Le 13 septembre 2015, Shahrokh Zamani, célèbre militant ouvrier, membre du Comité pour le Suivi de la Constitution d’Organisations Ouvrières en Iran et du Syndicat des Peintres de Téhéran, est mort de façon mystérieuse en détention. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille, à ces proches et à tous les travailleurs.

Shahrokh Zamani était en prison depuis 2011. Il avait été condamné à 11 ans de prison pour avoir défendu les travailleurs et les droits humains. Il a été poursuivi pour avoir organisé les travailleurs comme avec le Syndicat des Peintres. Il a été convoqué trois fois au tribunal pour blasphème contre le « leader suprême ». Il a rejeté ces accusations. Pour dénoncer sa peine de 11 ans de prison, il a appelé les organisations ouvrières et de défense des droits humains à lui apporter leur soutien.

Malgré toutes les pressions en prison, il a continué à réclamer ses droits et avec sa lutte continuelle il est devenu un symbole et une figure militante de la défense des droits humains.

Un an après son emprisonnement, Shahrokh Zamani a fait connaître les tortures physiques et psychologiques qu’il subissait en écrivant une lettre à toutes les organisations syndicales et aux campagnes pour les droits humains. Dans cette lettre, il a affirmé que sa vie comme celles d’autres prisonniers politiques était en danger. Les assassins du régime islamique l’ont déplacé plusieurs fois d’une prison à une autre et l’ont mis avec des droits communs qui menaçaient sa vie. Il a passé ces quatre dernières années dans les prisons de Tabriz, Yazd, Gohardasht Rajaee-shahr et Ghezel-hesar. Il a été privé de permission pour le mariage de sa fille et l’enterrement de sa mère. Lui et sa famille s’étaient officiellement plaints suite à ces deux refus. Shahrokh a tenté d’attirer l’attention du monde sur sa situation et c’est ce qu’il a fait dans sa lettre à Ahmad Shahid sur les menaces qu’ils subissaient en prison.

Shahrokh souffrait de pertes de consciences régulières à cause des pressions et des tortures. Il a dû attendre plus d’un an avant de pouvoir passer une IRM. Les autorités lui ont refusé les soins médicaux et c’était une des tortures à son encontre. Voilà quelles étaient ses conditions de vie avant qu’arrive la nouvelle de sa mort suite à un AVC. La République Islamique est l’assassin de Shahrokh Zamani ; et ce n’est pas la première fois que nous apprenons la mort d’un prisonnier politique en prison. Afshin Osanloo et Sattar Beheshti sont deux autres exemples de prisonniers politiques morts dans les prisons du régime islamique.

La mort de Shahrokh Zamani est un nouvel avertissement. Nous devons activement lutter pour libérer tous les prisonniers politiques en Iran. Nous devons renforcer à l’échelle internationale les pressions sur le régime islamique et ses actes meurtriers. Le régime islamique est responsable de la mort de Shahrokh. Nous devons lever nos voix pour dénoncer ce crime.

Nous appelons toutes les organisations syndicales et organisations de défense des droits humains à dénoncer le régime islamique pour le meurtre de Shahrock Zamani et pour la défense des droits des prisonniers politiques.

Liberté pour tous les travailleurs emprisonnés et tous les prisonniers politiques !

Free Them Now !, 13 septembre 2015.

Pour tout contact : shahla.daneshfar2@gmail.com, davidaram21@gmail.com, http://free-them-now.com Voir aussi sur : https://communismeouvrier.wordpress.com/2015/09/20/appel-a-toutes-les-organisations-syndicales-suite-a-la-mort-de-shahrokh-zamani/

https://soliranparis.wordpress.com/2015/09/21/appel-a-toutes-les-organisations-syndicales-suite-a-la-mort-du-militant-syndicaliste-iranien-shahrokh-zamani/