Carnage à nantes : appel à gâcher leur fête
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Catégorie : Local
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Lieux : Nantes
Carnage à Nantes
— Appel à gâcher leur fête —
Voilà maintenant 3 ans, où au mois de Juin et durant tout l’été, une énorme campagne de propagande est lancée par la mairie. Sous prétexte d’« Art » et de « Culture » la ville met les bouchées double pour attirer les touristes et leur montrer Nantes sous son « meilleur angle ». Les touristes sont alors invités à bien suivre la ligne verte, les murs sont karcherisés, les pauvres déplacés bien loin et la police veille à prévenir de tout débordements…
Dans la récupération, la mise en spectacle, la dépolitisation et la commercialisation de notre vi(ll)e, la mairie, avec ses faire-valoirs associatifs, a franchi un pas de trop. Elle à ouvert une « Villa Occupada » (squat en espagnol) dans un bâtiment vide pour y ranger des « graffeuses et graffeurs ».
Alors que toute l’année c’est cette même mairie qui s’acharne à expulser les squats, à détruire des quartiers (au bénéfice de « plans immobiliers »), à harceler les gent-es de la rue, à expulser les camps de Rroms, à faire la chasse aux tagueuses et tagueurs, à s’attaquer à la ZAD (zone squattée pour lutter contre un aéroport* et son monde) et à réprimer toutes celles et ceux qui luttent pour leur survie et contre l’aménagement de nos vi(ll)es, cette « Villa Occupada » est une énorme provocation !
En tentant de se réapproprier nos luttes (et nos modes d’actions) et en les rendant esthétisantes et « exposables », la mairie tente surtout de les rendre complètement dépolitisées et de les transformer en simple « pièce de musée ».
Alors, aussi diverses que sont nos façons de lutter, par tous les moyens, faisons leur passer l’envie de digérer nos luttes ! Faisons leur regretter d’ouvrir des « squats » !
Que leur fête soit gâchée ! Que leur villa soit expulsée !
PS : Les artistes participants à cette mascarade ne peuvent pas ignorer dans quoi illes se mouillent quand le sponsor officiel du Voyage à Nantes est Vinci… Ils peuvent, par contre, déserter…
PSS : La « Villa Occupada » se trouve au 4 rue Désiré-Colombe. PickUp Production, l’asso qui porte le projet, est joignable au 02 40 35 28 44 ou au 11 rue des Olivettes. Voyage à Nantes sont quant-à eux joignable au 02 40 20 60 13 et situé au 1 et 3 rue de Crucy, mais leurs « oeuvres » sont partout en ville…
* L’aéroport de Notre Dame Des Landes devrait être construit par et pour Vinci.
Le post-scriptum appel les artistes et techniciens participants aux voyage à Nantes à déserter/boycotter sous prétexte que celui-ci est soutenu financièrement par Vinci.
Je suis pour ma part pour abolir le capitalisme mais compte tenu de la société dans laquelle nous vivons, capitaliste justement, il m’apparaît impossible de ne pas travailler dans une structure régie par le capital.
Que devons nous faire dès lors, vivre des allocs, ou du RSA? Mais puisque celles-ci sont distribuées par l’état (capitaliste) nous devons les refuser également (faut être en accord avec ses idées).
Il nous reste à faire la manche, mais la monnaie que nous en récolterions est elle aussi frappée par l’état bourgeois. Il nous faut donc là encore la refuser.
Guider par ces grands principes, il ne nous reste plus donc qu’à sucer des cailloux
Produire des « oeuvres » dans ce cadre particulier, qui permet notamment à des institutions de se racheter une image, parce que cela permet de gagner des soux, n’est pas comparable à toucher le RSA ou aller bosser en usine.
Il y a certainement différents degrès de désertion, mais il y a aussi différents degrès de compromission.
Bonjour, tu fais appelle au règles d’honneur du graffiti comme si a faire parti de ce projet nous trahissions notre famille de la rue. Moi je suis un artiste qui travail dans la rue, la rue est un médium qui me permet d’avoir une communication sans filtre avec le public et le simple fait de peindre dans la rue est une revendication, soit. Boire dans la rue c’est aussi une revendication on est d’accord, tu devrais commencer à penser à gacher leur fête à tous les bourrés qui picolent dans les bars alors, à mon avis y a un filon pour foutre le bordel! Revenons en au graffeur, le graffeur n’a d’autres revendications que de peindre son nom et celui de son crew le plus possible, il en a rien à foutre des squats et de l’aéroport de Nantes quand il va peindre dans la rue.
Donc, je travail dans la rue, c’est une chose; mais en tant qu’artiste je travail aussi en intérieur, c’est autre chose, c’est un choix personnel. Personne ne m’a “rangé dans un batîment vide”. Le travail en intérieur ne peut intrascéquement pas avoir les mêmes revendications que celui de la rue, mais une même personne peut pratiquer les 2 activités, ou alors peut être que ce serait une autotrahison?… C’est toi qui me dit. Tous les artistes participant ont pour point commun le muralisme (et non pas le graffiti), mais dans aucune de nos interventions il n’y a de message politique qui pourrait faire croire à une absortion par l’ennemi (ce “leur” auquel tu fais référence dans ton titre), on a juste déliré chacun dans sa salle… on a pas les mêmes revendications que toi, c’est tout. Désolé.
