Les rÉsultats des Élections israÉliennes : ou l’Évacuation de la question palestinienne
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Le lecteur français n’a pas été très informé, c’est le moins qu’on puisse dire, sur les enjeux de la campagne électorale israélienne. Peux tu décrire les principaux groupes politiques en présence et la teneur de leurs programmes ?
Le système électoral israélien est celui d’une proportionnelle intégrale. Le seuil d’accès au parlement est de 2 % des voix. Pour pouvoir passer le seuil il faut environ 75 000 voix mais pour faire entrer un député il faut 30 000 voix , il faut donc 2 élus minimum. Dans un tel système il n’y a pas de majorité possible . Ainsi le plus grand parti vainqueur : Likoud- Beiteinou (Netanyahu -Liberman) se situe aujourd’hui à 26% des voix ce qui lui donne 31 députés sur 120. Il est obligé de trouver encore 25% du parlement pour constituer une majorité.Le deuxième parti n’a que 16 % des voix avec 19 députés sur 120. Cela produit qu’un parti à deux députés, obtient plus de poids décisionnaire pour monnayer sa participation qu’un parti de 30 députés. Du coup la véritable question est celle de la coalition qui sera constituée.
La carte politique de ces élections se définit en quatre grands composants :
La droite et l’extrême droite avec Likoud Beiteinou (notre maison) Netanyahu Liberman ( 25,8 % -31 sièges) _ et Habait Hayeoudi (le foyer juif ) : conduit par Neftali Benett : c’est le renouveau du traditionnel parti national religieux (Mafdal) avec à l’intérieur de ces deux partis, le poids écrasant des colons et des mouvances d’extrême droite. (10 % -12 sièges)
Les partis dits sectoriels : les partis religieux orthodoxes divisés entre ashkenaze Judaîsme de la Torah et sépharade Shass . Shass (9 % -11 sièges) membre de la coalition sortante se présente comme un parti de droite sur la question palestinienne et affaires étrangères, comme un parti socila sur la défense des plus démunis.
Judaïsme de la Torah, lui aussi membre de la coalition sortante, ne se prononce pas sur les questions d’affaires étrangères. Historiquement ce dernier parti refuse les postes de ministres. Il négocie des postes de vice- ministres et des commissions parlementaires comme celle des finances.
Un troisième composant est constitué de partis se définissant eux même comme « centristes » et non comme on les présente à l’étranger et dans la presse israélienne comme « centre-gauche ». Qualification que tous ont refusé en permanence pendant toute la campagne.
Yesh Atid, (Il y a un avenir) de Yair Lapid (15,8% des voix – 19 sièges),
Hatnua ( Le mouvement) de Tsippi livni composé des anciens de _ Kadimah parti dissident du Likoud établi par Ariel Sharon (5 % – 6 sièges) ,
Kadimah de shaul Mofaz composé du reste de la scission et le plus grand parti du parlement sortant. (2 députés)
Enfin le parti Havoda ( travailliste) caractérisé dans cette campagne par le refus absolu de Shelly Yachimovich de se prononcer sur les questions palestiniennes et Affaires Etrangères, et qui a mené campagne sur une ligne social démocrate autour des questions intérieures sociales et économiques (12,5% -15 sièges)
Le quatrième groupe se compose du seul parti sioniste se disant toujours de gauche Meretz qui a doublé son nombre de députés (5% -6 sièges) et de 3 partis dits arabes : Hadash ( front démocratique pour l’égalité) seul parti clairement juif arabe, Ram-Taal (Ahmad Tibi avec parti Islamiste), et Balad : (front démocratique national) avec Jamal Zahalka et Hanin Zoabi. Balad est le seul parti qui propose une réforme intégrale de la structure politique israélienne, en revendiquant non pas un État juif mais un État de tous ses citoyens.
Une première conclusion à tirer de cette présentation qui a été aussi la caractéristique de toute la campagne : c’est un Centre qui a clairement refusé de se dire de gauche et la droite et l’extrême droite ont dominé toute la campagne . C’est entre eux que va se jouer la coalition. Ce centre là est né ou est le reflet de la révolte des tentes de l’été 2011 qui elle même s’est caractérisée par son refus d’être considérée comme une révolte de gauche, et son refus d’intégrer la question de l’occupation et la question palestinienne à ses revendications.
