Banquet/carnaval nddl: message de la legal team suites aux arrestations à rennes
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : RépressionZad
Lieux : Rennes
Pour ceux connaissant une ou des personnes en GAV :
– si elles sont concernées par une procédure de comparution immédiate lundi, elles ont besoin de garanties de représentation (pièces qui justifient d’un logement, d’un emploi ou d’une promesse d’embauche, d’un stage ou d’une promesse de stage, etc.) pour éviter le risque d’une détention préventive
– quand ces personnes sortent de GAV, merci de nous le faire savoir via la liste de diffusion du Comité.
En cas de comparutions immédiates, RDV lundi à 16h au tribunal correctionnel, Cité judiciaire 7 Rue Pierre Abélard.
La Legal Team du comité zad Rennes
on rappelle le num de la legal team : 06 78 00 32 46
Aujourd’hui, j’ai été MATRAQUEE !
Fin de défilé carnavalesque anti-aéroport et son monde à Rennes…
La foule se disperse. Nous en faisons partie. Nous marchons tranquillement, bras dessus-dessous, masques retirés, sur le trottoir d’une grande avenue, pour regagner notre voiture.
Tout à coup, les gens courent et nous doublent. Je ne peux pas courir, mais nous accélérons le pas. Nous devinons une charge policière avec jets de lacrymos.
Tout droit : un barrage policier. A gauche : une petite rue. Nous la prenons. Les gens ne courent plus. Nous avons ralenti notre pas.
Peut-être cinq mètres de parcourus et je reçois un (des ?) coup(s) dans le dos. Puis les coups pleuvent. Toujours par derrière, mais sur les cuisses cette fois. Je continue à marcher ? je suis arrêtée ? je ne sais pas. Je sens juste les coups acharnés qui continuent encore et encore. La douleur est là. J’ai terriblement mal. Je ne dis rien ? je ne sais pas. J’entends seulement Alain qui crie, qui crie « arrêtez ! arrêtez ! ». Il ne me lâche pas. Je reste accroché à son bras.
Je ne me retourne pas. Je n’ai pas vu le policier agresseur. Voulait-il me mettre au sol ? : je ne suis pas tombée. Peut-être la raison de son défouloir sur mes cuisses.
Et puis, çà s’est arrêté. Trois à quatre mètres parcourus et une terrasse de café, pleine. Les gens ont vu ? On veut me faire asseoir. J’en suis incapable. J’ai mal. Je suis debout. Je peux parler, mais difficilement. C’est l’émotion, l’incompréhension de ce qu’il vient de m’arriver…
La route a été longue pour regagner notre voiture puis notre domicile.
J’ai pu joindre au téléphone quelques proches pour les nouvelles : un camarade a eu moins de chance que moi : matraqué à la tête, il était aux urgences…
Je ne veux pas être une martyre : je témoigne et dénonce que je suis une victime.
VICTIME DE VIOLENCES POLICIERES,
VICTIME DE L’ETAT POLICIER,
VICTIME DE L’ETAT QUI REPRIME AVEC SA POLICE ET SON IN-JUSTICE.
JE DENONCE CET ETAT D’URGENCE qui sous prétexte sécuritaire terroriste, veut museler toute contestation de rue, quelle soit environnementale, sociale, économique…
Ils ne nous muselleront pas ! la rue est à nous ! NOUS CONTINUONS !
J’ai mal mais je vais bien et si mon corps met quelques jours à se remettre : je reste debout et je ne lâche rien !
RESISTANCE !
Ce dimanche, deux d’entre eux ont été remis en liberté. La garde à vue se poursuit pour les trois autres. « Ils seront déférés demain lundi, en vue d’une comparution immédiate devant le tribunal pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », indique t-on au parquet de Rennes.
http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/carnaval-anti-aeroport-trois-manifestants-toujours-en-garde-vue-4022627
Un commentaire avec un lien sur une vidéo a été supprimé. Les protagonistes étaient pas floutéEs, et des fois faut se méfier vu comment des images peuvent servir dans des procès.
J’ai été victime d’un TIR TENDU DE GRENADE LACRYMOGENE ce samedi 6 février à Rennes.
