Bnc : solidarité avec la résistance populaire palestinienne ! boycottez israël maintenant !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : GuerreRacismeRépression
Les gouvernements du monde, en particulier en Occident, parlent d’un « cycle de violence » dans lequel les deux camps ont une responsabilité, fermant les yeux sur l’origine même du conflit colonial et sur leur propre complicité qui a permis à Israël de pérenniser cette situation et de violer le droit international en toute impunité. Aujourd’hui, pratiquement tous les Palestiniens appellent à boycotter totalement d’Israël et à l’isoler sur le plan international, dans tous les domaines, comme on l’a fait dans le passé contre l’apartheid sud-africain.
Dans ce dernier cycle, Israël a excité la résistance populaire palestinienne en intensifiant ses attaques contre l’enceinte de la mosquée Al Aqsa, le Noble Sanctuaire situé au cœur de la vieille ville de Jérusalem occupée par Israël. Des groupes de colons juifs fondamentalistes, fanatiques et soutenus par le gouvernement, n’ont cessé de profaner l’enceinte, lançant régulièrement à des fidèles des insultes raciales ignobles et réclamant ouvertement la destruction de la mosquée. Cela a déclenché une colère et une contestation générales à Jérusalem et chez les Palestiniens de toute la Palestine historique.
Comme d’habitude, la réponse de l’armée israélienne a été de protéger les colons coupables et de punir les victimes palestiniennes, et au final d’interdire l’accès à leur lieu saint à presque tous les Palestiniens.
Ces menaces sont prises au sérieux par les Palestiniens qui subissent quotidiennement les conséquences de la politique officielle d’Israël de « judaïsation » de la ville, qui consiste à coloniser progressivement les terres et à remplacer sa population palestinienne d’origine, des chrétiens et des musulmans, par des colons juifs illégaux. La mise en œuvre de cette politique, un nettoyage ethnique qui constitue un crime de guerre au regard du droit international, se fait par des confiscations de terres fréquentes, l’extension du mur colonial, des démolitions de maisons, l’appropriation par des colons de foyers palestiniens, des exécutions, arrestations et expulsions sommaires, tout cela avec le soutien de la « justice » israélienne, un partenaire dans le crime toujours fiable et toujours d’accord.
De plus, la dernière attaque israélienne contre la mosquée Al Aqsa dans la zone occupée de Jérusalem-Est n’est pas un cas isolé. Des centaines d’églises et de mosquées historiques ont été détruites depuis 1948 par les milices sionistes et, plus tard, par l’état d’Israël. L’été dernier, pendant le massacre de Gaza, Israël a rasé 73 mosquées. Rien que cette année, de nombreuses églises et mosquées palestiniennes ont été endommagées ou profanées par des extrémistes juifs lors d’attaques appelées « Prix à payer », dont l’église de la Multiplication des pains et des poissons au bord du lac de Tibériade qui a été incendiée en juin dernier.
Ces attaques racistes et criminelles contre les Palestiniens et leur liberté de religion sont la conséquence d’un virage complet à l’extrême-droite en Israël et de la suprématie sans précédent dans la société israélienne d’un racisme colonial déclaré, profond, et d’une haine raciale envers la population palestinienne autochtone.
Pratiquement tous les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza sont interdits d’accès à Jérusalem, qui est entourée de murs, de tours de garde et de fil barbelé, et subissent des attaques quotidiennes et des humiliations.
Dans une soi-disant « période d’accalmie » normale, Israël impose son siège médiéval de Gaza, mène des incursions dans des villes palestiniennes, confisque des terres palestiniennes notamment dans le Néguev, détruit des bâtiments palestiniens et construit des colonies illégales réservées aux Juifs. Dans ses tentatives répétées d’instaurer son système d’apartheid et de règne colonial, Israël refuse aux Palestiniens l’ensemble de leurs droits de la manière la plus banale, du droit à l’éducation des enfants à l’accès aux soins des mères, la possibilité pour le fermier d’avoir accès à ses terres et le droit d’une famille de vivre ensemble dans un même foyer. Et tout cela est fait avec la bénédiction des tribunaux.
Compte tenu de la passivité ou de la complicité directe des gouvernements du monde et de l’ONU, et en raison de l’impunité d’Israël dans la pérennisation de ce système d’injustice envers les Palestiniens, dans la Palestine historique et aussi envers ceux qui vivent en exil, le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) a fait d’énormes avancées pour qu’Israël soit considéré comme un état paria sur la scène internationale.
En boycottant des institutions qui sont complices dans les violations du droit international par Israël, en désinvestissant des sociétés qui soutiennent l’oppression israélienne et en lançant un appel de principe pour des sanctions contre Israël, le mouvement BDS a renforcé l’isolement d’Israël et a commencé à en faire payer le prix à son régime de colonialisme de peuplement, d’apartheid et d’occupation.