Il y a dans cette campagne deux nouvelles figures celles de Naftali Benett et celle de Yaïr Lapid : peux tu nous les décrire ?
Il faut d’abord leur rendre justice à tous les deux : ils sont l’auto représentation de la projection imaginaire du Nouvel Israélien . Tous les deux sont quadragénaires , mâles, ashkenazes, millionnaires, néo libéraux, des self made men, américanisés, ils vivent dans des quartiers de la haute classe moyenne israélienne des environs de Tel Aviv, ne viennent pas des appareils politiques, et donc avec « une autre politique » le slogan de Benett : « quelque chose de nouveau commence ». Avec celui de Yesh Atid : « nous sommes là pour le changement » s’affiche une volonté de rupture avec le passé. Un passé qui doit être qualifié : tous deux considèrent aujourd’hui que la question centrale israélienne est celle de la politique intérieure. Question économique et sociale. La question palestinienne est pour Lapid une question secondaire, pour Benett c’est une question non pertinente.
Lapid : 49 ans fils de Tommy Lapid journaliste important qui a dirigé un parti météorique antireligieux, Yaïr le fils a été chroniqueur de presse écrite , puis le présentateur star du journal télévisé de la 2e chaîne nationale et aussi de l’émission la plus écoutée en Israël : le magazine d’information du vendredi . Elu trois fois l’homme le plus sexy d’Israël, il habite Ramat Aviv, la campagne l’a montré sortant de chez lui serviette autour du cou allant faire son sport, jeep BMW, et grosse fortune personnelle.
Benett : 40 ans d’origine américaine, on l’appelle le « religieux light » , il avait enlevé la kippa pendant son service militaire et l’a remise après l’assassinat de Rabin, il a vécu aux Etats unis où ses parents étaient en poste, et présente un profil très semblable à celui de Netanyahu . Il a grandi au bne akiba mouvement de jeunesse des nationalistes religieux, habite Raanana, modèle de success story du high tech israélien,dans lequel il a fait fortune. Selon ses propres termes, son modèle depuis l’adolescence a toujours été Yoni Netanyahu, frère de Benyamin, commandant de l’unité commando d’élite de l’armée israélienne, Sayeret Matcal, il a dirigé l’opération d’ Entebbe au cours de laquelle il a été tué. Benett est devenu lui même officier de la Sayeret Matcal. Il cumule tout de même quelques expériences politiques après sa fortune dans le high tech comme directeur général du conseil général des colonies de Judée-Samarie, puis directeur de cabinet de Netanyaou pendant quelques mois.
Benett a d’abord hésité à monter son propre parti puis décide de se présenter aux primaires du Mafdal ( parti national religieux historique), il a gagné les primaires, et a ensuite fusionné avec un parti d’extrême droite représentant les colons : l’Union Nationale. Sur sa liste on trouve 3 députés entrants colons du noyau dur de Hébron, dans le reste une mouvance extrême droite pas uniquement religieuse, son numéro 2 par exemple est une femme laïque Ayelet Shaked ex secrétaire de cabinet de Netanyahu.
Sur la liste de Yesh Atid par contre aucun député n’a d’expérience parlementaire , on ne trouve pas de figure connue, sauf peut-être l’ancien chef des services secrets israéliens Yaacov Peri en cinquième position.
Il faut noter une autre caractéristique commune et de l’israélien moderne, on ne trouve pas de figure militaire importante, c’est aussi le cas dans le Likoud.
Leurs programmes ont en commun une focalisation sur les questions économiques intérieures,
la mise en avant de l’amélioration de la condition de la classe moyenne (et non pas pauvre attention)
baisse des prix et accès au logement, le partage des charges tel que Barak l’a d’ailleurs cyniquement défini : « En Israël il y a ceux qui se lèvent le matin pour aller travailler, ceux qui font le service militaire de réserve, et ceux qui payent des impôts : ce sont toujours les mêmes » cqfd, ni les arabes ni les religieux qui sont par ailleurs les deux groupes sociaux les plus défavorisés du pays. Les deux partis proposent l’enrôlement des religieux orthodoxes dans l’armée, le service national obligatoire pour les arabes.
