Les (non) tribuns de l’international communiste
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Lénine, par qui tout à commencé
Bien avant le nazisme, Lénine a inauguré le génocide de masse et instrumentalisé les moyens pour y parvenir; Dès 1891, il confie à son ami Béliakov la nécessaire éradication de la classe paysanne. « En détruisant l’économie paysanne attardée, la famine nous rapproche objectivement de notre but final, le socialisme ». En 1914, il jette les bases de la guerre civile :
« Pas de révolution sans bain de sang. Nous ne faisons pas la guerre contre les personnes en particulier, nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas ce que l’accusé a fait contre l’autorité soviétique. La première question que vous devez lui poser, c’est à quelle classe il appartient, quelles sont ses origines, son éducation, sa profession ». Toute la pensée léniniste tourne autour de la négation de l’individu, de son élimination physique et d’une culture discriminatoire.
Une idéologie par essence anti-démocratique au service d’un dictature délibérément terroriste et sanglante.
Staline, au service de son clan
Culte de la personnalité et culture du clan. En succédant en 1924 à Lénine, Joseph Staline s’entoure d’hommes entièrement dévoués à sa cause, qui constitueront le bras armé de « la transformation radicale de la société ». Premières victimes du génocide des classes, les paysans. Le « grand assaut » contre la paysannerie souhaité par le petit père des peuples fera 6 millions de morts et plus de deux millions de déportés. Cette folie meurtrière touchera rapidement les groupes sociaux qualifiés de « socialement étrangers à la nouvelle société soviétique ». Membres du clergé, commerçants, artisans, toute personne ayant une origine « suspecte ». Sous la grande terreur entre 1936 et 1938, cadres et dirigeants du Parti fourniront les quotats d’éléments à supprimer ! Des 200 membres du comité central du Parti communiste, 3 survécurent à l’épuration ! Les militaires qui avaient menés les campagnes bolchéviques vont être eux aussi purement et simplement éliminés. Une paranoïa obsessionnelle qui n’épargne pas les partis communistes étrangers jugés déviants. Pendant la guerre d’Espagne, Staline charge le NKVD de liquider ceux qui se mettent en travers de sa stratégie internationale.
Trotski, père du goulag
Léon Trotski aura été le cerveau de la politique d’extermination du régime soviétique. Grand artisan de la terreur, il prône inlassablement l’éradication de la bourgeoisie, « classe vouée à périr ». Cet idéologue fanatique instaure rapidement à travers tous le pays des camps de concentration destinés aux « éléments douteux » qui y seront sytématiquement déportés dès 1918. A la tête de l’Armée rouge, il martyrise la Volga, traque tout opposant et planifie la liquidation en masse d’adversaires politiques ou de groupes sociaux entiers. La guerre civile à outrance et la politique de la terre brûlée qu’il mène de main de fer entraînent une famine sans précèdant dans les années 1921 et 1922. Cinq millions de personnes, dont beaucoup d’enfants, en sont les victimes. La mort de Lénine, la stalinisation du pouvoir, les divergences idéologiques, poussent Trotski dans l’opposition au nouveau maître du Kremlin. Il est assassiné sur ordre de Staline en 1940 au Mexique.
Mao, version chinoise de l’ignoble
Mao Zedong partage indubitablement avec ses homologues soviétiques ce culte de la personnalité et cette même folie meurtrière. La violence érigée par Mao en système de règne fera ses premières victimes au sein même des apparatchikis communistes. Dès 1931, des milliers de cadres du Parti et de l’armée populaire de libération sont exécutés, selon le principe arbitraire : « nous devons tuer tous ces éléments réactionnaires qui méritent d’être tués ». L’aveuglement idéologique de Mao, sa frénésie à vouloir construire un socialisme triomphant et son obsession du développement industriel débouchent en 1958 sur le cataclysmique « grand bond en avant ». En 4 ans, 30 millions de paysans sont victimes de la famine organisée par le régime. Sa main mise sur le parti et la forte influence dont il jouit au sein d’une jeunesse endoctrinée, lui perment encore de lancer en 1966 la « révolution culturelle », qui n’est en fait qu’une énième purification révolutionnaire contre les intellectuels. Pendant dix ans, répondant aux injonctions pyschopathiques de Mao, ses miliciens (parfois de jeunes enfants) détruiront, humilieront, lyncheront, assassineront près d’un million de personnes « déviantes ».
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