Sans-papiers ? réfugiés ? contre le tri et le dépotoir humain
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Catégorie : Global
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Car aujourd’hui on nous apprend que si l’on veut être sympa, il faut « accueillir les réfugiés ». Mais que veut dire « réfugié » ? Selon la Convention de Genève de 1951, c’est une personne protégée par l’État accueillant, à cause de la crainte, avec raison, d’être persécuté dans son pays natal. Et qui c’est qui décide si l’on a raison ou non d’avoir peur ? Bah l’État ! Pour obtenir ce qu’on appelle « le droit à l’asile », il faut donc être en danger, et être capable de le prouver avec des documents l’attestant. Donc pour l’être avec raison, il faut que le pouvoir donne sa bénédiction. Même si on dort sous le claquement des armes, il n’y a pas de guerre avant que les Nations Unies ne le décident. Même si tu es à deux doigts de mourir, il faut en avoir une preuve convaincante. Et si l’on crève, il est préférable de le faire en grands nombres pour impressionner les puissants aussi bien que l’opinion publique dont ils dépendent (ou pas).
Mais même si ta misère a fait une bonne impression aux puissants, on va te faire ramper à genoux. Car l’État et les marchands qu’il sert ne balancent pas des « cadeaux » pour rien. C’est un échange, tu vois. Il y a tout un tas de boîtes qui t’attendent à bras ouverts, et ton taf pour trois fois rien va certainement booster l’économie. Et si t’en es pas content, on te fera goûter à nouveau à ton enfer natal, à côté de celles et ceux qui sont triés comme des déchets, parfois recyclables, parfois non. Et il y en aura tant qu’il y aura des frontières. De ceux qui, aux yeux de l’État, ne méritent pas d’être accueillis et qui n’ont donc pas le dit « droit » de ne pas crever sur un barbelé, de ne pas crever sur une autoroute à Calais, de ne pas se noyer dans les eaux turques, grecques ou italiennes comme du bétail négligeable.
Face à la « crise des migrants », pendant laquelle les autorités Européennes se sont décidées, obligées par l’opinion publique, à accueillir un certain nombre de réfugiés, la France, et notamment l’OFPRA, a déjà commencé le tri entre ceux qui sont « en urgent besoin de protection » et ceux qui, selon eux, ne le sont pas ou pas assez, sur une échelle de menace quantifiable en fonction des intérêts géopolitiques du pouvoir et du cours du baril de pétrole. Pour ces derniers, les conséquences sont claires, ça va sans dire. Récemment, pendant une occupation qui a lieu au lycée Jean-Quarré, dans le XIXe, la Mairie a demandé aux migrants de lui livrer une liste de noms distinguant les demandeurs d’asile des sans-papiers (à jamais, on peut supposer), et tout ça en échange d’un hébergement d’urgence (pas pour les sans-papiers, on peut le deviner…).
Malheureusement, en se déclarant solidaires des « réfugiés », on est implicitement complices de cette division et de tout ce qui va avec. On perpétue le tri qui justifie le harcèlement, les rafles, l’enfermement et l’expulsion de ceux qui n’ont pas leurs papiers en règle. En se proclamant solidaires avec une catégorie qui ne peut être définie que par le pouvoir, on est forcement complice de la chasse à l’homme qu’il mène contre les « habituels » sans-papiers et les exclus du « droit d’asile ». « Réfugié » n’est donc pas un synonyme de « migrant ». C’est un terme qui a pour but à la fois de cacher et de justifier la terreur contre les migrants qui ne sont pas sélectionnés par l’État pour devenir ses précieux réfugiés. C’est un terme du pouvoir pour diviser les exploités entre eux, fabriquer des figures de « gentils » (réfugiés, aisés dans leurs pays, de préférence chrétiens, etc.) pour expulser tranquillement les « méchants » (sans-papiers, misérables d’ici comme de là-bas, qui viennent manger le pain de « nos » lardons). Dans un monde qui n’a plus aucun sens, où chacun se recroqueville sur sa petite parcelle d’identité, crever de faim n’est plus un critère suffisant pour recevoir hospitalité et solidarité. Et quelques larmes devant des photos sensationnelles ou la signature d’une pétition suffisent à se donner bonne conscience pendant que la machine à expulser continue son business de mort aux coins de nos rues. Car la misère de ceux qui errent sur cette terre n’est pas une question « humanitaire » ; elle est consciemment produite par l’État et ses marchands, et rendue acceptable par ses gestionnaires pour qui il s’agit d’un business comme un autre. C’est ce que nous appelons « machine à expulser ».