Quels sont alors les points de divergences entre ces 2 partis ?
Le seul point de divergence, entre Yesh Atid et Habait Hayehudi, non mis en avant dans les campagnes, mais visible dans leurs programmes est la question israélo palestinienne.
Yaïr Lapid n’a fait qu’un seul discours de « politique étrangère » pendant sa campagne et il a choisi de le faire dans la colonie d’Ariel, dans l’université des colonies : dans son discours il dit qu’il est pour le principe de Deux Etats comme seul moyen de protéger la majorité juive en Israël et « pour lever la pression internationale contre Israël, et sa qualification comme Etat d’Apartheid.
Il est néanmoins pour le maintien des blocs de colonies, et la continuation de leur développement, l’arrêt des constructions de nouvelles colonies et d’avant postes. Pour un rééquilibrage d’investissement entre les TOP et Israël (égaliser le traitement des subventions entre l’intérieur et les colonies) contre le partage de Jérusalem, contre les négociations avec le Hamas, contre le retour aux frontières de 67, et pour des raisons économiques, pour la réduction des budgets militaires.
Ce dernier point n’est-il pas contradictoire avec le maintien et le développement des blocs de colonies ?
Cela peut paraître contradictoire, mais son projet est d’aller vers une forme d’annexion civile en lieu et place de l’occupation militaire.
Benett lui s’oppose aux négociations avec les Palestiniens, s’oppose à un Etat supplémentaire entre la mer, et le Jourdain, il soutient l’annexion des blocs de colonies et de la zone C toute entière qui contient 60 % des colonies de Cisjordanie c’est à dire la plus grande partie des colonies n’appartenant pas aux blocs, mais aussi 150 000 palestiniens occupés qui recevraient la nationalité israélienne . C’est pour dit-il « lever l’accusation d’Apartheid » ( le Plan d’apaisement de Neftali Benett février 2012) . Les zones A et B resteraient elles sous autonomie palestinienne.
Il dit aussi ; « si je recevais l’ordre d’expulser un juif de sa maison, personnellement, en conscience, je ne pourrais pas le faire. D’ailleurs un arabe non plus, je n’en suis pas capable. »
N’est-il pas étrange finalement que ces deux plate-formes semblent se construire autour de l’accusation d’Apartheid comme si les deux étaient conscientes du danger de cette qualification par la communauté internationale ?
A la différence de l’extrême droite et de Netanyahu qui se désintéressent complètement de la communauté internationale, ils ont ce souci et surtout ils sont conscients de la dépendance israélienne du soutien américain . Mais surtout les deux avec les autres partis du centre décrits plus haut, sont conscients à la différence des autres, que l’Etat juif dans sa forme actuelle de souveraineté (de la mer au Jourdain) perd sa majorité juive et donc son affirmation comme démocratie s’en trouve affaiblie au plan international . Pour y remédier : il faut le maintien d’un Etat juif à majorité juive.
Comment se caractérise la prochaine coalition ?
Netanyahu dans son discours des premiers résultats explique que les lignes majeures du nouveau gouvernement sont : l’abaissement du coût de la vie et la construction de logements, le partage de la charge nationale avec l’ enrôlement des religieux dans l’armée et l’encouragement dans leur insertion sur le marché du travail , le changement du système électoral. Il veut augmenter le seuil d’entrée au parlement pour aller vers un système américain à deux grands blocs et éliminer les petits partis, dont les arabes entre autre. C’est la première fois qu’il énonce ces points comme centraux, et c’est un appel clair à Lapid et Benett pour former son gouvernement. (Jusqu’ici Benett a toujours proclamé son soutien à un gouvernement formé par Netanyaou, Lapid lui est resté « ouvert ». Comme eux il évacue la question palestinienne. Mais cela ne suffit pas à former une majorité : il lui faudra donc soit la composante religieuse Shass, et ou Judaïsme de la Torah, soit les deux partis du centre : Livni (6 députés) et Mofaz (2)
Or le point principal de Benett et Lapid est l’enrôlement des religieux on voit mal comment il pourra faire appel aux partis orthodoxes, sauf si Shass entame une négociation pragmatique en mettant de l’eau dans son vin sur cette question.
