. Nous sommes parfaitement identifiables pour qui aurait à nous identifier et assumer ce texte est, contrairement aux ricanements sur Indymedia, déjà inscrit dans sa lettre. Tout est là pour que ceux qui pourraient avoir des comptes à régler puissent le faire. On se croise parfois, l’occasion peut se représenter et, à une ou deux personnes de distance, prendre rendez-vous est même possible. ON vous a donc menti et enfumé en faisant croire à un brûlot anonyme et à la lâcheté de ses auteurs. Si nous ne signons pas de notre nom, c’est parce que travailler notre personnage en tant qu’auteur ne nous intéresse pas. Nous sommes aussi très loin d’utiliser l’anonymat comme une coquetterie pour fignoler la figure à multiples facettes d’un auteur véritable. Nous sommes plus nombreux qu’ON aimerait le penser d’ailleurs, et nous ne faisons ici que dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Vu ce que la déclaration de politique générale que constitue aussi La Guerre véritable, raconte et implique en terme de ligne pour l’avenir, ce qui est d’ailleurs étonnant c’est plutôt que des critiques raisonnées n’en soient pas sorties plus tôt.
Alors peut-être que les menaces maniées ici avec une largesse étonnante, et gratuitement, le prix fixe et le prix libre ayant été abandonnés pour l’occasion, expliquent ce silence gêné. Si ON gère à l’interne avec autant de sensibilité qu’à l’externe (cette sensibilité de croquemitaine avec laquelle on promet aux autres de leur « casser les genoux », « qu’ils ne finiront pas l’année entiers », ou que « ça finira très mal »7), on comprend qu’il vaille mieux se taire et suivre la ligne. Est-ce à dire que dans l’appellisme il n’y a aucun droit de tendance ? ON veut à ce point faire régner un état d’indigence intellectuelle dans ses troupes que la moindre critique fasse virer au rouge écarlate (comme vigipirate, tiens) ? Parce que le tribunal qui s’est réuni suite à la publication du texte a donc condamné ses auteurs et ses diffuseurs pour les délits imaginaires précédemment cités, essentiellement en fait pour délit de lèse majesté, à divers sévices et la sentence a été assez rapidement publiée. On sait à quoi s’en tenir. Quelle classe ! ON reste ici dans le droit fil de l’intimidation de ceux qui causent du désordre en manif. Et comme certains commentaires l’ont fait remarquer, ON ne reprend pas le meilleur de l’Italie et ON se comporte en vrai Tutte bianche. S’il est certain que, pour ceux que ça concerne, nous ne sommes enveloppés d’aucun mystère, nous ne naviguons sous aucun pavillon de complaisance ni ne bénéficions d’aucune protection policière, il faut cependant s’attendre à ce que nous ne tendions pas l’autre genou. Nul besoin des hécatombes promises (en frapper combien pour en éduquer combien?), nous sommes là, et ON le sait très bien.
Alors qu’est-ce que c’est que cet enfumage, à part une diversion pour ne pas parler du fond, de ce qui se passe et se raconte, des mauvaises pilules qu’on est en train de faire avaler aux consentants. Il s’agit uniquement de faire taire. Pour les crâneurs de la kabbale, la liberté interprétative n’est décidément pas à l’ordre du jour. Pour notre part nous ne faisons pas mine d’avoir des informations sur qui travaille pour la police ou qui est un flic infiltré. Nous savons aussi que ça existe et que ce ne sont pas des choses qui se traitent à la légère. Par contre, nous avons dû constater que, naviguant d’infamies en infamies, certains portaient de telles accusation tout en sachant qu’elles sont fausses et par là-même, s’échinaient à éteindre la critique, menant là une véritable opération de police alternative. Le pendant du parti imaginaire serait-il la Tcheka imaginaire ? Peut être assiste-t-on là au point d’acmée de la métaphysique critique : se subjectiver en barbouzes et accuser les autres d’être des flics. Espérons qu’on assiste à cette occasion au dernier lever de rideau de ce mauvais spectacle. Nous donnerons des nouvelles de nos genoux, et du reste, le cas échéant.