« Réfugié » est donc un mot du pouvoir qui n’a qu’un seul but : séparer les exploités, leur faire croire que leurs intérêts ne sont pas les mêmes, et créer des classes parmi les « méchants » sans-papiers, au-dessus desquels triompherons les « gentils » réfugiés, que la France prendra en charge à perte comme à profit, avec l’humanisme triomphant de la patrie des droits de l’homme et du barbelé. Et quel sort réservera-t-on à ces « sans-papiers » qui ne sont pas éligibles à l’asile ? Le même que d’habitude : Misère, exploitation, centres de rétention et expulsion. Survivre, ça se mérite !
Le problème, ce n’est pas un manque de papiers ou de titres à donner. Non, le problème, c’est qu’on délègue la décision quant à qui les mérite. Car tant qu’il y aura des papiers, il n’y en aura pas pour tout le monde. Tant qu’il y aura des frontières, il y aura ceux qui périront en essayant de les traverser. Tant qu’il y aura des États, cette chasse à l’homme effectuée par ses larbins continuera.
Notre lutte n’est donc pas pour les réfugiés – même s’il ne s’agit en aucun cas de culpabiliser ceux et celles qui en ont obtenu le titre. Notre lutte est contre tous les États et contre leurs frontières qui ne peuvent que mutiler, enfermer et tuer. Un titre de séjour est une manière comme une autre de se démerder dans un monde de merde, mais il n’est pas ce à quoi on aspire. Dans un monde où des papiers équivalent le droit d’exister, imaginer des « papiers pour tous » est impossible. C’est pourquoi nous luttons pour un monde où ils n’auront plus aucune valeur.
Vous nous reprochez d’être trop peu réalistes ? Bien, en l’occurrence, être « réaliste » consiste à perpétuer le massacre tout en cachant ses véritables raisons. Face à une telle réalité on préfère agir tout de suite pour que nos rêves d’aujourd’hui s’en emparent demain.
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers.
Pour un monde sans frontières, sans flics et sans gestionnaires de la misère.
Sabotons la machine à expulser !
septembre 2015,
Des anarchistes.
[Tract trouvé dans les rues de Paris, septembre 2015.]
A telecharger en PDF recto/verso ici: http://www.non-fides.fr/?Sans-papiers-Refugies
C’est taré comment sur non fides on peut lire à la fois le meilleur, avec ce tract qui dit enfin ces choses, et de l’autre avec le pire de l’anarchie comme ici: http://www.non-fides.fr/?Que-mille-revoltes-eclatent
c’est à dire du gloubi boulga post ado individualiste…
Et franchement, je lis des trucs absolument passionant sur NF, que je ne trouve pas ailleurs, mais dés fois je comprend plus le delire.
Un jour faudra m’expliquer comment ils font pour ménager ces deux aspects quand l’un enlève sa crédibilité à l’autre.
non-fides(at)riseup.net
Publier une chose et son contraire leur enlève malheureusement toute crédibilité, mais c’est un truc trop bien dans l’air du temps : la composition. On peut alors publier un jour le texte d’un journal mao et le lendemain un autre plus anar individualiste, etc. en tentant de rester au centre de l’attention et en recueillant un max de « j’aime » dans la grande foire aux idées, comme sur face de bouc.
C’est peut-être aussi une volonté de ne pas s’enfermer dans une idéologie hermétique à ce qui se passe autour, une secte auto-centrée, qui malheureusement ne permet pas vraiment d’avoir un projet révolutionnaire … à moins que la révolution ne se fasse à trois clampins, ce dont je doute …
C’est d’ailleurs ce qui se passe sur Paris, et peut-être ailleurs en France. Une atomisation, des petites guéguerres de chapelle perpétuelles qui au final font qu’on passe plus de temps et d’énergie à médire sur les compagnons qu’à développer des critiques et attaquer nos vrais ennemis …
C’est juste une question de savoir ce qu’on veut … pourrir sur place les pieds dans la merde, ou bien voir un peu plus loin que le bout de son petit nez, et accepter des textes merdiques de post ado individualiste, en se disant que y a quand même quelques idées, quelques petites choses en commun, et que ça change des derniers textes sortis à ce sujet par-ci par-là.