Ce serait la première fois depuis 30 ans (à l’exception du gouvernement où a siégé Tommy Lapid, le père, qui refusait de siéger avec des religieux) que Shass ne ferait pas partie de la coalition gouvernementale. Par contre, Livni et Mofaz ont mis en avant dans leur campagne la nécessité absolue de négociation avec les Palestiniens. Ce qui peut poser des problèmes de cohabitation avec Benett.
Un bloc contre Netanyahu est il envisageable ?
Cela voudrait dire Lapid premier ministre, et cela signifierait qu’il devrait se rapprocher des partis arabes, option qu’il a déjà clairement écartée.
Les sondages prévoyaient avant les élections une baisse sensible du vote arabe, finalement cela n’a pas l’air de s’être produit, que s’est-il passé ?
Leur poids dans le parlement reste similaire : Balad garde ses trois sièges, Ram Taal et Hadash conservent leurs quatre députés mais le nombre de voix nécessaire pour entrer ayant augmenté, il y a eu plus de votants. Deux explications à cela :
Il n’y a presque plus de vote arabe pour les partis sionistes, contrairement au passé où Shass (qui détenait les budgets municipaux du logement et des cultes) et les Travaillistes avaient beaucoup de voix arabes) Cette fuite des partis sionistes par ce que l’on nomme « le secteur arabe » a commencé en 2000.
Ensuite, parmi les votants Palestiniens d’Israël, Hadash et Balad ont obtenu à quelques voix près le même score, la différence de voix de Hadash vient d’une percée de votes juifs. Hadash a mené campagne chez les juifs, avec comme figure phare un député juif Dov Hanin (figure absente dans les deux autres partis) et met en avant de façon claire le projet de deux Etats avec son slogan historique : « deux peuples deux Etats » . Hadash est donc perçu par le vote juif comme un Meretz social, alors que Meretz est perçu comme libéral d’un point de vue économique.
Et comment expliquer la percée de Meretz à qui les sondages donnaient maximum 3 députés et qui obtient 6 sièges ?
C’est la démonstration que les électeurs sionistes de gauche ont bien perçu que le fameux centre présenté comme de gauche dans la presse internationale n’avait rien de gauche. La gauche sioniste a voté Meretz le seul partie de la gauche sioniste israélienne et c’est le résultat : 6 députés sur 120. On peut peut-être ajouter à cela le siège obtenu par les votes juifs pour Hadash.
Quelles seront donc les grandes lignes de la politique conduite par la probable coalition israélienne ?
Quand on affirme : il y a un avenir, Yesh Atid, on pose en réalité un doute sur l’avenir. Puisqu’il y a toujours un avenir, la vraie question c’est quel avenir ?
Lapid est aujourd’hui en position d’exiger n’importe quel ministère. On en parle en ce moment comme ministre des Affaires Etrangères. C’est le choix d’un VRP qui peut vendre une bonne image d’Israël, non idéologique, libérale, il pose la négociation avec les Palestiniens comme un aboutissement et non comme un moyen. Il s’agit d’un gage à donner à la communauté internationale afin de contrer ce que l’on appelle la délégitimisation d’Israël. Et pour les palestiniens c’est un piège à miel : 2 Etats et des négociations. D’ailleurs Yasser Abed Rabo au nom d’Abu Maazen vient de l’inviter à Ramallah.