D’ici là et pour ce qu’il y a à en dire ici, nous continuerons bien sûr à diffuser les différentes versions d’Avariances et dix verdissements (électronique et sur papier). Un tirage conséquent a été réalisé. La bonne réception que lui ont réservé un grand nombre de camarades et de compagnons d’horizons et de parcours assez différents le confirme, de plus en plus de personnes ne veulent plus rien à voir à faire avec ce genre de prose, ni avec ceux qui la portent et la défendent. C’est sans doutes bientôt fini, la figuration et le faire nombre dans les initiatives de ces événementiellistes, du séminaire aux manifs (sans parler des « coups d’audace8). A défaut que « rien ne soit plus comme avant », il se peut bien que beaucoup de choses soient en train de changer et, communistement, nous nous en réjouissons.
1 – Paraphrase d’une des perles sentencieuses de l’Insurrection qui vient.
2 – Sur Twitter, à quelqu’un qui reprend le texte, et en a envoyé des citations : Comité Invisible secrétariat @anosamis 25 févr. « Salut tocard, ils te paient la DGSI ou tu fais ça gratos? ».
3 – A-t-on à ce point fréquenté l’accusation que l’on puisse savoir, d’avance, quels discours ou quels faits pourraient donner lieu à des ainculpations et précisément sous quels motifs ? A-t-on à ce point si peu réfléchi autour des questions de la justice, du légal et de l’illégal, pour penser que c’est prédictible avec assurance, et systématique ?
4 – « C’est un des paradoxes de l’époque qu’il faille de l’argent pour se doter des moyens de s’affranchir de l’argent. » trouve-t-on dans l’appel à contribution financière des Amis de la Commune de Tarnac de décembre 2010.
5 – Dans certains commentaires ON prétend que ce texte n’a pas été compris, la bonne affaire… Puisque cela semble nécessaire il faut rappeler qu’il y a différentes manières de comprendre les choses, il y en a certaines qui permettent de penser, tant que nous y sommes rappelons que c’est possible de ne pas être d’accord, et même d’être contre, de refuser un certain nombre de propositions.
6 – A part le fait simple que ceux qui ont participé à l’écriture de ce texte ne sont pas des flics, nous pouvons le garantir, comment prouver qu’on n’est pas ce qu’on n’est pas ? Même une défense de type innocentiste où on présente son âme pure au regard perçant du juge n’en apporterait pas la preuve, sans parler de la vacuité, et du narcissisme auctorial de soi-même qu’il y aurait à produire son cv et ses certificats attestants de sa bonne mauvaise conduite.
7 – Citation tirées des commentaires sur Indymedia Nantes.
8 – « C’est par le communisme vécu que l’on fait reculer le terrain de l’économie, ce qui n’exclut pas des coups d’audace opportuns », La guerre véritable, dernier paragraphe.
J’ai un souci. Car face à ces ON, la seule solution que je vois pour exprimer quelque chose est de devenir JE.
Déjà, là, ça coince.
Alors voilà, en tant que modo, vonlontairement fondue dans un ON, pas de problème pour valider ce texte avec deux bémols :
– ces ping-pong de textes commence à frôler dangeureusement le point « querelle de clochers » de notre charte (https://nantes.indymedia.org/pages/charte ). Et ce texte le souligne particulièrement en s’appuyant sur un raisonnement autour de groupes anonymes présentés comme clairement identifiables et donc critiqués pour leurs identités.
– la photo choisie pour illustrer ne correspond (volontairement, oui j’ai compris) pas au compte twitter de lundi matin (sans majuscules bien sûr!) : c’est une ironie, certes, mais trompeuse (compte de lundi matin : https://twitter.com/lundimat1 )
Mon rôle de modo s’arrête là, et ici commence mon identité.
Du coup ici, je glisse à de l’identifiable.
Déjà, malaise. Car même en passant par un autre commentaire, en utilisant un pseudo, ce serait pareil. Sans aller jusqu’à l’insulte de flic, entrer dans des ping-pongs, des matchs, bref des compètes de textes / commentaires fait disparaître le ON et apparaitre l’individu. Et ça pue. A plein de niveaux.