Çà doit être le mot “Ocupada” alors qui te dérange, OK soit çà peut préter à confusion on à cas dire que çà s’appelle “Villa con fecha de caducidad” (Villa a durée de vie limitée) et comme çà, c’est juste un événement artistique comme un autre. Si on se met à vouloir saboter tous les événemtents artistiques alors n’oublies pas d’aller faire sauter l’éléphant, de défoncer les ateliers et de faire des graffitis sur les murs du musée… Ah non j’oubliais, les graffiti c’est pas la même revendication. Mais bon, c’est clair que c’est quand même beaucoup plus facile de s’en prendre à la petite asso qui se débrouille avec les moyens du bord et qui… profite des fonds publiques pour créer un événement de haute qualité et qui file un peu de thune à des gars qui galèrent et qui se bougent pour leurs idéaux… Nos idéaux n’ont sans-doute pas le même degrés d’implication social que les tiens, mais on est pas là pour juger pas vrai. Bref, tu veux “gacher leur fête”, tu veux niquer une super éxpérience humaine parceque çà rentre pas dans tes idéaux?
Pour une fois qu’il y a des événements qui valorisent NOTRE culture, au lieu d’en être fier tu nous craches dessus… Qui est le traître? Dans le Graffiti (je prends l’exemple puisque tu as l’air d’un néophytes), y a la loi du TOY, c’est à dire que des mecs se permettent de juger ton graff et de le sacager si bon leur en semble en te taggant un gros TOY dessus… c’est quand même con comme règle. Et ba c’est à croire que tu nous as pris pour des TOYS! Merci çà fait plaisir.
3TTMAN
Je pensais qu’il pouvait y avoir un lien entre votre ZAD et ce que développe Hakim Bey dans son bouquin TAZ. Mais non, en fait rien à voir: lui considère que ça ne sert à rien d’attaquer frontalement le pouvoir, qu’il est plus pertinent d’utiliser une stratégie de l’évitement. En gros « vivons caché, vivons heureux ». Alors que vous vous semblez préférer les gros sabots. Rentrer dans le lard, crier haut et fort ce que vous pensez être les seuls à avoir compris. Why not. Chacun sa stratégie, sa manière de faire, non?
En fait non. Car vous êtes de petits donneurs de leçon. Bien morale. Celui qui n’agit pas comme vous est forcement un con.
Votre comportement m’a fait gerber l’autre jour au vernissage de Villa Occupada. Je ne manque pas une occasion lorsqu’on me parle de la ZAD d’afficher tout le mépris que je ressens pour les petites merdes prétentieuses que vous êtes.
Moi ce que je trouve le plus interessant est le débat qui émerge, que ça fait causer et réagir et qu’heureusement on arrive à se bousculer les uns les autres. Martin ton message est decevant de raccourcis de jugement et d’ego démesuré (t’es qui pour traiter les gens de merde) en plus tu cites hakim bey le pauvre. Que dit il quand des gens se font fracasser la gueule et detruire leur logement, leur TAZ, par les pouvoirs en place ? Tu opposes les stratégies alors qu’elles sont complémentaires, tu opposes les gens, les militants et les artistes alors que ce n’est pas les propos de la revendication du carnage à nantes. Heureusement qu’il se passe quelque chose quand la ville de nantes qui expulse, qui casse des vies et des luttes, qui laisse les gens crever dans la rue, qui veut tout mettre sous contrôle dont les mouvements artistiques et culturels, ouvre un batiment et le met aux normes pour le VAN, pour sa politique de belle image touristique fun et ouverte aux arts du monde entier… Que la ville file un batiment à un projet artistique n’est pas à remettre en cause quand à coté elle ne fait pas tout pour que les squatt et les TAZ dont tu parles disparaissent du paysage nantais. Qui peux ouvrir un squatt artistique à nantes aujourd’hui sans se faire virer immédiatement ? L’actu nantaise des squatts parle plutot de gaz lacxrimo, de points de suture, de trauma cranien, de cotes pétées. Il est plus facile de dire fuck au capital que de le sortir de son quotidien et de ses choix car il est insidieusement partout, de là à ne pas prendre position et à ne pas le critiquer il y a une marge, je pense qu’on peut refuser un projet artistique pour des raisons politiques, cela appartient à chacun de là ou il en est. Dans tous les cas on peut toujours reflechir à ce que l’on fait et alors proposer autre chose. Dans le cas de la villa occupada pourquoi ne pas avoir proposé un autre support qu’un faux squatt pour exposer l’art muraliste. Là c’est fait mais que ca serve de leçon pour la suite. Il ne faut pas oublier de rester force de proposition et que des artistes puissent refuser de monter un faux squatt au vu de l’actu nantaise ne me parait pas dementiel non plus en terme de mise en danger professionnelle, il y a plein de choses à inventer et de lieux qui existent sur nantes qui auraient peut etre pu eviter ce genre de provocation politique car le lieux de la villa coccupada relève d’un cynisme sans limite de la part de la mairie. Enfin pourquoi ne pas accueillir la lutte au sein de la villa occupada, pourquoi ne pas laisser des militants l’occuper et differ des tracts et poser une banderole tout en laissant l’expo se derouler afin d’informer les touristes et visiteurs de l’actu nantaise et du cynisme politique. Tout ca ne sont que des idées…En tout cas il y a des des facons de faire à inventer et des liens à créer, il faut se laisser bousculer quand on se fait manger par les politiques, accueillir la rencontre et aller à la rencontre afin de ne pas se tromper d’ennemi.