En somme Lapid comme Benett avec son plan d’apaisement, reflètent l’attitude d’une majorité d’israéliens qui ne croient pas à la résolution du conflit, mais à la nécessité de sa gestion. Une gestion dont le pilier est la poursuite de négociations permanentes. L’essentiel restant pour cette majorité, l’amélioration de la condition d’une classe moyenne qui veut se protéger, renforcer son niveau de vie, et n’est pas prête à perdre ses privilèges pour pouvoir résoudre le conflit. Cette séparation totale entre la question économique et sociale et la question de l’occupation qui convient si bien depuis la révolte des tentes, à cette classe moyenne a été portée par Lapid et Benett. On peut conclure qu’en effet il y a rupture avec ce qu’on a pu constater en Israël ces dernières années. Si le rêve dominant était l’évacuation des Palestiniens qualifié par le centre comme une position extrémiste, celui proposé aujourd’hui est l’évacuation de la question palestinienne. Quant à l’évacuation des colonies…
Yair Lapid : “Je veux être débarrassé des Arabes”
Présenté comme “modéré” et “centriste”, le parti Yesh Atid lancé il y a un an par un ex-journaliste, Yair Lapid, a créé “la surprise” souvent qualifiée de “bonne” dans les différents médias occidentaux, en remportant 19 députés sur 120 (devant le Parti travailliste) aux élections législatives israéliennes, qui ont eu lieu le 22 janvier dans l’Etat sioniste. Découvrons ce “modéré” et voyons quelles relations il prône avec les Palestiniens indigènes. ISM-France
Yair Lapid, le chef du parti Yesh Atid (Un avenir existe), a expliqué dimanche 20 janvier qu’il n’attendait rien de négociations avec les Arabes. “Je ne pense pas que les Arabes veuillent la paix,” a-t-il écrit sur sa page Facebook. Il a dit qu’il se fiche de ce que les Arabes veulent. “Ce que je veux, ce n’est pas un nouveau Moyen-Orient, mais d’être débarrassé d’eux et de mettre une grande grille entre nous et eux.” L’important, a-t-il ajouté, est “de maintenir une majorité juive sur la terre d’Israël.”
Lapid a dit récemment que la gauche “fait la même erreur lorsqu’elle négocie la division de Jérusalem.” “Il faut que les Palestiniens finissent par comprendre que Jérusalem restera pour toujours sous souveraineté israélienne et que ce n’est même pas la peine qu’ils ouvrent des négociations sur Jérusalem.”
Il a ajouté que les Arabes ont déjà compris qu’Israël n’aurorisera pas le “droit au retour” – un plan auquel se réfèrent les Arabes pour inonder Israël d’Arabes – et ont abandonné cette revendication. “Nous devons aussi être clairs sur Jérusalem et ensuite, ils comprendront que c’est notre position inébranlable.”
“Nous n’existons pas sans Jérusalem,” a ajouté Lapid. “La Tour de David est importante pour l’héritage et l’existence d’Israël, parce que c’est plus qu’une tour, c’est un symbole. Elle est plus importante que les Tours Azrieli,” a-t-il précisé, en référence au célèbre groupe de bâtiments à Tel Aviv.
http://www.ism-france.org/communiques/Yair-Lapid-Je-veu…17832
il serait dommage qu’indymedia ne devienne qu’une revue de presse, copiés-collés d’articles, sans aucune réflexion personnelle.
On est assez grand pour aller lire tout seul les articles sur les sites.
Ici, on attend autre chose.
Je suis assez d’accord avec le dernier commentaire. Cette question a d’ailleurs été abordée lors de la dernière réunion, rapidement, vu tout ce qu’on avait à voir. Mais il est fort possible qu’une nouvelle modé-prudence voit le jour sur ce probleme et demande que des articles, en particulier non-locaux, ne soient pas copiés-collés intégralement mais soit un simple lien avec quelques phrases d’explication quand à leur présence sur indymedia Nantes.
“En débat en attendant que les précédents articles redescendent de la colonne globale.”
Je ne vois aucun article de l’UJFP en colonne globale, ni même d’article parlant de la Palestine.
L’article provenant du site de l’ujfp en colonne centrale est la : https://nantes.indymedia.org/article/27028
Même s’il ne parle pas du même sujet ou que l’ujfp ne s’est pas désigné en tant qu’auteur, l’article vient de leur site. Indymedia n’a pas vocation à être une succursale d’autres sites publiant des articles, donc on essaye de modérer pour laisser de la place pour tout le monde.
Il faut quand même être bien naïf pour croire que l’UJFP vient publier sur indymedia !
C’est pas le problème que l’UJFP vienne publier elle même sur le site ou non.
On souhaite juste que les articles publiés sur ce site ne viennent pas invisibiliser les autres.
Alors tant qu’il y’en a un dans la colonne globale, y’en aura pas un 2ème de valider.
Les textes de l’UJFP ne plaisent pas beaucoup aux sionistes, mais au lieu de trouver des prétextes ils devraient avoir le courage de le dire carrément. Quelle que soit la personne qui les publie, ils ont parfaitement leur place sur Indymedia – sauf bien sûr à Indymedia Paris, qui les censure tous « a priori ».