On remarque que comme à l’accoutumé, des charognards, qui n’ont rien de mieux à faire, viennent profiter de l’anonymat d’indymedia pour balancer des insultes gratoss à Non fides dès que quelque chose est publié, en étant incapables de développer sur le fond … c’est dommage, et caractéristique d’une pauvreté de réflexion qui prend de plus en plus de place.
Que des critiques soient émises sur le texte ci dessus, je le conçois, mais que des vipères viennent relancer la même rengaine habituelle, qui n’a pour but que de venir polluer tout ce qui touche à un site, pour soulager des petites frustrations (ou pire, guidés par une minable guerre de concurrence ?), je ne le conçois pas, et franchement, ça donne une piètre image de l’anarchisme et ça ne met pas en valeur ces personnes !
Au jaloux envieux habituel (que tout le monde a déjà eu le loisir d’identifier…), une réponse à sa campagne de désinfo/discredit digne du Cointelpro ou de la tcheka (mais sans le talent étatique..)avait déjà été apporté par des participants à NF, : http://www.non-fides.fr/?Quelques-mots-sans-importance-sur
Ne t’inquiète pas, cher compagnon, le fait qu’il y ait d’autres anars que toi et tes trois disciples troglodytes post-ados anonymes (sur lesquels tu pissera aussitôt qu’ils voleront de leurs propres ailes), ne cause pas du tort à ta petite hégémonie de boutiquier, dont tout le monde se moque déjà depuis le milieu des années 2000…
Tu es le meilleur, mais laisse un peu les autres tranquille. Je suis sur que tu peux réaliser ton individualité sans rabaisser les autres.
Allez bonne continuation à ta secte !
PS: Ce tract n’est il pas un tract de Cette Semaine ? : http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1196&lang=fr
Ah non, c’est vrai…
« Sans-papiers ? Réfugiés ? » ou « Que mille révoltes éclatent », des tracts de « cette semaine ? Des textes de « non-fides » ? Voire du « chat noir émeutier » ? On s’en fout ! Tous les trois les ont publiés. Ce sont des tracts distribués dans la rue, écrits par des individus, pas par des sites.
« non-fides » trop ouverts aux vieux textes gauchistes ? « cette semaine » trop ouverts aux brèves non anarchistes ? « le chat noir » trop ouverts aux anti-pubs ? Moi je lis les trois, et bien d’autres encore. A chacun de faire son propre mélange et de construire ses idées. La seule question intéressante, c’est comment les porter plus loin que nous-mêmes.
» « non-fides » trop ouverts aux vieux textes gauchistes ? « cette semaine » trop ouverts aux brèves non anarchistes ? « le chat noir » trop ouverts aux anti-pubs ? »
haha ! Non Fides a publié un texte des années 70 de la mouvance spontex sur la fete des meres, et ca devient « trop ouverts aux vieux textes gauchistes ».
Cette semaine met sur le meme plan des attaques de fachos contre des radars ou des bornes ecotaxes et des attaques anarchistes et ca devient « trop ouverts aux brèves non anarchistes ».
Le chat noir emeutier a publié des communiqués sur la repression de compagnons pour des degradations JC Decaux, et ca devient « trop ouverts aux anti-pubs » (quels antipub??).
On se demande qui se donne le beau rôle…
@ no : Non-Fides n’a pas juste publié « UN texte des années 70 de la mouvance spontex sur la fete des meres ». Ses animateurs disent aussi dans leur autojustification que ce n’est qu’une porte qu’ils viennent tout grand de franchir : « Si c’est la première fois que nous publions un texte de cette tendance mao-spontex libertaire, ce n’est peut être pas la dernière, qui sait ? »
(dans Quelques mots sans importance… : http://www.non-fides.fr/?Quelques-mots-sans-importance-sur). Avec ou sans guillemets, « maoiste » (le mot accolé à spontex que tu avais bizarrement zappé dans ton post, cher « no ») et « libertaire » ne peuvent pas aller ensemble, peu importe comment c’est justifié. Pourquoi pas stalino-anarchiste pendant qu’on y est ?
Cette porte ouverte est ce qui permet à non-fides de continuer à publier le communiste démocrate Yves Coleman, celui qui a (notamment) écrit le 19 janvier après Charlie Hebdo : » La raison pour laquelle la mort d’un policier français ou d’un soldat américain, chinois ou russe ne nous est pas indifférente et a fortiori ne nous réjouit pas, est liée à un principe de base : le respect de la vie humaine », cet « acquis précieux que nous devons préserver » (http://www.mondialisme.org/spip.php?article2228).