La Banque mondiale a signalé que les importations palestiniennes venant d’Israël baissent considérablement. Des hommes d’affaires israéliens disent que les investisseurs européens ne veulent plus investir en Israël, alors qu’une étude de l’ONU confirme que les investissements directs étrangers en Israël ont chuté de 46 % en 2014 par rapport à 2013. Une étude de RAND prévoit que BDS pourrait coûter à Israël entre 1 et 2 % de son PIB chaque année dans les dix prochaines années, et plus récemment, l’agence de notation Moody’s a signalé que BDS représente une menace potentielle pour l’économie israélienne.
Il faut faire plus, cependant, pour demander des comptes à Israël et briser sa grande impunité. Les gouvernements complices doivent être dénoncés. Les entreprises qui permettent les violations des droits de l’homme par Israël et en tirent profit doivent en payer le prix en termes de réputation et de chiffres d’affaires. La machine de guerre israélienne, y compris son organe de recherche, doit faire l’objet d’un embargo militaire international total, et tous les dirigeants, officiers et soldats qui sont impliqués dans les crimes passés et actuels doivent être traduits en justice à la Cour pénale internationale ainsi qu’auprès des juridictions nationales compétentes.
Israël ne se contente pas d’opprimer les Palestiniens ; il exporte son modèle sécuritaire et répressif brutal dans le monde. Israël est fortement impliqué dans l’entraînement et l’armement des escadrons de la mort en Amérique du Sud, souvent en tant que mandataire des Etats-Unis, et vend des armes et un savoir-faire militaire aux forces de police de Ferguson, Los Angeles, Londres et d’autres villes dans le monde. Israël est aujourd’hui un acteur majeur de la répression nationale contre des mouvements pour la justice raciale, sociale, économique et environnementale dans le monde.
Le Comité national palestinien de BDS (BNC), la direction palestinienne du mouvement BDS mondial, appelle les gens de conscience du monde entier à soutenir les Palestiniens dans leur quête de liberté en ce moment crucial, en intensifiant les actions BDS contre le régime d’oppression d’Israël. En particulier, et en lien avec la révolte massive actuelle dans les rues de Palestine, nous appelons ceux qui soutiennent la lutte palestinienne à :
Sensibiliser l’opinion aux droits des Palestiniens au regard du droit international et mobiliser du soutien pour BDS par le biais des médias, notamment les réseaux sociaux ;
Faire pression sur les parlements pour imposer un embargo militaire à Israël ;
Faire campagne contre les entreprises militaires israéliennes comme Elbit Systems ;
Soutenir les campagnes de boycott et de désinvestissement contre les sociétés complices, telles que G4S et HP, qui sont complices de la manière la plus flagrante dans l’infrastructure d’oppression d’Israël ;
Adopter des résolutions BDS effectives et stratégiques, et pas seulement symboliques, dans les syndicats, les associations universitaires, les associations étudiantes et les organisations sociales, qui peuvent mener à des mesures concrètes et renforcer le boycott culturel d’Israël ;
Envisager des actions en justice contre les criminels israéliens (soldats, colons, officiers et dirigeants) et contre les dirigeants des entreprises qui sont impliquées dans les crimes et les violations du droit international d’Israël.
Comme la génération de leurs parents, les milliers de jeunes palestiniens de Jérusalem, Gaza, Ramallah, Hébron, Bethléem, Jaffa, Nazareth et d’ailleurs qui ont manifesté massivement dans les rues contre l’occupation et l’apartheid d’Israël rejettent d’abord et avant tout le désespoir et libèrent leurs esprits du mythe de l’oppression comme étant une fatalité. Ils nourrissent aussi l’aspiration de toute la population palestinienne à l’autodétermination et à vivre libre, dans la dignité et une paix juste.
Il est grand temps d’isoler le régime militaire, sécuritaire et raciste d’Israël parce qu’il est un danger non seulement pour les Palestiniens et le monde arabe, mais pour l’humanité toute entière.
Traduction : EC pour BDS France
http://www.bdsmovement.net/2015/solidarity-with-the-palestinian-popular-resistance-boycott-israel-now-13313
“Troisieme Intifada”? s’interrogent les editorialistes. La question me semble sans grande importance: ce qui est certain par contre, c’est que nous sommes temoins de la fin d’une longue periode de calme relatif en Cisjordanie occupee, en particulier a Jerusalem et dans sa grande banlieue. Un calme relatif lie a l’attente d’un eventuel debouche des initiatives diplomatiques menees par Mahmoud Abbas sous les conseils-pressions des Etats-Unis et des pays de l’Union Europeenne. Tout semble indiquer que le long sursis donne au President palestinien par sa propre population touche a sa fin. Abou Mazen n’a rien obtenu, ne serait-ce que dans le domaine du symbolique. Au contraire, il s’est attrape des gifles humiliantes de la part d’un gouvernement israelien qui se refuse meme a faire semblant de jouer dans la piece tragico-grotesque que l’on nomme “processus de paix”.
