Une AG a lieu tous les soirs à 19 heures à la fac là où on occupe, elle est ouverte à tou-te-s.
La direction de l’université reste perplexe sur le choix que nous avons fait d’occuper Rennes 2. Nos explications sur la dégradation de la situation, sur la nécessité d’une implication plus large que celle des 10 gus-e du collectif dans le problème du logement, sur nos échecs répétés et fatigants en direction de toutes les institutions (préf, DDASS, mairie, Conseil Général, etc), sur la volonté de rendre visible le problème par une occupation longue, etc, ont partiellement convaincu. En tout cas, il semble hors de question pour la direction de l’université d’appeler les flics (sauf troubles à l’ordre public), mais nous restons peu convaincant-e-s quant à notre présence dans ses locaux car elle ne voit pas bien ce qu’elle pourrait faire.
De toute façon, nous n’avons aucune volonté de rester des années dans les bâtiements universitaires. Simplement, la multiplication dans les dernières semaines des personnes nous contactant pour des problèmes de logement et nos premières réponses du type “on va trouver une solution, mais en attendant, restez dans la cafét de Guy Houist” nous ont profondément rendu nerveux-ses. L’occupation de la fac en découle, d’autant que notre dernière visite à la DDASS s’est terminée par une fin de non recevoir totale. Bref, y en a marre et nous refusons de nous résoudre à baisser la tête, comme d’autres départements y ont peu à peu été conduits. La situation est grave à Rennes mais moins grave qu’ailleurs pour l’instant. Alors, c’est pas le moment de lâcher…
D’ailleurs, nous faisons un appel à “disponibilités”. Nous avons besoin de matelas, de repas chauds pour le soir, de présences tournantes une ou deux heures par jour dans les locaux occupés. C’est notamment ce dernier besoin qui est le plus fort car, déjà hier samedi, une personne du collectif s’est retrouvée 2 heures toute seule à gérer l’occupation. De plus, nous avons eu la visite d’un “gros con” qui nous a traité-e-s de “sales petits bourgeois” car nous nous préoccupons seulement des étranger-e-s et pas des prolos français-es. Il a arraché toutes nos affiches dans la fac et a proféré des menaces du type: “Si vous sortez dans Villejean, nous vous accueillerons; je peux revenir demain avec 10 autres personnes”. Rien de bien grave mais les deux personnes qui étaient toutes seules dans l’occupation ont eu quelques inquiétudes compréhensibles.
Il nous faut donc de la PRESENCE.
Alors rejoignez-nous (on parle, on boit des cafés, on joue même au foot, et bien sûr on prend des décisions…) ! Et en plus il fait beau et y a de l’herbe tout prêt pour s’allonger.
Rappel : il y a toujours une réunion à la MIR le 18 mai proposée à toutes les organisations de Rennes à 19 heures (courrier en cours d’envoi).