Cette porte ouverte est ce qui permet à non-fides de continuer à publier le triste André Dréan, celui qui a (notamment) écrit à propos des « illusions de rencontres aussi lamentables que le camp de Bure »… dès le 28 juillet, soit avant qu’il ne commence (http://www.non-fides.fr/?A-propos-du-camp-de-Bure).
Quant à vouloir amuser la galerie en affirmant qu’un autre site anar aurait mis « sur le meme plan » attaques de fachos et d’anarchistes, leur position insurrectionnelle est peut-être erronée, mais en tout cas sans ambiguïté : « Si beaucoup de ces attaques de bornes/portiques ecotaxe ou de radars restent anonymes depuis le début (à l’exception des quatre premiers radars revendiqués par des autonomistes bretons), le mouvement de destruction commence à faire l’objet d’un racket politique de l’extrême-droite, comme ces bornes incendiées à Saint-Gilles signées CRAV ou, à Paris, ces ex-du Printemps Français qui ont commencé à saboter un portique dans le 16e arrondissement ( !) avec la banderole du groupe « Hollande-Démission »… Malgré tout, quoi que chacun puisse penser des nombreux individus (en dehors bien sûr de tout réflexe para-policier de mettre des étiquettes là où règne le gris de l’anonymat) qui s’organisent de nuit pour causer des dizaines de milliers d’euros de dégâts à l’Etat, la question à se poser n’est à notre avis pas : qui sont ces anonymes ?, mais pourrait plutôt être : quelle contribution révolutionnaire puis-je apporter dans ou à côté de ce bordel ? ; comment rendre ce mouvement d’attaque de biens étatiques plus incontrôlable et plus vaste dans son contenu et ses cibles ? ; comment, par son silence et son inaction, ne pas laisser aux réactionnaires la diffusion de l’offensive et ne pas relégitimer la gauche dans sa défense d’un Etat transformé en « bien public ? » (http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article648)
Savoir lire est une chose, comprendre en est une autre… Mais comme le disait « plouf » dans son post plus haut, basta de ces petites guéguerres de chapelle perpétuelles qui au final font qu’on passe plus de temps et d’énergie à médire sur les compagnons qu’à développer des critiques et attaquer nos vrais ennemis…
Quand on ne sait pas, on affirme pas, ça devrait être une règle de base.
Les spontex étaient en rupture avec le mouvement maoïste (GP & co), beaucoup finiront chez les anars et les totos. C’était pour beaucoup une phase de transition vers l’abandon des marxismes/léninismes/maoïsmes divers.
Il n »y a qu’à lire le texte dont tu parles, qui est bien plus critique et subversif que la plupart des trucs libertaires de l’époque… Et certainement moins maoistes que de nombreux textes de votre maitre à penser Alfredo Bonanno !
Donc vous pouvez continuer à raconter des conneries et des bobards en mettant au même niveau spontex et stals, cela convaincra surement les gens de 20 ans qui vous collent aux basques, mais cela ne montre que votre mauvaise foi et votre ignorance.
A propos du « triste André Dréan », peut on savoir à partir de quoi vous lui accolez l’adjectif « triste » ? A t il collaboré avec les nazis ? ou avec Coleman ?
Et par rapport aux textes de Drean publiés dans Cette Semaine, dans A Corps Perdus ? sont-ils « tristes » ?
Et que dire des textes guevaristes, des communiqués de syndicalistes, des réformistes d’AC publiés dans les premiers numéros de Cette Semaine (ceux que tu essayes de faire disparaitre).
Comment ? Avant de devenir une secte du plaisir solitaire, vous avez été autre chose ? traitre !
Pour ce qui est de la défense de Cette Semaine sur la question de reprendre des attaques de fafs sous prétexte qu’elles sont « anonymes », rien à dire de plus que le passage cité, qui nous explique tout de même par une pirouette hallucinante, que le mouvement des bonnets rouge et la « fronde » anti-ecotaxe ont été « recupérés » (!!!) par l’extreme-droite!!!!
Et la manif pour tous aussi elle a été recupérée par les fachos ???
Merci pour ce moment !
Regardez moi ces infâmes maoïstes : http://www.mondialisme.org/spip.php?article1279
Et Cette Semaine ne reprend peut être pas les textes de Coleman ou de tous ces autres horribles collabos non-anarchistes (un sectarisme ouvert aux fafs anonymes et pas aux révolutionnaires illustres…), c’est vrai, mais d’un autre coté, Cette Semaine ne s’est jamais exprimé sur l’antisémitisme dans le milieu (et ailleurs), sur le retour en force des idéologies identitaires de gauche, etc.