Les dernieres provocations israeliennes se sont passees sur l’Esplanade des Mosquees, le site le plus sensible pour les Palestiniens (et pour un milliard et demi de musulmans a travers le monde) sous la forme de parades musclees de la part de plusieurs ministres et deputes de la droite au pouvoir, et la profanation d’el Aqsa par les forces de police israeliennes.
Si l’on s’obstine a appeler les evenements actuels “Intifada”, il est vraisemblable qu’on la nommera l'”Intifada des couteaux”, c’est-à-dire une longue serie d’initiatives individuelles ou des hommes et des femmes, jeunes pour la plupart, s’en prennent a des soldats ou a des civils israeliens avec un couteau, un cutter ou meme un tournevis. Ils savent qu’ils risquent leur vie, d’autant que Netanyahou et ses sbires ont appele la population a s’armer er a tirer sur ceux qui attaquent des Juifs, “tirer pour tuer” ont-ils insiste. Comme l’indique Gideon Levi dans le Haaretz du 11 Octobre, il s’agit la d’executions sommaires de quiconque leve la main sur un Juif. Cette pratique sauvage s’etant confirmee au cours des derniers jours, toute agression palestinienne d’un israelien, civil ou militaire, devient en fait une operation suicide.
Il est important de souligner que ces actes suicides ne sont pas le fait de militants organises, et ne sont pas commandites par tel ou tel mouvement national palestinien; c’est d’ailleurs ce qui explique l’incapacite des services de renseignements a prevenir ces attaques: une jeune femme se leve un matin, prend un tournevis et attaque un israelien, en uniforme ou non, en sachant qu’elle a toutes les chances, ou presque, d’y laisser sa vie. C’est dire l’etat de desespoir d’une population palestinienne qui a perdu toute forme d’illusion sur le “processus de paix”.
C’est dire aussi l’isolement grandissant de Mahmoud Abbas part rapport a son peuple, continuant ses gesticulations diplomatiques stériles alors qu’il n’a aucun partenaire, ou plutôt, qu’en face de lui se trouve un gouvernement dont l’intransigeance et le comportement provocateur le tournent en ridicule.
Quand a la dite communaute internationale, elle appelle scandaleusement a “la fin de la violence des deux cotes”, et se garde bien d’utiliser les moyens dont elle dispose pour imposer a l’Etat colonial israelien la mise en œuvre de resolutions qu’elle adopte regulierement tout en continuant a traiter Israel comme un allie fiable et un partenaire avec lequel il est bon de faire des affaires.
Comme d’habitude, les “grands” médias, ceux que de plus en plus de gens appellent les “merdias” présentent la résistance des Palestiniens comme des attaques de terroristes sur les victimes innocentes israéliennes. L’occupation ? Elle n’existe pas. Les pierres et couteaux contre une armée suréquipée ? Connait pas ! Les enfants palestiniens tués sur leur terres par l’armée et les colons depuis des mois : cela ne compte pas. D’ailleurs ce ne sont pas des enfants. France Info qualifie systématiquement “d’adolescents” les enfants de 12 et 13 ans qui sont tués… lorsqu’il s’agit de Palestiniens.
Et mardi soir encore, les deux grandes chaines de TV françaises montraient uniquement des images d’Israéliens blessés et tués en prévenant les télespectateurs qu’”il pouvait y avoir des images choquantes”. Certes rien ne peut choquer dans les atrocités que font subir l’armée d’occupation et les colons aux Palestiniens, puisque ces images là, ne sont quant à elles jamais montrées.