Autre malaise, c’est cette sensation d’élitisme, toujours. Parler de ON et propager la bonne nouvelle d’une je-sais-pas-quoi qui vient, espérer être l’étincelle, appeler à une conscience et un réveil collectif large, bref vouloir déclancher le bouton ON avec des textes intellectuels et surtout _car chacun-e peut prendre le temps de fouiller et comprendre le language intellectuel, certe_ surtout donc, factuellement, s’adresser à un petit nombre avec des allusions/illustrations que seul-e-s un petit nombre peu vraiment commprendre, c’est un peu décallé, non ? Choisir cette photo en illustration en est une image symptomatique : combien peuvent comprendre cette ironie ? Combien de ON en arrivant ici sans rien connaitre de tout ça, combien peuvent comprendre le texte et le rapport avec l’image ?
Ce texte s’adresse donc, juste, à un petit nombre.
Du coup, en tant que modo, ça me confirme plutôt qu’il s’agit bien d’une querelle de clochers, entre petits groupes qui se connaissent et pseudo-utilisent l’anonymat.
Le but de ce commentaire, qui ne représente ABSOLUMENT PAS indymedia nantes et qui sera bien vite noyé par d’autres commentaires bien plus pertinents car « avertis », le but ce n’est pas de dire houlala lundi matin c’est mal, c’est juste de souligner une sensation de malaise : entre les idées énoncées comme sortes d’évangiles par des textes / entre les buts affichés par un choix de communication assez proche du marketing par les formes / et la réalité du terrain. ON est de plus en plus géné-e-s par ces histoires de « familles » qui se définissent plutôt les unes par rapport aux autres qu’en s’effaçant vraiment pour le bien commun et ON décroche et ON surfe le plus souvent sur une vague « à la mode » plutôt que pouvoir comprendre le fond politique au milieu de toutes ces formes qui déforment plus qu’elles n’informent…
Le texte publié sur lundi matin étant anonyme (et pour cause : qui pourrait assumer en son nom tant de répugnante bêtise ?), il est bien normal que ceux qui présument l’identité de son auteur pour en tirer arguments se voient reprocher leurs méthodes de basse police. Toute la responsabilité de la parution de ce texte provocateur (au sens de l’ado frustré qui se fait remarquer par ses insanités) ne retombe que sur « la rédaction » de lundi matin, qui se vantait de l’avoir trouvé dans « le darknet ».
Blaise, arnold, truc et truc… calme-toi!
Je regarde ça d’un peu loin et j’ai l’impression que tu passes d’autant plus un sale moment que tu ne comprends pas bien pourquoi les uns et les autres se sont courageusement et anonymement moqué de toi dans les commentaires.
Pour continuer à te détendre, je te dis tout de suite que je suis pas un gros méchant appeliste comme ceux dont t’as entendu parlé. La guerre véritable, c’est un texte que j’ai trouvé sans plus et cela principalement car il ne me semblait pas dire grand chose de nouveau. Le problème avec toi c’est que tu fais dire au texte le contraire de ce qu’il dit et donc ça embarasse certain énerve d’autres, c’était prévisible.
Que dis en trois phrases, le texte « La guerre véritable »? Il dit ceci: nous sommes au milieu de deux fanatismes qui rentrent en collision. D’un côté le fanatisme marchand (le capitalisme, le pestacle, tout ça,…), de l’autre le fanatisme de Daesh (j’imagine que j’ai pas besoin de t’expliquer). Le texte, donc, dit qu’il faut se tenir à distance des deux et donc ne pas se laisser blackbouler de l’un vers l’autre: Daesh c’est pas si mal, ils sont quand même sévèrement anticapitalistes ou la vie occidentale, c’est vraiment le top car on est libre de boire en terrasse.
En résumé, ce n’est pas parce que nous sommes attaqués par Daesh que nous devons devenir des je suis charlie, ou je suis terrasse.
Voilà, c’est à peu près tout ce que ce texte dit.
Toi par contre, tu dis que ce texte fait l’appologie de Daesh.Et donc le problème c’est que, que tu aimes le style, les auteurs présumés ou non, et bah le texte dit toujours pas ça. Ce n’est donc pas un désaccord ou une question d’interprétation des faits, c’est juste une bonne grosse incompréhension.