Une vidéo vers un teaser de Pick Up de La Villa Occupada a été caché.
Les commentaires sur Indymedia sont là pour un complément d’info pas pour de la pub d’un évènement financé entre autres par Vinci et qui fait la part belle à la communication de la ville (qui a la facheuse habitude d’expulser manu militari les squats, les plus précaires, sans parler des méthodes employés).
C’est pas les peintures dans le bâtiment qui sont remises en cause c’est le cadre dans lequel elles s’inscrivent.
« PickUp Production » est une structure financée par Nantes nécropole et autres institutions pour récupérer / contrôler / dominer (si si puisque on vous l’explique) les arts urbains (hip hop dont graffiti …)
N.Reverdito (le président de la dite structure et donc directeur du festival HIP OPsession) a déjà cette réputation de récupérateur politique dans toutes les villes où il a agit précédemment (toujours pour des mairies p.s ) toujours dans les cultures urbaines…toujours pour la bourgeoisie cultureuse de gôôche
C’est même dans cet esprit que cette structure fait intervenir des rappeurs ou rappeuses , graffeurs ou graffeuses dits « engagé-e-s » dans son festival hip hop pour avoir l’apparence de … question d’image…
Connaissez vous des « graffiti-artistes », « street-artistes », « writers » qui accepteraient d’être sponsorisé/payé par des partis fascistes/racistes comme le Front nazional / U.M.P / P.S ?
Après il est bête de tout opposer car certains des artistes qui « mangent » les subventions là-bas ou ailleurs sont présent-e-s avec nous à la Z.A.D ou dans les mouvements sociaux du 44 … à chacun-e de faire ses choix sans mauvaise foi. On explique.
Malgré les raisons qui peuvent pousser une personne à faire ce genre de choix, il faut admettre que participer à ce genre d’évènement, c’est servir de faire-valoir:
lorsqu’on questionne les élus sur leur politique ultra-proprête*, ils peuvent répondre « non non regardez, on fait des trucs pour les street-jeunes ».
* Y’a qu’à voir les condamnation pour de la peinture hors les clous
Petite lecture qui raffraichi sur le sujet
(pour prévenir toute réaction à côté de la plaque, ce n’est pas tant les personnes qui sont critiquées dans ce texte que la figure de l’artiste, l’indentité sociale)
http://infokiosques.net/lire.php?id_article=273
Le petit valet du pouvoir « Martin SweatLodge » n’est pas uniquement un pitoyable vendu socialo : il vire ouvertement facho sur sa page facebook ou il clame à propos des opposant-e-s à l’aéroport et son monde :
« j’ai été soulagé de voir que l’un d’eux avait été jeté en prison: la justice de notre pays fait enfin son travail. » Ce à quoi son petit camarade répond : » Et respect aux CRS qui on fait leur travail et se sont bien battus »
Je passe sur les insultes sexistes et homophobes …
Pourquoi laisse-t-on ce guignol pérorer ici ?
parce que le commentaire « ne pas juger et ne pas se tromper d’ennemi » lui répond, sinon son commentaire aurait été caché pour insulte
Les pdf en piece jointe n’ont pas l’aire de fonctionner…
Oui y’a un soucis avec le pdf lors de l’upload du fichier et impossible d’enlever pour l’instant les mauvais liens, on fait le nécessaire pour qu’il ne reste qu’un lien valide.
Pour avoir le bon lien, faut le télécharger via le dernier fichier.
à Nantes pendant ce temps là, police expulse des squats de migrants.
http://nantes.indymedia.org/articles/29869
On peut souhaiter « la pureté » et son pendant l’intégrité. Mais vouloir tenir la posture du « pur intègre » conduit à l’isolement et au terrorisme. A moins de ne plus savoir soit même où l’on se situe et pourquoi on en est là c’est accorder beaucoup trop à « l’autre » que de concevoir qu’à le côtoyer on perdra « son âme ». Le FN perd -il de vue sa propre démarche quand il mène d’habiles campagnes de communication, devenant incontournable, voire indispensable aux uns comme aux autres. Je voudrais juste rappeler la démarche du mouvement américain pour la dépénalisation du cannabis qui aujourd’hui est reconnu en tant qu’interlocuteur valable et crédible par l’establishment. Alors, et il ne s’agit pas d’une guerre mais d’une lutte, en ne s’oubliant pas soi même on reste producteur de sens, même si l’espace est contaminé. Soyons des dé contaminateurs avertis (on compte double alors!!) qui n’oublient pas que ceux qui consomment on eux aussi une intelligence