Mais c’est un débat qui ne rapporte rien… à part le courage que ca demande de faire rupture avec des elements confus en son sein.
De la meme maniere on ne sait pas ce que pense Cette Semaine de l’oppresion des femmes, de l’homophobie et des questions de genre. Ou du moins, l’absence absolue de ces thematiques (certainement jugées autoritaires) est revelatrice de plusieurs choses:
– un vieux truc de politicien : eviter les sujets qui fachent
– Les laisser aux autres pour pouvoir venir faire des commentaires Cointelpro sur indymedia dans l’anonymat que vous aimez tant (et en reprenant les pseudos de ses contradicteurs, encore une jolie methode!)
@mm : tu es expert en « fafs anonymes », ou tu fantasmes juste sur la police en rêvant à ton tour de démasquer les anonymes qui crament des trucs (même des radars) ? T’es comme les politiciens autonomes du Val Susa qui voient partout la main de la mafia ou des escroqueries à l’assurance derrière les incendies d’engins de chantier.
Si une cible est « bien » c’est des gens « biens » qui la crament, si elle est « mal » c’est des gens « mals » qui la crament. Bien sûr, bien sûr, et Socrate est un chat !
tu es expert en cadavres aussi ? parce Cette Semaine n’existe plus depuis sept ans (2009) ! Il ne reste que les Brèves du désordre hébergées à côté de leurs archives.
Et puis Coleman, un révolutionnaire illustre ?, et pourquoi pas aussi le célèbre entomologiste Aviv etrebilal et ses papillons accouplés pendant qu’on y est ?
Et aussi, à force de psychologiser les incendiaires (faut-il être un peu ou beaucoup faf pour cramer un radar ? tendance chrétienne ou païenne ? Plutôt Casa Pound ou plutôt Betar ?), te reste-t-il encore du temps pour faire la différence entre : un groupe politique qui prend position sur tout type de sujets et alimente sa vitrine, genre une « Base de donnée anarchiste » publiant aussi des textes maoistes (va comprendre) ou, pire, ceux d’auteurs contre-révolutionnaires (cf. Coleman et son « respect de la vie humaine » qui veut à tout prix préserver celle des assassins en uniforme et en fonction) et… des individus ?
Soit la différence entre le site généraliste d’une orga autonome qui nourrit son flux de « like », et un site de brèves alimenté par des individus de ci de là quand ça leur chante avec pour seul critère : le DESORDRE, comme son nom l’indique. Et PAS l’Anarchie et ses Bases, ses auto-références et ses illustres, ses grandes prises de position sur le petit mouvement et ses efforts de labellisation.
Excusez-moi d’interrompre vos ébats de chapelle, mais pour avoir vécu cette période, faut pas prendre vos vessies pour des lanternes :
« Quand on ne sait pas, on affirme pas, ça devrait être une règle de base. Les spontex étaient en rupture avec le mouvement maoïste (GP & co), beaucoup finiront chez les anars et les totos. C’était pour beaucoup une phase de transition vers l’abandon des marxismes/léninismes/maoïsmes divers. »
VLR (qui publiait Tout! dont vous avez apparemment publié un article) étaient de purs maoistes en rien libertaires, qui défendaient la dictature chinoise et ses gardes rouges – la dite révolution culturelle. Et si certains ont continué vers d’autres courants, beaucoup aussi ont rejoint leur classe initiale ou se sont intégrés dans les cercles roses du pouvoir après 81. C’est donc tautologique de dire que si certains ont rejoint les anars/totos, vous pouvez les annexer à votre patrimoine anarchiste ou anti-autoritaire. La bourgeoisie aussi peut se les annexer.
Enfin, l’abandon des marxismes/léninismes divers chez les totos, là on croit rêver. Beaucoup ont renoncé au Parti, et quelques uns seulement au marxisme (relisez Camarades). Ce que je ne leur reproche pas. A mon avis, si vous voulez récupérer des courants anti-autoritaires, cherchez plutôt du côté du patrimoine historique de l’ultra-gauche et des post-situs. Les maos et leur histoire, c’est pas joli joli. Mais bon, les anarchistes de 2015 sont les anarchistes de 2015. A l’époque, on était clairs sur le populisme mao, même spontex (relisez certains numéros de Front Libertaire ou de La Lanterne noire).