Et lorsque tu dis ça, tu as tout dit:
« Dans certains commentaires ON prétend que ce texte n’a pas été compris, la bonne affaire… Puisque cela semble nécessaire il faut rappeler qu’il y a différentes manières de comprendre les choses, il y en a certaines qui permettent de penser, tant que nous y sommes rappelons que c’est possible de ne pas être d’accord, et même d’être contre, de refuser un certain nombre de propositions. »
Si on discute ensemble et que je te parle d’un chien noir et que tu me réponds que je dis n’importe quoi car le singe n’a jamais été vert, et bien ça rend le débat impossible.
Dans le fond, si on met de côté toutes les attaques plus ou moins dissimulées de ton texte, il n’y a pas grand chose à y répondre si ce n’est, relis le texte que tu penses avoir critiqué.
Après si le but était seulement de te répandre en méchanceté sur les appelistes, il vaut mieux se contenter de dire des choses méchantes sans essayer d’y donner un appuie théorico-politique, ce sera beaucoup plus efficace (et c’est un sport très en vu dans ce milieu depuis un paquet d’années).
Et t’en fais pas, la dernière fois qu’un toto s’est fait casser un genoux par un autre toto, on conduisait encore des Renault Fuego.
Pour répondre au modo d’Indymedia, ce qui m’inquiête ici c’est pas que l’on tombe dans la « querelle de clochers » entre gens qui se connaîtraient et utiliseraient cet espace public pour se parler à grand coup de sous-entendus…
Non ce que je crains beaucoup plus c’est qu’il s’agit ici très visiblement d’une personne, qui n’a visiblement pas l’air d’aller très bien… Il est en train de s’acharner (au point d’ouvrir un blog, de publier « un nombre conséquent » de tracts, etc.) sur un texte (que j’avais même pas vu passer) qui a été publié il y a 5 mois ! Et qui de son aveu même l’a obsédé pendant toutes ces semaines…
Et maintenant que pas mal de gens se sont outrés du fait qu’il répande son aigreur sur la place publique, il réécrit des commentaires, en se faisant passer pour plusieurs personnes, il reposte un texte, il se plaint d’une persécution, il prétend que tout le monde le connaît, que son texte n’est pas anonyme – ??? -, qu’il est prêt à l’assumer, il tente de prouver qu’il n’est pas flic, mais tout en disant qu’il ne peut pas vraiment le prouver…
Vous trouvez pas ça super limite ? Ca me rappelle, et c’était déjà en rapport avec l’affaire de Tarnac justement, ce type qui avait témoigné sur TF1, qui prétendait avoir été manipulé par la police, mais en même temps qui avouait une rancoeur de longue date contre les Tarnacs. Un truc pas très net…
C’est parfois un peu angoissant dans le mouvement révolutionnaire cet éternel retour du même. Ces histoires de gens qui se crament la tête et qui finissent soit à distiller la haine et l’embrouille, soit carrément à servir la soupe aux flics (en l’occurence je fais pas référence à l’auteur de ce texte, je veux pas alimenter sa paranoïa).
Et je vois pas trop ce qu’on peut faire collectivement (surtout par internet) soit pour l’aider soit au moins pour l’éloigner de ses névroses.
« Vous trouvez pas ça super limite ? »
si, mais guère davantage que les dérives du genre habituelles en milieux sectaires de tous ordres, sans parler de « milieux révolutionnaires », un concept en soi problématique : pas d’avant-garde et pas de révolution sans les masses, mais quand même des individus « révolutionnaires » en « milieux » ?
sous Staline c’était clair, zigouille ou goulag, et après lui, hôpital psychiatrique
alors quand on commence à considérer que les déviants sont dingues, on ne sait plus où ça s’arrête
question : pourquoi les publier ?
ma réponse : on a toujours à voir avec ce qu’on publie
Oh Avariance! T’es pas bien ou quoi?
Tu te tapes la honte en écrivant un article aussi pompeux qu’idiot sur indymedia, c’est ton problème. Mais ne nous inflige pas la réponse à la réponse. Car à ce rythme là, dans 5 ans tu y es encore!
