Jacques fradin – qu’est-ce que l’économie ?
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Themes: Economie
Jacques Fradin est mathématicien et économiste. Il a travaillé toute sa vie à essayer de comprendre les fondements de cette « science triste ». Comment tient la réalité économiste et par quoi est-elle tenue. Très vite ses conclusions l’ont amené à occuper une position irrémédiablement iconoclaste dans le petit monde des économistes: l’économie est en première comme en dernière instance, une métaphysique; c’est-à-dire, une manière bien particulière, de voir et d’interpréter le monde.
Alors que le rôle social de l’économiste est toujours celui de conseiller du Prince: comment réguler les corps, les conduites et les flics afin qu’ils soient productifs? Jacques Fradin prend le contre-pied et pose une question éminemment révolutionnaire: comment sortir de l’économie ? Non pas, comment fonder une économie alternative, mais comment trouver une alternative à l’économie ?
Dans le pure lignée d’un Foucault à ses meilleurs heures, Jacques Fradin produit l’archéologie de la science économique comme personne jusqu’à maintenant, ne l’avait fait. A commencer par les économistes libéraux ou marxistes.
La première partie de son exposé « Qu’est-ce que l’économie? » est à regarder ici:
http://youtu.be/SvWPSIAaYFc?list=PLP5euP5ct5pFOttcjeO1cT13HNtrZFpg1
Il semble bien que ce bon M. Fradin n’ait pas compris grand-chose à ce qu’a expliqué Marx, qui a commencé par montrer que l’économie est un rapport d’exploitation – chose que M. Fradin n’a pas l’air ni de savoir ni de comprendre – et d’autre part qui a parfaitement expliqué dans le premier Tome du Capital ce qu’est la réification dans le capitalisme, à savoir la transformation de tous et de tout en chose quantifiable. M. Fradin n’a donc rien inventé, et sa « petite critique » de Marx est visiblement juste une complète incompréhension du propos marxiste.
L’économie n’est pas un rapport de richesse, contrairement à ce que dit M. Fradin dans une bonne logique anarchiste, c’est un rapport d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la même chose. Du reste, M. Fradin met très justement en avant pour le coup le voisinage qu’il y a entre la théorie anarchiste de l’économie – Proudhon notamment, mais pas seulement – et… le libéralisme bourgeois.
Voisinage quand même un peu préoccupant, je trouve…
Franchement pouquoi tu continue à poser tes commentaires relous de vieux dinosaure de musée? Tu penses vraiment que tes mots servent à quelque chose à part te ridiculiser en permanence?
Sors un peu des tes carcans, tu décrouvrira ptet qu’une vieille théorie poussiérieuse qui date est un peu limitée pour comprendre le monde.
Ah, les curetons du marxisme, c’est à la fois drôle et flippant, à voire comment on peut devenir réac et avoir des oeillières à ce point, avec un telle rigidité d’analyse, quand on transforme un texte en 3eme testament…
Le commentaire précédent défend quoi au juste ? Les conception de ce bon M. Fradin ou autre chose ? C’est une chose de dire aux autres qu’ils se « ridiculisent », c’en est une autre de le démontrer !
Une « vieille théorie poussiéreuse », vraiment ? Et qu’est-ce que le commentateur précédent y a compris, à la soi-disant « théorie poussiéreuse » que serait le marxisme ? Je suis bien certain que dès qu’on commencera à creuser, tout ce qu’on trouvera derrière ce propos, c’est un tissu de lieux communs, tous plus creux les uns que les autres.
Le marxisme date peut-être d’il y a 150 ans, mais j’aimerais savoir ce qui l’a rendu caduc, ou ce qui a bien pu l’envoyer au musée. Dès que Tsstss nous aura expliqué ce qu’il peut bien trouver de « réac » dans ce que j’ai écrit, on pourra juger sur pièces. Pour l’instant, celui qui se ridiculise, ce n’est pas moi : au moins j’ai de quoi démontrer ce que j’avance. Ce n’est très visiblement pas le cas de tout le monde…
Toujours reprendre la vieille querelle exploitation ou domination. L’exploitation est inhérente à l’économie (= capitalisme).L’économie est un système politique de domination, aussi appelé capitalisme. Pas d’économie non capitaliste. Et l’exploitation est un effet de la domination. Il n’existe pas d’économie sans exploitation, sans effet de despotisme. On ne peut imaginer une “bonne” économie (socialiste ou alter) extraite du capitalisme (sans domination ni exploitation).
La question cachée par cette vieille querelle est la question du “progrès” :l’économie capitalisme est-elle une “forme progressive” ?
La sortie de l’économie et donc du capitalisme est l’unique solution à la question politique et donc sociale de l’exploitation.
Tout le débat porte sur la question de savoir s’il peut exister une alter économie non capitaliste.
Il (Fradin) est répondu par la négative en affirmant l’identité de l’économie et du capitalisme. Pas de socialisme de marché (chinois ?) non capitaliste, par exemple.
Ecouter la causerie n° 7 (du Lundi Matin) sur l’économie sociale et solidaire.
Restons-en à la fourche : l’évaluation marchande, la comptabilité ou la monnaie est-elle un progrès technique pour le bien de l’humanité, progrès à préserver, OU est-elle un progrès politique pour le bien du despotisme (qui tient l’exploitation) despotisme en voie de devenir une technocratie totalitaire, progrès alors à destituer ?
Voilà un début de débat.
Non, économie ne se réduit pas au capitalisme. D’ailleurs Marx n’a jamais dit cela. Au contraire, il dit que le capitalisme est une construction, une production des hommes, sous certaines conditions. Il dit que le capitalisme est historiquement déterminé. Marx est évolutionniste et non pas créationniste. Marx lui-même était critique vis-à-vis de ses propres écrits, jusqu’à sa mort il s’est interrogé sur la pertinence de sa conception de la valeur.
Comme dit Marx “La monnaie n’est pas une chose, c’est un rapport social.” La monnaie n’est donc ni une technique ni une marchandise en soi.
La monnaie c’est la mesure de certains rapports sociaux, pas de tous, et à ce titre elle délimite le champ de l’économique.
Bon, admettons, l’économie c’est mal, ok.
Donc on fait quoi? on évite les échanges? puisque toute forme d’échange implique une économie, avec production de bien et système de valeur, même sans monnaie.
ensuite, considérons le monde. Comment le changer? pour aller où? La fin de l’état je veux bien mais demain on fait quoi? Le monde est organisé, on ne peut le balayer d’un coup comme ça. Et en s’abstenant, en faisant des petites révoltes et pourquoi pas de grands bains de sang, pas évident que ça le change,et pendant ce temps l’écosystème humain aura bien le temps de s’effondrer. Mais peut être que pour fradin l’écosytème aussi c’est capitaliste.
Enfin bon, c’est bien joli toutes ces pensées, mais on dirait une forme de radicale de critique conduisant à la résignation suicidaire contemplative. Très romantique!