Rue de Plélo, vers 16h30 peut-être, je marchais sur le trottoir, parallèlement au cortège qui avançait vers le carrefour avec la rue Tronjoly.
Les forces de l’ordre venaient de remonter au pas de gym vers ce carrefour et en bloquaient l’accès. Puis elles ont commencé à faire mouvement pour repousser les gens vers la rue d’Isly d’où ils venaient. En retrait, je me suis arrêté et j’ai observé les premiers tirs de grenades en oblique alors que les CRS avancaient. Mon fils qui me rejoignait m’a crié de fuir : il venait de voir un CRS qui me tenait en joue, à 10m de moi (peut-être moins), sur le même trottoir, coté Colombier. J’ai regardé cet homme sans comprendre, sidéré face au canon énorme qu’il pointait sur moi, épaulé : nous n’étions que deux face à lui, et sans aucune attitude ambigüe à son égard. J’ai ouvert les bras et les mains en signe d’apaisement en me tournant face à l’homme, toujours incrédule sur ses intentions. Paniqué, mon fils m’a encore crié plusieurs fois de m’enfuir. J’ai alors réussi à bouger, presque tiré par le bras, pour m’éloigner.
L’impact a eu lieu à ce moment, alors que je tournais le dos au tireur en m’enfuyant. Le projectile m’a atteint violemment aux fesses en dégageant sa fumée irritante.
Revenus rue d’Isly, dans la confusion de la charge, nous avons vu la brutalité aveugle des forces de l’ordre se déchaîner sur des personnes isolées ; même de jeunes ados ont été malmenés sous nos yeux, attrapés, bousculés et jetés au sol ! Une passante, de 60 ans peut-être, a subi le même sort parce qu’elle se trouvait là.
Plus tard, toujours choqué de ce qui m’était arrivé, j’ai approché un gradé (adju-chef, je crois) place de la Mairie. Je lui ai demandé si te tir tendu était entré dans les procédures. Il m’a dit que c’était tout à fait impossible et que de toute façon, les affrontements étaient filmés (exact, j’avais vu auparavant, rue de Plélo, un agent avec le sigle V sur le dossart, et portant une caméra sur une perche télescopique).
Devant mon indignation, il m’a dit de porter plainte.
Un peu plus tard, des amis du groupe de Redon m’ont indiqué un n° de portable pour prendre conseil. Et j’ai eu réponse avec cette adresse mail : comitezadrennes@riseup.net
Le tir est délibéré, réfléchi, puisqu’il a attendu que je présente mon dos, pensant minimiser les risques de blessure peut-être ? (que d’attentions !)
Je suis resté choqué et nauséeux le reste de l’après-midi. Ce lundi matin, mon noble derrière est encore « mâché » et sensible. Des connaissances de mon fils nous ont rejoints plus tard place Ste-Anne et ont raconté aussi avoir été roués de coups aux bras, torse, jambes… sans avoir provoqué les forces de l’ordre en aucune manière : simplement, il ne fallait pas être là.
Salut, ce que tu décris ressemble beaucoup à un tir de Lanceur de Balles de Défense (qui tire des balles en caoutchouc). Es tu sur que le projectile qui t’a touché dégageait de la fumée ?
Voici la photo du lanceur « cougar », qui tire les grenades lacrymogènes (il est très rarement utilisé en tir tendu, et très imprécis): http://www.aamfg.fr/wp-content/uploads/2013/10/lance-grenade_0.jpg
Voici la photo du Lanceur de Balles de Défense (il est systématiquement utilisé en tir tendu, et très précis): http://2.bp.blogspot.com/-W4sJSpS-_4c/UwyU4d9rlDI/AAAAAAAASG8/MteOvnc0jSM/s1600/Image+4.png
La police a tiré une trentaine de balles en caoutchouc samedi à Rennes.
Bon courage.
Ils sont ce soir en détention.
2 mois ferme pour les 2 premiers et 7 mois pour le troisième
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/manifestations-anti-nddl-de-rennes-2-et-7-mois-d-emprisonnement-924201.html