T’as l’air d’être très jeune et c’est tout à ton honneur mais sois bien certain que la (presque) seule fonction des commentaires d’indymedia, c’est pour 10 personnes de se moquer les uns des autres; ça a toujours été comme ça et malheureusement ça risque de ne pas trop changer.
Après, ton texte il est caricatural dans des proportions qui seraient amusantes si on assistait pas depuis au moins dix ans aux tentatives ratés des totos de jeter des crottes de nez sur le comité invisible & co. La preuve en est que le seul soutien que tu obtiens proviens des 2 neurones de Non Fides. Dans tous les cas tu peux pas imaginer publier un texte aussi flicard et à côté de la plaque et échapper aux moqueries.
Conseil de vieux: laisse ton ordinateur de côté, fonce dans les luttes, rencontre des gens, lis des livres, découvre le monde et tu verras que contrairement à ce que dix dépressifs parisiens te racontent, il ne se divise pas entre appelistes et anti-appelistes.
L’appeliste est à l’anarchiste désoeuvré ce que le jihadiste est au gouvernement: l’épouvantail qui permet d’exister. Le réel en moins.
Et s’il te plait, ne prends pas le prétexte de ce commentaire pour tartiner 5 pages de paranoïa délirante.
Cher Jeune camarade, tu lis tout ce qui précède et tu te sens atterré? Tu ne comprends pas bien pourquoi les gens s’écharpent dans des commentaires plutôt que dans la vraie vie? Tu vois ici les mêmes réflexes jaloux que dans ta cours de récré?
Ne désespère pas. Il y a de la vie en dehors d’internet.
Faudrait savoir : vous vous en prenez ad personam à l’auteur prétendu (isolé, jeune…) d’un texte auquel vous reprochez précisément la faiblesse de ses arguments ad personam. La cohérence, ça vous dit quelque chose ?
Tout de même, souhaitons lui d’être (très) jeune. S’il a plus de 18 ans, il risque de ne pas avoir d’autre issue politique que d’aller distribuer Lucioles à la sortie du metro.
Vous vous faites avoir en pensant, du fait de cette réponse rédigée dans un ton innocent voire enfantin, qu’il s’agit ici d’un militant naïf qui ne verrait pas bien les conséquences de ses actes…
C’est un flic, c’est certain. Le fait même qu’il prétende faire partie d’un groupe connu comme le loup blanc (sûrement du fait de ses actions militantes retentissantes, oui, oui) alors que personne ne voit qui c’est…
Le gouvernement craint une mobilisation de la jeunesse contre la loi travail, et l’expulsion de la zad. Evidemment qu’il est utile en ce moment de semer la discorde sur les sites militants.
Ou alors, si la police française n’est pas assez intelligente pour faire ce que les flics américains faisaient bien avant l’apparition d’internet, eh bien on aurait là quelqu’un qui s’en chargerait pour eux… Ce que je ne crois pas. Le bénévolat obligatoire pour les allocataires du RSA n’est pas encore en vigueur…
J’ai pas lu tout le texte incriminé, c’était chiant comme la pluie.
J’ai pas lu toute la réponse, c’était chiant comme la mort.
J’ai pas vraiment lu les réponses de réponses aux commentaires sur les avis, je comprends pas bien l’embrouille, mais aujourd’hui j’avais rien de moins chiant qu’à lire vite fait cet article et les commentaires associés.
Alors moi aussi je rajoute mon commentaire chiant sur « les commentaires sur la réponse à la réponse à l’attaque sur un texte écrit par on sait pas qui mais publié par qui on sait »
Traiter son interlocuteur de flic, c’est un peu le point Godwin du débat militant… Dans le reste de l’internet, c’est se traiter de nazi qui fait l’affaire, sur indymedia, j’ai l’impression que traiter quelqu’un de flic c’est pire… Du coup je vois pas d’autre intérêt de le faire que de foutre l’autre en rogne ou de l’humilier, et ce, sans aucun rapport direct avec ce qu’il ou elle pense vraiment, ce qu’il ou elle a fait, ou qui il ou elle est. Un peu comme du slut shaming au collège.
