Les parlementaires pour l’interdiction des manifs
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRépressionResistances
Après la mort de Rémi Fraisse, une « commission d’enquête parlementaire sur les missions et modalités du maintien de l’ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation » (ça ne s’invente pas !) à été dilligentée pour réfléchir aux « modalités du maintient de l’odre en contexte de manifestaion » afin qu’un nouveau drame n’arrive plus. Il fallait bien une commission et une dizaine d’élus qui se creusent les méninges pendant 7 mois pour nous pondre des mesures en carton sur le « maintien de l’ordre lors des manifestations et rassemblements, tout en préservant le droit républicain » .
Mais là où ça devient cocasse (en fait, carrément flippant) c’est dans la solution qu’ils proposent : créer une interdiction de manifs aux personnes repérées comme « casseurs violents » par les RG.
En clair tous ceux qui ne sont pas pour les manifs traîne-savates bien pacifiées par le SO et la sono des centrales syndicales et/ou les citoyennistes ne pourront plus approcher d’une manif, et seront donc passible d’une peine, à l’instar des interdictions de stade.
L’empêchement ciblé de certaines personnes ou groupes à participer aux manifestations n’est pas nouveau, il s’est déjà pratiqué. En novembre, quand les flics ont arrêté préventivement des dizaines de personnes, pour les empêcher de se rendre à une manifestation pour Rémi Fraisse. Le 1er mai dernier quand la police a pris en nasse une centaine de personnes pour ne pas qu’elles puissent se rendre à l’hommage en l’honnneur de Brahim Bouarham. Et bien trop souvent, quand les flics contrôlent aux abord des manifs et envoient au poste pour vérification d’identité des personnes jugées « potentiellement violentes ».
Il s’agit d’entériner et de légitimer une pratique, maintenant les flics n’auront plus à chercher un prétexte fallacieux dans le Code pénal, tout est fait avec l’aval des « représentants du peuple ». C’est beau la démocratie en 2015.
Proposons une autre solution : interdiction aux flics, quels qu’ils soient d’approcher à moins d’1,5 km de tout rassemblement. S’il n’y a plus de robocop armé jusqu’aux dents tirant sur tout ce qui bouge, il n’y aura plus de blessé ni de mort dans les opérations « de maintien de l’odre républicain ».
P.-S.
Contrairement aux apparences, le rapport de cette commission existe bel et bien et n’est pas une blague, comme le rapporte cet article de Mediapart.
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