Et quel journaliste français s’est dit choqué par les consignes qui circulent sur un certain nombre de sites sionistes, telles que :
“Le moyen le plus rapide pour se débarrasser des palestiniens est de prendre un couteau ou une arme à feu à côté de lui, qu’il soit jeune ou une jeune fille et à crier et a demandé l’assistance des forces de sécurités ou des passants !!! Il ou elle sera fusillé immédiatement, par un soldat ou un passant, et la démolition de sa maison et l’expulsion de sa famille, !!! et nous “colons” obtiendrons l’aide du gouvernement”. (sic)
Ci-dessous le message envoyé par Philippe Mokrani à la rédaction de TF1 (on peut leur écrire à http://blog-redaction-tf1.lci.fr/contact ) :
“J’ai pu voir durant 8 jours comment vos journaux télévisés de 13h00 ou de 20h00 on relaté les évènements qui se produisent depuis plusieurs semaines dans les territoires palestiniens occupés par Israel, oh, certainement pas pour m’informer (il y a longtemps que je vais chercher l’information ailleurs que sur une chaine aux ordres), mais pour voir plutôt comment vous persistez à désinformer, et effectivement, on n’est jamais déçu sur ce plan là avec les commentaires de vos présentateurs ou journalistes tous aussi affligeants et consternants les uns que les autres, du style : “..l’agression par un terroriste palestinien..” (le mot est lâché : un acte désespéré de palestinien qui subit la brutalité et l’humiliation de l’occupation de son sol c’est du terrorisme, tandis que des colons ou soldats israéliens d’occupation qui brutalisent ou tuent des civils palestiniens y compris sur une vaste échelle comme à Gaza, c’est de l’autodéfense…), “inquiétude en Israel après des agressions au couteau… à Jerusalem-est…” (en oubliant que Jerusalem-Est est un territoire palestinien, même s’il a été annexé illégalement par Israel qui y mène une colonisation brutale), “affrontements entre israéliens juifs et israéliens musulmans…” (désignant sous ce dernier qualificatif les palestiniens d’Israel en ignorant ou passant sous silence qu’ils sont aussi chrétiens, et en faisant comme s’il s’agissait d’un conflit religieux !…)
Pas un mot en revanche (bien entendu) sur le contexte de ces évènements (provocations des colons et des forces israéliennes jusque dans les lieux de culte palestiniens, accélération de la colonisation ouvertement annoncée par les dirigeants israéliens, continuation de la confiscation des terres et de la construction du mur d’enfermement, arrestations sans véritable motif de civils palestiniens dont des enfants qui croupissent en prison, blocus criminel et inhumain et bombardements réguliers de Gaza qui continuent en toute impunité et empêchent sa reconstruction.. : en un mot la volonté absolue d’Israel d’empêcher les palestiniens de constituer librement leur état indépendant sur leurs territoires occupés depuis 48 ans, et de les réduire ainsi au désespoir !)
Pas un mot, non plus, sur la vingtaine de morts palestiniens et des centaines de blessés en une semaine : Que n’aurait-on entendu s’il s’agissait d’israéliens !… ”
Philippe Mokrani
http://www.europalestine.com/spip.php?article11082
Dimanche 11 octobre, le Ministère de la Santé palestinien a déclaré que les soldats israéliens sont responsables de la mort de 7 Palestiniens dont deux enfants, tués samedi dans Jérusalem occupée, dans le camp de réfugiés de Shufat, à Hébron et dans la Bande de Gaza. Il a ajouté qu’avec l’enfant de 13 ans mort de ses blessures dimanche, le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le début du mois est de 24 morts, dont 13 en Cisjordanie et à Jérusalem et 11 dans la Bande de Gaza, et que plus de 1300 personnes ont été blessées durant la même période.
Les noms des Palestiniens assassinés par les forces israéliennes depuis le 1er octobre 2015 :
En Cisjordanie et à Jérusalem :
1. Mohannad Halabi, 19 ans, al-Biereh – Ramallah.
2. Fadi Alloun, 19 ans, Jerusalem.
3. Amjad Hatem al-Jundi, 17 ans, Hebron.
4. Thaer Abu Ghazala, 19 ans, Jerusalem.
5. Abdul-Rahma Obeidallah, 11 ans, Bethlehem.
6. Hotheifa Suleiman, 18 ans, Tulkarem.
7. Wisam Jamal, 20 ans, Jerusalem.
8. Mohammad al-Ja’bari, 19 ans, Hebron.
9. Ahmad Jamal Salah, 20 ans, Jerusalem.
10. Ishaq Badran, 19 ans, Jerusalem.
11. Mohammad Said Ali, 19 ans, Jerusalem.
12. Ibrahim Ahmad Mustafa Awad, 28 ans, Hebron.
13. Ahmad Abdullah Sharaka, 13 ans, al-Biereh – Ramallah.
Dans la Bande de Gaza :
14. Shadi Hussam Doula, 20 ans.
15. Ahmad Abdul-Rahman al-Harbawi, 20 ans.
16. Abed al-Wahidi, 20 ans.
17. Mohammad Hisham al-Roqab, 15 ans.
18. Adnan Mousa Abu ‘Oleyyan, 22 ans.
19. Ziad Nabil Sharaf, 20 ans.
20. Jihad al-‘Obeid, 22 ans.
21. Marwan Hisham Barbakh, 13 ans.
22. Khalil Omar Othman, 15 ans.
23. Nour Rasmi Hassan, 30 ans.
24. Rahaf Rasmi Hassan, 2 ans.
Source : IMENC Agency