Sur le nettoyage ethnique de la Palestine :
Sionisme : « Pas en notre nom »
INTERVIEW DE PIERRE STAMBUL, de l’Union Juive Française pour la Paix parue dans le numéro 107 ( janvier 2013 ) de la revue CQFD page 8 et 9
http://www.ujfp.org/spip.php?article2562
Lettre de l’UJFP Aquitaine au Ministre des Affaires Etrangères
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,
Nous apprenons que le Docteur Reyby, qui a choisi de quitter le territoire français pour s’installer en Israël à Sdérot, a été désigné consul honoraire de la France dans cette ville. Nous ne sommes pas très au fait des conditions et responsabilités que représente cette nomination, et serions heureux que vous vouliez bien nous en informer. […]
La suite :
http://www.ujfp.org/spip.php?article2565
“Quelle que soit la personne qui les publie” … on n’est jamais mieux servi que par soi-même, doit sous entendre “pas dupe” de toulouse …
Il oublie indymedia.grenoble qui a décidé de ne pas publié les copiés-collés de sites ayant pignon sur rue et que les indynautes peuvent aller consulter :
http://grenoble.indymedia.org/2012-12-13-Malgre-le-CRIF…ns-du
et indymedia.grenoble n’est pourtant pas “sioniste”
Toujours aussi futée notre inspectrice grenobloise du politiquement correct sur Indymedia. Mais faut pas prendre ses désirs pour des réalités. Les antisionistes/antifascistes ont leur place sur Indymedia pour dénoncer les crimes contre l’humanité, et ce ne sont pas les médias de la pensée unique qui nous en empêcheront :
http://paris.indymedia.org/spip.php?article12698
L’article censuré se trouve là et dans tous les sites antiracistes :
http://nantes.indymedia.org/article/26943
De gauche, de droite ou du centre, le sionisme est la honte de l’humanité.
Alors que tout horizon politique s’est évaporé, les Palestiniens sont actuellement en proie à une crise économique d’une ampleur inégalée dans l’histoire récente. Une violente réaction est, de ce fait, inévitable ! souligne, Mustafa al-Barghouti.
« Les développements actuels en Palestine qui font ressortir les points essentiels suivants mènent vers une seule conclusion incontournable :
1- Les Accords d’Oslo et les annexes associées, y compris le Protocole de Paris sur les Relations Économiques sont dans l’impasse. 2- La théorie qui établit que le développement économique Palestinien et le renforcement des institutions sous l’occupation israélienne continue, longtemps embrassée par les Occidentaux et considérée comme la seule option pour la création d’un état indépendant s’est elle aussi effondrée. 3- Les négociations connues sous le nom de « processus de paix » ainsi que la conviction que les USA feraient de véritables pressions sur Israël dans le contexte actuel n’étaient que de pures illusions. Toute foi résiduelle s’est évanouie et ce processus a depuis longtemps dépassé sa date de péremption.
La crise économique accablante qui secoue aujourd’hui les Palestiniens a mis à nu l’ampleur de la fiction sur une possibilité de relancer l’économie Palestinienne sous une occupation qui ne cesse de développer le pire modèle de discrimination raciale et d’apartheid systématisés dans l’histoire. A présent, il n’est plus possible de fuir le problème principal qui est la nécessité de faire face à la campagne israélienne d’expansion des colonies et d’asservissement. »
Voir l’article de Mustafa al-Barghouti :
http://www.info-palestine.net/spip.php?article13159
Il y a ceux qui passent leur temps à défendre l’Etat raciste et ceux qui le combattent par tous les moyens. Les Indynautes jugeront.