L’autre truc que je trouve pourrave, c’est la dernière série de commentaires « à papa ». C’est qu’une série de paraphrases de « t’es jeune, alors ta gueule. » ou « ça te passera, quand tu aura pris de la bouteille comme Papa, tu comprendra que je fais ça pour ton bien ».
Que l’auteur du texte soit multiple ou non, qu’il soit jeune ou pas, c’est plus pratique pour le connard de militant trentenaire de le supposer jeune, juste pour le traiter comme un demeuré publiquement.
ça rappelle encore le collège, les grands qui font la leçon aux enfants turbulents…
J’ai l’impression qu’il y a méprise. Mon commentaire plus haut ne s’adressait pas au jeune ou pas jeune rédacteur de ces textes mais à un jeune camarade imaginaire qui découvrirait ce type d’embrouilles. Car franchement, si tu n’es pas habitué au milieu toto, ça peut te déprimer.
« Tout de même, souhaitons lui d’être (très) jeune. S’il a plus de 18 ans, il risque de ne pas avoir d’autre issue politique que d’aller distribuer Lucioles à la sortie du metro. »
On espère qu’il ne tombera pas dans cet immonde travers anarchiste, et se contentera de poster des commentaires sur indymedia à toutes les heures du jour et de la nuit.
précision :
les matérialistes d’ultra gauche reprochent sûrement la filiation heideggerienne-métaphysique d’une autre composante de l’ultra gauche, pour qui le « On » revêt une importance (par exemple lire : Bulletin d’Analyse Phénoménologique volume 4 2008, Christophe Perrin
» Heidegger et l’être du « On ». » http://popups.ulg.ac.be/1782-2041/index.php?id=221. )
Ni dieu, ni maître à penser !
Ni Marx, Ni Heidegger !
merci pour ce questionnement heideggerien du tout
un p’tit poème de 2005 pour la route
L’ÊTRE HON
(Hon I / réatribulation, car Hon est inconsidéré)
Hon va Hon vient toujours de quelque point à
un quelque honcque lieu
sans connaître, toujours toujours,
sa part de contrebande ou de contrefaçon, seule pour Hon comptant la faconde
Assuré d’un non-lieu
Hon ne craint pas les contredanses, Hon est au rythme de son temps, Hon est partout dans son espace chaîne-gaine
Oh, certes, Hon est bien là
rien que d’y être mal
ou mis à mal
mais pris à parti de n’en point prendre
A tel effet qu’Hon s’absout d’être absent à soi-même, passant comme on siffle pour se défiler
col chic dans l’apprêt
comme à Mao d’autres ont prêté,
pour peu qu’ils en eussent l’âge et déjà le loisir, quand c’en était l’époque, leur bêtise infantile,
A moins qu’Hon ne se contente de croire ne ressembler à personne, Hon a besoin d’être plus con qu’un autre à prendre pour modèle et d’en faire des tics et des stocks,
à vendre ou à tuer le temps, oubliant ci ou là quelque démangeance à médailler sa boutonnière intime
A faire comme si ce qu’Hon fait, Hon ne le faisait pas
ou l’inverse après tout quelle importance, n’est-ce pas, ces nuances de ton pour Hon, puisque, principe de précaution : l’être Hon, c’est bon
Hon en est là, toujours déjà au paradis de quelque chose
Notez que Hon a la tâche inspirée : il aspire l’être Hon comme une pompe à ?¿
RER A, 4 mai 2005, 12h31
source Patlotch : TRANS’IT, Livre du retour
http://patlotch.free.fr/text/1e9b5431-1211.html
bon dimanche à hors lieux
Si des poursuites sont engagées contre ceux qui ont écrit Avariance, pour avoir dit, par exemple, qu’ils étaient contre Daesh et aussi contre l’état et pour la révolution en somme, que du fait de ces déclarations ils soient accusés de projet de subversion ou d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise subversive ou ce qu’on voudra du genre. Si la raison qui pousse les flics à les faire poursuivre vient du fait que ces derniers voudraient prouver que, justement, ce ne sont pas des flics qui ont écrit ce texte, ce sera la faute à qui les poursuites ?
Remember Mélenchon et son ninja pendant les retraites…
A gros malin gros malin et demi.