DUNKERQUE : LA PALESTINE S’INVITE AU MATCH DE BASKET CONTRE ISRAËL (VIDÉO)
Voici la vidéo de l’action BDS lors du match de basket Gravelines/Hapoel Holon qui s’est déroulée ce mardi soir à Dunkerque. Nous étions là pour rappeler qu’Israel emprisonne, torture, commet des crimes de guerres contre les civils palestiniens et notamment les sportifs.
http://www.europalestine.com/spip.php?article8018
Une première:
“Lors d’une avancée célébrée comme une percée par le BDS Sud-Africain, Karsten Farms, une compagnie agricole soutenue par l’Industrial Development Corporation, a coupé ses relations avec la coopérative israélienne Hadiklaïm et a aussi décidé de n’entamer aucune relation future avec aucune entité israélienne complice de l’occupation israélienne illégale de la Palestine. C’est la première fois qu’une compagnie Sud-africaine adopte une telle initiative”…
Karsten Farms est un producteur sud-africain de dattes Medjoul.
http://electronicintifada.net/blogs/maureen-clare-murph…raeli
Aux représentants de la communauté juive lyonnaise et aux lecteurs de la Tribune de Lyon
« la communauté juive vit dans l’angoisse depuis l’affaire Mérah. Crachats, insultes, provocations et altercations seraient réguliers. Le nombre d’actes antisémites constatés à Lyon en 2012 confirme « la situation malsaine » décrite par de nombreux acteurs. Les associations juives visent particulièrement les jeunes français d’origine maghrébines qui seraient manipulés par des associations de soutien au peuple palestinien et certains élus d’extrême gauche. Enquête sur un sujet sensible ».
Tel est le résumé de la présentation, en page 5 de la Tribune de Lyon daté du 17 janvier 2013 [*] , de l’enquête réalisée auprès des institutions juives lyonnaises, intitulée :
Pourquoi les Juifs de Lyon ont peur
Le décor est brossé en quelques mots. Des mots simples, assassins, dans l’air du temps, hier comme aujourd’hui. Des mots supposés acceptables par les lecteurs de la Tribune de Lyon, devenus communs au plus grand nombre. Les bons et les méchants. Ceux qui ont peur, ceux qui font peur, reconnaissables entre tous, au faciès très exactement.
En effet, l’ UJFP ne cesse d’expliquer que le CRIF et les institutions juives lyonnaises « qui ont peur » sont celles là mêmes qui, en soutenant de manière inconditionnelle toutes les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza et dans les Territoires Palestiniens Occupés, tout autant que l’attention suspecte accordée par la classe politique française – toutes tendances confondues – à « la communauté juive française », constituent le terreau sur lequel se développe un racisme populaire dont les effets pervers ne peuvent qu’exacerber les tensions au sein de notre société.
Clamer et faire croire que tous les Juifs de France soutiennent inconsidérément la politique criminelle de l’ Etat d’Israël est dangereux . Car dans ce contexte, où se mêlent l’impunité absolue dont jouit Israël et le développement en France d’ un racisme d’ Etat dont les victimes sont les classes populaires les plus défavorisées, « issues de l’immigration », de la colère au racisme, de l’antisémitisme à l’ islamophobie, la frontière n’est jamais très éloignée.
Ainsi que le déclarait Michel Warschawski au cours de la réception du Prix des Droits de l’ Homme de la République française qui a été décerné à son association l’ AIC en décembre dernier : « ne nous y trompons pas, le combat contre l’impunité – par rapport à l’esclavage, au génocide des juifs d’Europe, à l’ Apartheid ou à l’occupation coloniale de la Palestine – est UN et ne peut ni ne doit être hiérarchisé. Ce qui est profondément anti-israélien, c’est de pousser Israël à la faute et à la fuite en avant, en laissant le pays dans l’impunité ».
A l’instar de Michel Warschawski, nous, Juifs français membres de l’ UJFP, progressistes et anti colonialistes, nous n’acceptons pas les crimes israéliens commis « en notre nom » à l’encontre du peuple palestinien. Nous n’acceptons pas non plus qu’en France, le CRIF soutienne bruyamment « en notre nom », la politique israélienne et stigmatise dans des termes aussi inacceptables les jeunes issus de l’immigration maghrébine .
Les résultats des dernières élections israéliennes nous ont montré combien la société israélienne se désintéresse du sort fait au Palestiniens. Les espoirs que cesse l’oppression du peuple palestinien sont à nouveau nuls.
Les Juifs de Lyon continueront longtemps encore à nous entretenir de leur peur.
L’ Union Juive Française pour la Paix – UJFP
Section lyonnaise.
Le 29 janvier 2013
L’UE ET L’ONU S’INQUIÈTENT DU NOMBRE CROISSANT DE CIVILS PALESTINIENS TUÉS PAR ISRAËL
Les décès de Palestiniens liés à des tirs israéliens en l’absence de tout danger ne cessent d’augmenter en Palestine et notamment en Cisjordanie, selon une enquête menée sur le terrain. Nous dédions ce rapport à Michel Platini et à l’UEFA.
Femmes palestiniennes à l’enterrement de Lubna Hnash, le 23 janvier dernier à Béthléem (Photo Reuters/Ammar Awad)
“Nous sommes très préoccupés par le nombre de Palestiniens tués récemment par l’armée israélienne”, ont déclaré mercredi les porte-parole de L’Union Européenne et des Nations Unies.
“Huit civils palestiniens, comprenant 3 mineurs et une femme, ont été assassinés depuis la mi-novembre en Cisjordanie”, a rapporté pour sa part James W. Rawley, coordinateur humanitaire.
“Tirer à balles réelles sur des civils constitue ce qu’on qualifie d’usage excessif de la force et doit faire l’objet d’enquêtes approfondies, indépendantes et immédiates, avec des sanctions contre les personnes responsables de ces meurtres”, a-t-il ajouté.
Mercredi dernier le jeune Salih al-Amarin, 15 ans, du camp de réfugiés de Azza, est mort à l’hôpital, après que des soldats israéliens lui eurent tiré une balle dans la tête, lors de heurts à Béthléem quelques jours plus tôt.
Le même jour, Lubna Hanash, 22 ans, a reçu une balle dans la tête, par des soldats israéliens se trouvant dans un véhicule civil. Ils ont ouvert le feu sur un groupe de personnes se tenant simplement à l’entrée du camp de réfugiés de Al-Arrub, au sud de Béthléem.
Au moins 6 autres Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne en janvier, dont un près de la frontière avec Gaza, seul cas reconnu par l’armée.
Un rapport, publié lundi par l’organisation israélienne B’Tselem, affirme que l’armée israélienne “viole systématiquement et à grande échelle” les règles interdisant de tuer en cas d’affrontements ne présentant aucun danger vital.
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=560688
http://www.europalestine.com/spip.php?article8029
L’association Couserans-Palestine vient d’adresser la message suivant à Michel Platini, président de l’UEFA.
L’association Couserans-Palestine vous invite à reprendre ce message pour l’adresser à Michel Platini
Platini et vous pouvez aussi envoyer ce message à : fédération française du foot , fondation du foot , uefa
Monsieur Platini,
L’association Couserans-Palestine vous a écrit, en octobre 2012, pour vous inciter à revenir sur le projet de coupe d’Europe de football où des moins de 21 ans en Israël
Alors maintenant que la date de ces Jeux approche, pouvez-vous nous préciser sur quel terrain auront lieu les différents matches ? Est ce que ce sera :
· sur le terrain où Rachel Corie a été enterrée vivante par un char de l’armée israélienne ?
· à coté du check point où un enfant palestinien a été abattu parce qu’il avait lâché la main de l’écolier qui le précédait ?
· à coté du check point où un couple a reçu des balles tuant le mari qui conduisait son épouse à la maternité ?
· Sur une ancienne exploitation d’oliviers centenaires transformée en friches par les chars de l’armée israélienne ?
· Dans le Negev d’où Israël a chassé les Bédouins installés, là, depuis la nuit des temps ?
Allez vous profiter de ce séjour pour visiter les footballeurs ou des enfants retenus prisonniers dans des cellules où le moindre signe d’humanité est absent ? Allez vous inspecter le terrain de foot palestinien bombardé par Israël, pour savoir si des terroristes s’y cachent ?
Honte à vous Monsieur Platini, vous qui étiez une idole d’enfants français !
Pour Couserans-Palestine
Le Président
Christian Fruhauf
“En débat en attendant que les précédents articles redescendent de la colonne globale”
Ça fait deux semaines que l’article est en attente et il y a longtemps que les “précédents articles” ne sont plus dans la colonne globale.
Que pasa ?
He bien, pasa que on n’est pas toujours au taquet sur ça, surtout quand on doit modérer le flot de commentaires comme en ce moment.
Mais le voila maintenant validé.
Je laisse les commentaires de la modo à propos de la future modération et des efforts à faire en terme de publication.